La menace des maladies : : nouvelles ou qui réapparaissent

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La menace des maladies :

nouvelles ou qui réapparaissent

En avril 2009, quand les premiers cas de grippe H1N1 ont été enregistrés au Mexique et aux Etats-Unis, les responsables de la santé publique, dans le monde entier, étaient sur le qui-vive.

Des mesures de contrôle ont été mises en place. Des laboratoires pharmaceutiques ont augmenté la production de médicaments antiviraux. Dans les villes où des cas ont été dépistés, des écoles ont été fermées. Plusieurs rassemblements importants comme des événements sportifs et des concerts ont été annulés. Les centres d’achats, les restaurants et autres lieux publics étaient désertés. La situation était analogue à celle provoquée par les épidémies de SRAS et de grippe aviaire qui ont eu lieu au début de la présente décennie.

Avec les transports modernes, le virus s’est rapidement répandu. Le 11 juin, l’année dernière, plus de 125 000 cas ayant été dépistés, entraînant 140 décès répartis dans 73 pays, l’Organisation Mondiale de la Santé a fini par déclarer ladite épidémie de ce virus inconnu une pandémie, une épidémie globale. L’O.M.S. a longtemps hésité avant de prendre ce genre de mesure, avant de déclarer cette première épidémie globale depuis 41 ans comme une pandémie, de crainte de provoquer une panique généralisée.

Bien qu’un grand nombre de cas aient été dépistés, cette variété de virus a été moins dangereuse que prévu et a fait relativement un petit nombre de victimes.

Néanmoins, comme le Dr Richard Besser, directeur des dispositifs de surveillance des infections à Atlanta, en Géorgie (USA) l’a fait remarquer, « il pourrait s’agir de l’accalmie précédant la tempête ». Il s’inquiète de ce qui pourrait se produire en automne et en hiver, à la saison des grippes. « On a remarqué, pour d’autres éruptions, que la grippe disparaît en été, mais réapparaît en hiver. Le virus pourrait donc disparaître, puis réapparaître.

L’épidémie de grippe porcine n’est pas le seul souci qui inquiète les responsables de la Santé. À présent, l’O.M.S. surveille une quarantaine de nouvelles maladies infectieuses, qui existent depuis seulement quelques décennies

« À mon avis, nous ne sommes pas sortis de l’auberge, a ajouté le Dr Christopher Ohl, professeur adjoint de médecine dans la section des maladies infectieuses de la Wake Forest University School of Medicine de Winston Salem , en Caroline du Nord. Je crains que nous ayons maille à partir avec ce virus pendant un bon bout de temps. Il pourrait se modifier, devenir par la suite plus virulent, avoir un taux d’infection secondaire accru ».

Il va sans dire que l’épidémie de grippe porcine n’est pas le seul souci qui inquiète à présent les responsables de la Santé.

Penchons-nous sur la gravité de la menace, sur quelques-unes de ses causes sous-jacentes, et consultons la Bible pour savoir comment nous en sommes arrivés là et où tout cela pourrait nous mener.

Des pathogènes apparaissent ou resurgissent

À présent, l’O.M.S. surveille une quarantaine de nouvelles maladies infectieuses, qui existent depuis seulement quelques décennies.

Il y a par exemple le sida (syndrome d’immunodéficience acquise), le virus d’Ebola, la fièvre dengue, celle de Lassa, le virus de Nipah, le virus d’Hendra, celui de Marbug, la variole du singe, la maladie de la vache folle, le SRAS, le virus du Nile, la maladie de Lyme, la maladie du légionnaire et le parasite de cyclospora. Ces pathogènes – ces agents infectieux – ont soit muté ou se sont génétiquement modifiés, devenant de nouvelles variétés ou de nouveaux microbes. Certains existent depuis des millénaires mais n’ont été découverts que récemment.

Selon l’O.M.S., au moins une nouvelle maladie infectieuse est apparue tous les ans depuis 1980, et les remèdes traditionnels n’ont aucun effet sur ces maladies. « Il existe à présent beaucoup plus de maladies infectieuses virulentes et très difficiles à traiter qu’il y a 20 ans, a déclaré le Pr Klaus Stohr, directeur du groupe de travail sur la grippe, à l’O.M.S. de Genève, en Suisse.

