Avis de conditions hivernales : : le printemps arabe qui n’est jamais venu

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Avis de conditions hivernales :

le printemps arabe qui n’est jamais venu

Ah, le printemps ! Comme c’est merveilleux ! Les oiseaux gazouillent. Les bourgeons éclosent. Tout est magnifique. Et c’est précisément ce que de nombreux Occidentaux s’étaient imaginé à la suite des révoltes contre le régime dictatorial dans les pays du Moyen-Orient, à la fin de 2010. De jeunes visionnaires avaient coordonné, au moyen de Google et de Facebook, des manifestations appelant à la réforme partout dans la région. Les dirigeants despotiques ne tardèrent pas à être chassés du pouvoir. La situation a été décrite en termes de « printemps arabe ». Il ne faisait nul doute que la liberté et la démocratie étaient sur le point de prévaloir.

Alors que l’Occident, y compris le gouvernement américain, encourageait les soulèvements et les expulsions, certains avançaient que ces révoltes habilitaient les forces islamistes, mais on a fait fi de ces mises en garde en les qualifiant d’alarmistes et d’islamophobes.Le ciel était « ensoleillé et parsemé d’arcs-en-ciel ».

Or, après l’éviction du président de l’Égypte, Hosni Moubarak, en février 2011, bon nombre furent estomaqués en constatant que, lorsque des millions de personnes s’entassèrent sur la place Tahrir au Caire, scène des manifestations, ce n’était pas pour entendre le jeune cadre de Google, WaelGhonim, que les médias occidentaux peignaient comme le visage progressiste et moderniste des soulèvements. Celui-ci n’a même pas eu le droit de prendre la parole.

Au contraire, les foules se rassemblèrent pour acclamer le juriste principal des Frères musulmans, cheikh Youssef al-Qaradawi, considéré par de nombreuses personnes comme étant l’ecclésiastique musulman sunnite le plus influent au monde. Il y a deux ans à peine, cet érudit handicapé reconnu avait dit à des millions de personnes sur la chaîne de télévision al-Jazeera : « La seule chose que j’espère, c’est qu’avant ma mort, Allah me donnera l’occasion de me rendre à la terre du djihad et de la résistance, même si je suis en fauteuil roulant. Je tirerai sur les ennemis d’Allah, les juifs, et ils me lanceront une bombe, et c’est ainsi que je mourrai en martyr. »

Mais cela n’était pas un sentiment généralisé, nous disaient les commentateurs de l’Occident pour nous rassurer. Sauf que les Frères musulmans ne tardèrent pas à être portés au pouvoir en Égypte, malgré le fait qu’ils déclarèrent leur intention d’instituer pleinement la Shari’a(loi et jurisprudence islamiques) et de mettre fin au traité de paix signé avec Israël. Et les salafis, perçus par bon nombre comme des interprètes encore plus radicaux de l’islam, obtinrent également un pourcentage élevé des votes. On observa des résultats semblables dans d’autres États musulmans où avaient éclaté des révoltes.

Les leaders militaires égyptiens tentèrent de marginaliser le président issu des Frères musulmans, Mohamed Morsi, mais grâce au soutien de la population et de l’Occident, celui-ci réussit à les devancer, à les obliger à démissionner et à prendre le pouvoir politique. Le chef de l’opposition, Mohamed ElBaradei,se plaignit que Morsi « avait usurpé tous les pouvoirs de l’État et s’était désigné lui-même comme le nouveau pharaon d’Égypte. » Avant la fin de 2012, Morsi avait fini par réussir, grâce à un référendum, à instaurer une constitution fondée sur la Shari’a’.

Le danger s’intensifie à mesure que la ferveur révolutionnaire se répand

En septembre 2012, de nouvelles manifestations et émeutes ont éclaté un peu partout dans le monde arabe et dans le monde musulman en général — cette fois, contre les États-Unis, sous prétexte de défendre l’islam contre un film amateur obscur décrivant le prophète Mahomet et réalisé par un Égyptien habitant aux États-Unis.

Bien que ce film ait certainement servi à exalter les passions, il semble que la plupart des manifestations avaient déjà été planifiées, indépendamment de cette instigation, afin de coïncider avec l’anniversaire des attaques terroristes du 11 septembre 2001 survenues à New York et à Washington (D.C.). De plus,des ambassades américaines furent attaquées et l’ambassadeur des États- Unis en Libye ainsi que d’autres représentants furent assassinés par des terroristes.

