Jérusalem :
ville de conflits, ville de paix
Jérusalem a connu bien des conflits, a été le théâtre de nombreux sièges, de beaucoup de guerres et de batailles, et cela, pratiquement dès sa première mention dans la Bible. Elle sert à présent de capitale à l'État d'Israël - un État dont l'existence ne cesse d'être menacée par les pays d'alentour. Les Palestiniens cherchent désespérément à se rendre maîtres de ses quartiers Est, où se trouvent la colline du temple, la muraille occidentale, et la vieille cité de David.
Au sein de l'État juif, plusieurs factions s'opposent. Les Juifs séculiers rêvent d'un territoire « forfaitaire » utopique obtenu par la diplomatie. Quant aux Juifs ultra-nationaux, ils se fondent sur des revendications territoriales expansionnistes, et estiment qu'une conquête militaire est le seul moyen d'assurer leur survie.
Trente-cinq siècles de conflits
Les vicissitudes de l'État moderne d'Israël, qui durent depuis plus d'un demi-siècle, remontent, en fait, à un passé lointain ; à une époque où régnait un climat de troubles et de violences pratiquement identiques à ceux secouant la Terre Sainte de nos jours.
Bien que Jérusalem soit mentionnée très tôt, dans les tablettes de l'ancienne Tell el-Amarna, il en est question pour la première fois dans le livre de la Genèse au chapitre 14, versets 18 à 20 (Genèse 14:18, Genèse 14:20). Melchisédek, roi de Salem (c'est-à-dire de Jérusalem, comme l'indique Psaumes 76:1-3), y rencontra le patriarche Abraham après que ce dernier, grâce à Dieu, eut remporté une bataille décisive contre les rois de la région. Abraham libéra son neveu Lot qui avait été fait prisonnier.
Cette cité historique, qui est sacrée pour les trois grandes religions monothéistes du monde (le christianisme, le judaïsme et l'islam) et qui, malheureusement, est aussi très souvent le théâtre d'atrocités, va devenir infiniment plus importante que toutes les autres villes du monde.
C'est le seul passage du Pentateuque, les cinq premiers livres de la Bible, où Jérusalem est mentionnée, bien que Morija, une montagne proche, au nord de celle-ci, soit mentionnée dans Genèse 22:2.
Cette cité historique, qui est sacrée pour les trois grandes religions monothéistes du monde (le christianisme, le judaïsme et l'islam) et qui, malheureusement, est aussi très souvent le théâtre d'atrocités, va devenir infiniment plus importante que toutes les autres villes du monde. Elle est destinée à devenir la glorieuse capitale internationale de la paix et de la vérité sur laquelle toutes les nations auront les yeux rivés.
Dieu s'intéresse à Jérusalem depuis l'époque où Melchisédek, roi de paix (Hébreux 7:2) y rencontra Abraham - et peut-être même bien avant.
Juda et Jérusalem, liées historiquement au niveau biblique
Pour comprendre nos dilemmes actuels, nous devons être conscients de ce que déclare la Bible sur le plan historique. Les Écritures représentent un guide sûr, notamment pour comprendre cette région mouvementée.
Les Juifs (la tribu de Juda) et Jérusalem ont été, très tôt, intimement liés dans l'histoire de l'ancien Israël. Josué, qui succéda à Moïse, vainquit le roi de ladite cité lorsqu'il conquit la Terre Promise
(Josué 10:1-10). La ville avait auparavant été occupée par les Amoréens. Elle faisait partie du territoire dont devaient hériter les douze tribus d'Israël (Josué 12:7-10).
Les Jébusiens - une tribu cananéenne - continuèrent de l'occuper (Josué 15:8). Il est écrit que « les fils de Juda ne purent pas chasser les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem, et les Jébusiens ont habité avec les fils de Juda à Jérusalem jusqu'à ce jour » (Josué 15:63).
Il est aussi écrit que la tribu de Benjamin devait en hériter (Josué 18:21, Josué 18:28). L'examen de tous ces passages, dans le livre de Josué (et le livre suivant - Juges) indique clairement que l'histoire des tribus de Juda et de Benjamin fut intimement liée à cette ville. Ces dernières finirent par s'allier et former le royaume de Juda. Incidemment, l'apôtre Paul était de la tribu de Benjamin.
