La crise du leadership mondial Où nous mènera-t-elle ?

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La crise du leadership mondial Où nous mènera-t-elle ?

Au mois de mai 2012, les chefs d’État du G-8, les dirigeants des principales nations du monde économique, ont tenu leur 38ème sommet. Celui-ci fut organisé par le Président américain Barack Obama, à Camp David, la résidence présidentielle située dans les collines du Maryland, près de Washington, DC.

Ces réunions n’accomplissent que très peu de progrès. Elles se terminent généralement par une déclaration convenue visant à résumer les discussions. Alors que cette dernière réunion parlait de l’émergence d’un « consensus » et promettait de promouvoir la croissance des économies européennes, il semble que très peu de détails concrets n’en soient sortis.

Des rencontres comme celles-ci montrent plus que toute autre chose qu’il existe un manque critique de leadership parmi les dirigeants du monde d’aujourd’hui. Les dirigeants se réunissent, mais les crises continuent à se développer, coûtant la vie à des milliers de personnes et étouffant tout progrès vers des solutions positives aux problèmes grandissants de notre monde.

Les enjeux économiques de l’Europe et de l’Amérique continuent sans solution réelle à l’horizon. Pendant des mois, les dirigeants européens se sont réunis à plusieurs reprises pour essayer de résoudre la crise financière de la zone euro générée par les États membres criblés de dettes tels que la Grèce, l’Italie, l’Irlande, le Portugal et l’Espagne.

L’économie américaine tente de sortir d’une récession provoquée par le quasieffondrement de Wall Street en septembre 2008. Le faible recouvrement économique menaçait les chances de réélection du Président Obama. Si l’Europe glisse dans de nouveaux problèmes à cause d’un défaut de paiement de la Grèce, les retombées pourraient entraver la reprise économique de l’Amérique.

En observant les leaders mondiaux d’aujourd’hui, l’idée vous a-t-elle effleuré que cette crise importante est en fait une crise du leadership ? Des réunions sont organisées les unes après les autres pour discuter de la crise de la dette européenne ou pour travailler sur une solution à un problème diplomatique au Moyen-Orient. Des sommets et des conférences sont prévus. Des plans sont établis, mais les problèmes persistent. Les solutions réelles et durables ne se matérialisent pas.

Pourquoi ? Que pourrait être le résultat d’un tel manque de leadership sur la scène mondiale ?

Liste des points de crise

Il suffit de regarder autour de nous pour constater que la scène mondiale aujourd’hui affiche multiples endroits sujets à des conflits. Le « printemps arabe », la vague de protestation révolutionnaire au Moyen- Orient et en Afrique du Nord commencée l’année dernière, continue à se développer.

L’an dernier, les soulèvements égyptienschassèrent le président Hosni Moubarak après 30 années passées au pouvoir. Celui qui le remplace est le Président de l’État arabe le plus peuplé et doit résoudre une foule de problèmes sociaux d’une main ferme, mais avec des solutions pratiques. L’armée égyptienne représente le véritable pouvoir dans l’État et celui qui occupe le bureau présidentiel fait face à des relations difficiles avec le commandement militaire. Cette réalité a déjà donné lieu à de nouveaux conflits et maintient la nation dans un état d’incertitude.

Les Frères musulmans, fondamentalistes, ont gagné des points substantiels lors des élections législatives. Ils furent pendant longtemps un groupe de soutien social majeur, mais durent marcher délicatement sur la corde raide qui sépare la ferveur religieuse de la nécessité pratique. L’intégrisme islamique en Égypte est une force en attente d’être libérée dès que les conditions seront favorables.

Les dirigeants mondiaux se rencontrent, discutent et élaborent des plans, mais les problèmes qui nous entourent persistent. Des solutions concrètes et durables ne semblent jamais se matérialiser.

Les ambitions nucléaires de l’Iran annoncent une nouvelle crise prête à exploser. Chaque semaine apporte son lot de rumeurs selon lesquelles Israël se préparerait à lancer une attaque préventive sur l’Iran pour détruire ses installations nucléaires. Les questions sur la façon dont cela pourrait être fait et ce que les retombées entraîneraient pour la région sont nombreuses.

Quelle serait la réponse des États-Unis, principal allié d’Israël et soutien sur la scène mondiale ? Au moment où cet article est écrit, le président Obama n’a pas soulevé d’engagement ferme de la part de son administration en vue d’un effort de paix dans la région. Il semble qu’il y ait un manque de leadership majeur entourant cette action imminente.

