Le chaos au Moyen-Orient
Que se passe-t-il et pourquoi ?
Quelles nouvelles dominent la que les innombrables séances de négociation Une des journaux internationaux depuis quelques années ? Consieffet de donner plus de temps à l’Iran afin de dérez cette brève récapitulation :
• Il y a quatre ans, le soulèvenucléaire. Les derniers reportages indiquent ment du Printemps arabe commença à redes- siner le Moyen-Orient. Plusieurs gouverne- ments arabes furent renversés dans le cadre de ce qui fut acclamé à l’époque comme un mouvement démocratique progressiste et populaire. Cependant, les événements qui suivirent révélèrent que ce point de vue était naïf et éloigné de la réalité, alors que la violence, les bains de sang et des formes aggravées d’oppression se répandirent partout dans la région.
• La guerre civile en Syrie, consé- quence du Printemps arabe, a fait quelque 200 000 morts, alors que divers groupes se sont battus — jusqu’ici en vain — pour renverser l’homme fort de la Syrie, Bashar el-Assad. La guerre a également fait des millions de réfugiés, dont bon nombre se sont enfuis vers les pays avoisinants, soit le Liban, la Jordanie, la Turquie et l’Irak.
• En arrière-plan, ces dernières années,nous avons vu l’Iran chercher avec détermination à obtenir l’arme nucléaire, tandisque les innombrables séances de négociation avec les pays occidentaux n’ont eu que pour effet de donner plus de temps à l’Iran afin de poursuivre son objectif de se doter de l’arme nucléaire. Les derniers reportages indiquent que l’Iran semble avoir surmonté tous ses problèmes liés à la conception d’une charge militaire nucléaire compatible avec ses missiles Shahab-3.
• Au cours des derniers mois, nous avons vu une autre page d’histoire s’écrire avec l’émergence d’une nouvelle entité nationale sur la scène mondiale — l’État islamique (également connu sous l’acronyme anglais ISIS, l’acronyme français ISIL et l’acronyme arabe Daech), qui occupe environ un tiers de ce qui était anciennement la Syrie et l’Irak. Et maintenant que ce nouvel État a vu le jour, l’Irak et la Syrie se sont fragmentés au point de ne plus exister tels que nous les connaissions jusqu’ici.
• Une partie de la déclaration de l’État islamique était la proclamation simultanée du rétablissement d’un califat islamique — un empire islamique politique et religieux unissant les musulmans sous un même leader, en vertu de la loi islamique de la charia.
• Ce califat, ou État islamique, nouvellement proclamé a également choqué le monde par sa brutalité — en décapitant fièrement des otages occidentaux et en diffusant des vidéos des meurtres, en exécutant des milliers de détenus, en capturant des femmes pour les revendre comme esclaves sexuelles et en suscitant la peur chez des millions de gens de la région.
• L’été dernier, une autre guerre a éclaté entre Israël et le Hamas, ce dernier ainsi que d’autres groupes terroristes de Gaza ayant lancé aveuglément des explosifs et des mortiers sur des villes israéliennes, jusqu’à ce qu’Israël riposte en lançant une offensive terrestre dévastatrice pour affaiblir, voire détruire, les forces terroristes. Au moment de la rédaction du présent article, nous sommes peut-être à l’aube d’une nouvelle intifada, ou d’un soulèvement, parmi les Arabes qui habitent en Israël, alors que plusieurs Israéliens ont été assassinés lors d’attentats contre des voitures et d’agressions au couteau. Par exemple, lors d’une attaque épouvantable au cours des prières matinales dans une synagogue de Jérusalem, quatre rabbins ont été atteints d’une balle, puis poignardés à mort.
Pourquoi assistons-nous à tant de chaos et de violence au Moyen-Orient ? Quelle en est la cause et comment cette situation se soldera- t-elle ?
Ce sont là des questions d’une grande importance, car nous ne pouvons comprendre les événements dans le reste du monde si nous ne comprenons pas ceux qui se produisent en ce moment au Moyen-Orient — et, ce qui est encore plus important, pourquoi ils se produisent. Or, la situation ne concerne pas uniquement le Moyen-Orient ; elle concerne de plus en plus le reste du monde.
