Israël : : saga pour une survie

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Israël :

saga pour une survie

Adolphe Hitler domina et dévasta une grande partie de l'Europe continentale entre la fin des années 30 et le milieu des années 40. Or, des sondages menés dans plusieurs des pays européens jadis sous sa férule, interrogés sur la nature de la pire menace à la paix mondiale, ont, dans 60% des cas, cité … Israël.

De nos jours, on a souvent coutume, y compris dans de nombreux pays autrefois victimes des atrocités du IIIe Reich, de nier la légitimité du petit État hébreu et de minimiser son droit d'exister.

N'importe quel journaliste n'aurait aucune peine à rassembler des citations de nations arabes hostiles réclamant la destruction d'Israël. Sans doute le président iranien Mahmoud Ahmadinejad est-il le plus acerbe, ayant déclaré, entre autres, « Israël doit être rayé de la carte » (2005) ; « Une destruction totale guette le régime sioniste… [c'est] un arbre pourri, desséché, qui disparaîtra lors d'un ouragan » (2006) ; « L'existence des Etats-Unis et du régime sioniste d'Israël touchera bientôt à son terme » (2007) ; et « Les puissances mondiales ont introduit cette bactérie, le régime sioniste qui attaque toutes les nations environnantes comme une bête sauvage » (2008).

Israël peut-il survivre à une agression nucléaire ?

Dans un discours qu'il prononça le 14 décembre 2001, le président iranien de l'époque, Hashemi Rafsandjani qui passait pour un dirigeant musulman « modéré », menaça ouvertement d'attaquer Israël à l'arme nucléaire : « Si, un jour, le monde islamique est aussi équipé d'armes [nucléaires] comme celles actuellement en possession d'Israël … une seule bombe [détonnant] dans ce dernier l'anéantira. Par contre, le monde islamique, lui, ne sera que [légèrement] endommagé et non détruit. Il n'est pas irrationnel de contempler une telle éventualité ».

La journaliste américaine Suzanne Fields a résumé ainsi la simple équation mathématique de Rafsandjani : « Lors d'un conflit nucléaire avec Israël, son pays perdrait 15 millions de personnes, soit un maigre « sacrifice » vu les milliards de musulmans vivant dans le monde, contre la vie de 5 millions de Juifs israélites » (Confronting The New Anti-Semitism, Le Washington Times, 25 juillet 2004).

En d'autres termes, il serait avisé de déclencher une guerre nucléaire contre Israël, faisant 15 millions de morts chez les musulmans, pour autant que les 5 millions de Juifs vivant en Israël soient exterminés. Après tout, il resterait un milliard de musulmans dans le monde, et seulement quelques Juifs survivants éparpillés dans d'autres pays, et il n' y aurait plus d'État d'Israël.

On a du mal à imaginer que des gens raisonnent de cette manière, et il est tout aussi difficile de faire obstacle à la « logique implacable » de ce genre de machination.

Israël ne peut tout simplement pas se permettre le genre de guerre nucléaire dont les dirigeants iraniens le menacent. Un tel conflit provoquerait des dégâts considérables en Iran et dans le monde arabe, et Israël, selon toute probabilité, cesserait d'exister.

À cause de sa géographie, les chances de survie du petit État hébreu, dans une guerre avec l'Iran sont pratiquement de 1 sur 80. Pour commencer, celui-ci dispose de très peu d'espace, surtout par rapport à la plupart des États arabes dont la superficie collective est énorme. Réunis, ces derniers sont 650 fois plus étendus que lui.

La détonation de deux ou trois bombes nucléaires sur le petit État détruirait entièrement son territoire, qui deviendrait inhabitable pendant plusieurs générations. Quelle terrible catastrophe pour le monde, vu la contribution scientifique, technologique, humanitaire et culturelle apportée par celuici au monde !

