La « moralité » redéfinie
Un véritable « ras de marée » menace de nous engloutir
Un article paru dans USA Today résume le mécontentement de beaucoup d'Américains. L'auteur se lamente de ce que « d'après les sondages, les 2/3 des citoyens trouvent leur pays engagé sur une mauvaise voie. Le prix du pétrole semble battre tous les records précédents ; du fait de la guerre, la cote de popularité du président est au plus bas. Des millions de propriétaires sont sur le point de perdre leurs maisons, et une foule de travailleurs craignent d'être licenciés » (Thomas Hine, How to Tackle America's Familiar Funk, 17 janvier 2008). [Cet article s'appliquerait-il aussi à nos pays francophones ?]
Ledit article compare ensuite la situation inquiétante du pays, en ces temps incertains, à celle, tumultueuse, des années 70 : « Pendant ces années-là, les Américains ne savaient que penser. On avait l'impression de manquer de tout : de pétrole, de viande de boeuf, et même de papier hygiénique. Les prix flambaient, et le chômage s'aggravait. Le président et le vice-président démissionnaient. Le long conflit du Viêt-nam s'achevait sur un repli héliporté de Saïgon dans une confusion totale ».
Il est, certes, souvent utile d'établir des comparaisons avec le passé relativement récent, mais tâchons de ne pas ignorer le passé plus lointain. Dans la Bible, le « cantique de Moïse » nous incite à méditer quelques pages de notre histoire. Il s'adresse à toutes les générations et suggère quelques comparaisons utiles avec le passé:
« Rappelle à ton souvenir les anciens jours, passe en revue les années, génération par génération, interroge ton père, et il te l'apprendra, tes vieillards, et ils te le diront » (Deutéronome 32:7).
Si, outre Atlantique, les jeunes et les gens dans la cinquantaine interrogeaient ceux surnommés : « la plus noble des générations » (celle de la IIe Guerre mondiale) sur ce qu'ils pensent de notre comportement culturel actuel, que répondraient-ils ?
Nous tariraient-ils d'éloges pour notre comportement, en tant que nation? A l'automne de leur vie, approuvent-ils le genre d'émissions passant à la télévision ? N'y trouvent- ils pas un diagnostique de l'infection touchant leur pays, la preuve de la décadence morale vertigineuse enregistrée ces cinquante dernières années ?
Un demi siècle de télévision
Ayant grandi dans une petite ville du sud du Texas, je me souviens bien ce qui était diffusé au petit écran dans les années 50. (En France, vous regardiez l'un de nos feuilletons : « Papa a raison ! »). Ces programmes ne reflétaient pas toujours parfaitement les valeurs bibliques, mais ils n'étaient pas immoraux ou osés. Ils étaient généralement inoffensifs, décrivaient la vie du citoyen moyen, et se terminaient toujours sur une note positive.
Ala fin des années 70 et au début des 80, la plupart des feuilletons ne passaient que l'après-midi, mais Dallas et Dynastie qui furent diffusés aux heures d'écoute les plus hautes, engendrèrent d'énormes revenus et virent leur auditoire s'accroître considérablement.
Ce type de feuilletons décrivait généralement les vies dissolues de cadres commerciaux cupides et assoiffés de pouvoir. Du fait de leur mépris pour toute règle morale familiale, récoltant les fruits légitimes d'un tel comportement, et ayant des enfants déséquilibrés exigeant souvent une intervention musclée pour se tirer d'embarras.
Or, ces émissions, et celles qui leurs ressemblaient, finirent par s'avérer trop « convenables » pour les téléspectateurs peu scrupuleux, avides de plus de lubricité. Dans les décennies qui ont suivi, les producteurs leur ont accordé ce qu'ils réclamaient : davantage de sexe, et d'impudicité !
Les programmes égrillards offerts sur le petit écran ne cessent de tomber dans la bassesse. « Ce qui, traditionnellement, correspond aux valeurs [morales] familiales n'intéresse guère les gens ordinaires plutôt religieux et conservateurs. Cet état de fait ragaillardit à tel point les responsables de la télédiffusion (voulant désespérément endiguer l'hémorragie des téléspectateurs se tournant de plus en plus vers l'Internet) qu'ils offrent une telle orgie d'émissions sexuellement osées que même Janet Jackson [qui n'est pas du genre modeste ni timide] en rougirait » (The Sunday Times Magazine, 12 août 2007).
