Jérusalem va-t-elle passer sous contrôle international ?
Nombreux sont les pays souhaitant donner à Jérusalem un statut international. Ce à quoi s'opposent beaucoup d'Israéliens. L'ancien Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu a affirmé avec vigueur : « En aucun cas Israël ne peut négocier le moindre aspect de Jérusalem, pas plus que les Américains ne négocieraient Washington... La notion selon laquelle Jérusalem sera à nouveau fractionnée est pure fantaisie ».
Il reconnaît néanmoins que « les Arabes ne sont pas les seuls à s'accrocher à ce fantasme. Dans pratiquement tous les ministères occidentaux des Affaires Étrangères, y compris le Département d'État américain, des cartes ont été tracées, qui n'incluent pas Jérusalem-Est dans une Jérusalem unifiée sous souveraineté israélienne » (A Place Among the Nations, 1993, p 346).
Malgré tout, bien que sous le parapluie juif, la cité, sous bien des aspects, demeure divisée. L'auteur Bernard Wasserstein a décrit en ces termes la situation de Jérusalem en 2001, qui, d'ailleurs, n'a fait qu'empirer.
« Sous bien des aspects, Jérusalem... est plus que jamais divisée. Des murs et des clôtures ont surgi entre les districts juifs et arabes. Les chauffeurs de taxis israéliens hésitent de plus en plus à transporter des passagers dans des quartiers arabes. Les conducteurs d'ambulances, bien souvent, n'acceptent de se rendre dans les quartiers arabes que s'ils sont accompagnés par des forces de sécurité israéliennes. Il a été dit que le gouverneur de l'autorité palestinienne du district de Jérusalem exerce son autorité de manière efficace dans la communauté arabe » (Divided Jerusalem, 2002, p 359).
L'écrivain intellectuel israélien, Amos Elon, a ajouté : « Dans l'ensemble, les deux communautés principales, les Palestiniens et les Israéliens, continuent de travailler et de vivre séparément, dans des quartiers différents, comme si la cité était toujours divisée par des champs de mines et des barbelés » (Jerusalem : City of Mirrors, 1996 , p 47). La ville sainte continue d'être revendiquée par plusieurs groupes et son statut n'est toujours pas résolu.
Le Vatican finira-t-il par offrir ses services en faveur d'une solution paisible ? Il est intéressant de noter qu'entre 1948 et 1967, la papauté ne se souciait guère du sort de la ville sainte, et que tout a changé quand les Juifs s'en sont emparés immédiatement après la Guerre des Six Jours.
En septembre 2000, le pape Jean-Paul II a demandé à ce que Jérusalem soit gouvernée par des organismes internationaux de maintien de paix : « L'histoire et la réalité présente, des liens entre les diverses religions en Terre Sainte, sont telles qu'aucune paix durable et juste n'est possible sans le soutien de la communauté internationale ». Peut-être voulait-il parler du Vatican, secondé des Nations Unies et de l'Union Européenne.
On aspire précisément à ce genre de « solution », qui consisterait à donner à la ville un statut international, à y placer des forces militaires étrangères pour le maintien de la paix. Ces dernières années, l'Union Européenne, le Vatican, la Russie et les Palestiniens ont tous demandé que cette solution soit adoptée. Ce qui est étonnant, c'est que cela s'accorde avec les prophéties bibliques, qui annoncent que Jérusalem va, une fois de plus, être occupée par des non Juifs peu avant le retour du Christ (Luc 21:24-28 ; Apocalypse 11:2).
Par contre, la vraie solution, sera appliquée lors du retour du Christ. Il sauvera alors la ville investie, au passé alourdi. Alors, et alors seulement, Jérusalem remplira son rôle de ville de lumière, de gloire et de vérité.