Il est effrayant d'imaginer un monde sans Israël. Et pourtant, c'est ce que bon nombre de ses ennemis, au fil des siècles, ont souhaité accomplir. Notez la supplication à Dieu du musicien en chef du roi David – Asaph – écrite il y a quelque 3000 ans :

« O Dieu, ne reste pas dans le silence! Ne te tais pas, et ne te repose pas, ô Dieu! Car voici, tes ennemis s'agitent, ceux qui te haïssent lèvent la tête. Ils forment contre ton peuple des projets pleins de ruse, et ils délibèrent contre ceux que tu protèges. Venez, disent-ils, exterminons-les du milieu des nations, et qu'on ne se souvienne plus du nom d'Israël ! » (Psaumes 83:1-4 ; c'est nous qui soulignons). La Bible voit juste quand elle décrit l'état de notre monde actuel.

Les versets suivants décrivent la nature des forces assemblées contre Israël. À la lumière de son histoire contemporaine, ces passages indiquent que les nations voisines de l'État hébreu allaient être ses ennemis naturels : « Ils se concertent tous d'un même coeur, ils font une alliance contre toi » (Psaumes 83:5).

À la suite du conflit de Suez, en 1956, la République Arabe Unie fut fondée pour peu de temps, joignant l'Égypte à la Syrie. Une autre alliance de pays musulmans hostiles est-elle à prévoir ?

Certes, les versets 6 et 7 (Psaumes 83:6-7) donnent les noms anciens de pays voisins d'Israël, mais le principe conducteur se précise. Il était prévu qu'Israël serait rudement harassé par ses voisins.

Les multiples fardeaux de l'État d'Israël

L'Etat hébreu a dû lutter pour survivre, tout en étant harassé, victime de l'hostilité arabe flagrante, souvent exprimée par des actes terroristes horribles et, récemment, par une pluie continuelle de roquettes lancées contre ses régions méridionales, même jusque dans la ville côtière d'Askalon entre la bande de Gaza et Tel Aviv.

Le groupe terroriste Hamas contrôle maintenant Gaza et est responsable de la pluie de roquettes cinglant Israël. Ce « mouvement de résistance islamique » a été fondé en 1987 et a l'infâme réputation de lancer des attentats suicides. La charte de Hamas déclare ouvertement « qu'il n'existe pas de solution à la question palestinienne autre que la jihad » et « qu'Israël existera et continuera d'exister jusqu'à ce que l'Islam le raye de la carte ». Il ne fait aucun doute que Hamas se consacre à l'annihilation de l'État hébreu.

L'historien britannique Martin Gilbert a résumé plusieurs des difficultés majeures rencontrées par Israël depuis sa fondation : « La société israélienne a subi un mélange de pressions diverses, inhabituelles pour tout pays : celle d'une immigration massive constante ; celle infligée par cinq guerres ; celle de la cruauté imprévisible d'attentats terroristes (et plus récemment d'attentats suicides) ; et celle créé par le sentiment d'isolement et de vulnérabilité éprouvé par tout un petit pays, dont chaque génération a perdu des êtres chers à la guerre ou dans des attentats terroristes.

« Israël non seulement est une nation qui, pendant les trois premières décennies de son existence a été entourée d'ennemis jurés, mais a aussi, à la suite d'une guerre victorieuse en 1967 dû partager une partie de son territoire avec un autre peuple » (Israël : A History, 1999, p. 21).

Ce pays a également dû vivre avec le souvenir douloureux de l'Holocauste, du massacre, par les nazis, de 6 millions de Juifs.

La population de la nation juive s'est souvent demandée quels talents et quelles ressources ces hommes et ces femmes qui ne sont jamais nés auraient pu apporter à l'enrichissement et au bien-être nationaux.

Au lieu de cela, et sans qu'il faille les en blâmer, ils ont succombé à l'éruption la plus virulente d'antisémitisme du XXe siècle. Six millions d'arbres (la « Forêt des Martyrs ») ont été plantés sur les collines de Judée en l'honneur des victimes de l'Holocauste. Mais l'hostilité nazie du IIIe Reich (1933-1945) a fait place à une haine toute aussi virulente de la part des arabes et des musulmans.