Qu’est-ce que tous ces événements ont en commun ? Si vous suivez l’actualité avec perspicacité, vous reconnaissez probablement le fait qu’ils ont tous un facteur en commun, soit l’Islam. Ils sont tous motivés par les croyances énoncées dans le livre saint de l’Islam, le Coran, et les Hadiths, c’est à dire, les traditions du prophète Mahomet.
Prophétie de caractéristiques et de conflits
Toutefois, l’histoire ne date pas d’hier. Elle remonte au tout premier livre de la Bible, la Genèse, il y a de cela environ 4000 ans. Elle commence par un homme nommé Abraham et sa décision insensée d’avoir un fils par l’intermédiaire de la servante égyptienne de sa femme Saraï, Hagar, parce que sa femme Saraï ne pouvait elle-même concevoir — décision dont les lourdes conséquences se font ressentir encore aujourd’hui.
Nous ne pouvons comprendre les événements dans le reste du monde si nous ne comprenons pas ceux qui se produisent en ce moment au Moyen-Orient — et pourquoi ils se produisent.
Saraï devint jalouse d’Agar alors qu’elle était enceinte et la traita rudement, à tel point que celle-ci décida de s’enfuir dans le désert. Au moment où Agar était sur le point de mourir de soif, un messager divin lui apparut pour lui assurer qu’elle et l’enfant qu’elle portait n’allaient pas mourir ; au contraire, le messager lui dit ceci : « Je multiplierai ta postérité, et elle sera si nombreuse qu’on ne pourra la compter. »
Ainsi, les descendants du fils d’Agar et d’Abraham, et des autres enfants auxquels elle donna naissance par la suite, étaient destinés à former une grande nation. Le messager en révéla davantage à Agar au sujet de son fils : « Voici, tu es enceinte, et tu enfanteras un fils, à qui tu donneras le nom d’Ismaël (Dieu entend) ; car l’Éternel t’a entendue dans ton affliction. Il sera comme un âne sauvage; sa main sera contre tous, et la mainde tous sera contre lui; et il habitera en face de tous ses frères. » (Genèse 16:10-12)
Même s’il n’est pas politiquement correct de le dire, il s’agit là d’une description appropriée des descendants d’Ismaël — les peuples arabes qui proclament leur descendance d’Ismaël jusqu’à présent, avec fierté. L’histoire nous révèle qu’ils s’entendent rarement les uns avec les autres, comme en témoignent les cycles presque interminables de violence et de guerre au Moyen-Orient. Les rares fois où ils ont été majoritairement unis furent lorsqu’on les obligea à vivre en harmonie dans le cadre de dictatures ou lorsqu’ils s’alliaient contre un ennemi commun.
Selon un vieux proverbe arabe, « Moi contre mon frère. Moi et mon frère contre notre cousin. Moi, mon frère et mon cousin contre les voisins. Nous tous contre l’étranger. » La dernière ligne est parfois rendue ainsi : « Moi, mon frère et mon cousin contre le monde. »
Comme il fut prédit dans les prophéties du livre de la Genèse, il y a près de 4000 ans, l’histoire des descendants d’Ismaël est une chronique de conflits et de batailles. Ce sontdes Arabes, principalement en provenance de l’Arabie saoudite, qui percutèrent le World Trade Center et le Pentagone avec des avions transportant des passagers le 11 septembre 2001, et qui changèrent le monde à jamais. Ce sont des combattants des pays arabes qui envahirent l’Afghanistan pour en faire un refuge de terroristes.
C’est loin d’être une coïncidence que le fondateur d’Al-Qaïda, Oussama ben Laden, était originaire de l’Arabie saoudite, et que son successeur, Ayman al-Zawahiri, est égyptien, et que bon nombre des guerriers qui tiennent bon et qui continuent de se battre en Afghanistan sont des Arabes. Et ce n’est pas une coïncidence non plus que des combattants arabes forment la pierre angulaire de l’État islamique nouvellement déclaré.