Le contenu des quatre principaux réseaux de télédiffusion américains étant surveillé par la commission Fédérale des Communications, les programmes les plus sexuellement explicites passent généralement sur les réseaux de diffusion par câble, auxquels ont accès les 2/3 des foyers américains.
Les qualités spirituelles et intellectuelles de la vie américaine se sont sérieusement dégradées et l'âme de cette nation est menacée
La télévision n'est pas la seule à avoir vu le nombre de ses adeptes diminuer considérablement au cours des 50 dernières années. La presse écrite et les maisons d'éditions se sont, elles aussi, dans bien des cas, fait l'écho du rapide déclin moral de notre société. Quand j'étais au lycée, au début des années 50, je lisais des revues pour hommes comme True et Argosy, qui étaient très bien écrites, faciles à lire, et morales. L'apparition de revues comme Playboy, avec leur contenu sexuellement explicite, a fini par provoquer la disparition des revues d'aventures.
Il va sans dire que les films ont emprunté le même caniveau. En 1967, sortait le premier film montrant une femme dans son plus simple appareil. Il allait marquer le début de notre dégénérescence morale. Un système de classement fut introduit l'année suivante, et depuis lors, plus de la moitié des films américains produits ont été classés « pour adultes uniquement ». L'ensemble des juges décidant de leur classement a trouvé leur contenu trop sexuel, trop violent ou trop verbalement choquant pour les jeunes de moins de 17 ans non accompagnés d'un parent ou d'un adulte.
Le pourquoi et le comment d'un tel déclin moral
De tels courants ont-ils des répercussions ? L'éditorialiste du Financial Times, Philip Stevens, a écrit récemment : « Il y a de fortes chances pour que l'élément géopolitique principal des prochaines décennies soit le déclin de la puissance américaine » (A Physicist's Theory of the Transatlantic relationship, 14 décembre 2007). La moralité n'est pas vraiment ce qu'il avait en tête, mais, tout compte fait, il se pourrait bien qu'elle s'avère être le facteur le plus significatif dans le déclin des Etats-Unis.
Mis à part quelques rares exceptions, le leadership national dans les trois branches du gouvernement a généralement reflété la chute des valeurs morales de cette société. Songez, par exemple, aux décisions prises par la Cour Suprême de ce pays. Celle de Roe contre Wade (1973) qui a fait fi du droit constitutionnel des États de protéger la vie d'innocents comme les foetus, ignorant les lois prévues en pareils cas. L'avortement est devenu une méthode de plus pour le contrôle des naissances, et depuis lors, 50 millions de vies ont été oblitérées.
D'autres décisions législatives ont littéralement exclu Dieu, la Bible et les Dix Commandements des écoles publiques et des tribunaux. Les lois des États interdisant les pratiques homosexuelles ont été inversées. Les valeurs traditionnelles longtemps respectées ont sommairement été rejetées par une génération dont les idées étaient fort différentes.
Cela se conforme à un modèle historique courant. Les historiens Will et Ariel Durant se sont penchés sur des dilemmes de générations de ce genre : « Pris dans l'intervalle délassant entre deux codes moraux, une génération sans amarres se livre au luxe, à la corruption, et à la déroute de la famille et des [valeurs] morales à tous niveaux ; une minorité s'accrochant désespérément à des voies et à des restrictions anciennes… Un manque de direction risque de permettre à un État de s'affaiblir par des luttes intestines » (The Lessons of History, 1968, p. 93).
La nécessité de choix moraux
L'Amérique est à présent engagée dans une guerre civile significative contre les valeurs morales, dans ses propres frontières. En d'autres termes, une culture ne souscrivant à aucun critère biblique et y étant même ouvertement hostile se développe rapidement dans ses propres frontières géographiques. Il s'agit de la manifestation la plus flagrante de la lutte interne actuelle de ce pays. En somme, ce pays est en train de décider de sa propre destinée.
Dans son livre intitulé When Nations Die, le commentateur culturel Jim Nelson Black énumère, preuves à l'appui, dix facteurs clés ayant contribué au déclin et à l'écroulement d'anciens empires comme Rome et la Grèce antique. Selon lui, les Etats-Unis se situent à une croisée des chemins historique, affligés des mêmes symptômes.
Décrivant plusieurs de ces symptômes, le Dr Black écrit : « Les Etats-Unis sont les premiers, ou se trouvent en tête de liste des scores des pays du monde industrialisé pour le nombre des avortements pratiqués, celui des divorces, et des mères célibataires… mais en matière d'enseignement élémentaire ou secondaire, ils sont à la queue, ou presque. Les qualités spirituelles et intellectuelles de la vie américaine se sont sérieusement dégradées et l'âme de cette nation est menacée » (1994, p. 7).
