La séparation de l’Église et de l’État ?
Certaines personnes croient que la Constitution des États- Unis interdit tout lien entre la religion et le gouvernement – autrement dit, qu’elle impose ce qu’on appelle communément la séparation de l’Église et de l’État. Cependant, l’histoire des États-Unis fait la preuve qu’il en est tout autrement.
Le site Web de la Bibliothèque du Congrès américain (U.S. Library of Congress) renferme une longue histoire de services religieux chrétiens qui se sont tenus dans l’édifice du gouvernement américain le plus reconnaissable entre tous, soit le Capitole, là où le Sénat et la Chambre des représentants américains se réunissent ! Lisez ces extraits d’une section du site intitulée « La religion et le Gouvernement fédéral » (c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages) :
« Il n’est pas exagéré de dire que le dimanche, à Washington, sous les présidences de Thomas Jefferson (1801-1809) et de James Madison (1809-1817), l’État devenait l’Église. Moins d’un an après la cérémonie de son entrée en fonction, Jefferson s’est mis à assister aux services religieux tenus dans la Chambre des représentants. Madison a suivi l’exemple de Jefferson… Les services religieux se sont poursuivis dans la Chambre… jusqu’après la Guerre civile… Des prédicateurs de chaque confession protestante ont fait leur apparition. (Les prêtres catholiques ont commencé à y dire la messe en 1826.)… Durant toute la durée de sa présidence, Jefferson a permis la tenue de services religieux dans les édifices du pouvoir exécutif. On a aussi prêché l’Évangile dans les chambres de la Cour suprême.
« Les comportements de Jefferson pourraient sembler surprenants, parce que son attitude à l’égard de la relation entre la religion et le gouvernement est habituellement considérée comme étant à l’origine de sa recommandation d’ériger « un mur de séparation entre l’Église et l’État ». Dans cette déclaration, Jefferson énonçait apparemment son opposition, tout comme Madison l’avait fait en introduisant la Déclaration des droits, à l’égard d’une religion « nationale ». En assistant à des services religieux dans un édifice public, Jefferson et Madison ont offert consciemment et délibérément un appui symbolique à la religion, en tant que soutien d’un gouvernement républicain. » Le site Web inclut également des descriptions de services religieux qui ont été tenus dans la Chambre du trésor américaine (par plusieurs confessions religieuses) et dans celle de la Cour suprême, et on y fait remarquer que pendant un certain temps, la fanfare de la marine américaine fournissait l’accompagnement musical des cantiques chantés dans le cadre des services religieux tenus dans le Capitole.