Crise syrienne et intervention extérieure

La réponse du monde à la crise de la Syrie est un autre exemple de l’échec du leadership. Les forces d’opposition au régime du Président Bachar al-Assad n’ont, jusqu’à présent, pas été capables d’accomplir un changement de régime, et depuis des mois, des milliers de personnes sont tuées dans cette guerre civile.

Les appels des Nations Unies pour faire cesser les atrocités sont restés vains et n’ont pas réussi à résoudre le problème. La Syrie est couverte par la Chine et la Russie – lui donnant en fait un laissez-passer pour faire la guerre à ses citoyens et maintenir le régime actuel au pouvoir. Aucune personnalité parmi toutes ces grandes puissances mondiales, n’a fait preuve des qualités de leader nécessaires pour arrêter cette action insensée et brutale de la part d’un gouvernement contre son propre peuple.

Il semble que Washington et les autres pays ne sachent qu’acheminer de l’argent et des armes, nerfs de la guerre dans ce conflit syrien qui s’aggrave chaque semaine. Il s’est étendu au Liban avec les partisans des factions islamiques s’opposant les unes aux autres, et le régime syrien d’Assad contre Israël. Certains groupes d’insurgés syriens ont identifié Israël comme étant l’ennemi. S’ils obtiennent le contrôle, la Syrie représenterait une nation encore plus hostile envers les intérêts d’Israël dans la région qu’elle ne l’est déjà à l’heure actuelle.

L’Amérique semble engagée dans une guerre par procuration en supportant des petits groupes alliés contre un ennemi commun. De telles alliances ne subsisteront jamais à long terme. Le vieil adage « l’ennemi de mon ennemi est mon ami » n’est pas une fondation solide sur laquelle une puissance mondiale peut s’appuyer.

La leçon de l’Afghanistan dans les années 1980 est un exemple. L’Amérique avait appuyé les insurgés afghans contre l’Union soviétique en leur fournissant des armes et de l’argent. Lorsque les Soviétiques se sont retirés, le soutien américain a fait de même, laissant un vide dans lequel Oussama ben Laden a pu fonder son organisation Al-Qaïda, laquelle a finalement attaqué les États-Unis le 11 septembre.

Les alliances conclues avec des armes de destruction et de l’argent ne durent pas. Le prophète Jérémie parla à Jérusalem au sujet des alliances avec d’autres nations, ce qui aux yeux de Dieu était mauvais au point d’être immoral. Il utilise le mot « amants » pour décrire ces alliés, indiquant une relation illicite basée sur la cupidité ou le manque de confiance en Dieu. Pour Juda et Jérusalem, ceci représentait une violation de l’alliance avec Dieu. Pour les États-Unis, cela viole une relation avec Dieu qui est basée sur les promesses faites à Abraham, une alliance toujours en vigueur qui régit le rôle de l’Amérique dans le monde d’aujourd’hui. Jérémie 30:14 : « Tous ceux qui t’aimaient t’oublient, aucun ne prend souci de toi ; car je t’ai frappée comme frappe un ennemi, je t’ai châtiée avec violence, à cause de la multitude de tes iniquités, du grand nombre de tes péchés. » Parce que l’Amérique n’a pas fait preuve de leadership divin parmi les nations, Dieu permettra que ses « amants », alliés essentiellement grâce à la corruption, se retournent contre elle, provoquant encore de graves blessures. Ce manque de leadership divin représente de hauts risques.

Le manque de leadership dans le monde entier

L’Amérique ne sera pas le seul pays à souffrir de la trahison et de l’infidélité à cause de ses alliances défectueuses. Même le leadership décisif émergeant du milieu de ce vide échouera et subira également une défaite.

