Da Vinci Code, le christianisme et la Bible
Da Vinci Code est un roman de fiction comportant, dit-on, des faits historiques. Historique ? Mais à quel titre ? Y parle-t-on vraiment de réalité ?
L'étalon éternel parfait en matière d'histoire et de vérité, c'est la Bible. Selon Dieu, elle relate ce qui s'est réellement passé, ainsi que le présent et le futur.
Da Vinci Code voudrait nous décrire un autre Christ, réinventer le christianisme, et réviser la Bible de fond en comble. L'un des principaux personnages du roman révèle, à la page 235 (dans la version originale) la prémisse sur laquelle s'appuie toute l'intrigue : « Pratiquement tout ce que nous ont dit nos aînés à propos du Christ est faux ».
Qui allons-nous croire ? Da Vinci Code, ou la Bible ? Le christianisme populaire ne nous aide guère. Et, quelle ironie, comme nous allons le voir, la Bible discrédite une grande partie du christianisme de notre temps.
La raison de la popularité de Da Vinci Code
Le code supposé avoir été employé par Léonard de Vinci, serait le roman le plus vendu de tous les temps. Plus de 40 millions d'exemplaires et ledit ouvrage serait paru dans plus de 40 langues.
Il s'agit, en fait, d'un véritable phénomène culturel. Da Vinci Code a généré toute une industrie artisanale éditoriale, d'ouvrages et de sites sur Internet, qui le louent et le plagient, ou d'oeuvres et de sites chrétiens s'acharnant à son discrédit.
Pourquoi une telle popularité ? L'auteur, Dan Brown, est un habile conteur qui sait comment hypnotiser une foule d'adeptes, friands de meurtres, d'histoires d'amour, d'Histoire tout court, sceptiques athées, théoriciens du complot, féministes radicaux, une intelligentsia en mal d'autres Albigeois, et même des amateurs d'art se demandant si Léonard de Vinci n'aurait pas, effectivement, placé quelques indices secrets dans ses peintures.
Da Vinci Code investit dans les courants culturels actuels, se nourrit de l'avidité avec laquelle le peuple dévore les révélations sur tel ou tel scandale dans l'Église, Catholique ou autre ; profitant de la fascination des gens pour les apocryphes et les écrits gnostiques, prétendus originaux décrivant dans toute sa pureté la vie du Verbe telle qu'elle se serait réellement déroulée ; happant l'idée qu'il est bon d'être spirituel, mais que l'on ne peut faire confiance à la religion ; exploitant une certaine féminisation de l'Occident ; investissant dans l'analphabétisme biblique des foules ; et s'accommodant du fait que s'il est politiquement incorrect de critiquer la plupart des religions, on s'en donne un peu partout à coeur joie pour critiquer le christianisme.
Puis il y a le sexe, qui fait vendre. Il faut donc s'attendre à ce qu'un « bon » roman, best-seller de surcroît, comporte aussi son histoire de sexe. Dans Da Vinci Code, Jésus a des rapports sexuels et milite pour la restauration des rites sexuels sacrés féminins et l'adoration des déesses.
L'intrigue
La partie du récit qui se rapporte à notre époque se déroule sur 24 heures, à Paris, à Londres et en Écosse. À grand renfort d'indices, de messages cryptiques, et d'inconnus en mal d'identification.
Dans le film, le professeur Robert Langdon, de Harvard, un expert en symboles religieux (interprété par l'acteur Tom Hanks) fait équipe avec Sophie Neveu, détective se spécialisant dans l'analyse des codes et autres messages cryptiques (interprété par Audrey Tautou). Ensemble, ils vont essayer de percer le mystère du meurtre bizarre de Jacques Saunière, curateur du Louvres. Cinq personnages passeront tout compte fait de vie à trépas.
Saunière a été assassiné. Il était grand maître au prieuré de Sion, une prétendue société secrète fondée pour protéger la « vérité » selon laquelle Jésus-Christ aurait épousé Marie Madeleine, pour qu'elle dirige Son Église après Sa mort.
D'après ces « faits » ésotériques, Marie Madeleine aurait porté en son sein l'enfant du Christ, et le fruit de ses entrailles aurait donné naissance à toute une lignée royale, en France, existant encore aujourd'hui. Au lieu d'un calice, d'un Saint Graal, la coupe du Christ aurait été Marie Madeleine elle-même ; véritable « réceptacle » du sang de Jésus, elle aurait nourri et donné naissance à l'enfant de Jésus.
Intrigue oblige, le prieuré de Sion aurait caché les os de Marie Madeleine, ainsi que plusieurs documents « prouvant » cette « vérité » jusqu'à ce que, le moment venu le secret soit révélé au monde.
Dans ce récit des membres de l'Opus Dei (« oeuvre de Dieu » en latin), un ordre religieux catholique participent à la machination et ne reculent devant rien, pas même le crime, pour empêcher que cette « vérité » ne soit connue. Une telle révélation ne mineraitelle pas l'Église Catholique, qui a rejeté les femmes, et ne réfuterait-elle pas le fondement même du christianisme ?