« Israël est un flambeau de liberté et d'espoir pour le monde en général, et pour le Moyen-Orient en particulier ».

La défunte historienne américaine Barbara Tuchman a écrit : « Les Arabes sont un peuple affable, attachant, amical et courtois envers les étrangers, possédant dignité, charme et même humour. Par contre, à propos d'Israël, ils sont paranoïaques. Israël ne figure pas sur leurs cartes » (Practicing History, 1981, p. 128).

Depuis sa naissance en 1948, Israël a dû mener plusieurs guerres pour assurer sa survie, contre plusieurs pays arabes voisins. À présent, ce petit État doit lutter périodiquement contre des groupes terroristes impitoyables comme le Hezbollah au Liban et Hamas à Gaza. Mais citons quelques avantages.

Les avantages inhérents de la nation

L'histoire du petit État hébreu n'est néanmoins pas à 100% négative. Notez l'évaluation historique de Barbara Tuchman : « En dépit de tous ses problèmes, Israël a un avantage louable, le sentiment de faire l'objet d'un dessein : son devoir de survie. Il a repris des forces. Il a déjoué la persécution et cessé d'être en exil, étant devenu la seule nation au monde se gouvernant dans le même territoire, sous le même nom [en fait, Juda serait plus approprié] qu'il y a trois millénaires ; ayant conservé la même religion et la même langue qu'il y a trente siècles.

« [Israël] est conscient d'avoir une destinée. Il sait qu'il ne doit pas disparaître à présent, qu'il lui faut endurer » (p. 134). Effectivement, Dieu a un grand dessein pour la nation moderne d'Israël, y compris dans l'accomplissement des prophéties du temps de la fin. Il fallait en effet qu'une patrie juive soit rétablie au Moyen-Orient pour que puissent s'accomplir certaines prophéties bibliques.

Martin Gilbert a déclaré : « Bien qu'affrontant de nombreux problèmes, Israël possède une volonté farouche de survivre et de prospérer, de conserver sa vie quotidienne trépidante et enrichissante, et de confondre les critiques qui citent des problèmes externes et qu'ils se sont attirés, comme insolubles » (p. 23).

Le gouvernement américain a toujours soutenu Israël, pendant les 61 ans de son histoire. L'ancien ministre de l'Éducation, William Bennett, a écrit : « Nous soutenons Israël parce qu'il est, pour le monde dans son ensemble et pour le Moyen- Orient en particulier un flambeau de liberté et d'espoir… Il a gardé la foi avec la promesse de sa fondation [en 1948] – une fondation probablement plus analogue à celle de l'Amérique que n'importe quel autre pays » (Why I Stand With Israel, Alan Dershowitz, éditeur, What Israel Means to Me, 2006, p. 39).

Le Premier ministre fondateur israélien David Ben Gourion (1886-1973), parla d'Israël en tant que « peuple précieux ». De quoi parlait-il ? Le porte-parole israélien des droits de l'homme, Shulamit Aloni, ancien membre de la Knesset (le parlement israélien) a parlé du « trésor de morale, de connaissance, de culture, d'art, de science, de littérature, d'ouverture, de bienveillance et de respect pour tous les êtres humains, hommes, femmes et enfants nés libres et créés à l'image de Dieu » (p. 23).

Le dilemme démographique israélien

Bennett a insisté sur le fait que « nous ne devons jamais perdre de vue que si Israël perd la guerre contre le terrorisme, il cessera d'exister » (p. 41). L'enjeu est de taille.

Notons que tous les ennemis de l'État hébreu ne sont pas des prédateurs militaires. L'aspect démographique est devenu un sujet d'inquiétude pour les dirigeants de celui-ci. L'identité juive, au sein de la nation, est menacée.