Parallèlement, des maladies infectieuses connues et qu’on croyait avoir maîtrisées, comme la tuberculose, le staphylocoque doré, le choléra, la malaria, l’hépatite, la grippe et la diphtérie réapparaissent sous des formes différentes et beaucoup plus virulentes, très difficiles à traiter dans de nouvelles régions dans le monde.

Avec tant de nouveaux pathogènes mortels, comme le fait remarquer le Dr Stohr, « les maladies infectieuses sont à nouveau la cause majeure des décès dans le monde. Ce qui n’avait pas été le cas depuis l’ère précédant les antibiotiques du début des années 1900. Sur les quelque 57 millions de décès ayant lieu annuellement dans le monde, d’après l’O.M.S., 15 millions d’entre eux sont dus aux maladies infectieuses. Plusieurs autres millions de décès sont dus aux effets secondaires de ces maladies.

Les savants ont identifié près de 200 pathogènes bactériens, viraux, parasites et fongicides liés à l’apparition ou à la réapparition d’infections chez les humains. D’après le Dr Stohr, il pourrait en exister un autre millier ; la population n’en est pas encore consciente.

Au moins 75% de ces pathogènes se transmettent d’un animal à l’être humain, ce qui rend ces maladies encore plus problématiques. On peut les attraper soit par contact direct avec le sang, la salive, l’urine ou les excréments infectés d’un animal ou par un intermédiaire, comme un rongeur ou un insecte qui attrape ledit pathogène d’un animal malade, puis le transmet à l’être humain.

« Les maladies zoonotiques [d’origine animale] ne peuvent habituellement pas être éliminées vu qu’il est impossible d’éliminer tous les réservoirs ou tous les vecteurs animaux pouvant être porteurs de la zoonose », explique le Dr David Freedman, professeur de médecine travaillant au département de médecine géographique de l’Université de l’Alabama.

« Même si vous développez un vaccin et un remède pour une maladie zoonotique précise et qu’il a été possible de traiter toutes les personnes au monde l’ayant attrapée, fait-il remarquer, il y a toujours des animaux qui peuvent transmettre ledit mal aux humains, et le pathogène continue de se répandre ».

Des épidémies mortelles ont été prophétisées

Si vous connaissez les prophéties bibliques du temps de la fin, sans doute cela ne vous surprend-il pas. Peut-être cela vous fait-il immédiatement penser aux quatre cavaliers de l’Apocalypse, notamment au quatrième.

L’apôtre Jean décrit ce cheval et son cavalier en ces termes : « Quand il ouvrit le quatrième sceau, j’entendis la voix du quatrième être vivant qui disait: Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d’une couleur pâle. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l’accompagnait » (Apocalypse 6:7-8 ; c’est nous qui soulignons tout au long de cet article).

La dernière partie de ce verset fait allusion aux « bêtes sauvages de la terre ». Vu le nombre incalculable de morts mentionné ici, il pourrait être question d’épidémies provoquées par des animaux porteurs de maladies infectieuses.

Dans une prophétie parallèle (Luc 21:11), le Christ révèle la véritable identité de ce cheval maladif : « il y aura … en divers lieux, des pestes » Le quatrième cavalier symbolise des épidémies et des pandémies mondiales dévastatrices. Si l’on songe seulement à la peste bubonique du Moyen-âge, qui décima plusieurs dizaines de millions de personnes dans le monde, par trois vagues successives, on mesure l’horrible réalité de cette prophétie.

Les pandémies sont dues à plusieurs facteurs

Ces épidémies vont s’intensifier. Et cela est dû à plusieurs facteurs. On a dit que l’humanité elle-même est, bien qu’involontairement, en train de provoquer ses propres maladies.

Dans pratiquement tous les cas, les humains sont les premiers responsables de l’apparition des nouvelles maladies. C’est ce qui se produit en donnant au bétail des aliments à base de chair de vache, ce qui provoque la maladie de la vache folle. En consommant la chair d’animaux exotiques, c’est le cas de la maladie d’Ebola. Ou les déplacements en avion, c’est ainsi que la fièvre dengue s’est répandue. C’est ce que déclare le Dr Thomas Monath, responsable scientifique à Acambis Inc. (une société développant des vaccins, et basée à Cambridge dans le Massachusetts).

