Des rapports sexuels à risques

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Des rapports sexuels à risques

Les rapports sexuels représentent l'une de nos principales fonctions biologiques. Or, dans bien des cas, ils engendrent des souffrances, des maladies, et même la mort. Il y a plusieurs décennies, des éducateurs et des sociologues se sont déclarés partisans d'une éducation sexuelle dans les écoles, estimant que cela éliminerait les maladies sexuellement transmissibles (MST) et les grossesses non désirées.

On informa le public que, pour éviter les conséquences néfastes de certains comportements il importe de « prendre des précautions ».

On pourrait croire que la crainte des MST doit inciter les adolescents à la prudence en matière de rapports sexuels, mais les statistiques prouvent le contraire.

D'après un article de la revue américaine U.S. News & World Report intitulé « Risky Business », « Des jeunes de tous milieux ont des rapports de plus en plus tôt, pratiquement 1 sur 10 déclarant avoir perdu sa virginité avant ses 13 ans, une augmentation de 15% par rapport à 1997… 16% environ des deuxième année de lycée ont déjà eu 4 partenaires ou plus » (27 mai 2002).

Parmi les MST, le sida est le plus effrayant. Autrefois plus fréquent chez les homosexuels, le sida s'attrape aussi, à présent, par contact hétérosexuel. C'est un fléau mondial. Quarante millions de personnes en sont infectées. Cinq millions l'ont été en 2004.

Il n'y a pas d'exemple plus tragique du fléau du sida qu'en Afrique, où quelque 28 millions de personnes en sont atteintes. D'après The Economist, déjà dans certains villages, en Afrique du Sud, toutes les personnes entre 15 et 45 ans sont mortes de complications du sida. Seuls les grandsparents âgés sont en mesure d'élever les jeunes enfants, bien que n'ayant généralement pas les moyens financiers de le faire.

Où est Dieu dans toutes ces souffrances ?

Pourquoi l'Éternel permet-Il que des maladies aussi horribles se répandent ? Comment un Dieu d'amour peut-Il permettre que des enfants innocents naissent infectés du virus du sida ?

La Bible détient les solutions aux problèmes actuels, mais rares sont ceux, y compris les prétendus chrétiens, qui soient disposés à les appliquer.

Dieu n'a pas créé la sexualité pour nous rendre malades. Il l'a créée pour qu'elle devienne un aspect spécial des rapports entre conjoints.

Le mariage et les rapports sexuels ont été créés par notre Créateur comme les rapports humains les plus fondamentaux. Dans le récit de la Création, (le livre de la Genèse) l'Éternel déclare que « l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2:24). Il est vrai que tous les mammifères se reproduisent par une union sexuelle, mais l'idée propre aux êtres humains, qui deviennent « une seule chair », fait de cette fonction biologique une expérience mentale et émotionnelle.

L'apôtre Paul, dans son Épître aux Éphésiens, parle de l'aspect uniquement humain de cette union conjugale, par le fait que les époux deviennent « une seule chair » : « C'est ainsi que le mari doit aimer sa femme comme son propre corps. Celui qui aime sa femme s'aime lui-même. Car jamais personne n'a haï sa propre chair, mais il la nourrit et en prend soin… » (Éphésiens 5:28).

Dieu n'a pas créé la sexualité pour nous rendre malades. Il a créé l'union sexuelle pour qu'elle devienne un aspect spécial de la relation entre un homme et une femme unis par l'alliance sacrée du mariage. La relation entre conjoints ne se limite pas à la seule reproduction ; elle crée des liens de plaisir et un attachement émotionnel entre deux êtres qui se sont engagés à se consacrer l'un à l'autre pour la vie. Si l'adultère est si vivement condamné dans la Bible, c'est parce qu'il détruit cette relation unique et merveilleuse.

Au coeur même de l'effrayante prolifération des MST, se situe le mépris qu'éprouve la société pour la relation spéciale qu'est le mariage. La solution à l'épidémie du sida doit passer par la promotion de l'idée que le mariage est une institution sacrée. A commencer par le monde chrétien.

Comment les non-chrétiens peuvent-ils mesurer les avantages des instructions divines relatives aux rapports sexuels dans le mariage si les chrétiens ne se distinguent pas du reste du monde au niveau de la moralité, de l'homosexualité et du divorce ?

L'échec des établissements scolaires à réduire les comportements néfastes prouve que les solutions offrant des informations dénuées de responsabilité morale ne donnent pas de résultats. Ces « solutions » ne font que propager les maladies et les traumatismes émotionnels qu'elles étaient supposées alléger.

Quand les éducateurs reconnaîtront-ils leur échec ? Faudra-t-il que les cas de sida en Occident atteignent les mêmes proportions que la plupart des pays africains ? Faudra-til que plusieurs dizaines de millions de personnes supplémentaires soient infectées du sida pour que les responsables acceptent de regarder le problème en face au lieu de prétendre qu'il s'agit uniquement d'un problème biologique. Que faudra-t-il pour qu'ils reconnaissent qu'il est aussi question de la raison d'être des humains et du dessein qui s'accomplit dans leur vie ?