Israël Harel a fondé le Conseil des Communautés Juives de Judée. Il rédige chaque semaine un éditorial dans le journal israélien populaire Ha'aretz. Il décrit ainsi ladite menace :

« Premièrement, il existe en Israël une importante minorité arabe (20% de la population, qui représente 30% des élèves en cours élémentaire), laquelle supporte mal l'identité, et souvent aussi l'existence même, d'Israël en tant qu'État juif. Cette minorité estime appartenir au peuple palestinien. Au sein d'Israël, la plupart des arabes s'identifient à leur peuple qui mène une guerre terroriste cruelle et sans limites contre celui-ci » (The Image and Significance of Contemporary Zionism, Jewish Quarterly, hiver 2007, p. 52).

David Ben Gourion, probablement le plus grand patriote moderne d'Israël, insistait beaucoup sur l'identité juive dans le pays. Il déclara, lors du 20e Congrès Sioniste de Zurich, en Suisse, en 1937 : « Il n'est permis à aucun Juif de renoncer au droit qu'a la nation juive de posséder le pays. Cela n'est du ressort d'aucun Juif, ni d'aucun organisme juif ; et la nation actuelle toute entière n'a pas non plus le droit de renoncer à une partie du territoire » (cité par Harel, p. 56).

Par contre, Mortimer Zuckerman, éditeuren- chef de U.S. News & World Report nous rappelle que « c'est [Yasser] Arafat qui qualifia « toute la Palestine », y compris tout Israël de « wakf saint », de trust islamique auquel il est impossible de renoncer » (Denial and Hope in the Mideast, 8 octobre 2007).

Mesurons-nous l'ampleur de ces revendications territoriales contradictoires, et de leurs implications cruciales historiques, présentes et futures ? Bon nombre d'observateurs européens préféreraient même que l'État d'Israël soit privé de son identité juive. L'éditorialiste londonienne connue Mélanie Phillips, entre autres, pense que, « dans l'ensemble, le public britannique ne croit plus que les Juifs puissent revendiquer la terre d'Israël ». À son avis, ceux qui nourrissent cette opinion « ont besoin d'en être dissuadés » (The Jewish Chronicle, 11 nov. 2007).

Elle s'explique : « Bien avant la Shoah [la tentative d’extermination], le monde avait décidé que les Juifs devaient réintégrer leur terre ancestrale en Palestine – territoire constitué par [l'Etat] d'Israël actuel, la Jordanie, la Cisjordanie, et Gaza – du fait de leur droit absolu à posséder cette terre. Cela n'était pas dû à la promesse biblique, mais au fait que cela avait été l'État de la nation juive pendant plusieurs centaines d'années, des siècles avant même que l'islam ne soit fondé » (ibid).

Israël sera-t-il à même de vivre véritablement en paix avec ses voisins s'il leur cède certaines portions de son territoire ?

Des terres pour la paix ?

Les fondateurs pionniers d'Israël, comme David Ben Gourion et Lévi Eshkol, ont pratiquement tous disparu. Une nouvelle intelligentsia est née, qui – apparemment – est disposée à faire n'importe quelle concession porteuse de paix. L'expression « Des terres pour la paix » est devenue familière. Renoncer à Gaza unilatéralement est apparu, à un moment, être une bonne idée. Mais le gouvernement autonome de ce territoire a facilité la prise de pouvoir du Hamas, qui, depuis lors, ne cesse de lancer des roquettes sur les citoyens israéliens vivant non loin de la frontière sud du pays.

Yossi Klein Halevi, un vétéran du Shalem Center de Jérusalem, a écrit dans le Los Angeles Times que l'antifada de 1987 à 1992 a fait naître un « bloc d'Israéliens culpabilisés non négligeable, prêts à prendre pratiquement tous les risques pour avoir la paix ». Cela a conduit à une situation où une majorité d'Israéliens ont songé à faire des concessions auparavant impensables telles que celle de déraciner des colonies juives de la Cisjordanie et de Gaza et de diviser à nouveau la ville de Jérusalem » (The End of the « Guilty Israeli », 2 mars 2008).

