CHAPITRE 6 : Le plan divin concernant les prophéties du temps de la fin

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CHAPITRE 6 : Le plan divin concernant les prophéties du temps de la fin

Comment devrions-nous considérer les prophéties ? Peuvent-elles nous être bénéfiques sur le plan spirituel ?

L’apôtre Pierre dit que la prophétie doit servir à renforcer notre espérance et notre foi en l’avenir. Il dit : « Et nous tenons pour d’autant plus certaine la parole prophétique, à laquelle vous faites bien de prêter attention, comme à une lampe qui brille dans un lieu obscur, jusqu’à ce que le jour vienne à paraître et que l’étoile du matin se lève dans vos cœurs […] » (2 Pierre 1:19)

Dans ce verset, Pierre compare les prophéties de la Bible à une lampe qui donne une visibilité sur les évènements de l’ultime arrivée du Royaume de Dieu apporté par Jésus-Christ sur terre. Lorsque cela se produira, chaque œil verra sa gloire comme s’il s’agissait d’une grande lumière (Matthieu 24:27-30 ; Apocalypse 1:7).

Selon les prophéties bibliques, plusieurs conditions doivent être réunies avant le retour de Jésus-Christ. L’une d’elles est la capacité de l’homme à anéantir la vie humaine. Ceci est désormais possible en raison du développement des armes nucléaires lors des dernières décennies.

Dieu nous donne un aperçu et une séquence des évènements prophétiques, mais de nombreux détails restent flous. Certaines choses sont très claires, mais d’autres se situent au-delà de notre compréhension à ce moment de l’Histoire.

En d’autres termes, la Bible fournit un plan solide des prophéties, mais il peut être contre-productif d’essayer d’interpréter chaque petit détail qui n’a pas encore été accompli à la lumière de notre actualité. Cette actualité pourrait changer radicalement avant que ces détails ne se déroulent.

Alors, quel est le plan général de la prophétie qui reste certain ? Entre les nombreuses prophéties des évènements qui précéderont le retour du Christ, plusieurs scénarios prophétiques importants peuvent être identifiés et expressément confirmés à mesure qu’ils surviennent. Comme Pierre le dit, nous « faisons bien d’y prêter attention».

Première condition : la capacité de l’Homme à anéantir la vie humaine

La première de ces prophéties établies traite d’une condition particulière décrite par le Christ, qui serait présente seulement à l’approche du temps de la fin. Il dit à Ses disciples : « Car alors, la détresse sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent, et qu’il n’y en aura jamais. Et, si ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé ; mais, à cause des élus, ces jours seront abrégés. » (Matthieu 24:21-22)

Jésus avertit qu’une époque viendrait où l’humanité verrait sa capacité de destruction croître de manière si impressionnante que toute vie humaine pourrait être anéantie. C’est ce qui rend l’époque de la « grande détresse » si terrifiante et inégalée dans l’Histoire humaine.

L’humanité a livré des guerres depuis l’aube de son Histoire. Mais l’Homme n’a jamais eu la capacité — avec des pierres, des arcs, des flèches, des canons ou des armes automatiques — d’exterminer littéralement tout être humain sur la terre.

Cette situation changea en 1945 avec l’explosion des premières bombes atomiques, suivies du développement de la bombe à hydrogène beaucoup plus destructrice. Avec des milliers d’armes nucléaires à sa disposition, ainsi que des milliers de tonnes d’armes chimiques et biologiques, l’humanité a désormais la capacité de détruire toute vie humaine de la planète à plusieurs reprises.

Cette situation n’avait jamais existé dans l’Histoire avant la seconde moitié du XXe siècle. Les êtres humains n’ont jamais pris grand soin de la terre et, jusqu’ici, ils n’avaient jamais eu la capacité de détruire toute vie humaine. Mais le Christ dit que, collectivement, sans Son intervention, nous en serions capables. C’est l’une des raisons pour lesquelles Il doit intervenir, pour sauver l’humanité de son autodestruction !

Deuxième condition : la renaissance de la nation juive

La deuxième condition qui doit être présente avant le retour du Christ concerne le contrôle de Jérusalem pendant un certain temps par l’État moderne d’Israël.

La survie de la religion et de la culture de l’ancien peuple juif, témoin de la montée et du déclin de grandes civilisations comme l’Égypte, l’Assyrie, Babylone, la Perse, la Grèce et Rome, se maintient en dépit de l’adversité.