Des adolescents en péril

Plusieurs groupes chrétiens, et plusieurs éducateurs impliqués dans les cours d'éducation sexuelle scolaires, déclarent à présent que l'abstinence est la meilleure solution. Mais l'abstinence, qu'est-ce que c'est ? La question peut paraître étrange, mais pour beaucoup de jeunes, le mot abstinence équivaut à ne pas avoir de rapports directs mais à les substituer à d'autres pratiques (qui, incidemment, comportent elles aussi de sérieux risques).

Comme on a pu le lire dans U.S. News & World Report, « Ce que pratiquement tout le monde s'accorde à reconnaître, c'est que les MST et les comportements risqués comme » tout sauf un rapport sexuel « sont très répandus chez les adolescents, et la question de savoir ce qu'il faut faire, pour y remédier est bien épineuse.. D'un bout à l'autre du pays, le personnel médical remarque une augmentation des cas d'herpès génital et de PVH (papillomavirus humain) qui provoque des verrues génitales, et qui affecteraient 15% des adolescents. Les filles de 15 à 19 ans sont plus souvent atteintes de gonorrhée que les autres groupes. Un quart des cas de VIH est diagnostiqué chez les moins de 21 ans ».

L'article ci-dessus contient une entrevue avec un employé d'une clinique traitant des adolescents atteints de gonorrhée de la gorge.

On a pu lire dans le San Antonio Express News que « d'après les Centers for Disease Control and Prevention d'Atlanta, en Géorgie, les activités sexuelles chez les adolescents ont régressé de 14 % depuis 1995. Toutefois, les experts de la santé font remarquer que ladite enquête n'inclut pas les caresses bucco-génitales, et que les adolescents ont recours à ces dernières, d'avis qu'il ne s'agit pas vraiment d'actes 'sexuels' ».

Une enquête récente effectuée par Ansell Healthcare, fabricant des préservatifs LifeStyles, a révélé que, selon 1/3 des jeunes adolescentes de 15 ans, de telles caresses ne sont pas des actes dits « sexuels » ; 20% des adolescents s'étaient déjà livrés à ces pratiques, et qu'à 17 ans, c'était le cas de la moitié des jeunes.

« Dans certains cercles, d'après les responsables de la santé publique, ces caresses sont quasiment de rigueur, un peu comme si l'on s'embrassait pour se dire « Bonne nuit » !

« D'après une enquête de la Fondation Henry J Kaiser, 20% des 12 à 17 ans croient que ces dernières ne comportent aucun risque. Beaucoup d'autres, 36% parmi les 15 à 17 ans, le croient aussi ».

Or, elles ne sont pas sans danger. Kathy Novak, directrice des classes pour la San Antonio AIDS Foundation a expliqué à Express News : « Ces pratiques sexuelles non-protégées ne sont pas sans risques. Elles peuvent se solder par des MST de la bouche et de la gorge. »

Les jeunes gens qui décident d'avoir des rapports sexuels courent toujours le danger d'une grossesse non désirée. Il va sans dire que les statistiques ne mesurent guère le prix que les jeunes doivent payer au niveau de leurs émotions, lorsqu'ils se livrent à des pratiques sexuelles prématurées.

Que peuvent faire les parents ?

Comment pouvons-nous protéger nos enfants contre les MST ? Les parents vont devoir modifier leurs points de vue, s'engager, et agir. A ce sujet, l'éducation dans les établissements d'enseignement n'a pas réussi. Enseigner l'abstinence sans comprendre le dessein de notre Créateur dans la sexualité humaine rend les jeunes confus et frustrés.

Que peuvent faire les parents pour combattre les pressions que les enfants subissent ? Les chrétiens doivent commencer par adopter une attitude positive et proactive lorsqu'ils enseignent le rôle de la sexualité à leurs enfants. Les parents ont parfois du mal à comprendre que ces derniers grandissent trop vite.

Le fondement de toute éducation sexuelle chrétienne est Genèse 1:27-28. « Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme. Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez… »

La sexualité humaine diffère considérablement du comportement animal; Dieu a créé celle-ci pour la reproduction, certes, mais ce n'est pas tout, et de loin. Les êtres humains ont été créés à l'image de Dieu, capables d'empathie, de compréhension cognitive et d'amour. L'Éternel a créé l'institution du mariage pour produire des liens physiques, émotionnels et spirituels entre le mari et la femme, comme base d'une famille saine.

On dénote l'importance que Dieu attache à la sexualité humaine quand on lit les instructions contenues dans la Bible. Cette dernière contient de nombreux commandements contre les mauvaises pratiques, y compris l'adultère, les rapports sexuels avant le mariage, l'homosexualité, le viol, la prostitution, la bestialité, l'inceste, et même les pensées envers quelqu'un d'autre que sa femme ou son mari.