Il n’est pas surprenant que les gouvernements arabes les plus stables soient dirigés par un dictateur ou un souverain quasi dictatorial en vue de contrer les troubles ou les dissensions. Leur peuple ne reste pas uni ou en paix très longtemps, sauf lorsqu’il est contraint de le faire par des hommes puissants comme Saddam Hussein en Irak et Mouammar Kadhafi en Libye. Et nous avons vu comment ces pays sombrent dans le chaos lorsque leurs leaders sont déchus de leur pouvoir.
Prophétie relative à la conquête des peuples arabes et à leur empire
Genèse 16 n’est pas la seule prophétie biblique concernant les peuples arabes. Le chapitre suivant renferme une autre prophétie révélatrice portant sur les descendantsd’Abraham, par l’entremise d’Ismaël. S’adressant à Abraham, Dieu dit : « A l’égard d’Ismaël […] je le bénirai, je le rendrai fécond et je le multiplierai à l’extrême […] et je ferai de lui une grande nation. » (Genèse 17: 20)
Cette promesse voulant que les peuples arabes deviennent une grande nation s’estelle jamais accomplie ? De fait, elle commença à s’accomplir il y a plus de 13 siècles. La religion musulmane vit le jour dans les années 600 apr. J.-C. dans la péninsule d’Arabie. Les Arabes imposèrent de force cette nouvelle religion dans toutes les régions du Moyen-Orient, depuis l’Afrique du Nord et l’Europe, en passant par la majeure partie de l’Espagne et du Portugal, jusqu’à Poitiers avant d’être repoussés.
Après son expansion initiale précoce, la vague de propagation de l’islamisme perdit son élan et s’arrêta pendant plusieurs siècles. La fin de cette période fut marquée par les Croisades en réaction à ces conquêtes musulmanes. L’islam et l’Europe catholique s’étaient déjà affrontés lorsque les musulmans capturèrent la Terre sainte, dont Jérusalem, en 635-638 apr. J.-C. Ce conflit s’envenima lorsque les musulmans envahirent l’Espagne et le Portugal, puis menacèrent de s’emparerde la France avant d’être défaits à Poitiers en 732. Avec l’appui et l’encouragement du Pape, les rois et les nobles d’Europe organisèrent une contre-attaque pour redonner la Terre sainte à la chrétienté.
Finalement triomphants en 1099, les croisés occupèrent Jérusalem pendant près d’un siècle, jusqu’à ce qu’ils soient chassés par les armées de Saladin en 1187. Les croisés reprirent ensuite la ville de 1229 à 1239 et de 1243 à 1244, avant d’être expulsés pour de bon — après quoi, les musulmans allaient gouverner Jérusalem jusqu’à la Première Guerre mondiale, alors que les armées britanniques s’emparèrent de la ville sous l’Empire ottoman, en 1917.
Au XIIe siècle, l’islam lança une seconde vague d’expansion, s’appuyant sur sa première conquête. Cette seconde vague lui fit plus que doubler le territoire sous sa domination.
De l’Afrique du Nord, l’islam étendit son territoire jusqu’en Afrique subsaharienne et le long de la côte est du continent. Du Moyen-Orient, il s’étendait loin vers l’est, à travers le Sud de l’Asie, ce qui comprenait une bonne partie de l’Inde et les îles de l’Asie du Sud-Est, et vers le nord, à travers l’ensemble de l’Asie Mineure, les régions entourant la mer Noire et la mer Caspienne, et jusque dans le Sud-est de l’Europe, atteignant même Vienne, et ce, jusqu’à ce qu’on empêche les forces musulmanes d’envahir l’Europe au complet.
Alors que l’Europe se trouvait à l’âge des ténèbres — du fait qu’elle était en grande partie isolée par les forces musulmanes hostiles le long de ses frontières — l’empire islamique dirigé par les Arabes devint l’une des civilisations les plus développées au monde. Les Arabes réalisèrent des progrès importants en géographie, en mathématiques, en médecine, en chimie, en architecture et en astronomie — selon la promesse faite par Dieu il y avait plusieurs siècles, voulant qu’ils deviennent une grande civilisation.