Le fait que l’ancien peuple juif n’ait jamais été absorbé par les nations dans lesquelles il était dispersé est un fait sans précédent. Un historien du XIXe siècle, Heinrich Graetz, fit remarquer qu’ « une nation qui a assisté à la montée et au déclin des empires les plus anciens et qui continue à tenir sa place de nos jours doit attirer notre attention. »

Il a été rapporté que l’empereur français Napoléon, passant à proximité d’une synagogue, entendit des pleurs à l’intérieur. Lorsqu’il demanda quelles étaient ces larmes, on lui a répondu qu’il s’agissait du peuple juif pleurant sur la destruction de son temple. Impressionné, Napoléon dit : « Un peuple qui aspire si ardemment à sa ville et à son temple est tenu de les restaurer un jour ! » Cette prédiction fut partiellement accomplie. Maintenant les Juifs — descendants de l’ancien royaume de Juda — sont à nouveau en possession de Jérusalem, et leurs « pleurs » s’entendent à l’ouest du mont du Temple, le long du mur de soutènement de la vaste plate-forme qu’Hérode le Grand destinait à être la base de la reconstruction du temple.

Devant le mur occidental, de nombreux Juifs pleurent encore et se lamentent sur la perte de leur temple et prient pour son rétablissement. Ce lieu est aussi parfois appelé à juste titre, le « mur des lamentations ».

La deuxième condition qui doit être présente avant le retour du Christ concerne l’existence de l’État moderne d’Israël et son contrôle de Jérusalem pendant un certain temps.

Christ décrit les conditions selon lesquelles, le temps de la fin approchant, les Juifs contrôleront à nouveau Jérusalem et les « lieux saints ». Plus tard, Il déclara que les lieux saints seraient profanés. Il dit : « C’est pourquoi, lorsque vous verrez l’abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint — que celui qui lit fasse attention ! Alors, que ceux qui seront en Judée fuient dans les montagnes. » (Matthieu 24:15-16) L’abomination de la désolation, décrite dans Daniel 8-12, traite de la souillure des lieux saints à Jérusalem.

Avant 1948, cela semblait impossible. Les Juifs avaient été dispersés pendant près de 2 000 ans et les Arabes avaient contrôlé la Terre Sainte pendant des siècles. Les Juifs n’avaient pas le pouvoir militaire, l’unité ou le soutien de la plupart des pays du monde pour retourner dans leur ancienne patrie. Beaucoup de livres furent écrits au sujet des forces écrasantes antisionistes et sur la tentative d’établir une patrie juive. Pourtant, l’État sioniste fut créé.

Dès que le jeune État moderne d’Israël fut fondé en 1948, il apparut que ses habitants ne contrôleraient jamais Jérusalem et les nations arabes très peuplées qui l’entouraient firent la promesse qu’elles ne le permettraient jamais. Pourtant, pendant la Guerre des Six Jours en 1967, l’État d’Israël prit possession de l’ensemble de Jérusalem. Mais les Israéliens acceptèrent que le contrôle du mont du Temple, cette plate-forme sur laquelle le temple était construit, reste aux mains des musulmans arabes.

Puisque les Arabes musulmans contrôlent encore le mont du Temple, ou « lieu saint » dont le Christ parlait dans Sa prophétie, il y a donc une partie de celle-ci qui n’a pas encore été accomplie. Depuis 1989, des efforts concertés se poursuivent en vue de la construction d’un nouveau temple. Depuis 1990, certains Juifs israéliens essaient en vain de placer la première pierre d’un nouveau temple sur le mont du Temple. La police et les autorités musulmanes leur en interdisent l’accès, mais la volonté est toujours présente.

Il en est ainsi. Les prophéties du Christ furent partiellement accomplies à la suite de la prise de contrôle de Jérusalem par Israël, mais d’autres parties de Sa prophétie n’ont pas encore été réalisées.

Troisième condition : une nouvelle superpuissance doit émerger

La troisième prophétie porte sur la renaissance du dernier Empire romain, prophétisé en détail dans les livres de Daniel et de l’Apocalypse.

En interprétant le rêve de Nabucadnetsar qui représentait une statue colossale de ce roi, Daniel parla d’une série de « royaumes » qui surviendront sur la scène mondiale.

Le premier d’entre eux, dit Daniel, était l’empire babylonien sous Nabucadnetsar lui-même (Daniel 2:28-38). Il devait être suivi par trois autres royaumes (Daniel 2:39-40). En comparant l’Histoire avec d’autres prophéties, nous pouvons comprendre qu’il s’agissait, respectivement, des empires babylonien, médopersan, gréco-macédonien et romain.