C'est dans un tel climat qu'Israël s'est retiré, en 2005, de la bande de Gaza qu'il avait pris aux Égyptiens lors de la guerre des Six Jours en 1967, l'abandonnant à l'Autorité Palestinienne. Hamas a remporté une victoire étonnante lors d'élections quelques mois plus tard, et a commencé une guerre civile à petite échelle contre les forces dirigeantes antérieures du Fatah. Depuis lors, les portions avoisinantes du sud d'Israël ne cessent d'être la cible de bombardements réguliers de roquettes et de mortiers lancés depuis le territoire libéré. Halevi décrit Hamas comme un groupe terroriste impitoyable « dont la théologie réclame la destruction d'Israël et la guerre contre les Juifs du monde entier, et dont les attentats sont des répétitions à petite échelle de ses ambitions de génocide… Gaza était un test pour le retrait israélien, et l'expérience s'est avérée désastreuse ».

Comme ledit auteur l'a fait remarquer, « Si les habitants de Gaza avaient, à ce stade, commencé à créer un état paisible à partir de leur nouveau territoire démocratique, les Israéliens auraient certainement approuvé des négociations substantielles à propos d'un retrait de Cisjordanie ». Mais puisque le retrait de Gaza s'est accompagné d'une pluie de roquettes, renoncer à la Cisjordanie n'est apparemment plus considéré comme un don efficace pour parvenir à une paix tant souhaitée entre Israéliens et Palestiniens.

N'oublions pas non plus que « des temps bibliques à 1948, la Cisjordanie, qui comprend la vieille ville de Jérusalem (y compris le mur des Lamentations) et Hébron (où les patriarches et les matriarches bibliques sont enterrés) ont toujours fait partie de la terre d'Israël » ( Gush Emunim, « West Bank Versus Judea and Samaria », Jewish Literacy, 2001, p. 343).

C'est là l'idée que beaucoup de Juifs israéliens se font de la propriété. Ils se rendent compte que si la Cisjordanie est aux mains des Palestiniens, elle risque fort de servir de rampe de lancement pour des attaques à la roquette contre la ville de Jérusalem et ses environs.

La sobre évaluation de Tony Blair

Il y a quelques mois, l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair a été nommé envoyé spécial au Moyen-Orient sous les auspices de l'UE, des Nations Unies, des Etats-Unis et de la Russie. Passant beaucoup plus de temps dans la région qu'il ne l'avait fait jusque là, il s'est mis à bien mieux connaître les dilemmes tenaces de la région.

Il a déclaré : « Je comprends beaucoup mieux, que lorsque j'étais Premier ministre, les difficultés en présence. J'hésiterais à céder la Cisjordanie aux Palestiniens après le cauchemar vécu par Israël depuis son retrait de Gaza ».

La formule « Des terres pour la paix » qui a été à la base des pourparlers israélo-arabes s'est avérée être un échec, à la suite de la débâcle de Gaza.

Monsieur Blair reconnaît à présent le rôle clé joué par « le caractère de l'État palestinien… Il n'y aura pas d'État palestinien tant qu'il ne sera pas gouverné et géré de manière cohérente ; et quiconque prétend le contraire vous égare » (cité par Mortimer Zuckerman, « The Elusive Mideast Peace », U.S. News & World Report du 17 janvier 2008).

Propos fort directs pour tout Premier ministre britannique, vu la prédilection du Royaume Uni pour le monde arabe !

La pire menace à long terme pour Israël

En dépit des dangers actuels posés par le Hamas à Gaza ; le Hezbollah au Liban, les Palestiniens et même la Syrie, qu'est-ce qui inquiète le plus le gouvernement israélien ?

La menace la plus réelle est celle des ambitions nucléaires de l'Iran et son désir publié haut et fort d'exterminer Israël. À la mifévrier 2008, le Premier ministre israélien Ehud Olmert a rencontré la chancelière allemande Angéla Merkel à Berlin pour des entretiens bilatéraux. Selon le International Herald Tribune, il a dit que « l'Iran cherchait toujours à fabriquer des armes nucléaires, et il a réclamé un effort international plus soutenu visant à empêcher Téhéran de parvenir à ses fins ». Olmert a précisé qu'Israël tient de sources sûres que les Iraniens sont sérieusement impliqués dans une opération clandestine visant à augmenter leur capacité [nucléaire] » (13 février 2008).