La Syrie est devenue un nouveau point de ralliement pour les « combattants de la liberté » islamistes de nombreux autres pays, dont l’Irak, où ils ont anciennement combattu l’armée américaine.

Ce qui est un véritable scandale, c’est que les États-Unis semblent maintenant avoir, sans s’en rendre compte, armé des terroristes en Libye, y compris ceux d’al- Qaïda. Le but initial était, bien évidemment, de destituer Mouammar Kadhafi, mais les combattants révolutionnaires ont utilisé les armes — dont le nombre fut augmenté par de nombreux autres combattants anciennement maîtrisés par les armées de Kadhafi — pour répandre la révolte armée dans d’autres pays. Certaines armes ont été fournies au Mali et à l’Algérie, pays voisins, pour y alimenter les attaques terroristes, tandis que d’autres ont abouti plus loin, entre les mains des partisans du Hamas, à Gaza, et, en grandes quantités, entre celles des forces islamistes en Syrie.

À propos de la Syrie, son président, Bachar al-Assad, ne s’est pas rendu aux auteurs des révoltes islamistes et la guerre civile a éclaté. Au début de l’année 2013, plus de 60 000 personnes avaient perdu la vie et plus de 500 000 s’étaient réfugiées dans les pays voisins. La Syrie est devenue un nouveau point de ralliement pour les « combattants de la liberté » islamistes de nombreux autres pays, dont l’Irak, où ils ont anciennement combattu l’armée américaine.

Même s’il ne fait nul doute que l’administration Assad exerce la tyrannie, un gouvernement islamiste serait probablement encore plus totalitaire — et contrôlerait la vie des gens dans les moindres détails. La situation serait particulièrement alarmante pour les chrétiens syriens, car leurs pratiques religieuses étaient pour la plupart tolérées, voire protégées, par cette administration.

Un danger croissant pour les minorités non musulmanes

En Égypte, la situation s’est dangereusement détériorée pour les chrétiens. Des douzaines d’entre eux ont été tués et des centaines blessés par des soldats qui ont ouvert le feu sur des milliers de personnes dans le cadre d’une manifestation en octobre 2011. Tout juste avant le référendum de décembre 2012 sur la nouvelle constitution, un membre éminent de longue date des Frères musulmans et prédicateur populaire, SafwatHegazy, a pris la parole devant les foules musulmanes pour avertir les chrétiens coptes du pays en ces termes :

« [Voici] le message d’un musulman égyptien pour l’église de l’Égypte : je veux que l’église sache — par le nom d’allah et,je le répète, allah — que si vous conspirez et que vous unissez les restes de la population [l’opposition] dans le but de déposer Morsi, ce sera une autre histoire… Nous disons et je dis à l’église : oui, vous partagez ce pays avec nous, mais il y a des limites — et notre limite, c’est la légitimité de M. Mohamed Morsi. Quiconque asperge cette limite avec de l’eau se verra aspergé de sang. » Nous pouvons donc, à juste titre, nous demander quelle sera la réaction islamiste suite à l’éviction de Morsi, en juillet dernier ? Les chrétiens coptes de l’Égypte vont-ils en souffrir les répercussions ?

Pendant ce discours, son auditoire musulman enthousiaste a clamé à maintes reprises : « Allahu Akbar ! » — ce que l’on dit couramment signifier « Allah est grand », mais ce qui signifie en réalité « Allah est plus grand » — c’est-à-dire, plus grand que tout autre dieu et que toute force s’opposant à la propagation de l’islam.

Après l’adoption de la nouvelle constitution égyptienne, le 26 décembre, le leader de l’église copte d’Égypte a déclaré que « l’orientation religieuse de cette constitution ouvre la voie à la nomination d’un califat islamique » — c’est-à-dire à la création d’un empire islamique voué à la domination du monde.

D’autres critiques de la nouvelle constitution ont fait remarquer qu’on avait mis un terme à l’abolition de l’esclavage — et ont proposé qu’à la lumière du fait que l’enlèvement, l’esclavage, le viol et le trafic de filles chrétiennes coptes ont atteint un niveau record, les islamistes permettent désormais un tel esclavage. Les salafis qui ont rédigé la constitution se sont opposés à toute mention de traite de personnes, en affirmant que malgré les éléments probants, ces problèmes étaient inexistants en Égypte. En réalité, ce sont eux qui sont le plus souvent liés à ces problèmes.