Notre Créateur exige que nous fassions des choix moraux, que nous décidions de la voie que nous allons emprunter. Il a dit : « J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre: j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 30:19).
Ces propos très anciens résonnent aux siècles des siècles, nous indiquant la voie à suivre pour garantir la survie de nos nations. Les récentes élections américaines en novembre ont reflété les dilemmes moraux de l'occident. Très peu de candidats ont exhibé de hautes valeurs morales comme au niveau familial, et il n'a guère été question chez ces concurrents d'un profond engagement religieux personnel. Certains n'ont pas un palmarès impressionnant ; d'autres se sont dits partisans de l'avortement et sensibles aux droits des homosexuels, etc.
La morale s'écroule
En Europe, récemment, un politicien connu interrogé par un journaliste a reconnu ne pas croire en Dieu. La dégringolade de la morale en Occident n'est d'ailleurs pas l'apanage de l'Amérique. La désintégration des bons principes est, dans une large mesure, liée à la nouvelle génération. Cela, dans son livre, l'auteur David Starkey le fait remarquer : Monarchy : The Diana Story – qui a atteint son paroxysme avec la disparition de [la princesse Diana] dans un accident d'automobile en 1997 – qui atteste aussi de la révolution touchant les valeurs [morales] de l'Angleterre et qui s'est produite dans ces années à Windsor… Cette dernière, était très photogénique, avait toujours une nouvelle tenue vestimentaire, et aimait satisfaire ses désirs… le [sens du] devoir était vieux jeu, le bonheur un droit – peu importe le prix à payer.
« Face à cette vague de sentiments [la reine Élizabeth] et bon nombre de ceux de sa génération, ayant fermement l'intention de s'accrocher à la monarchie de son père et de son grand-père, avec ses principes [moraux] du devoir et du service, avait nettement donné l'impression d'avoir perdu le sens des réalités » (2007, p. 337 ; c'est nous qui traduisons). Il est néanmoins intéressant de noter que la cote de popularité de Sa Majesté est largement remontée, ces dernières années.
Mais pour confirmer la déclaration de Starkey à propos d'une « révolution au niveau des valeurs [morales] britanniques », un sondage récent a révélé que 9 citoyens anglais sur 10 sont d'avis que le tissu social du pays est menacé de rupture, du fait de la désintégration des familles et de l'accroissement des crimes.
Un article dans le supplément dominical de The Observer avait pour titre : « La fidélité existe-t-elle encore ? » Son auteur, Polly Vernon, avait interrogé Pamela Druckerman qui, pendant trois ans avait mené une enquête au sujet de l'infidélité conjugale en Occident. Dans un article du même genre, Lisa Hilton a écrit : « J'ai eu une aventure parce que, à mon avis, des rapports sexuels agréables entre adultes consentants font de mal à personne… Parfois, on est infidèle par convoitise, en désirant toujours plus » (8 juillet 2007).
Druckerman s'est aperçue que l'infidélité est très répandue dans tous les pays où elle s'est rendue.
Un manque d'intégrité la plus élémentaire
Certes, la plupart des pays européens, y compris la France, connaissent une augmentation alarmante de la violence et des crimes.
Toutefois, il existe aussi plusieurs types de crimes qui sont généralement passés sous silence. Songeons, par exemple, à la malhonnêteté dont font preuve tant de citoyens, en France comme ailleurs !
On fait du travail au noir, on règle en (liquide) pour éviter de payer des impôts. On se garde bien de dire à la caissière qu'elle s'est trompée en nous rendant la monnaie, à notre avantage. On chaparde toutes sortes d'articles au travail, qu'il s'agisse de papier, de stylos ou autre…
Richard Ford et Dominic Kennedy on constaté, dans la fière Albion, que les pires voleurs sont souvent des gens très bien payés, traversant des revers financiers temporaires (Why Middle England Is the New Criminal Class, « The Times » [Londres], 25 juin 2007). Le Pr. Suzanne Karstedt, une criminologue à Keel University, a déclaré : « Le mépris pour la loi est aussi répandu chez les citoyens ordinaires que chez les gens douteux ou marginaux » (ibid.). [Cela ne s'appliquerait- il pas aussi à nos pays francophones ?]