Comment cela ? En démontrant que Jésus- Christ, bien qu'étant un grand Maître, n'aurait été qu'un homme mortel et faillible, qu'Il ne serait pas né d'une vierge, miraculeusement, n'aurait pas vécu sans pécher, et ne serait pas ressuscité des morts.
Entre réalité et fiction
Un segment non négligeable de Da Vinci Code est consacré à l'« Histoire » qu'on nous explique par le biais des trois personnages principaux, Robert, Sophie, et le fanatique du Saint Graal, Leigh Teabing.
Or, l'« Histoire » dont il est question relève surtout de l'imagination fertile et tendancieuse de l'auteur, Dan Brown et des coauteurs de l'une de ses sources principales : l'ouvrage Holy Blood, Holy Grail (1982), par Michael Baigent, Richard Leigh et Henry Lincoln (Baigent et Leigh ayant perdu leur procès contre Brown, qui aurait incorporé leurs idées à son livre).
Le chrétien qui a prouvé la véracité de la Bible jugera ces livres en se basant sur celleci, et non l'inverse. S'il arrive que certaines traductions de la Bible comportent de petites erreurs de sens, l'Ancien Testament original (en hébreu) et le Nouveau Testament original (en grec) représentent la vérité et sont dignes de confiance. Le Christ Lui-même, dans l'une de Ses prières au Père, déclara : « Ta parole est la vérité » (Jean 17:17). Il ne s'agit pas de quelque chose qu'on peut accepter avec une foi aveugle. Si vous souhaitez connaître la vérité, il ne vous sera pas difficile de trouver maintes preuves de l'existence de Dieu, et la preuve que « toute Écriture est inspirée de Dieu » (2 Timothée 3:16). Nous vous proposons, à cet effet, notre brochure gratuite intitulée Dieu existe-t-Il ?
Le titre de cet article est significatif en ce sens qu'il n'existe pas seulement deux points de vue à étudier, la Bible, ou Da Vinci Code. La position de la plupart des églises chrétiennes diffère considérablement de celle de la Bible et du mode de vie des chrétiens primitifs.
Tout mélange de vérité et d'erreur est erroné
Au lieu d'examiner attentivement la Bible, il est bien triste de constater à quel point la plupart des gens supposent que les pratiques et les enseignements passant généralement pour chrétiens reflètent les enseignements bibliques. De ce fait, ils se méprennent souvent sur le contenu du Livre des livres. Certains deviennent sceptiques, se disent que la Bible ne fait pas vraiment autorité et décident qu'elle ne vaut pas la peine d'être lue. De grâce, si vous voulez connaître la vérité, lisez-la vous-mêmes !
Les gens sont rarement séduits par des enseignements totalement erronés. Dans la plupart des cas, on est fourvoyé quand l'erreur est mélangée à suffisamment de vérité pour la rendre crédible ; la supercherie prend l'aspect d'authenticité et le mensonge l'apparence de vérité. Ce type de séduction a pris naissance quand Satan s'est approché d'Ève et l'a séduite avec des demi-vérités. L'arbre de « la connaissance du bien et du mal » (Genèse 2:17) symbolisait en partie la confusion issue du mélange de vérité et d’erreur.
La séduction tient aussi à ce que le séducteur passe pour inoffensif. L'apôtre Paul nous a mis en garde contre « de faux prophètes, des ouvriers trompeurs, déguisés en apôtres de Christ » (2 Corinthiens 11:13).
Aussi incroyable que cela puisse paraître, les croyances de la plupart des églises sont des mixtures d'enseignements bibliques et de traditions païennes (Lire notre encart « Vraies citations tirées de Da Vinci Code »). Pas étonnant que « Babylone » soit appelée : la mère de toutes les églises ; en hébreu, ce mot signifie confusion (Apocalypse 17:1-6 ; Genèse 11:9). Et pendant la Réforme, quand les filles de « l'Église » se sont débarrassées de plusieurs pratiques et traditions erronées, elles étaient encore bien loin d'en rejeter suffisamment.
Certes, Da Vinci Code mélange un vernis de vérité à une pléthore de faussetés. En guise d'introduction, on peut y lire cette audacieuse prétention : « Toutes les descriptions d'oeuvres d'art, d'architecture, de documents, et de rites secrets faites dans ce roman sont exactes ». Or, c'est bien loin d'être le cas. Compte tenu du fait que l'« Histoire » et les « faits » de l'auteur contiennent une foule d'erreurs, comment pourrait-on lui faire confiance quand il décrit des aspects théologiques complexes !
Convenons-en : plusieurs de ses déclarations sur bon nombre d'enseignements « chrétiens » puisant leur origine dans le paganisme sont exactes. Une remarque s'impose : rien, dans la Bible, puise son origine du paganisme, et les enseignements des premiers chrétiens n'avaient aucun rapport avec les païens. Les idées et les pratiques païennes commencèrent à s'infiltrer très tôt dans l'Église primitive.