Nous devons, nous autres parents, accepter la sexualité de nos enfants, leur curiosité et, à mesure qu'ils grandissent leur attirance pour l'autre sexe. Dieu nous a fait ainsi, et la sexualité humaine n'a rien de répréhensible tant quelle est assumée selon les lois divines. Si ce n'est pas le cas, celle-ci peut devenir l'une des forces les plus destructrices agissant dans nos vies.

Il importe de former chaque enfant individuellement, en matière d'éducation, de sorte que le genre d'information présenté corres- 12 Bonnes Nouvelles ponde à ses besoins personnels du moment. Il est facile de donner trop d'informations ou pas assez. Cela fait penser à la mère d'un jeune garçon de 9 ans qui, lorsque son fils lui demande ce que veut dire « sexe » donne un discours de 45 minutes sur la reproduction humaine. Après quoi, le garçon lui montrant un formulaire d'inscription où il faut simplement cocher « garçon » ou « fille » pour « sexe », se demande comment il va bien pouvoir écrire toutes ces informations dans la minuscule case à cocher !

La manière dont les enfants, devenus adultes, traiteront leur partenaire, dépend en grande partie de la façon dont leurs parents se seront comportés entre eux. Les enfants n'ont pas besoin de connaître l'intimité de leurs parents pour noter et comprendre qu'il doit exister une profonde affection entre le mari et la femme.

A un certain âge, les enfants devraient apprendre :

• Comment une femme devient enceinte ! Le royaume végétal et le royaume animal peuvent servir à illustrer cette condition. De bons ouvrages existent pour les divers niveaux de développement physique, mental et émotionnel.
• L'anatomie de l'homme et de la femme.
• Les règles et la puberté.
• Le dessein divin de la sexualité humaine dans le mariage, ce qui distingue l'homme de l'animal, et les résultats tragiques accompagnant le mauvais usage de la sexualité.
• Les problèmes pouvant découler de la culpabilité sexuelle, des fantasmes et de la pornographie.
• Ce qu'il faut savoir sur les MST et le sida.
• Que faire quand on se sent attiré par le sexe opposé et comment éviter des situations que l'on risque de ne pouvoir maîtriser !
• Les différences au niveau des réactions masculines et féminines, et comment en tenir compte.
• Les mythes sexuels répandus chez les adolescents.

Pour aider les adolescents

Les adolescents peuvent être très angoissés à propos de leur sexualité. Ils se demandent s'ils se développent normalement ; si Dieu les rejette du fait de leurs pensées à ce sujet; la raison pour laquelle certaines parties de leur corps sont parfois douloureuses ; S'ils peuvent attraper des MST en s'embrassant, si quelqu'un s'intéressera à eux; s'ils ne valent désormais plus rien du fait qu'ils ont eu des rapports sexuels.

Il y a deux domaines clefs dans lesquels il importe que les parents communiquent avec leurs adolescents à propos de la sexualité.

Premièrement, aidez-les à ne pas tomber dans le piège consistant à se demander jusqu'où on peut aller avant que cela ne devienne un péché. Toutes les formes de contact physique mènent à un désir accru d'intimité et à une soif croissante de caresses. Se tenir par la main peut être inoffensif, mais si vous vous tenez par la main toutes les fois que vous êtes ensemble, il se peut que vous finissiez par avoir envie d'aller plus loin.

Un petit baiser chaste avant de se séparer peut être inoffensif, mais on a vite envie d'un peu plus. Le baiser conduit à des caresses du visage, puis cela risque de devenir plus intime. Quand nous sommes au bord du précipice, nous risquons d’y tomber.

Il importe que les adolescents attachent une telle importance à la relation sexuelle qu'ils veuillent attendre d'être mariés pour la savourer. En d'autres termes, ils devraient participer à des activités en groupe plutôt qu'à deux, pour éviter de se retrouver dans des situations où ils risqueraient de se laisser guider par leurs hormones plutôt que par des critères basés sur le bien et le mal.

Deuxièmement, il est facile (pour les adolescents comme pour les adultes) de tomber amoureux du mot « mariage ». Cela produit une relation plutôt imaginaire qui, dans bien des cas, n'a pas grand-chose à voir avec la réalité.

Les parents doivent aussi être prêts à aider leurs adolescents quand ils fautent. En tant que parents, nous ne devons certes pas approuver les mauvaises actions de nos enfants, mais nous devons gentiment les aider à affronter leurs erreurs et leurs conséquences.

Nous devons leur apprendre à se repentir et à comprendre que Dieu pardonne, fait preuve d'un amour désintéressé, et peut les aider à reprendre le droit chemin. L'une des plus grandes bénédictions divines, dans cette vie, est la bonne relation qui se forme entre deux conjoints qui s'aiment. Il n'a jamais été dans les intentions divines que les relations sexuelles soient humiliantes ou qu'elles produisent des déchirements de coeur et des maladies.

En tant que parents, nous avons la responsabilité d'éduquer et de protéger nos enfants. Il se peut qu'à certains moments, nous ne soyons pas populaires à leurs yeux, mais nous devons, pour leur bien présent, et pour leur avenir, prendre le temps de les éduquer pour qu'ils sachent comment bien utiliser ce merveilleux don divin.