Cinq mesures permettant de bien gérer vos finances en temps de crise

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Cinq mesures permettant de bien gérer vos finances en temps de crise

Les nouvelles sur l’économie ne sont guère rassurantes. Les marchés boursiers mondiaux sont sens dessus dessous ; la valeur des biens immobiliers dans certaines régions est en chute libre et un nombre croissant de foyers éprouvent de grandes difficultés à payer des traites devenues exorbitantes.

Les fonds de retraites fondent comme neige au soleil. Le prix des denrées alimentaires est à la hausse, les charges augmentent considérablement, et il semble qu’il ne se passe pas un jour sans que soit évoquée une autre série de licenciements. Il ne serait guère exagéré de dire que de sombres jours s’annoncent au niveau économique.

Bon nombre de gens se sentent vulnérables et s’inquiètent de l’état de l’économie. Même s’ils ont encore un emploi, ils s’attendent à ce que ce ne soit plus le cas prochainement.

Dans les pays industrialisés, il y a longtemps que l’on vit au-delà de ses moyens, achetant pratiquement tout à crédit, y compris des maisons que l’on n’a souvent plus les moyens d’entretenir.

Quand le marché immobilier a amorcé sa chute, il y a quelques années, de nombreux propriétaires se sont retrouvés avec un solde à payer supérieur à la valeur de leur propriété. Ils sont devenus de plus en plus nombreux à s’endetter, à ne plus pouvoir payer leurs traites, et il est devenu très difficile de vendre. Beaucoup de propriétaires ont cessé de rembourser leurs emprunts, et cela a provoqué l’écroulement de nombreuses banques, causant une réaction en chaîne qui continue d’affecter notre économie.

Même si nos vies dépendent de la volonté divine, nous devons faire notre part, et gérer convenablement ce que nous avons reçu en ce bas monde. Cela importe d’autant plus que nous vivons des temps difficiles.

Il n’y a pas de solution facile à nos problèmes économiques mondiaux. Un rapide survol de nos actualités le démontre amplement. Néanmoins, les familles peuvent – et devraient – prendre certaines mesures, capables d’améliorer l’état de leurs finances. Ces mesures, comme vous pourrez le constater, non seulement peuvent réduire votre niveau de stress, mais elles représentent en outre une ligne de conduite que notre Créateur attend de tout individu responsable.

Dieu veut que nous gérions convenablement nos biens

Dans Luc 16:1-13, se trouve la parabole du Christ sur l’économe infidèle, dans laquelle notre Seigneur met Son auditoire en garde contre toute mauvaise gestion : « que celui qui a des oreilles pour entendre entende ! ». Elle s’applique non seulement à l’usage que nous faisons de notre argent, mais aussi de tout ce que notre Créateur nous a confié dans cette vie.

Le verset 11 (Luc 16:11) résume ainsi la parabole : « Si donc vous n’avez pas été fidèles dans les richesses injustes, qui vous confiera les véritables ? » Avant de nous confier des biens plus considérables dans Son Royaume, Dieu tient à S’assurer que nous sommes capables de gérer convenablement nos biens physiques actuels.

Dans Proverbes 27:23-24, nous est donné le conseil suivant : « Connais bien chacune de tes brebis, donne tes soins à tes troupeaux; car la richesse ne dure pas toujours ». Il est aussi écrit : « Les projets de l’homme diligent ne mènent qu’à l’abondance, mais celui qui agit avec précipitation n’arrive qu’à la disette » (Proverbes 21:5).

Beaucoup d’autres versets bibliques mettent l’accent sur la nécessité de bien gérer ses finances. Même si nos vies dépendent de la volonté divine, nous devons faire notre part, et gérer convenablement ce que nous avons reçu en ce bas monde. Cela importe d’autant plus que nous vivons des temps difficiles. Si, de par le passé, nous avons été en mesure de dépenser sans compter, pour la plupart d’entre nous, c’est à présent, dans la majorité des cas devenu impossible.

Donc, que faire ? Compte tenu de l’économie actuelle, voici cinq principes ayant fait leurs preuves, et qui devraient vous permettre de convenablement gérer vos finances familiales.