« Nous ne sommes pas simplement victimes d’infections nouvelles, poursuit-il, mais nous effectuons des changements, dans notre environnement ou dans nos styles de vies, responsables de l’apparition ou de la diffusion des maladies ». La plupart des changements qui ont eu lieu ont été effectués dans plusieurs domainesclés.

Les méthodes agricoles et la consommation d’animaux exotiques

L’un des principaux facteurs responsables de l’apparition de nouvelles maladies est le fruit de ce que les biologistes appellent « la restructuration génétique ». Cela peut se produire quand deux espèces animales, ou plus, entrent en contact l’une avec l’autre et échangent les virus dont elles sont porteuses.

« Deux virus différents peuvent infecter la même cellule. Les génomes se modifient alors, et un virus entièrement nouveau apparaît, ayant un contenu génétique issu des deux souches parentales », explique Roy Anderson, membre de la Royal Society et professeur d’épidémiologie des maladies infectieuses à l’Imperial College de l’Université de Londres.

Si cela se produit de plus en plus souvent, c’est dû notamment à une méthode agricole qui se répand rapidement en Asie.

« Les canards et les poules sont placés dans des cages suspendues au plafond des porcheries, lesquels se trouvent dans des enclos installés sur des étangs à poissons où d’autres variétés d’oiseaux aquatiques s’ébrouent et excrètent », précise le Pr Bruno Chomel, un vétérinaire et épidémiologiste au Collège de Médecine Vétérinaire de l’Université de Californie se spécialisant dans les maladies zoonotiques.

Les agriculteurs utilisent cette méthode pour ne pas avoir à nourrir autant les porcs et récolter plus de poissons. Les cochons se nourrissent des excréments des canards, et leur purin fertilise les étangs de poissons. « Le problème, comme l’explique le Dr Chomel, c’est que les canards et la volaille aquatique, lesquels sont très souvent porteurs de virus grippaux (bien que cela ne les affecte pas) sont en contact direct avec les cochons qui sont souvent porteurs, eux aussi, de virus ».

Le cochon qui mange des excréments de canard peut ingérer tout virus présent dans l’organisme du canard, lequel peut être porteur d’un ou plusieurs virus aviaires aussi bien que de virus humains.

Ceux-ci risquent de s’allier aux virus grippaux porcins et se retrouver tous dans l’estomac du cochon.

C’est de cette manière que le virus grippal H1N1 – qui est un mélange de virus aviaire, humain et porcin – s’est constitué. L’une des raisons pour lesquelles les savants s’inquiètent autant au sujet de l’épidémie actuelle de grippe porcine, c’est qu’elle risque de s’allier de nouveau avec une souche plus virulente, avant de revenir dans l’hémisphère nord à la saison des grippes.

« Si un virus grippal, qui se transmet facilement entre humains, se combine avec une autre grippe de canard ou de porc, les problèmes se multiplient, explique le Dr Chomel. Vous obtenez le pire des deux, et cela en un seul virus ».

De nouvelles combinaisons peuvent aussi apparaître quand les humains mangent la chair d’animaux exotiques. En Chine, des animaux exotiques comme la civette, le serpent corail, la musaraigne, l’écureuil volant, le blaireau, la martre et le pangolin sont des mets de choix. En Afrique, diverses variétés de singes, les ardvarks et les rats sont des viandes populaires prisées. En Amérique Centrale et en Amérique du Sud, on mange couramment du cochon d’Inde, du capybaras et du tatou.

Quand les gens consomment ce genre de viandes, les virus qu’elles abritent peuvent se combiner à d’autres dont la personne qui les consomme devient infectée. Il peut en résulter un nouveau pathogène capable d’infecter les humains.