En ce qui concerne l’incitation de l’opposition à mettre la nouvelle constitution au rancart, le secrétaire des Frères musulmans, le général Mahmoud Hussein, a déclaré ceci : « Ces propos sont punissables par la loi, car la Constitution a été approuvée par un processus équitable. »

Ah, le printemps ! Sentez-vous le parfum des fleurs ?

La triste réalité, comme de nombreux analystes l’ont reconnue depuis le début, c’est qu’il n’y a eu aucun printemps arabe — et que ce que nous constatons, c’est plutôt qu’un hiver islamiste sévit au Moyen-Orient. Il est important que nous comprenions ce qui se passe dans la région — et ce qui semble se dessiner à l’horizon.

Les sentiments de l’ancien président égyptien

Les affirmations et les interventions de Mohamed Morsi démontraient clairement que le programme des Frères musulmans était loin d’avoir été affaibli. Le président avait fait voeu que, sous son régime, la nouvelle constitution de l’Égypte allait représenter : « la shari’a, la shari’a et encore la shari’a. » Il a en effet tenu sa promesse, et même si cela lui a coûté le pouvoir, la réaction des Frères musulmans pourraient s’avérer très dangereuse pour la stabilité de la société Égyptienne.

En plus d’avoir tenu son engagement visant à faire pression auprès des États- Unis pour qu’ils libèrent le Cheikh aveugle (Omar Abdel-Rahman, leader spirituel à l’origine de l’attentat à la bombe du World Trade Center en 1993) ainsi que d’autres terroristes, Morsi avait libéré des centaines de prisonniers politiques en Égypte — y compris des douzaines de leaders terroristes.

Il y a également la question d’Israël. Dans une entrevue sur bande vidéo qu’il a accordée le 23 septembre 2010, avant de devenir président, et qui a été diffusée sur la chaîne Ikhwan des Frères musulmans, Morsi avait qualifié les négociations israélo- palestiniennes de « perte de temps », affirmant que : « Ou bien [on accepte] les sionistes et tout ce qu’ils désirent, ou bien, c’est la guerre. C’est ce que savent [déjà] ces occupants de la Palestine — ces sangsues qui attaquent les Palestiniens, ces bellicistes, ces descendants du singe et du porc… Nous devrions employer toutes les formes de résistance contre eux. »

« Jérusalem est notre objectif. Nous devons prier à Jérusalem ou y mourir en martyrs à ses portes. » — Ancien président Mohamed Morsi, pendant sa campagne présidentielle.

Il devrait y avoir une résistance militaire en Palestine contre ces sionistes criminels… [Et] cela devrait également être la pratique des musulmans et des Arabes à l’extérieur de la Palestine. Ils devraient appuyer les combattants de la résistance et assaillir les sionistes où qu’ils se trouvent… Nous devons tous reconnaître que la résistance est le seul moyen de libérer la Palestine (publié sur le site Web de l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient [MEMRI], le 4 janvier 2013).

Plus tard, alors qu’il était candidat à la présidence, Morsi et d’autres leaders des Frères musulmans hochèrent la tête en guise d’acquiescement lors d’un ralliement, lorsque Safwat Hegazy, le même prédicateur qui avait menacé les chrétiens coptes, a dit à des milliers de personnes : « On voit que le rêve d’un califat islamique est en train de devenir réalité, si c’est la volonté [d’allah], par l’entremise de M. Mohamed Mursi… La capitale du califat — la capitale des États- Unis arabes — sera Jérusalem, si c’est la volonté [d’allah]. »

Lorsqu’il était monté sur la scène, Morsi avait affirmé ceci : « Jérusalem est notre objectif. Nous devons prier à Jérusalem ou y mourir en martyrs à ses portes. » (« Egypt Islamist Vows Global Caliphate in Jerusalem », The Jerusalem Post, 8 mai 2012) Morsi a peut être perdu le pouvoir, mais l’idéologie des Frères Musulmans demeure une réalité de la scène politique en Égypte.