1. Faites un budget

La première mesure que vous puissiez prendre est de faire un budget familial. En d’autres termes, décider de quelle manière vous allez contrôler vos dépenses. Ce faisant, vous serez mieux à même de déterminer où va cet argent, et effectuer des changements si nécessaire. Dépenser sans compter ou sans vérifier où vont ses deniers, conduit généralement à l’endettement.

La création d’un budget comprend à son tour cinq étapes :

1°) Discutez en famille des objectifs à court terme, puis à long terme, décidant comment vous souhaitez dépenser votre argent, et gérer votre temps. Quelle est, en effet, votre priorité no 1 ? Envoyer vos enfants à l’université ? Économiser pour la retraite ? Passer du temps en famille ? Aller en vacances ? Acheter une deuxième voiture ? En discuter va vous obliger à réfléchir sur la manière dont vous dépensez votre argent et sur l’impact de vos choix sur votre avenir.

2°) Calculez vos revenus familiaux nets mensuels. Commencez par votre fiche de paye, ajoutez-y les primes et les revenus provenant d’investissements ou d’emplois secondaires réguliers.

3°) Dressez pendant un mois une liste de vos frais ou dépenses. Procurez-vous un cahier ou un carnet, en haut de page, inscrivez diverses rubriques ; une page pour les frais domestiques, une pour les frais de nourriture, pour les transports, les loisirs, pour l’habillement, une pour les frais médicaux, pour les paiements mensuels des cartes de crédit ou des emprunts, et une page pour divers. Toutes les fois que vous faites un chèque, que vous payez avec une carte de crédit ou achetez quelque chose en argent liquide, notez-en le montant à la page correspondant à ladite rubrique.

4°) À la fin du mois, faites le total des dépenses dans chacune des catégories. N’oubliez pas d’y inscrire les dépenses mensuelles des factures que vous ne payez que tous les ans ou tous les six mois, comme les impôts ou l’assurance (calculez le montant mensuel de ces dernières catégories). Mettez de côté chaque mois le 6e ou le 12e de ces factures, de manière à pouvoir les payer quand elles sont dues. Cela vous aidera à déterminer si une fraction trop minime ou trop importante de vos revenus mensuels disparaît sans que vous sachiez vraiment comment. Calculez la somme de tous vos frais, ou dépenses, et comparez-là à vos revenus nets mensuels.

5°) Cela nous amène à notre 5e point. La composition proprement dite de votre budget. Vos dépenses mensuelles ne devraient pas excéder vos revenus. Il importe ensuite que vous donniez la priorité à certaines catégories, utilisant une partie de l’argent qui vous reste pour un compte d’épargne ou pour verser un montant supplémentaire dans le remboursement de vos cartes de crédits ou autres dettes de ce genre.

Étudiez vos dépenses mensuelles pour savoir si elles s’accordent avec vos objectifs et vos projets familiaux. Sinon, il va vous falloir effectuer quelques ajustements à votre budget.

« Nos enfants sont en train de choisir quels légumes faire pousser dans le jardin cet été, pour pouvoir réduire nos frais alimentaires. Ils nous aident réellement à faire des économies ! »

Si vous aimez sortir en famille plusieurs soirs par semaine et lors des week-end, assurez- vous que vos sorties ne vous empêchent pas de joindre les deux bouts en fin de mois. Si ces dernières vous coûtent trop chers, il va vous falloir faire des heures supplémentaires ou trouver un second emploi si l’économie flanche. Et cela risque de vous obliger à ne plus pouvoir réaliser pleinement votre objectif principal.

Si vos dépenses, pour le mois, ont dépassé vos revenus, il va falloir que vous diminuiez certains de vos frais ou augmenter votre apport financier afin d’équilibrer votre budget. S’il vous est impossible d’augmenter vos revenus, vous devez réduire vos frais. La plupart de ces coupures vont devoir provenir des dépenses variables telles que les charges, le fond des loisirs, les frais de transport, d’habillement, la nourriture etc., plutôt que des dépenses fixes comme le loyer ou les traites, les frais de scolarité, les dîmes, etc.

Votre budget terminé, il faut s’y tenir. Notez chaque dépense sur un cahier de comptes ou sur votre ordinateur. Conservez le détail de tous vos frais dans les diverses rubriques de votre budget pour tout le mois. Aussitôt que, dans l’une des catégories, il n’y a plus d’argent disponible, cessez immédiatement toute dépense pour ladite rubrique. Ne dépensez pas des fonds inexistants.