Plusieurs journaux et plusieurs articles sur Internet ont déjà émis de sérieux doutes sur la validité des rapports des services secrets américains qui, il y a quelques mois, déclaraient : « Nous sommes entièrement convaincus qu'en automne 2003, Téhéran a mis fin à son programme d'armement nucléaire ».

Il y a quelques mois, bien que le Conseil de Sécurité des Nations unies ait passé une résolution porteuse de sanctions supplémentaires contre l'Iran par 14 voix contre zéro, pour plus d'un observateur perspicace, il ne s'agissait là que d'une petite tape sur la main.

D'après le Wall Street Journal, « Entretemps, l'Iran continue à se rire de la demande majeure du Conseil de Sécurité exigeant l'abandon de son programme d'enrichissement d'uranium. La production en quantité suffisante de matière fissile est l'un des trois ingrédients clés dans tout programme de fabrication d'armes nucléaires, fait relégué à une simple référence en fin d'article, en caractères minuscules, dans l'évaluation publiée par les services secrets américains (NIE) et selon laquelle l'Iran aurait suspendu son programme de fabrication d'armes nucléaires en automne 2003.

« Et cette évaluation ne fait pas non plus allusion au programme de missiles balistiques iranien en cours, second ingrédient. Au lieu de cela, on prétend que l'Iran a interrompu ses activités sur les applications militaires, ce qui, de l'avis des experts constitue la partie la moins compliquée d'un programme nucléaire d'armement » (Irresolution on Iran, 10 mars 2008).

Bien que la rubrique « Point de vue » de Newsweek ait minimisé la menace de fascisme islamique, elle a précisé que le président Bush avait « averti que le gouvernement iranien a l'intention de détruire Israël ». Elle a en outre ajouté que Tony Blair a « comparé l'Iran aux puissances fascistes naissantes des années 1930 » (19 novembre 2007).

Il va sans dire que la menace iranienne est bien plus réelle pour les Israéliens que pour l'Amérique et l'Angleterre, l'Iran étant bien plus proche d'Israël, l'ancienne Terre Sainte de la Bible.

Un autre round de combats meurtriers

Nous devons, bien entendu, nous tourner vers la Bible pour savoir à quoi nous attendre à propos de l'État moderne d'Israël. Il est impossible d'isoler la terre d'Israël de la Parole de Dieu (la Bible). Les Juifs séculiers et non croyants eux-mêmes se fient à la Bible hébraïque pour établir leurs revendications historiques et géographiques.

Le Livre des livres et l'histoire séculière indiquent tous deux que la terre d'Israël (et Jérusalem en particulier) est l'un des territoires les plus disputés de notre planète. La ville sainte elle-même a – dans son histoire – succombée plus de 20 fois à l'envahisseur. Néanmoins, aucune invasion n'a eu lieu depuis la formation de l'État moderne d'Israël en 1948.

D'après la Bible, il est clair que les prophéties du temps de la fin n'allaient pas pouvoir s'accomplir sans le retour du peuple juif dans la terre de ses ancêtres.

Le livre du prophète Zacharie indique que Jérusalem se situera au coeur d'un conflit global, peu avant le retour de Jésus-Christ : « Voici, le jour de l'Eternel arrive, et tes dépouilles seront partagées au milieu de toi. Je rassemblerai toutes les nations pour qu'elles attaquent Jérusalem » (Zacharie 14:1-2). Ces événements prophétisés ne pourraient pas avoir lieu sans la restauration physique de la tribu ou nation de Juda (l'actuel Israël) en Terre Sainte, avant le retour de Jésus- Christ, avec les tensions internationales continuelles connues, eu égard à la création de ladite nation et à son existence.