C’est apparemment ainsi qu’est apparu le VIH – le virus mortel responsable du sida. Celui-ci est issu de la fusion du virus d’immunodéficience simien (VIS), qui infecte les singes, et d’un virus similaire infectant les humains. Selon le Dr Freedman, « le VIS s’est transmis à l’homme quand ce dernier a chassé du singe dont il a ensuite consommé la viande, ou bien quand l’un des chasseurs blessé a été infectée par du sang de singe ».

À la vérité, déclare le Dr Chomel, « la pratique consistant à consommer [de la viande] des espèces d’animaux sauvages permet à une bien plus vaste variété de pathogènes – ceux de telles espèces – d’entrer en contact avec les humains et de devenir infectieuses ».

Modifier l’utilisation des sols augmente les contacts

Les changements écologiques provoquent souvent l’apparition de maladies. « Il existe des milieux, dans les régions en voie de développement, qui étaient jadis très isolées et qui, à présent, et du fait de certaines activités humaines comme le déboisage, la construction de barrages, l’irrigation, la construction de routes et l’agriculture à fort rendement, le sont dorénavant beaucoup moins », déclare le Dr Jim Hughes, directeur des programmes sur les maladies infectieuses globales à Emory University et ancien directeur du Centre National des maladies infectieuses au CDC.

Ces régions isolées et vierges abritent des microbes uniques, des bactéries, des parasites ou des virus ne se trouvant nulle part ailleurs. Quand des êtres humains pénètrent dans ces écosystèmes, ils entrent en contact avec ces pathogènes et sont les premiers humains à le faire. C’est ainsi que le premier contact humain avec le virus d’Ebola a eu lieu à la fin des années 1970 quand on s’est mis à déboiser les forêts vierges de la République Démocratique du Congo.

Les animaux vivant dans ces forêts peuvent aussi contribuer à la prolifération de microbes mortels. « Une fois que les forêts sont défrichées, les animaux sauvages qui avaient l’habitude d’y vivre n’ont pas d’autre choix que de migrer ailleurs à la recherche de nourriture et de terres où s’installer », déclare le Dr Stephen Corber, directeur de la prévention et de la surveillance des pathologies à l’Organisation de la Santé panaméricaine à Washington, D.C.

« Dans de nombreux cas, [ces animaux sauvages] se retrouvent dans les banlieues et les communautés agricoles, et c’est là qu’ils entrent en contact avec les humains. S’ils sont porteurs de maladies, cela devient problématique ».

Les rapides déplacements internationaux facilitent l’infection

Depuis le 3e quart du XXe siècle, il est devenu possible de parcourir des distances énormes en quelques heures, en bien moins de temps que la durée d’incubation de la plupart des maladies infectieuses. « À présent, on peut prendre l’avion et se rendre à l’autre bout du monde entre 24 et 36 heures », fait remarquer le Dr Hughes.

La rapidité des transports permet à un individu vivant en Amérique du Nord, en Europe ou en Asie, d’aller faire un safari au Kenya, y attraper le virus d’Ebola ou quelque autre pathogène, reprendre l’avion pour rentrer chez lui, passer inaperçu à l’immigration et à la douane, et retourner travailler plusieurs jours avant de se sentir mal. Pendant la période d’incubation, le laps de temps entre le moment où l’on est infecté et l’apparition des signes cliniques de la maladie, ladite personne peut exposer plusieurs centaines de personnes au virus.

« Les gens peuvent transmettre une maladie sans même être conscients d’être infectés, précise le Pr Hugh Pennington, président de la Société de Microbiologie Générale du Royaume Uni et professeur honoraire de médecine à l’Institut de Sciences Médicales de l’Université d’Aberdeen, en Écosse.

La situation est loin de ressembler aux jours d’antan où l’on voyageait par bateau. Il fallait souvent plusieurs semaines pour se rendre d’un continent à un autre. « Quand quelqu’un attrapait un virus avant l’embarquement, il tombait malade pendant la traversée, explique le Dr Pennington. À l’arrivée, les autorités portuaires dépistaient facilement le mal et prenaient les mesures nécessaires pour placer le malade en quarantaine ».

Comme l’a illustré la diffusion rapide du virus porcin H1N1, les voyages modernes permettent aux pathogènes mortels d’agir bien plus rapidement que nos meilleures mesures préventives.