Le matérialisme et la décadence morale en Occident
Rowan Williams, l'archevêque de Canterbury, a qualifié la société de son pays « d'incroyablement matérialiste ». Il a en outre précisé : « Nous semblons tolérer toutes sortes de comportements, et pourtant, nous avons un mal fou à pardonner. On insiste fréquemment à ce que les torts soient redressés… Nous ferions bien de ne pas nous laisser accroire par ce climat décontracté de [bonnes] manières et de [supposée] moralité. Il existe, sous nos apparences sereines, une dureté qui a de quoi inquiéter » (The Sunday Telegraph, 25 mars 2007).
L'une des fortes inquiétudes de l'archevêque est « l'érosion des valeurs morales chrétiennes ». Et, dans le fond, il met ici le doigt sur l'une des crises majeures de l'Occident.
En Australie aussi, l'accent est mis sur le matérialisme. D'après un article de The Sydney Morning Herald, « Ce qui compte le plus, en Australie… c'est le matérialisme… [Nous] avons été pleinement séduits par l'idée que la richesse est signe de réussite, on consomme à tout va » (Hugh Mackay, Into the Embrace of the Unholy Trinity, 15 septembre 2006).
Le nombre des chrétiens traditionnels australiens, lui aussi, a considérablement diminué. « Dans des cultures séculières comme l'Australie, où l'emprise des convenances s'est considérablement relâchée depuis les années 60, très souvent, on n'est pas d'accord sur ce qui constitue le bien et le mal, les gens mettant leur grain de sel dans ce que déclarent les autorités morales traditionnelles » (« The Moral Dimension », The Bulletin, 27 février 2002).
Le Canada ne fait pas exception à la règle. Son déclin moral a été résumé dans The Moral Destruction of Canada : A Survey in The Interim : « Depuis 40 ans environ, le Canada sert de laboratoire à une expérience sociale épouvantable. Débutant par la contraception (1967) et le divorce (1968), la société canadienne est devenue une culture vulgarisée par le narcissisme et le nihilisme ; ces derniers ont conduit à la vulgarisation de l'avortement (1969) et de l'euthanasie (2005). Le Canada est devenu une culture corrompue par la mort…
« L'Etat a rendu le divorce facile, et s'est immiscé, lui et ses tribunaux, dans un nombre croissant de conflits familiaux. Il a approuvé, puis financé, des avortements, s'impliquant dans la relation médecin / patient et, plus inquiétant encore dans la conception… L'Etat a attaqué la religion, a fait irruption dans les églises et leur a dit ce qu'elles pouvaient, et ne pouvaient pas faire…La religion a été bannie du square publique » (Paul Tuns, août 2005).
Le Dr Black résume fort à propos la situation dans laquelle se trouvent bon nombre de nos pays occidentaux : « L'histoire nous apprend que les nations meurent en présence d'un mélange mortel de pressions internes et externes. La décadence morale, accompagnée d'une augmentation de la violence, de l'anarchie, d'apathie intellectuelle, conduit irrémédiablement à la désintégration des structures de soutènement de la civilisation… Depuis les temps anciens jusqu'à nos jours, la pathologie de la décadence est évidente, et, dans les périodes difficiles, il importe que nous prêtions attention à ces avertissements » (When Nations Die, p. 4-5).
Le message de Moïse s'applique au présent
Finalement, ce qui comptera, c'est le genre de relation que nous aurons eue avec Dieu, tant à l'échelle nationale qu'au niveau individuel. Cette relation est mise à l'épreuve par le sécularisme présent à tous les niveaux. Seule la Bible nous indique la manière de reprendre conscience.
Le « cantique de Moïse » est l'une des portions les plus intensément prophétiques du Pentateuque. Il contient l'avant dernier message du prophète à l'ancien Israël. Mais la profonde sagesse qu'il contient s'applique à un auditoire bien plus vaste que celui de l'ancienne nation hébraïque. Il débute ainsi : « Cieux! Prêtez l'oreille, et je parlerai; terre! Écoute les paroles de ma bouche » (Deutéronome 32:1).
« S'ils se sont corrompus, à lui n'est point la faute; la honte est à ses enfants, race fausse et perverse ».
L'écho des paroles de Moïse se fait entendre à travers les siècles jusqu'à présent. Ses propos s'appliquent aux descendants modernes de la maison d'Israël, formant l'essentiel de plusieurs de nos pays occidentaux. Cet hymne prophétique déclare sans ambages « S'ils se sont corrompus, à lui n'est point la faute; la honte est à ses enfants, race fausse et perverse » (Deutéronome 32:5).
Bon nombre de nos pays occidentaux sont les plus prospères au monde, et pourtant, ils sont aussi les plus immoraux.