La crise actuelle en terme de gouvernement ouvrira la porte à un pouvoir que la prophétie biblique décrit comme étant celui de « la bête », terme désignant aussi bien un empire politique que son chef lui-même. Ce pouvoir politique émergera probablement de la scène mondiale à un moment de crise apparemment insoluble. Son chef aura les réponses ! Les gens le soutiendront au point de lui rendre un « culte » comme le décrit la Bible. Remarquez ce que le livre de l’Apocalypse dit à ce sujet :

« Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion. Le dragon lui donna sa puissance, son trône, et une grande autorité. Et je vis l’une de ses têtes comme blessée à mort; mais sa blessure mortelle fut guérie. Remplie d’admiration, la terre entière suivit la bête. Et ils adorèrent le dragon, parce qu’il avait donné l’autorité à la bête ; ils adorèrent la bête, en disant : qui est semblable à la bête, et qui peut combattre contre elle ? » (Apocalypse 13:1-4)

Ce système et son leader appelé la « bête » recevront la puissance du dragon qui symbolise Satan le diable (Apocalypse 12:9), « le dieu de ce siècle. » (2 Corinthiens 4:4) Plus tard dans le livre, nous voyons davantage de détails au sujet de cette bête : « Les dix cornes que tu as vues sont dix rois, qui n’ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure avec la bête. Ils ont un même dessein, et ilsdonnent leur puissance et leur autorité à la bête. » (Apocalypse 17:12-13)

Avec la menace de l’effondrement de ce système, si un leader promet de préserver et de maintenir la vie agréable que le monde a vécue pendant ces dernières décennies, les gens placeront leur confiance en lui.

Les dix rois cèdent l’autorité à un chef suprême pour résoudre une crise mondiale en matière de leadership. Ce chef sera adulé par les gens comme étant celui jugé capable de mettre de l’ordre parmi les nations et d’assurer la poursuite d’une période d’expansion et de prospérité mondiale. Un événement déclenchera son ascension à un moment où personne d’autre n’aura de réponse à une crise menaçant l’ordre mondial.

Cela pourrait-il arriver aujourd’hui ?

La lecture de cette prophétie biblique soulève la question : Comment cela pourrait- il arriver aujourd’hui ? Comment cette puissante personnalité décrite par ces prophéties pourrait-elle être gratifiée de tant de pouvoirs et posséder un tel statut ?

La réponse est que cela pourrait facilement se produire, même dans un monde interconnecté comme le nôtre. Avec un public blasé et sceptique, dont les structures gouvernementales et les autorités traditionnelles sont contestées, érodées et remplacées, il est encore possible qu’une telle personne émerge.

Gardez à l’esprit que cette personne travaille avec l’aide extraordinaire des forces spirituelles invisibles dont l’existence et l’influence sont minimisées dans notre société moderne sceptique. Cette puissance de la bête travaillera avec l’aide des « princes de ce monde de ténèbres. » (Voir Éphésiens 6:12) C’est pourquoi il sera traité pratiquement comme un dieu.

Je suppose qu’un tel chef promettra de préserver la vie agréable que le monde a connue. Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, l’économie mondiale a atteint des niveaux extraordinaires de richesses. Tous, même les plus pauvres, ont bénéficié d’une hausse de leur niveau de vie. Avec la menace de l’effondrement de ce système, les gens placeront leur confiance en quiconque pourra leur promettre de maintenir et de protéger leurs moyens d’existence et leur vie – pour autant que cette personne puisse recevoir l’autorité et le pouvoir de mettre en oeuvre ses programmes.

Une leçon tirée de l’Histoire

Adolf Hitler est souvent considéré comme le leader le plus démoniaque du 20ème siècle. Son plan pour conquérir l’Europe, et ensuite probablement le monde, ses efforts pour exterminer les Juifs par un holocauste continuent à ce jour d’influer sur notre monde et nos pensées.

Le fait qu’il ait acquis le pouvoir, le soutien et le coeur de l’Allemagne, un des pays les plus cultivés et civilisés d’Europe, puis utilisé ses ressources pour plonger le monde dans la guerre, est encore aujourd’hui, étudié et examiné par les historiens. Le fait que cela ait eu lieu est une leçon nous avertissant que quelque chose de semblable peut se produire à nouveau.

Hitler, par un vote national légal, devint chancelier de la République allemande, le 30 janvier 1933. On pensait que le parti national-socialiste (nazi) pourrait rétablir le pouvoir de l’Allemagne à sa place légitime au sein de l’Europe. La défaite du pays lors de la Première Guerre mondiale, l’humiliante « paix » et les réparations de guerre imposées par les puissances alliées ainsi que les problèmes économiques ont conduit le peuple allemand à un tel point qu’il fut prêt à remettre le contrôle de la nation à un ancien vagabond autrichien.