Les Juifs conquièrent une grande partie de Canaan
Après la mort de Josué, les Israélites demandèrent à Dieu laquelle des douze tribus devait attaquer la première les Cananéens (Juges 1:1).
Veuillez noter la réponse immédiate de l'Éternel : « L'Éternel répondit : Juda montera, voici, j'ai livré le pays entre ses mains » (Juges 1:2).
La tribu de Juda fut donc désignée par l'Éternel lui-même, pour accomplir Ses desseins, à court terme et à longue échéance, pour conquérir les Cananéens. D'après les Saintes Écritures, qui sont divinement inspirées, il est clair que ce choix n'était pas un choix d'homme, mais une décision de l'Éternel.
Les versets 17 et 18 (Juges 1:17-18) décrivent les victoires de Juda sur plusieurs enclaves cananéennes, comme Gaza, surtout dans les régions plus montagneuses. Par contre, Jérusalem (appelée Jébus, à l'époque, et habitée par les Jébusiens), située sur des hauteurs et plus difficile à conquérir, échappa à Juda, tout comme du temps de Josué (Josué 15:8).
La tribu de Benjamin ne réussit pas non plus à s'en rendre maître. Il est écrit : « Les fils de Benjamin ne chassèrent point les Jébusiens qui habitaient à Jérusalem ; et les Jébusiens ont habité jusqu'à ce jour [jusqu'au jour où le livre a été écrit] dans Jérusalem avec les fils de Benjamin » (Juges 1:21). Par conséquent, pendant de longues années, la ville, bien qu'au coeur même du territoire d'Israël, demeura aux mains des Jébusiens.
Une conquête bien menée
La conquête de cette forteresse quasi imprenable allait être entreprise par le roi d'Israël, David, un descendant de Juda, et un ancêtre du Christ.
La Bible résume la victoire de ce roi, il y a 3 000 ans : « À Hébron il régna sur Juda sept ans et six mois, et à Jérusalem il régna trente-trois ans sur tout Israël et Juda » (2 Samuel 5:5).
Un passage clef déclare ensuite que « David s'empara de la forteresse de Sion : c'est la cité de David » (2 Samuel 5:7). Rebaptisée par le roi, Jérusalem (mot signifiant « ville de paix »), elle allait aussi être connue sous le nom de « cité de David ».
Il ne faut pas oublier que Dieu luimême choisit David comme roi sur tout Israël, à la place de Saül et de ses descendants (1 Samuel 15:22-28 ; 1 Samuel 16:1-13). Que l'Éternel Dieu intervint directement dans les affaires du pays et permit à David de conquérir la ville !
Après les 40 ans de règne de son père, Salomon, fils de David, permit toutes sortes de pratiques idolâtres en Israël, notamment vers la fin de son règne. Irrité, Dieu, à la mort de Salomon, scinda la nation en deux.
L'Éternel choisit Jérusalem
Faisant part de Ses intentions à Salomon, le Tout-Puissant déclara : « Je n'arracherai cependant pas tout le royaume ; je laisserai une tribu à ton fils [Roboam], à cause de David, mon serviteur, et à cause de Jérusalem, que j'ai choisie » (1 Rois 11:13).
Plus loin dans le même chapitre, le choix divin est réitéré, et il y est précisé que Roboam, successeur de Salomon, va conserver une tribu « à cause de Jérusalem, la ville que j'ai choisie sur toutes les tribus d'Israël » (1 Rois 11:32). Il ne fait aucun doute que notre Créateur s'est servi de David et de ses descendants pour accomplir Son dessein pour la ville sainte. Dieu a personnellement choisi Jérusalem.
Pour comprendre nos dilemmes actuels, il importe à tout prix de connaître l'histoire biblique. C'est là un guide précieux pour analyser les évènements de cette région en constante ébullition.
La Bible est d'inspiration divine, et révèle les rapports et les desseins du Tout- Puissant au sujet de l'humanité. Il relate ses interventions passées, et ses plans futurs pour bénir, tout compte fait, le monde entier. Plusieurs passages indiquent que l'univers appartient à notre Créateur, et qu'en fait tout Lui appartient.