La pauvreté et la maladie sont inextricablement liées

Doit-on s’étonner si les pays les plus pauvres ont généralement les pires problèmes avec les maladies infectieuses ? Hélas, la pauvreté semble se répandre un peu partout dans le monde. Selon un rapport des Nations Unies de 2008, le revenu individuel moyen des gens dans plus de 80 pays est plus bas à présent qu’au début des années 1990.

D’après le Dr Anderson, « à mesure que la pauvreté s’étend, les maladies se multiplient. Les pauvres, souvent mal nourris, ne comprennent pas les principes les plus élémentaires d’hygiène, n’ont pas accès aux soins médicaux, et vivent dans des quartiers surpeuplés; conditions idéales pour la transmission des maladies.

L’une des régions les plus démunies du monde est l’Afrique sub-saharienne. Un rapport de la Banque Mondiale effectué en 2004 a révélé que près de la moitié de la population dans cette région du monde vit dans la pauvreté, et il est prévu que ce pourcentage augmente dans les années à venir.

Néanmoins, comme l’explique le Dr Anderson, « il n’ y a pas que l’Afrique qui inquiète ». De même que les maladies ne se limitent pas aux quartiers pauvres d’une ville, elles ne sévissent pas que dans les pays les plus pauvres. « Un nombre important de maladies sévissant dans les pays occidentaux ont pris naissance dans les pays en voie de développement.

Tôt ou tard, quelqu’un se rend dans un endroit infesté, ou un habitant de cette région se déplace ailleurs et emmène avec lui le pathogène dont il est infecté.

L’urbanisme favorise la progression des maladies

Un nombre croissant de personnes, surtout dans les pays en voie de développement, voyage de la campagne à la ville à la recherche d’un emploi. De ce fait, les contagions qui ne sévissaient jadis que dans certains villages isolés atteignent à présent les centres populeux. Une fois dans une ville, la nouvelle infection se répand rapidement au sein de la population, puis suit les routes, les voies de chemins de fer, et finit même parfois par prendre l’avion.

Beaucoup de gens finissent par s’installer dans des « mégapoles » dans d’énormes conglomérats urbains de 5 millions de personnes ou plus. Il existe aujourd’hui dans le monde au moins 41 mégapoles, la plupart d’entre elles étant situées dans les pays les moins développés. Par contraste, il y a 50 ans, il n’en existait que 8, toutes situées, sauf 2, dans des régions développées. Les experts prévoient qu’en 2015, il y aura 59 mégapoles, dont 48 dans les pays en voie de développement.

« Les pathogènes aiment les populations denses parce qu’elles favorisent leur transfert d’une personne à l’autre », explique le Dr Anderson. La population des mégapoles s’étant accrue si rapidement, la plupart d’entre elles ne sont pas prêtes à affronter un si grand nombre de résidents, pas plus que les économies locales ne sont en mesure de financer les améliorations communales nécessaires.

« Les égouts et les systèmes d’approvisionnement d’eau ne suffisent généralement pas, et les points d’eaux sont souvent infectés de bactéries mortelles. Il n’y a souvent pas assez d’hôpitaux, et quand les gens tombent malades, ils ne peuvent pas obtenir les soins médicaux dont ils ont besoin. De plus, la plupart des mégapoles se trouvent dans des régions tropicales ou sub-tropicales, où les microbes se multiplient rapidement.

La guerre et les conflits civils obligent les gens à partir

Les Nations Unies estiment qu’il existe dans le monde, aujourd’hui, jusqu’ à 35,6 millions de réfugiés. Un record. Il s’agit d’êtres humains ayant été obligés de s’enfuir de chez eux du fait de conflits locaux ou régionaux, de guerres ou de persécutions. La plupart d’entre eux se trouvent dans des régions sub-sahariennes de l’Afrique déchirées par la guerre, au Moyen-Orient, en Asie du Sud et en Amérique Latine. Ces dernières années, le nombre de réfugiés n’a cessé de croître, du fait des conflits de plus en plus nombreux dans le monde.