La plupart des théories erronées circulant de nos jours n'ont rien de nouveau. Da Vinci Code ressuscite et popularise des hérésies démystifiées depuis longtemps. L'histoire religieuse contient une myriade de mythes s'appuyant sur des légendes antérieures basées à leur tour sur des mythes plus anciens.
De grossières erreurs dans « Da Vinci Code »
L'exemple et les enseignements du Christ pendant Son ministère terrestre, ont – plus que n'importe qui d'autre dans l'Histoire – contribué à élever le statut des femmes, les rendant spirituellement égales aux hommes et les aidant à être davantage respectées. Les Évangiles indiquent à maintes reprises que, parmi les disciples les plus dévoués du Christ il y avait des femmes.
Certes, depuis la plus haute Antiquité, on a souvent opprimé et abaissé les femmes. Néanmoins, ce roman propose l'extrême opposé, il prétend que les femmes sont spirituellement supérieures du fait qu'une nouvelle vie provient de leurs entrailles et est nourrie de leurs mamelles. Il propose un retour au paganisme matriarcal et à ses rites sexuels. Ce roman est même partisan du culte des déesses, et notamment de Marie Madeleine (lire notre encart « Jésus et Marie Madeleine »). Da Vinci Code prétend, entre autres, et faussement, que…
- le monde a commis une grave erreur en rejetant notre mère la terre, au profit de Dieu le Père. - les premiers chrétiens ne croyaient pas en la divinité de Jésus ; croyaient qu'Il était seulement un grand prédicateur et un prophète.
- après sa supposée conversion au christianisme, l'empereur Constantin aurait inventé l'idée que le Christ était Dieu, afin d'affirmer la domination des hommes et d'abaisser les femmes.
- ce serait le Concile de Nicée, convoqué par Constantin en 325, qui aurait décidé des livres devant faire partie du Nouveau Testament.
- ledit Concile aurait rejeté au moins 80 évangiles gnostiques de Jésus pour qu'on ne sache pas que Jésus était un féministe, un simple mortel, et avait une partenaire sexuelle.
Que de balivernes ! La Bible, incidemment, enseigne que la famille divine ne comporte que deux Êtres – Dieu le Père, et Jésus-Christ – et qu'Ils sont toujours décrits comme masculins. Il n'existe pas de déesses. Il est erroné de faire des suppositions basées sur le paganisme, comme celle selon laquelle, s'il y a Dieu le Père, il doit aussi y avoir « la Mère Déesse » !
Comme l'a expliqué l'apôtre Paul, « il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus-Christ homme » (1 Timothée 2:5). Ni Marie, la mère de Jésus, ni Marie Madeleine, ne sont des déesses ou des médiatrices entre Dieu et les êtres humains.
Que de complots !
Si vous décidez de lire le livre, ou d'aller voir le film, Da Vinci Code, il serait nettement préférable que vous connaissiez bien votre Bible plutôt que de vous forger une opinion sur cette dernière et sur le Christ, à partir de cette oeuvre de Dan Brown.
Les complots secrets intriguent tellement les gens que ces derniers les imaginent, se basent sur eux, s'y consacrent et les rendent plus grands que nature. Cela les rend aveugles à la pire supercherie exécutée par « Satan, celui qui séduit toute la terre » (Apocalypse 12:9). Jésus l'a appelé « le prince de ce monde » (Jean 12:31 ; Jean 14:30 ; Jean 16:11). Paul a parlé des « incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence » (2 Corinthiens 4:4). L'apôtre Jean a expliqué que « le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19).
Satan n'a que faire de vos convictions, pourvu qu'il s'agisse de faussetés. Il est disposé à vous aider à vous forger votre propre dieu, peu importe sa nature et son apparence.
Satan a toujours cherché à détruire Jésus et la vérité qu'Il a enseignée. Il incita le roi Hérode à éliminer le Christ dès sa naissance. (Matthieu 2:1-18). Il chercha à Le faire pécher, et, à plusieurs reprises à Le faire périr (Matthieu 4:1-11).Christ est mort par une horrible crucifixion romaine. Mais Il ressuscita après trois jours et trois nuits et, plus tard, monta au ciel d'où Il règne, à la droite du Père (1 Pierre 3:22).
Satan cherche depuis longtemps à retenir la vérité captive (Romains 1:18). Il ne cesse de faire circuler toutes sortes de contrefaçons du christianisme biblique, d'inspirer tout un éventail de fausses religions. Or, c'est par Jésus-Christ, et conformément à Sa Parole révélée dans la Bible, le seul moyen d'accéder à la vie éternelle. (Jean 14:6 ; Actes 4:12).
Nous autres à Bonnes Nouvelles, nous espérons que toute la controverse entourant Da Vinci Code va concourir au bien de « ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein » (Romains 8:28). Nous espérons qu'elle incitera nos lecteurs à étudier la Bible et à leur permettre d'aider ceux qui sont perturbés et confus face à des ouvrages de fiction et à de tels films. (1 Pierre 3:15 ; 2 Timothée 2:15, 2 Timothée 2:22-26).