Comme l'a déclaré un jour le ministre américain de l'Éducation, William Bennett : « Si le monde estime toujours que les Etats-Unis sont la plus grande puissance économique et militaire du monde, ce dernier ne nous respecte plus pour notre moralité comme il le faisait jadis. Quand le restant du monde observe l'Amérique d'aujourd'hui, ce qu'il voit n'est plus « une cité étincelante perchée sur les hauteurs », mais une société en déclin, au taux de criminalité en augmentation vertigineuse et aux pathologies sociales dangereusement multipliées » (cité par Black, p. 5).
Nos pays occidentaux empruntent en grande partie la voie décadente de la Rome ancienne. Les débuts de cette dernière étaient caractérisés par une vie de famille stable. Néanmoins, au fil des années, cela changea considérablement. L'auteur E.B. Castle a écrit, à propos de l'Empire Romain, dans son livre Ancient Education and Today : « De surcroît… l'attitude subséquente de détachement envers les liens du mariage, la fréquence accrue des divorces, ainsi que la liberté et le laxisme des moeurs des femmes … contribuèrent au relâchement de la vieille cellule familiale dans laquelle le meilleur du caractère romain avait puisé ses racines » (1961, p. 119).
L'apôtre Jacques a expliqué que la transgression d'un seul des Dix Commandements, revient à les transgresser tous (Jacques 2:10-11). ARome, la vie familiale immorale était accompagnée de convoitise et de cupidité. « Des individus sans scrupules cherchant trop souvent à se hisser au-dessus des autres y parvenaient facilement… les vieilles traditions du service désintéressé pour l'État s'estompaient » (p. 119-120).
Le déclin et la chute de l'Empire Romain pourraient aussi être notre lot. Ce n'est pas impossible. Le relâchement dans la pratique de la religion romaine elle-même eut un impact. Cette dernière, au fil du temps, « avait perdu son pouvoir sur le coeur des gens » (Jérôme Carcopino, Daily Life in Ancient Rome, 1960, p. 122).
La plupart de nos nations occidentales ne croient souvent plus au Dieu qui leur a généreusement accordé les meilleures terres du monde. « Il l'a fait monter sur les hauteurs du pays, et Israël [une partie bien plus grande de nos nations occidentales qu'on ne le croit généralement] a mangé les fruits des champs; il lui a fait sucer le miel du rocher, l'huile qui sort du rocher le plus dur » (Deutéronome 32:13).
Malgré toutes les bénédictions, qu'il a reçues de Dieu, l'occident se détourne de son Créateur : « Israël est devenu gras, et il a regimbé; tu es devenu gras, épais et replet! – et il a abandonné Dieu, son créateur, il a méprisé le rocher de son salut » (Deutéronome 32:15).
Comme cela avait été prophétisé, nos nations oublient de plus en plus Dieu et Ses lois : « Tu as abandonné le rocher qui t'a fait naître, et tu as oublié le Dieu qui t'a engendré » (Deutéronome 32:18).
Conséquence du rejet de Dieu : Un sort tragique !
Notre rejet de Dieu aura de graves répercussions : « L'Eternel l'a vu, et il a été irrité, indigné contre ses fils et ses filles. Il a dit: Je leur cacherai ma face, je verrai quelle sera leur fin; car c'est une race perverse, ce sont des enfants infidèles » (Deutéronome 32:19-20). Point d'avenir sans l'aide et la faveur de notre Créateur.
On ne se moque pas de Dieu qui punira les nations qui refuseront de se repentir de leurs nombreux péchés : « J'accumulerai sur eux les maux, j'épuiserai mes traits contre eux » (Deutéronome 32:23). Les versets suivants parlent de famines, d'épidémies, et de terribles épreuves, en temps de guerre (Deutéronome 32:24-25).
Pensons-nous que de telles calamités ne peuvent nous atteindre ? Que Dieu n'a pas le pouvoir de les faire s'accomplir ? A moins que nous fassions marche arrière et nous nous engagions, spirituellement parlant, dans une voie totalement différente, notre sort tragique s'avère inévitable. Nous approchons dangereusement d'un ras de marée imparable de conséquences catastrophiques.
Un manque de sagesse et de compréhension divines
Sous bien des aspects, le sécularisme a remplacé nos valeurs chrétiennes. Dans les systèmes éducatifs de ce monde, la création divine est, au mieux, enseignée à de rares occasions comme s'il s'agissait d'une théorie périphérique pour l'origine de l'homme et de l'univers, et qui est présentée comme non scientifiquement fondée.