Cette situation a un impact direct sur la progression des maladies infectieuses. Comme l’explique le Dr Monath, « les réfugiés sont souvent en mauvaise santé et attrapent facilement des agents infectieux. Évidemment, les pathogènes avec lesquels ils sont infectés les suivent partout où ils vont ».

« Les camps temporaires dans lesquels ils peuvent se trouver sont, typiquement, bondés, insalubres, et infestés de rongeurs et autres vecteurs du même type ; la nourriture et les points d’eaux sont souvent contaminés, tout ce qu’il faut pour que les bactéries se développent ».

Citons l’exemple des 800 000 réfugiés rwandais qui ont émigré au Zaïre en 1994. Le cholera et la dysenterie (Shigella) ont frappé le camp, tuant près de 50 000 personnes le premier mois.

Le comportement humain, cause de maladies

Les années 1960 ont connu des changements moraux énormes, notamment dans le domaine sexuel. « Alors qu’avoir plusieurs partenaires sexuels était inacceptable au début des années 1900, dans la deuxième moitié du XXe siècle, cela était devenu la norme dans de nombreuses cultures », note le Dr Pennington.

Non seulement les rapports sexuels « détachés » entre hétérosexuels étaient devenus acceptables, mais les rapports sexuels entre hommes sont devenus plus fréquents. Parallèlement, les injections de drogue par intraveineuses se sont répandues, les drogués se passant souvent la même seringue.

Ces comportements ont provoqué une progression rapide du VIH, de l’hépatite de type C, de l’herpès génital et de plusieurs autres infections sexuellement transmissibles, se répandant par l’échange de fluides corporels.

La seule solution à la menace des contagions dévastatrices affligeant le monde consiste à se tourner vers Dieu et à se repentir, à rechercher Ses voies et à les respecter.

L’utilisation excessive des antibiotiques est responsable de la formation de « super pathogènes » mortels.

L’utilisation excessive d’antibiotiques, souvent quand cela n’était pas nécessaire, a provoqué l’apparition de nouvelles bactéries résistantes à ceux-ci. « Les malades insistent souvent auprès des médecins pour qu’ils leurs prescrivent un antibiotique quand ils ont un rhume ou la grippe, et parfois les médecins se laissent infléchir », fait remarquer le Dr Trish Perl, directrice d’épidémiologie hospitalière et de surveillance des infections au Johns Hopkins University de Baltimore dans le Maryland. Le problème est dû à ce que les rhumes et les grippes proviennent des virus et que ces derniers ne se traitent pas aux antibiotiques.

Jusqu’à 40% des antibiotiques prescrits par les médecins sont pour des infections virales. Ce n’est pas toujours dû à ce que les malades les réclament. Parfois, les médecins prescrivent un antibiotique quand ils ne sont pas tout à fait sûrs de leur diagnostique, ou « au cas où… » le mal serait causé par une bactérie.

« Avec tant d’antibiotiques dans notre environnement, note le Dr Perl, nous incitons ces bactéries à devenir résistantes. Un médicament précis peut être prescrit avec une telle fréquence que tôt ou tard la bactérie devient immunisée et apprend à se développer dans le milieu ambiant ». À ce stade, le médicament prescrit ne suffit plus à traiter efficacement ce type de bactéries.

Le Dr Pennington explique le processus de cette manière : « N’importe quelle population d’organismes, bactéries y compris, comprend des variantes avec des caractéristiques inhabituelles, possédant dans le cas présent la capacité de faire face à l’assaut d’un antibiotique sur un microbe . Quand les gens prennent un antibiotique, le médicament tue les bactéries sans défense, délaissant celles qui peuvent lui résister. Ces bactéries rebelles se multiplient ensuite et deviennent le micro-organisme prédominant ».

Ce qui n’est pas pour arranger les choses, c’est que parfois en Occident les éleveurs de bétail donnent des antibiotiques à leurs animaux pour les aider à se développer et en tant que mesure préventive contre les maladies. De ce fait, les animaux sont souvent porteurs de germes résistant aux médicaments. Quand les consommateurs mangent ces viandes contaminées sans les faire suffisamment cuire, ils risquent de devenir infectés à leur tour par des bactéries résistant aux antibiotiques.

