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Le sceau de la reine Jézabel, mentionné dans la Bible, a été retrouvé
En 1964, l'archéologue israélien Nahman Avigad a acheté un sceau gravé en ancien hébreu, comportant les lettres YZBL, le nom Jézabel. Le Pr. Avigad et plusieurs autres pensaient qu'il pouvait s'agir du sceau officiel de la reine Jézabel de la Bible, mais l'emplacement et la date de la découverte dudit artefact étant inconnus, il n'était guère possible d'établir le rapprochement avec l'infâme souveraine.
Une enquête récente effectuée par l'expert de l'Ancien Testament Marjo Korpel, de l'Université d'Utrecht, aux Pays-Bas, indique que ledit sceau, exposé pendant plusieurs années dans le Musée d'Israël, appartenait vraisemblablement à l'inique souveraine.
Sa taille suggère que son propriétaire devait être un représentant officiel haut placé, et c'est aussi ce que semble indiquer son matériau ; il s'agit d'une opale, une gemme semi-précieuse. Comme l'explique le Dr Korpel, « il est deux fois plus volumineux que les sceaux ordinaires, et son iconographie est artistement gravée ».
Son examen des symboles gravés du sceau l'a incité à conclure qu'il appartenait à une femme et à une personnalité royale de sexe féminin, à une reine. « Le sphinx à corps de lion et à tête de femme surmontée du diadème d'Isis Hathor – qui est unique – montre bien qu'il s'agissait d'une reine », explique-t-elle.
De surcroît, « le lotus [situé sous le faucon Horus] était un symbole définissant le sexe [de la personne] et il est clair qu'il appartenait à une femme […] le disque du soleil ailé était un symbole connu de royauté en Israël comme ailleurs ».
Toujours selon le Dr Korpel, les autres symboles gravés sur le sceau, comme le faucon Horus et les deux cobras, probablement adoptés des Égyptiens, indiquent aussi fortement le lien entre ledit objet et un monarque.
Par un processus d'élimination, elle a conclu que la reine [Jézabel] mentionnée dans la Bible en était la seule propriétaire logique. Son analyse complète a été publiée dans une édition du Journal d'experts – Journal for Semitics.
Les livres bibliques de I et II Samuel décrivent Jézabel comme une reine ayant beaucoup d'influence, menant son mari Achab, roi israélite du IXe siècle avant notre ère, par le bout du nez. Celle-ci eut recours à la duplicité et au meurtre pour parvenir à ses fins.
Après avoir entendu parler des recherches et des conclusions du Dr Korpel, le Pr. Hagai Misgav de l'Université Hébraïque a déclaré qu'à son avis le musée d'Israël et l'autorité des Antiquités d'Israël possèdent beaucoup d'autres artefacts qui comportent probablement des indices historiques ayant échappé à l'examen. Selon lui, « ces artefacts n'ont pas tous été minutieusement examinés, et il y a encore beaucoup de découvertes à faire »