La théorie de l'Évolution, cette philosophie non fondée, quand on la comprend, requiert plus de foi que la création divine. Elle est généralement proclamée comme s'il s'agissait de la seule explication possible de la présence de la vie humaine telle que nous la connaissons. De concert avec l'humanisme séculier, la théorie de l'Évolution nie les valeurs absolues et dégrade inévitablement les humains par une diminution continuelle des critères moraux.
Cela commence par le rejet d'un Créateur par ceux qui estiment être les plus cultivés (Romains 1:18-20). Ce rejet de l'existence de Dieu mène inévitablement à toutes sortes d'idées et de comportements pervers (comme l'indique Romains chapitre 1).
Le fait que la Bible soit violemment attaquée dans les cercles académiques et intellectuels, par ceux qui rejettent ses enseignements, ne devrait pas nous surprendre.
Toute une panoplie d'enseignements trompeurs est proposée à nos jeunes, et les conséquences sont souvent désastreuses. D'après les théories évolutionnistes, seuls les plus forts survivent et il n'y a rien au-delà de cette vie ; faut-il s'étonner si nos enfants agissent en conséquence ?
Certains de nos jeunes, par exemple, avant le mariage se laissent entraîner dans des relations sexuelles qui ont souvent des conséquences destructives. Le message diffusé par beaucoup de chansons modernes, par nombre d'émissions télévisées et de films à l'intention de nos enfants, montrent la violence dans les conflits. Les jeunes n'apprennent pas souvent comment résoudre pacifiquement les désaccords, les disputes ou les arguments. En outre, ils en arrivent à croire que l'alcool et la drogue procurent le bonheur plutôt que la maladie et le désespoir.
L'ancien président du Boston College, John Silber, explique qu'il ne faut pas ignorer les résultats d'une telle banqueroute morale, étant donné que « l'on peut prévoir la pauvreté, la misère, et le désespoir guettant l'adolescente enceinte, droguée et non mariée, et la misérable vie guettant l'enfant à naître » (Straight Shooting : What's Wrong With America and How to Fix it, 1989, p. xv) .
Comme l'explique le Dr Black, « quand les jeunes et tous les agités d'aujourd'hui prennent des décisions égoïstes, il en résulte des désastres comme le sida, les maladies vénériennes, des grossesses non désirées, l'illégitimité, des avortements multiples, des sévices, la mort, des crimes violents et une grande partie des troubles sentimentaux profonds, accompagnant naturellement toute vie de débauche.
« Le registre de l'histoire humaine confirme qu’en ne pensant qu'à sa propre satisfaction, en étant irresponsable, il s'ensuit naturellement le désespoir et le désastre. L'immoralité et l'hédonisme contribuent à la mort des nations ; or, bon nombre préfèrent ignorer cette sinistre réalité » (p. 216).
La vie moderne a largement écarté Dieu, et semble même s'en être totalement débarrassé. Il n'occupe plus la place la plus importante dans nos vies. Nous ne nous fions plus à Lui. L'avertissement de Moïse, dans Deutéronome 32, se poursuit en ces termes : « C'est une nation qui a perdu le bon sens, et il n'y a point en eux d'intelligence. S'ils étaient sages, voici ce qu'ils comprendraient, et ils penseraient à ce qui leur arrivera » (Deutéronome 32:28-29).
Nos nations peuvent se repentir. Allonsnous réfléchir sérieusement à l'issue de nos voies nationales ?
Dieu est si miséricordieux que même si nous persistons sur cette voie qui mène à notre perte, et même si ces calamités deviennent inévitables, Il interviendra. « L'Eternel jugera son peuple; mais il aura pitié de ses serviteurs, en voyant que leur force est épuisée » (Deutéronome 32:36).
Faut-il que le pire des scénarios se joue ? Faut-il que nos peuples s'obstinent dans leurs voies iniques et apprennent la sagesse divine par la dure expérience ? Allons-nous avoir la fortitude de réajuster nos vies, d'examiner l'issue de nos engagements, et de nous tourner vers Dieu et Ses voies ?
Quelle que soit la voie empruntée par nos nations, vous pouvez dès à présent, personnellement, décider d'aller à contre-courant et de modifier positivement votre mode de vie. Vous pouvez vous repentir de vos péchés passés, d'avoir transgressé la loi divine, et recevoir le pardon divin grâce au sacrifice de Jésus-Christ, débuter une nouvelle vie, spirituelle, réussie. Puissiez vous faire un choix judicieux !