Jérusalem sera de nouveau le théâtre d'horribles violences. Zacharie poursuit : « la ville sera prise, les maisons seront pillées, et les femmes violées; la moitié de la ville ira en captivité, mais le reste du peuple ne sera pas exterminé de la ville ».

Bien que l'État hébreu ait unifié Jérusalem en 1967, d'après la Bible, on se la disputera encore, et elle sera de nouveau divisée. Au temps de la fin, cette région du monde doit devenir le vortex de certains événements annonciateurs d'Harmaguédon et du Second Avènement de Jésus-Christ.

Ce dernier va en effet intervenir personnellement, et directement : « L'Eternel paraîtra, et il combattra ces nations… Ses pieds se poseront en ce jour sur la montagne des oliviers, qui est vis-à-vis de Jérusalem, du côté de l'orient… Et l'Eternel, mon Dieu, viendra, et tous ses saints avec lui » (Zacharie 14:3-5).

Zacharie 14:12 et Apocalypse 19:17-18, Apocalypse 19:21 décrivent le sort des armées qui s'assembleront près de Jérusalem et qui combattront notre Seigneur à Son retour. Ces armées deviendront impotentes. Le Messie interviendra non seulement pour délivrer Israël, mais aussi toute l'espèce humaine sur le point de s'annihiler.

Jérusalem, future capitale du monde

D'autres prophéties indiquent que Jérusalem va devenir un centre de paix pour toutes les nations du monde. Zacharie précise : « Ainsi parle l'Eternel: Je retourne [il est question du Second Avènement de Christ] à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l'Eternel des armées montagne sainte » (Zacharie 8:3 ; lire aussi Jérémie 3:17).

Il y a longtemps, Dieu a promis : « Voici, les jours viennent, dit l'Eternel, où je susciterai à David un germe juste [le Messie, Jésus- Christ]; il régnera en roi et prospérera, il pratiquera la justice et l'équité dans le pays » (Jérémie 23:5).

Les nations enverront des ambassadeurs à Jérusalem, même de l'autre bout du monde, pour apprendre les voies divines et aller les enseigner à leurs peuples. Comme l'a prophétisé Ésaïe, « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Eternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront » (Ésaïe 2:2).

Dans les prophéties bibliques, les « montagnes » et les « collines » représentent souvent des gouvernements et des nations. Le gouvernement de Jésus-Christ, établi à Jérusalem, régnera sur toutes les nations de la terre.

Et Ésaïe de poursuivre, décrivant un monde transformé par la connaissance merveilleuse de la voie divine : « Des peuples s'y rendront en foule, et diront: Venez, et montons à la montagne de l'Eternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Eternel » (Ésaïe 2:3).

Sous le règne de Christ – le Prince de la paix – il n'y aura plus de guerres ; les armes et les écoles militaires seront abolies (Ésaïe 2:4).

La paix et la justice seront administrées depuis Jérusalem, touchant toutes les nations.

Il va sans dire que ces conditions utopiques sont loin de décrire les prophéties bibliques pour le temps de la fin. La Terre Sainte, aujourd'hui, est affligée de violence, de corruption, de despotisme, et d'une terreur gratuite et sanguinaire. Heureusement, les prophéties bibliques relatives à l'ère de paix à venir nous promettent que « des vieillards et des femmes âgées s'assiéront encore dans les rues de Jérusalem, chacun le bâton à la main, à cause du grand nombre de leurs jours. Les rues de la ville seront remplies de jeunes garçons et de jeunes filles, jouant dans les rues » (Zacharie 8:4-5).

La Bible annonce en effet un avenir merveilleux et la paix pour cette terre depuis si longtemps meurtrie. Nous vivrons enfin en sécurité, pendant le règne à venir du Christ ici-bas. Jérémie était formel : « En son temps, Juda sera sauvé, Israël aura la sécurité dans sa demeure » (Jérémie 23:6).

Puisse l'Éternel hâter ces jours !