2. Vivez en dessous de vos moyens

En temps normal, il est conseillé de vivre selon ses moyens. Néanmoins, en ces temps difficiles, il est préférable de vivre en dessous de ses moyens. Réfléchissez longuement à ce dont vous pourriez bien vous passer, dans votre budget. Il y a toujours des possibilités d’économiser. Vous pouvez, par exemple, acheter certains articles dans des magasins à rabais, profiter des soldes, vous charger personnellement de certaines tâches au lieu de les faire faire par quelqu’un que vous devez payer. Baissez le thermostat dans la maison ou dans l’appartement, en hiver, et minimisez la climatisation en été. Cela fera baisser vos charges. Quand vous économisez dans tel ou tel domaine, vous pouvez plus facilement payer les factures, et le cas échéant mettre un peu plus dans votre fond de secours ou rembourser plus rapidement vos crédits.

Vous pouvez même impliquer vos enfants, s’ils ont l’âge de comprendre. Vous pouvez leur expliquer que plusieurs domaines de notre économie traversent une crise grave, et leur faire comprendre qu’il importe de ne pas gâcher l’argent. Demandez-leur de trouver eux-mêmes des moyens d’économiser.

Claire, qui vit en banlieue, explique qu’après avoir expliqué la situation à ses enfants, ces derniers sont devenus plus motivés et se sont mis à participer à l’exercice. « Ils se renseignent sur les soldes dans les magasins, vérifient les prix, éteignent la lumière en sortant de leurs chambres, ne font plus la lessive pour seulement quelques articles, et ne m’ont pas demandé de leur acheter un nouveau jouet depuis plusieur mois.

« Ils sont en train de choisir quels légumes faire pousser dans le jardin, pour pouvoir réduire nos frais alimentaires cet été. Ils nous aident réellement à faire des économies ! »

3. Évitez d’acheter à crédit

Ce n’est pas le moment d’acheter à crédit des articles dont on peut se passer et qui perdent de leur valeur, comme une nouvelle voiture, des vêtements dernier cri, des meubles, certains articles d’électroménager, un bateau, des bijoux et autres articles de luxe. Il est peu probable que vous souhaitiez alourdir vos dettes, surtout avec l’économie actuelle. Beaucoup de gens sont mal à l’aise, craignant de perdre leur emploi. Si vous êtes victime de licenciement, il est préférable que vous n’ayez pas trop de dettes.

Gardons présent à l’esprit ce proverbe : « Le riche domine sur les pauvres, et celui qui emprunte est l’esclave de celui qui prête » (Proverbes 22:7). S’endetter n’est guère sage, même quand l’économie est saine.

Si vous êtes endetté jusqu’au cou, vous êtes esclave de vos créditeurs. Vous ne pouvez pas dépenser votre paye comme vous le souhaiteriez parce que vous devez de grosses sommes aux banques qui, probablement, vous appliquent des taux d’intérêts exorbitants pour vos crédits.

Non seulement il est conseillé d’éviter d’acheter à crédit ce dont on a « envie », il est aussi fortement déconseillé de le faire pour ses « besoins ». Les cartes de crédit ne devraient pas être utilisées « pour les imprévus ». Quand un foyer se dit : « Il va falloir se serrer la ceinture, ce mois-ci ; il va falloir utiliser la carte de crédit, et si nous n’avons pas assez d’argent liquide, il va falloir se procurer d’autres cartes de crédit », c’est mauvais signe !

Les cartes de crédit ne devraient être utilisées que pour les emprunts à court terme, quand on rembourse la totalité à la banque en fin de mois en recevant son relevé de compte. Pour éviter de payer des intérêts, il faut payer sa note dans sa totalité, chaque mois. (Informez-vous soigneusement des conditions exigées par ces institutions financières).

4. Remboursez vos dettes

Si vous avez des dettes, faites votre possible pour rembourser vos crédits et vos emprunts à taux d’intérêts élevés. Si vous êtes à même de réduire quelques dépenses domestiques, servez- vous de l’excédent pour rembourser plus rapidement vos dettes.

Il est conseillé de réduire suffisamment vos dépenses mensuelles pour pouvoir rembourser plus rapidement au moins l’une de vos plus grosses dettes, de payer par exemple, en plus du paiement minimum mensuel, quelque 100 € de plus sur un autre crédit. Dressez une liste de vos créditeurs, y joignant le taux d’intérêt, la somme totale à rembourser, et le paiement mensuel minimum.

