CHAPITRE 7 : Le sixième commandement : La vie est un don précieux

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CHAPITRE 7 : Le sixième commandement

La vie est un don précieux

Qu’est-ce qui rend la vie humaine précieuse ? Considérez-la du point de vue de Dieu. Il nous fit à son image afin de créer en nous son propre caractère. Pour cette raison, il ne veut pas « qu’aucun périsse, mais [il veut] que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9 ; comparer à 1 Timothée 2:4). Comme Jésus-Christ l’expliqua : « Dieu, en effet, n’a pas envoyé son Fils dans le monde pour qu’il juge le monde, mais pour que le monde soit sauvé par lui. » (Jean 3:17)

Dans notre monde, la vie humaine est cependant trop souvent traitée avec indifférence. Nous réglons nos différends par la guerre, tuant ainsi des centaines de milliers de personnes. Les criminels ne volent pas seulement les possessions, mais aussi la vie de leurs victimes. Tellement de gens considèrent une grossesse non désirée comme simplement un inconvénient ou une conséquence inattendue de leur activité sexuelle que des millions de bébés sont avortés chaque année.

Quel triste contraste avec notre Créateur, qui nous promet le plus grand don possible : l’occasion de partager la vie éternelle avec lui.

Le meurtre du jour est souvent le premier sujet traité aux informations télévisées, surtout dans les grandes villes. Nombre de ces meurtres sont commis par des membres de la famille ou d’anciens amis ou associés proches.

Les meurtres aveugles venant des gangs et de la violence des rues ajoutent au climat de peur dans de nombreuses communautés. Les homicides liés à d’autres crimes et aux drogues sont bien trop fréquents. Des milliers de personnes de par le monde sont victimes de meurtres en masse au nom de la politique et d’idéologies. Le meurtre touche la vie de presque tout le monde sur la terre.

Dans les sociétés censément avancées, la télévision et les films assaillent les citoyens de meurtres et de carnages. La violence est inextricablement liée au tissu de la société, au point d’être présentée de façon attrayante dans notre littérature et nos loisirs.

Il est ironique que, malgré notre fascination pour le meurtre, nous suivions l’exemple de la plupart des sociétés à travers l’histoire en votant des lois qui le condamnent strictement. Peu de gens, en effet, ont jamais eu besoin d’être convaincus que le meurtre au sein de leur propre communauté est condamnable.

Le vrai problème

La question est : Qui possède l’autorité de prendre la vie humaine ? À qui appartient cette décision ?

Le sixième commandement met l’accent sur le mot tu. Tu ne tueras point ! Vous ne devez pas tuer intentionnellement — avec préméditation ou sur la colère du moment.

Nous devons contrôler nos émotions. Ce n’est pas notre droit de décider de prendre la vie de quelqu’un d’autre. Ce jugement est réservé à Dieu seul. C’est l’idée générale de ce commandement. Dieu ne nous permet pas de choisir intentionnellement et délibérément de prendre la vie d’une autre personne. Le sixième commandement nous rappelle que Dieu est celui qui donne la vie, et que lui seul a l’autorité de la reprendre ou d’accorder aux humains la permission de la prendre.

Le sixième commandement ne s’applique pas spécifiquement aux homicides involontaires — morts causées accidentellement par négligence ou d’autres actions non intentionnelles. De telles morts, bien que graves, ne sont pas considérées par la loi de Dieu ou celle des hommes comme faisant partie de la même catégorie qu’un meurtre prémédité.

Justice et miséricorde

Dieu préfère que nous soyons miséricordieux. Lui est particulièrement miséricordieux envers ceux qui se repentent. « Dis-leur: Je suis vivant! dit le Seigneur, l’Éternel, ce que je désire, ce n’est pas que le méchant meure, c’est qu’il change de conduite et qu’il vive. Revenez, revenez de votre mauvaise voie; et pourquoi mourriez-vous, maison d’Israël? » (Ézéchiel 33:11) C’est la façon de penser de Dieu. Et c’est la façon dont il veut que nous pensions.

Quand une femme prise en flagrant délit d’adultère fut amenée devant Jésus par ses accusateurs, quelle fut la réaction de Jésus ? Ses accusateurs l’auraient volontiers lapidée si Jésus avait été d’accord. C’était la peine autorisée par la loi pour une telle infraction. Bien qu’il ne cherchât en aucune façon à excuser son péché, il ne la condamna pas à mort. Il lui ordonna plutôt ceci : « Va, et ne pèche plus. » (Jean 8:11) Il fit preuve de miséricorde en lui donnant l’occasion de reconsidérer la façon dont elle vivait et de changer de voie pour éviter le jugement à venir.

En fin de compte, nous devrons rendre compte pour nous-mêmes devant Dieu. Jacques nous avertit : « Parlez et agissez comme devant être jugés par une loi de liberté. » (Jacques 2:12) En finalité, Dieu administrera la justice à tous ceux qui auront refusé de se repentir.