Il existe à présent des types de tuberculose, de malaria, de streptocoques et de salmonelles, pour n’en citer que quelques-uns – résistant aux médicaments. Ayant en eux un gène résistant aux antibiotiques, ces « super pathogènes » sont considérés génétiquement comme de nouveaux organismes. Le Dr Hughes explique que « certaines infections résistent à présent tellement aux médicaments dont nous disposons qu’elles sont pratiquement incurables ».

L’infâme « bactérie mangeuse de chair », le staphylocoque doré (aureus) résistant à la pénicilline est l’un de ces super pathogènes terrifiants qui fait souvent la une des manchettes.

Le point de vue biblique

Pour les étudiants du Livre des livres, les facteurs dont nous venons de parler sont souvent en contradiction flagrante avec les enseignements bibliques. Les maladies zoonotiques affligeant nos cultures modernes ne seraient jamais devenues problématiques si les gens ne consommaient pas la chair d’animaux exotiques ou bibliquement « impurs » qui contiennent de nombreuses maladies contagieuses que les animaux domestiques n’ont pas. Le 11e chapitre du Lévitique et le 14e chapitre du Deutéronome nous dressent la liste des animaux impropres à la consommation.

Souvent, ceux qui vivent dans des mégapoles et des camps de réfugiés surpeuplés vivent dans un milieu où l’élimination des déchets est inadéquate, et où, par voie de conséquence, les aliments et l’eau sont contaminés. La Bible parle de ce problème également. On peut lire notamment, dans Deutéronome 23:9-14, que les excréments humains doivent être enterrés loin des lieux d’habitations.

La Bible explique en outre ce qui constitue pour Dieu un comportement sexuel immoral. Et n’est-ce pas ce qui est la cause de la progression du sida et des autres infections sexuellement transmissibles affligeant notre planète ?

Dans les 18e et 20e chapitres du Lévitique, Dieu condamne les rapports incestueux, les rapports sexuels en dehors du mariage, les activités sexuelles avant le mariage et extraconjugales, l’homosexualité et les actes contre nature avec des animaux. L’homosexualité est de nouveau citée dans Romains 1:27 et dans 1 Corinthiens 6:9. Il est écrit, dans 1 Corinthiens 6:18 que « celui qui se livre à l’impudicité pèche contre son propre corps ».

Tout compte fait, les épidémies et les pandémies résultent de l’absence de relation entre l’humanité et son Créateur.

Quand l’Éternel libéra les Israélites de leur servitude en Égypte, Il leur dit : « Si tu écoutes attentivement la voix de l’Eternel, ton Dieu, si tu fais ce qui est droit à ses yeux, si tu prêtes l’oreille à ses commandements, et si tu observes toutes ses lois, je ne te frapperai d’aucune des maladies dont j’ai frappé les Egyptiens; car je suis l’Eternel, qui te guérit ».

Dans le cas contraire, Dieu avertit Son peuple des conséquences de la désobéissance, conséquences dont font partie les épidémies (Lévitique 26:21, Lévitique 26:25 ; Deutéronome 28:15, Deutéronome 28:21-22, Deutéronome 28:27-28). Les Israélites s’obstinèrent à désobéir, et idem pour toutes les diverses cultures de ce monde. L’humanité continue à en récolter les conséquences.

La seule solution à la menace des contagions dévastatrices affligeant le monde consiste à se tourner vers Dieu et à se repentir, recherchant Ses voies et se consacrant à les respecter. En tant qu’individu, vous pouvez vous tourner vers Dieu, et Il vous aidera à affronter les temps difficiles qui s’annoncent. Y compris la multiplication des pandémies, car l’humanité dans son ensemble n’est pas encore disposée à se soumettre à son Créateur.

L’espèce humaine, aujourd’hui, est retranchée de Dieu elle ne connaît pas Sa promesse de protection contre les maladies, mais un jour ce sera le cas. Jésus-Christ va revenir sur terre pour établir le Royaume éternel de Dieu (Apocalypse 19:11-16).

Puisse ce jour arriver bien vite afin que les hommes soient réunis à leur Créateur et reçoivent les bénédictions issues du respect de la voie divine, comprenant une excellente santé et un monde exempt de contagion.