Bien qu’Hitler détenait le pouvoir politique de l’État, cela n’était pas suffisant pour qu’il réalise sa vision. Il entreprit de prendre très rapidement le pouvoir complet. Il avait besoin de contrôler la majorité du Reichstag, le parlement élu en Allemagne, mais il y avait 70 sièges indécis. Par d’habiles manoeuvres, Hitler réussit à obtenir de nouvelles élections prévues pour le 5 mars. Cependant, le Parti nazi avait encore besoin de voix pour gagner. Que se passat- il donc ?

Le 27 février, six jours avant l’élection, un incendie éclata au Reichstag, le bâtiment qui abritait le parlement. Hitler et ses sbires saisirent cet incident pour inciter l’opposition contre tous les autres éléments politiques qui s’opposaient à lui. Bien que d’autres furent mis en cause, toutes les preuves pointaient vers le fait que les nazis eux-mêmes étaient les auteurs de cet incendie. Le feu devint un moyen facile d’atteindre leur objectif.

Hitler réussit à obtenir un décret « pour la protection du peuple et de l’État », et les sept articles de la Constitution garantissant les libertés individuelles et civiles furent supprimés. Un énorme pouvoir fut accordé à Hitler pour ramener les autres parties sur les rails. La peur saisit l’électorat et les gens furent invités à voter pour le parti nazi afin d’assurer la paix et la liberté.

Toutefois, lorsque le vote du 5 mars fut terminé, il manquait encore au parti d’Hitler plusieurs sièges pour obtenir la majorité dont il avait besoin. Un pas de plus était nécessaire pour s’assurer le pouvoir total.

Le gouvernement allemand était organisé à l’époque de telle sorte qu’un certain prestige et honneur était détenu par le président Paul Von Hindenburg, un Général âgé et vénéré.

Grâce à une démonstration publique d’humilité et de soumission soigneusement orchestrée, Hitler rendit hommage à l’ancien chef devant l’assemblée du parlement. Toutes peurs et suspicions envers Hitler, son parti et ses tactiques furent oubliées en un instant.

Deux jours plus tard, le parlement adopta ce qu’on appelle « une loi d’habilitation ». Par ce court document, le Parlement céda le pouvoir législatif, le contrôle du budget du Reich, l’approbation des traités avec les États étrangers et le lancement des amendements constitutionnels à Hitler et à son cabinet pour une période de quatre ans.

Ce seul acte accompli par un corps d’élus, légitimement constitué, représente la base juridique de la dictature d’Hitler. Du 23 mars 1933 jusqu’à ce qu’il se soit donné la mort dans le sous-sol d’un bunker à Berlin en mai 1945, Hitler était le Führer incontesté, le leader. Sa prise de pouvoir fut réalisée dans les 60 jours qui suivirent sa première prise de fonction – un temps étonnamment court. Grâce à une intrigue habile, un homme ignoble reçut l’honneur et put ainsi prendre le contrôle de la nation allemande (Daniel 11:21).

L’histoire pourrait-elle se répéter ?

Quelque chose de semblable pourrait-il se reproduire aujourd’hui ? Il est évident que cela pourrait arriver – puisque les gens ne parviennent pas à tirer les leçons de l’Histoire. La folie des leaders d’aujourd’hui menace la richesse et la stabilité d’un vaste réseau mondial de richesses et de pouvoirs construit depuis des décennies.

Personne ne veut qu’il se termine. La philosophie du « profitons du bon temps » exprime un besoin de se plonger dans une culture saturée d’une aura visuelle de richesses, de glamour, de pouvoir et de prestige. Personne ne veut que sa sécurité, à la fois présente, et avenir, soit menacée.

Regardez le monde autour de vous. Aucun leader talentueux, capable et imaginatif ne se lève pour rassembler les nations et assurer la continuation de l’ordre mondial actuel. Combien de temps durera cette absence de leadership ? Les crises se succèdent sans que personne n’avance des idées fraîches et un ordre du jour qui puisse offrir de véritables solutions. Mais nous arriverons à un point où une crise de trop surviendra.

En attendant, les évènements s’enfoncent dans la confusion. Des pansements sont mis sur les problèmes très importants permettant un soulagement temporaire. Alors que pour l’instant, personne ne se démarque avec de grandes idées et un véritable talent pour animer des groupes entiers de nations, un jour viendra, bientôt, où certains événements amèneront au pouvoir l’individu décrit dans ces prophéties.

L’ordre mondial actuel ne peut pas continuer indéfiniment. Des changements se produiront, et feront qu’un leadership sans précédent émergera et stupéfiera le monde.