Eric Trager écrivait dans la revue intitulée The New Republic : « La biographie politique de Morsi laisse entendre qu’il n’a pas tendance à faire de compromis. Avant le soulèvement [de 2011] et son émergence subséquente en tant que premier président civil de l’Égypte, Morsi fut l’exécutant interne en chef des Frères musulmans au sein du Bureau de l’orientation, guidant l’organisation vers une idéologie plus pure et plus dure, tout en débarrassant celle-ci des personnes en désaccord avec son approche. » (« Why Won’t Morsi Back Down ? Read His Resume », 30 nov. 2012)

Alors, où est la chaleur du printemps dans tout cela ? Oui, des millions de personnes de la région sont certainement ravies de voir ce qui s’y passe — surtout celles qui désirent voir le monde envahi par l’islam et soumis à la shari’a. Mais celles qui se font les porteparoles de la liberté véritable dans la région sont beaucoup moins enthousiastes. Ils ont agit en juillet dernier, en Égypte, mais la situation, suite à la prise du pouvoir par les leaders militaires Égyptiens, demeure très explosive et pourrait s’avérer encore plus dangereuse.

Encore une fois, de toute évidence, il n’y a pas eu de printemps arabe — seulement un hiver rigoureux qui se prolonge. L’Égypte est un précurseur dans le monde arabe, et il semble que les États musulmans de la région semblent chercher ardemment à rétablir le califat islamique.

Rêver de rétablir un califat

Bien entendu, le règne islamiste a une longue histoire au Moyen-Orient. En effet, il remonte à mahomet, fondateur de l’islam, au VIIe siècle, qui a donné l’exemple en diffusant sa nouvelle religion par l’épée, en s’emparant de l’Arabie dans sa totalité en l’espace de dix ans (622-632).

Après sa mort, lui succèdent d’autres chefs d’État, appelés « califes », du mot arabe khalifah signifiant « successeur » (de mahomet) ou « représentant » (d’allah auprès de l’humanité). Le royaume du calife est connu sous le nom de « califat » (khilafa, en arabe et Hilafet, en turc). Sous le règne du calife, le royaume est gouverné par une hiérarchie religieuse observant la loi et la jurisprudence islamiques — la shari’a.

Après les quatre premiers califes « bien guidés » ou Rashidun, le califat passe aux mains de dynasties de califes. À leur apogée, les Omeyyades(au VIIe et au VIIIe siècle) et les Abbassides (du VIIIe au XIIIe siècle) régneront sur un territoire allant de l’Espagne jusqu’en Inde. Les Fatimides chi’ites rivaux (du Xe au XIIe siècle) prennent possession d’une bonne partie du territoire pendant un certain temps.

À la suite des invasions des Mongoles de l’Orient, au XIIIe siècle, le califat est aboli. Toutefois, les Ottomans turcs le rétablissent lorsqu’ils s’emparent de la plupart des terres arabes (entre le XVIe et le XXe siècle). Après la chute de l’Empire ottoman, à la fin de la Première Guerre mondiale, Kemal Ataturk impose un État laïque en Turquie et l’entraîne dans la sphère occidentale. Divers rois et dictateurs s’emparent des États arabes. Ils permettent l’application des principes de la shari’a à divers degrés dans le cadre de l’administration de l’État, mais pas à l’entière satisfaction de la majorité des musulmans de la région. Quoi qu’il en soit, ils ne réussissent pas à s’unir en une seule et même oummaouumma (communauté supranationale), sous le règne d’un unique calife.

Depuis la chute de l’Empire ottoman, de nombreux islamistes dévoués, dont l’Égyptien Hassan al-Banna, ont rêvé de rétablir le califat. Ainsi, en 1928, celui-ci fonde la Société des Frères musulmans, laquelle a le plus profité des soulèvements du printemps arabe et continue de viser le rétablissement du califat.

Alors, à quoi pouvons-nous nous attendre maintenant ? Il ne fait nul doute que les retombées des soulèvements arabes continuent de se faire sentir. Il faut s’attendre à un renforcement de l’emprise de la shari’a un peu partout dans le monde arabe ainsi que dans les autres pays musulmans — et à d’autres propos trompeurs de la part des dirigeants et des médias occidentaux qui cherchent à nous rassurer en nous disant qu’il n’y a pas lieu de nous inquiéter.

Attendez-vous également à d’autres conflagrations là où la révolution ne s’est pas encore calmée. La Libye étant inondée d’armes, dont bon nombre se retrouvent en grandes quantités dans les pays voisins, al-Qaïda en Afrique du Nord et d’autres organisations terroristes ne s’en trouvent que renforcées.