En parlant du quatrième et dernier royaume, l’Empire romain, Daniel dit qu’il serait « fort comme du fer; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. » (Daniel 2:40)

Rome, en effet, s’est révélée être plus dominante et plus durable que ses prédécesseurs, engloutissant leurs vestiges dans un règne qui dura des siècles.

En parlant du quatrième et dernier royaume, l’Empire romain, Daniel dit qu’il serait « fort comme du fer; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces. »

Cependant, Daniel révéla également de fascinants détails prophétiques au sujet de ce royaume. Il déclara que les jambes et les pieds de la statue de la vision de Nabucadnetsar représentaient un royaume qui plus tard s’est révélé être celui de l’Empire romain. La statue avait les pieds et les orteils composés «en partie de fer et en partie d’argile ». Ceci indique que « le royaume sera divisé » et « en partie fort et en partie fragile ». En outre, de même « que le fer ne s’allie point avec l’argile » ces royaumes « se mêleront par des alliances humaines; mais ils ne seront point unis l’un à l’autre. » (Daniel 2:41-43)

Puis, décrivant le retour de Jésus-Christ et Son renversement de tous les royaumes et gouvernements humains, Daniel dit : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit, et qui ne passera point sous la domination d’un autre peuple; il brisera et détruira tous ces royaumes-là, et lui-même subsistera éternellement. » (Daniel 2:44)

La Bible prophétise qu’un groupe de 10 « rois » ou dirigeants de nations, par le biais d’alliances ou de divers arrangements, donnera lieu à une union qui accomplira ces prédictions du temps de la fin. La prophétie de Daniel indique que ces dirigeants conserveront leurs cultures et leurs langues, de sorte qu’il ne s’agira pas d’un groupe d’États, comme celui des États-Unis, mais de 10 entités individuelles politiques et culturelles réunies dans un but commun. Certaines seront beaucoup plus fortes que d’autres.

Notez que le livre de l’Apocalypse donne plus de détails : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. Ils combattront contre l’Agneau, et l’Agneau les vaincra, parce qu’il est le Seigneur des seigneurs et le Roi des rois, et les appelés, les élus et les fidèles qui sont avec lui les vaincront aussi. » (Apocalypse 17:12-14)

La Bible est la Parole inspirée de Dieu et les prophéties de la Bible se réaliseront, que nous les comprenions ou non.

Les efforts actuels visant à élargir et à consolider l’Union européenne semblent être les précurseurs de ce pouvoir prophétisé. Il est intéressant de laisser l’Histoire révéler les racines de ce mouvement d’unification de l’Europe.

Dans le numéro du 29 janvier 1996 du journal Newsweek, Michael Elliot déclara : « En janvier 1957, six pays signèrent un traité sur le site de l’ancien Capitole romain et donnèrent naissance à la Communauté économique européenne... Un collaborateur de Paul-Henri Spaak, alors ministre des Affaires étrangères de la Belgique, se souvient que son patron avait dit : « Pensez-vous que nous avons posé la première pierre d’un nouvel Empire romain ? » S’en souvenant, il ajouta : « Nous nous sommes sentis très fortement romains ce jour-là. »

Certes, l’idée de créer un nouvel Empire romain était à l’esprit des fondateurs de l’organisation actuelle des nations européennes.

Cette idée continua à prospérer tout en faisant tomber les obstacles à l’intégration, et une plus grande coopération et unité dans les affaires économiques et militaires virent le jour.

Le temps nous dira où ces tendances nous mèneront — et à quelle rapidité.

Le lien prophétique

Où en sommes-nous ? Si l’on considère que les hommes possèdent la capacité de détruire toute vie humaine de plusieurs façons, qu’Israël contrôle Jérusalem et que le désir de certains Israéliens est de restaurer le temple et les sacrifices, que les efforts actuels, intenses et déterminés pour unifier les nations de l’Europe sont réels, nous ferions bien de tenir compte des avertissements des prophéties bibliques et ne pas ignorer leur lien avec les conditions du monde.

Ces scénarios apparaissent comme étant les moyens les plus probables par lesquels les diverses prophéties de Daniel et de l’Apocalypse pourront s’accomplir à la lumière de la conjoncture actuelle.

En tout état de cause, les prophéties de la Bible se réaliseront, que nous en comprenions ou non les moindres détails. En attendant, nous devrions tenir compte des avertissements de Jésus-Christ relatés dans Matthieu 24:44 : « C’est pourquoi, vous aussi, tenez-vous prêts, car le Fils de l’homme viendra à l’heure où vous n’y penserez pas. »