Sans doute la dette avec le taux d’intérêts le plus élevé et le plus petit solde estelle celle qu’il faille régler en premier. Il est plus facile de se dégager d’une dette de 2 000 € que d’une dette domestique de 20 000 €.

Renseignez-vous. Il est parfois utile de consulter un spécialiste pour savoir comment réduire ses dettes. Dans certains pays, il existe des programmes permettant de consulter gratuitement des conseillers financiers. Essayez, si possible, de « consolider » vos dettes en une seule, et de suivre un plan strict de remboursement. Il est même parfois possible d’obtenir, auprès de certains de vos créditeurs, un délai de paiement d’un mois pour certaines de vos factures, pour vous aider à vous rétablir.

5. Économisez au moins 10% de votre salaire

Les experts financiers conseillent généralement aux familles de placer 10% de leurs revenus dans un compte d’épargne. L’économie étant ce qu’elle est à présent, certains consultants conseillent même d’économiser si possible 15%. Incluez ce montant dans votre budget mensuel comme une dépense ordinaire.

La Bible met l’accent sur l’épargne : « De précieux trésors et de l’huile sont dans la demeure du sage; mais l’homme insensé les engloutit » (Proverbes 21:20). En d’autres termes, le sage prévoit et épargne pour l’avenir, alors que l’insensé dépense et gaspille sans compter.

Ce n’est certes pas facile, mais si vous faites des économies et épargnez, vous serez mieux à même de vous en sortir lors d’imprévus (comme une réparation majeure sur l’auto ou dans la maison) ou quand vous devez acheter, par exemple, une nouvelle machine à laver. Vous n’aurez pas à payer à crédit !

En fait, même si vous êtes endettés, nous vous conseillons de toujours mettre au moins une petite somme de côté. En effet, si vous devez régler une grosse dette, en gardant un peu de réserve pour votre famille, cela vous aidera à contrecarrer le découragement accompagnant chaque versement de celle-ci. Il est donc bon pour le moral de toujours mettre aussi un petit quelque chose de côté pour soi.

Il est conseillé d’avoir des comptes d’épargne distincts pour ses objectifs à long terme comme la retraite, ou un fond universitaire pour les études de ses enfants, et pour les objectifs à court terme comme les vacances, l’électroménager ou un acompte pour l’achat d’une voiture. Il est également souhaitable de se constituer un pécule représentant ses dépenses pendant 3 à 6 mois (loyer ou traites, charges, nourriture et transports) au cas où l’on perd son emploi ou si une grosse dépense inattendue doit être faite.

La vraie paix d’esprit

Nous sommes conscients du fait que bon nombre de nos lecteurs sont des gens courageux et travailleurs dont les revenus suffisent à peine à joindre les deux bouts. Soyons réalistes ; vous ne pouvez peut-être pas appliquer tous les conseils ci-dessus. Vous n’êtes pas en minorité.

Néanmoins, nous vous conseillons d’examiner soigneusement votre situation financière et d’appliquer les principes évoqués dans cet article. Il est possible, par exemple, que vous ne puissiez pas épargner 10% ou 15% de votre salaire ou que vous soyez bien incapables de mettre de côté de 3 à 6 mois de dépenses dans un fond de secours, mais faites au moins quelque chose. Épargnez ou économisez ce que vous pouvez. Faites fructifier chaque billet.

Quelque soit votre situation familiale, ne vous inquiétez pas outre mesure. Certes, nous vivons des temps difficiles. Il y a de quoi s’inquiéter, mais sans exagérer. Faites votre possible pour gérer convenablement vos ressources, de manière à suppléer aux besoins des vôtres, puis laissez le reste entre les mains de Dieu.

Il est écrit : « Ne vous inquiétez de rien; mais en toute chose faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâces » (Philippiens 4:6). Cela comprend les crises économiques, les licenciements et les déboires de la Bourse. Rappelez-vous que si Dieu ne nous accorde pas nécessairement tout ce que nous voulons, Il pourvoit néanmoins à tous nos besoins (Philippiens 4:19). Tout compte fait, c’est en Lui que réside notre paix d’esprit !