Les Français sont intervenus au Mali en janvier 2013 pour empêcher les terroristes de contrôler la totalité du pays après en avoir envahi une bonne partie. Et alors que de nombreuses personnes ont été assassinées lors du dénouement de cette prise d’otages algérienne qui a suivi immédiatement après, le premier ministre du Royaume-Uni, David Cameron, a déclaré que la menace islamiste dans cette région exigeait « une réponse échelonnée sur plusieurs années, voire plusieurs décennies, plutôt que sur quelques mois ».

Par ailleurs, de nombreux observateurs internationaux pensent que Bachar al-Assad utilise des armes chimiques pour assurer sa survie en Syrie. D’autres s’inquiètent de son éventuel renversement par les djihadistes ralliés contre lui et que ses armes nucléaires et son vaste arsenal se retrouvent entre les mains de terroristes.

La révolution islamiste grandissante

Qu’en est-il des monarchies arabes, comme la Jordanie et l’Arabie saoudite ? Jusqu’ici, elles ont été épargnées contre les soulèvements arabes, mais les Frères musulmans créent de l’agitation dans ces pays en vue d’y étendre la révolution. De nombreux analystes estiment que ces pays en seront les prochaines victimes.

Originaire du Liban, l’auteure et commentatrice Brigitte Gabriel a déclaré en décembre dernier que même si les forces des opérations spéciales américaines sont censées être affectées en Jordanie en raison de la conjoncture actuelle en Syrie, « En réalité, [le personnel de] nos opérations spéciales est en Jordanie pour y protéger le roi Abdallah, parce qu’en ce moment, celui-ci ne jouit que de 2 % de l’approbation de son peuple. La majorité des citoyens voteraient pour les Frères musulmans, si des élections étaient déclenchées en Jordanie aujourd’hui. » (Citée par ChadGroening dans « Prediction: Jordan the Newest ‘ArabSpring’ Addition », sur le site OneNewsNow.com, le 11 décembre 2012.)

« La démocratie est simplement un train que nous prenons pour atteindre notre destination… les mosquées sont nos casernes, les dômes sont nos casques ; les minarets, nos baïonnettes, et les fidèles, nos soldats. » — M. Erdogan, avant de devenir Premier ministre de la Turquie.

Des élections ont effectivement eu lieu en Jordanie en janvier dernier, mais les Frères musulmans les ont boycottées du fait que les règles électorales favorisaient la monarchie. Bien entendu, les Frères continueront d’essayer d’imposer des changements qui permettraient à leurs candidats de ressortir vainqueurs.

Chez les Palestiniens, il semble qu’un rapprochement soit en train de s’effectuer entre les factions rivales du Fatah et du Hamas, mais un rapprochement avec les juifs israéliens est hors de question. Au regard des interventions des Frères musulmans en Égypte, le chef islamique palestinien, le juge Tayseer Al-Tamimi, avait déclaré ceci le 31 décembre 2012 :

« Le califat sera rétabli lorsque le régime tyrannique [israélien] aura pris fin. C’est déjà le commencement de la fin pour ce qui est de ce régime. Les révolutions arabes contre l’injustice, la tyrannie et l’oppression l’étoufferont, et le califat sera rétabli… La lutte entre l’islam et les autres, et les conspirations en vue de freiner le train qui vise à libérer Jérusalem et à restaurer le pouvoir islamique. Jérusalem sera la capitale du califat, si c’est la volonté d’allah. » (Publié sur le site Web de l’Institut de recherche des médias du Moyen-Orient [MEMRI], le 7 janvier 2013.)

En réalité, un événement prodigieusement cataclysmique doit survenir pour libérer l’esprit des gens de cette mauvaise emprise. Et soyez sans crainte, cet événement surviendra.

Cela fait écho aux propos tenus précédemment par Erdogan, qui comparait la démocratie à un train ayant pour destination l’islam. Et la destination ultime, en fait, c’est le califat rétabli en quête du monde entier.Au rythme où vont les choses, ce train n’est plus si loin de sa destination.

Indices issus des prophéties bibliques

Dans le Psaume 83, les prophéties bibliques semblent nous dire que le monde verra une confédération des peuples du Moyen-Orient, vouée à éliminer Israël — et réunissant les Arabes, les Palestiniens, les Turcs et d’autres habitants de la région.