La miséricorde de Dieu — son pardon — reste accessible aux pécheurs, y compris aux meurtriers. Dieu veut nous accorder le pardon. Mais il veut aussi que nous nous repentions, que nous cessions sans réserve de transgresser ses commandements et que nous nous tournions vers lui avec regret et humilité. Nous devons alors demander pardon et nous soumettre au commandement du baptême. Le baptême sert à confirmer que nous considérons le vieil homme comme mort, enterré dans la tombe d’eau avec Christ (Actes 2:38 ; Romains 6:4).

L’appel et la conversion de l’apôtre Paul sont une merveilleuse illustration de la miséricorde et du pardon divins. Avant sa conversion, Paul avait personnellement voté pour l’exécution de chrétiens (Actes 26:10). Cependant, Dieu lui pardonna, faisant ainsi de lui à partir de ce moment-là un exemple de sa grande miséricorde.

Paul nous dit à propos de lui-même : « […] moi qui étais auparavant un blasphémateur, un persécuteur, un homme violent. Mais j’ai obtenu miséricorde, parce que j’agissais par ignorance, dans l’incrédulité; et la grâce de notre Seigneur a surabondé, avec la foi et l’amour qui est en Jésus-Christ. C’est une parole certaine et entièrement digne d’être reçue, que Jésus-Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. Mais j’ai obtenu miséricorde, afin que Jésus-Christ fasse voir en moi le premier toute sa longanimité, pour que je serve d’exemple à ceux qui croiraient en lui pour la vie éternelle. » (1 Timothée 1:13-16)

La responsabilité du chrétien

Plutôt que d’abolir la loi, Jésus-Christ montra son intention et son application spirituelles. Il étendit les obligations de la loi, les rendant ainsi bien plus exigeantes.

Le commandement interdisant le meurtre en est un exemple. Jésus déclara : « Vous avez entendu qu’il a été dit aux anciens: Tu ne tueras point; celui qui tuera est passible de jugement. Mais moi, je vous dis que quiconque se met en colère contre son frère est passible de jugement; que celui qui dira à son frère: Raca! mérite d’être puni par le sanhédrin; et que celui qui lui dira: Insensé! mérite d’être puni par le feu de la géhenne. » (Matthieu 5:21-22)

Christ amplifia la signification du mot « meurtre » pour y inclure l’animosité pleine d’amertume, le mépris et l’hostilité haineuse envers les autres. Le seul fait d’entretenir des attitudes malveillantes envers les autres viole l’intention du sixième commandement. Pourquoi ? Parce qu’il s’agit d’une guerre mentale et émotionnelle, qui nous fait désirer voir souffrir notre prochain.

Utiliser des mots et des paroles pour blesser les émotions d’autres personnes est tout aussi mal. Nous les attaquons verbalement avec nos langues et nos stylos. Nous assaillons leurs sentiments. Nous anéantissons leur respectabilité. Nous faisons du tort à leur réputation.

Nous pouvons parfois nous laisser ronger par des intentions destructrices. Nos motivations peuvent être diamétralement à l’opposé de l’amour. L’esprit de meurtre peut vivre dans notre cœur, et Jésus nous dit que la conséquence de telles pensées et actions pourrait être notre propre mort dans l’étang de feu.

Nous ne devrions cependant pas rendre la pareille à ceux qui nous en veulent ou qui nous attaquent verbalement. Paul nous dit : « Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S’il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: À moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. » (Romains 12:17-19)

Vaincre le mal par le bien

Paul nous instruisit sur la bonne façon de faire face à des pensées de représailles : « Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. » (Romains 12:21) Ce devrait être l’approche de chaque croyant en Jésus-Christ. C’est la voie d’amour qui accomplit l’intention de la loi de Dieu.

Jésus nous dit : « Heureux ceux qui procurent la paix, car ils seront appelés fils de Dieu ! » (Matthieu 5:9) Comment pouvons-nous mettre ce principe en pratique ? « Vous avez appris qu’il a été dit: Tu aimeras ton prochain, et tu haïras ton ennemi. Mais moi, je vous dis: Aimez vos ennemis, bénissez ceux qui vous maudissent, faites du bien à ceux qui vous haïssent, et priez pour ceux qui vous maltraitent et qui vous persécutent, afin que vous soyez fils de votre Père qui est dans les cieux; car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et il fait pleuvoir sur les justes et sur les injustes. » (Matthieu 5:43-45)

Dieu veut que nous allions au-delà du fait d’éviter le meurtre. Il exige de nous de ne pas méchamment nuire en paroles ou en actions à un autre être humain. Il désire que nous traitions aussi respectueusement que possible même ceux qui choisissent de nous détester, que nous fassions tout ce qui est en notre pouvoir pour vivre en paix et en harmonie avec eux. Il veut nous voir édifier de bonnes relations et non les détruire. Pour accomplir ceci, nous devons respecter ce don merveilleux, cette possession précieuse qu’est la vie humaine.