Bien que condamnant la ville pour ses nombreux péchés, Dieu a déclaré : « C'est là cette Jérusalem que j'avais placée au milieu des nations et des pays d'alentour » (Ézéchiel 5:5). Située entre l'Europe, l'Asie et l'Afrique, Jérusalem a été maintes fois investie. Elle se situe au carrefour des civilisations.
Par contre, ce passage clef d'Ézéchiel ne se contente pas de faire allusion à sa simple situation géopolitique ; il fait aussi allusion à ce que nous pourrions appeler sa « géographie sacrée », devant s'accomplir pendant le règne millénaire à venir du Christ, et au-delà.
À présent, et dans l'avenir relativement proche, ses habitants et les peuples d'alentour, ainsi que les nations les plus lointaines, accomplissent - et vont continuer d'accomplir, une inquiétante prophétie du prophète Zacharie :
« Voici, je ferai de Jérusalem une coupe d'étourdissement pour tous les peuples d'alentour, et aussi pour Juda dans le siège de Jérusalem. En ce jour-là, je ferai de Jérusalem une pierre pesante pour tous les peuples ; tous ceux qui la soulèveront seront meurtris ; et toutes les nations de la terre s'assembleront contre elle » (Zacharie 12:2-3).
Comme cette prophétie l'a annoncé, les retombées régionales et internationales désagréables issues de toute implication dans les affaires de Jérusalem allaient être considérables.
Ce passage de Zacharie s'applique aussi à la nation moderne d'Israël (essentiellement composée de la tribu de Juda) qui gère à présent la ville antique et qui, au cours de ces 56 dernières années en tant qu'État, a développé une mentalité de siège.
Pourquoi ? En plus d'escarmouches interminables et d'attaques terroristes fréquentes depuis sa fondation, l'État d'Israël a connu au moins quatre guerres importantes : en 1848, en 1956, en 1967 et en 1973. Les pays arabes l'ont maintes fois menacé et ont, à de nombreuses reprises, essayé de le repousser jusqu'à la mer. C'est seulement au cours des cent dernières années que des « solutions finales » ont commencé à être proposées.
Un auteur connu, Conor Cruise O'Brian, a déclaré : « L'État d'Israël a-t-il le droit d'exister ? Israël depuis sa création, et même avant, subit la pression de cette question. Et cette dernière en a été précédée d'une autre : les Juifs ont-ils le droit d'exister ? » (The Siege, 1986, p 25).
En 1936, le pionnier britannique sioniste Chaim Weizmann n'a pas mâché ses mots quand il a posé à la Commission Peel la question suivante : « Avons-nous le droit d'exister » ? [En d'autres termes, notre présence dans l'espèce humaine vous déranget- elle ?] (ibid., p 196).
Le fait même que ces questions puissent être posées en dit long sur notre monde actuel dit « civilisé ». La seule consolation que nous puissions avoir, c'est qu'une paix totale permanente a été annoncée par les prophéties bibliques, et que cette dernière sera loin d'être une invention humaine.
« Demandez la paix de Jérusalem »
Le roi David est l'auteur d'un tiers des Psaumes, pour ne pas dire de la moitié d'entre eux. L'un des plus touchants contient une supplication sur la ville sainte : « Demandez la paix de Jérusalem. Que ceux qui t'aiment jouissent du repos ! Que la paix soit dans tes murs, et la tranquillité dans tes palais » (Psaumes 122:6-7).
Cette prière solennelle, rédigée il y a 3 000 ans, est destinée à être exaucée de façon magistrale et sans précédent. Le prophète hébreu Zacharie a précisé : « Ainsi parle l'Éternel : Je retourne à Sion, et je veux habiter au milieu de Jérusalem. Jérusalem sera appelée ville fidèle, et la montagne de l'Éternel des armées montagne sainte » (Zacharie 8:3).