Le chapitre 11 du livre de Daniel fait également mention d’un « roi du Midi » qui, à la fin des temps, enflammera de nouveau la lutte séculaire contre une puissance du Nord — installée en Europe depuis l’époque romaine — Israël se trouvant pris entre deux feux. La Bible semble indiquer que cela provoquera une guerre de représailles qui aura pour effet l’occupation européenne de nombreux pays du Moyen-Orient, dont Israël.

La confédération et la puissance du Midi mentionnées dans ces prophéties pourraient très bien consister en un califat islamique rétabli, qui semble effectivement poindre à l’horizon — mais ce n’est pas une exigence biblique en soi. La Bible ne mentionne que les peuples et les pays en jeu, mais pas leur gouvernement. Mais, compte tenu de l’identité et de l’emplacement de ces peuples, l’islam semble être le facteur de cohésion le plus plausible. C’est certainement la force motrice la plus puissante de cette région, à l’heure actuelle — et depuis plus de 13 siècles.

Certains analystes considèrent l’islamisation du Moyen-Orient comme étant presque inévitable dans un avenir immédiat. Vu l’échec des dictatures militaires, le régime islamique semble être un idéal prometteur pour de nombreux musulmans. Ceux-ci devront probablement avoir à subir ce régime écrasant avant de s’en éloigner, comme l’ont fait de nombreux Iraniens (même si les islamistes maintiennent leur emprise sur leur pays). Mais cela ne suffira pas vraiment à libérer les peuples, car un grand nombre de personnes ne sauront reconnaître leur sort, étant asservies à un mode de penséeerronée.

Le long hiver finira

Le 2 décembre 2012, sur une chaîne de télévision palestinienne, l’épouse d’un député du Hamas déclara ceci concernant le rôle de la femme dans cette culture : « Elle [La femme] cultive chez ses enfants l’amour du djihad et du martyre pour l’amour d’allah. Si chaque mère empêchait son fils de livrer un djihad pour l’amour d’allah, qui ferait la guerre à sa place ? Qui aiderait la Palestine ?

« Nous avons l’avenir de la Palestine à coeur, et nous payons le prix avec notre corps et notre sang… Je récite constamment la prière suivante, même pour mon mari et mes enfants : « allah, que nos jours se terminent par le martyre. » Aucun d’entre nous ne veut mourir dans son lit. Nous prions pour qu’allah nous permette d’aller au paradis. » (Publié sur le site de MEMRI)

Cet état de choses est ahurissant et déchirant — et a un effet dévastateur sur toute notion de liberté dans un Moyen-Orient dominé par l’islam. Comment est-il possible de raisonner ou de négocier avec [quiconque parmi] les millions de personnes épousant cette conviction irrationnelle, issue d’une programmation transgénérationnelle et d’une influence et une tromperie carrément démoniaques à une échelle colossale ?

En réalité, un événement prodigieusement cataclysmique doit survenir pour libérer l’esprit des gens de cette mauvaise emprise. Et soyez sans crainte, cet événement surviendra.

Comme le prédit la Bible, des cataclysmes inimaginables engouffreront le monde et les gens souffriront aux mains de tyrans comme jamais auparavant. Puis, nous dit Ésaïe 19:20-21, les Égyptiens « …crieront à l’Éternel à cause des oppresseurs, et il leur enverra un sauveur et un défenseur pour les délivrer. Et l’Éternel sera connu des Égyptiens, et les Égyptiens connaîtront l’Éternel en ce jour-là. »

Ce jour-là, l’Égypte sera enfin en paix avec Israël (Ésaïe 19:24-25). Oui, Jésus- Christ viendra enfin sauver les Égyptiens et le reste de l’humanité — et tous les habitants de la Terre connaîtront le véritable Dieu.

En réalité, nous sommes tous des esclaves d’un mode de pensée erroné à différents niveaux. Ce jour-là, le voile de la tromperie se lèvera et les haines séculaires s’éteindront. Le diable et ses laquais seront bannis, et la paix régnera dans le merveilleux Royaume de Dieu. À la fin de l’hiver interminable de l’humanité, viendra le printemps du véritable paradis divin. Puisse-t-il venir sans tarder !

(Note de l’éditeur : Cet article fut tout d’abord publié en anglais, en mars 2013. Ayant été repris pour l’édition française, il fut édité juste avant d’aller aux presses, suite à l’éviction du président Égyptien Mohamed Morsi.)