D'autres prophéties indiquent que Jérusalem deviendra tout compte fait un modèle de paix pour toutes les nations du monde. Ces dernières y enverront un jour leurs ambassadeurs, pour apprendre les voies divines et en informer leurs pays. Comme le prophète Ésaïe l'a annoncé : « Il arrivera, dans la suite des temps, que la montagne de la maison de l'Éternel sera fondée sur le sommet des montagnes, qu'elle s'élèvera par-dessus les collines, et que toutes les nations y afflueront » (Ésaïe 2:1-2).
En prophétie, les termes « montagnes » et « collines » symbolisent souvent des gouvernements, des nations ou des royaumes. Cette prophétie indique que le gouvernement du Christ va être instauré, et qu'Il dirigera tous les pays du globe.
Et Ésaïe de poursuivre : « Des peuples s'y rendront en foule, et diront : Venez, et montons à la montagne de l'Éternel, à la maison du Dieu de Jacob, afin qu'il nous enseigne ses voies, et que nous marchions dans ses sentiers. Car de Sion sortira la loi, et de Jérusalem la parole de l'Éternel » (Ésaïe 2:3). Sous le règne du Messie, les guerres, les armements, les armées et même les écoles militaires ne seront plus que de vagues reliques du passé (Ésaïe 2:4). La paix et la justice se répandront de Jérusalem sur toute la terre.
Ces prophéties bibliques sont loin de représenter l'état actuel de la Terre Sainte ; de nos jours, celle-ci est affligée de corruption, d'attentats à la bombe, d'actes de terrorisme, d'enlèvements et de meurtres. Il suffit de regarder les actualités ou de lire les quotidiens pour le constater.
Néanmoins, ces prophéties s'accompliront, et elles nous promettent que « des vieillards et des femmes âgées s'assiéront encore dans les rues de Jérusalem, chacun le bâton à la main, à cause du grand nombre de leurs jours. Les rues de la ville seront remplies de jeunes garçons et de jeunes filles, jouant dans les rues » (Zacharie 8:4-5).
Pendant le règne millénaire du Christ, les jeunes et les vieillards vivront enfin en sécurité. Les terroristes suicides ne seront plus qu'un vague souvenir.
La Bible dépeint un millénaire futur où la vie, dans la cité éternelle, sera détendue et paisible. C'est ce que la Bible annonce depuis des siècles.
La nouvelle Jérusalem, ville éternelle
Jérusalem est bien plus qu'une simple ville physique. Elle symbolise toute une nation. Les frontières humaines ont tendance à s'effacer devant l'infini. Jérusalem a une dimension spirituelle ; son avenir est lié à l'éternité.
L'Église du Nouveau Testament est appelée « la Jérusalem d'en haut... notre mère » (Galates 4:26). Les patriarches, les prophètes et les rois mentionnés dans le 11e chapitre de l'Épître aux Hébreux n'ont jamais reçu les promesses ultimes de l'Éternel de leur vivant ; et les chrétiens d'aujourd'hui pas davantage.
Pourtant, ces promesses sont certaines. Confiant, le patriarche Abraham « attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur » (Hébreux 11:10).
Le Créateur de l'univers est l'architecte de la nouvelle Jérusalem. Tous les croyants ont anticipé la réalisation des promesses divines, les ayant « vues et saluées de loin » (Hébreux 11:13), conscients que Dieu « leur a préparé une cité » (Hébreux 11:16).
Dans son message à l'une des sept Églises de l'Apocalypse, Jésus-Christ fait allusion à « la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel » (Apocalypse 3:12). La demeure de Dieu sera parmi les êtres humains devenus esprits dans un monde transformé (Apocalypse 21:3). « La mort ne sera plus ; il n'y aura plus ni deuil, ni cri, ni douleur, car les premières choses ont disparu » quand le nouvel ordre mondial prendra forme sur une terre renouvelée (Apocalypse 21:4-5).
En somme, tel est le vrai message de la présence continuelle de Jérusalem dans le monde. En dépit des terribles conflits dont elle est aujourd'hui la proie, elle ne ressemble à aucune autre cité au monde, et a un avenir merveilleux comme nulle autre. Sans doute est-ce pour cela qu'elle est mentionnée environ 850 fois dans la Bible. Jérusalem est la pierre angulaire symbolique de messages prophétiques clefs annonçant une paix sans fin pour toute l'humanité.