Ressentiment à l’égard des pays de l’Ouest, en particulier des États-Unis
Une des raisons fondamentales pour lesquelles le monde arabe est actuellement en conflit avec les pays occidentaux, c’est queles peuples arabes se souviennent très bien avoir possédé un grand empire qui déclina et finit par s’effondrer complètement, il y a très longtemps. Leur vue du monde est fortement influencée par leur livre saint, le Coran, qui leur dit que les musulmans sont destinés à régner sur toutes les autres nations : « C’est lui [Allah] qui a envoyé Son messager [Mahomet] avec la guidée et la Religion de Vérité [l’islam], pour la placer au-dessus de toute autre religion. » (Sourate 61:9 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages.)
Cette dichotomie entre les promesses du Coran et la réalité du monde musulman crée beaucoup d’humiliation et de ressentiment du fait que les pays occidentaux vivent aujourd’hui dans l’abondance, comparativement à la civilisation arabe, qui décline sur presque tous les plans.
Ainsi, dans l’esprit de nombreux musulmans, les puissances occidentales comme les États-Unis doivent être renversées afin que l’islam soit vengé et que les musulmans puissent prendre la place qui leur revient en tant que dirigeants du monde entier. Voilà pourquoi des fêtards ont envahi les rues des villes du monde arabe pour célébrer la grandestupeur qui a frappé les États-Unis lors des attaques terroristes du 11 septembre 2001.
C’est pourquoi certains leaders islamiques appellent les États-Unis « le grand Satan » et le Royaume-Uni et Israël, « les petits Satans ». Selon eux, ces pays sont des outils diaboliques qui empêchent l’islam de connaître le destin qui lui était réservé en tant que puissance mondiale par excellence.
Mais comment en sommes-nous arrivés au point que la majeure partie du monde, et presque la totalité du Moyen-Orient, soit plongée dans le chaos?
Principaux faits concernant les soulèvements causés par le terrorisme
L’Indice du terrorisme mondial en 2014, publié par l’Institute for Economics and Peace, un centre d’études et de recherches australien, attire notre attention sur ces principaux faits concernant le terrorisme mondial :
• « En 2013, les actes terroristes ont augmenté considérablement et le nombre de décès est passé de 11 133 en 2012 à 17 958 en 2013, soit une hausse de 61 % [...] Le nombre de pays qui ont connu plus de 50 décès est passé de 15 à 24. Cela met en lumière le fait que l’intensité et la portée du terrorisme ont toutes deux augmenté.
• « En 2013, plus de 80 % des décès attribuables à des actes terroristes sont survenus dans cinq pays seulement : l’Irak, l’Afghanistan, le Pakistan, le Nigeria et la Syrie. Toutefois, 55 autres pays ont enregistré au moins un décès attribuable à des actes terroristes.
• « Depuis l’an 2000, le nombre de décès dus au terrorisme a quintuplé, passant de 3361 en 2000 à 17 958 en 2013.
• « Dans bien des pays, la menace terroriste représente un risque majeur, sinon le principal risque, en matière de sécurité nationale. La récente montée de groupes ultra-violents, comme État islamique (EI) en Syrie et en Irak, est sous-tendue par des ambitions territoriales encore plus grandes […] ce qui augmente le risque d’instabilité dans la région du Moyen-Orient.
• « La majorité des décès résultant d’attentats terroristes, soit 66 % en 2013, sont revendiqués par quatre organisations terroristes seulement : EI, Boko Haram, les Talibans et Al-Qaïda et ses filiales.
Ces quatre groupes ont tous adopté une vision de l’idéologie religieuse fondée sur une interprétation extrémiste de l’islam wahhabite […] »
Tristes vérités et conclusions
Prenez note de plusieurs vérités liées à ces faits :
• Le nombre de décès attribuables au terrorisme est considérablement à la hausse — ayant augmenté de 61 % entre 2012 et 2013, dernière année pour laquelle des statistiques sont disponibles.
• Le nombre de décès attribuables au terrorisme a augmenté de 500 % entre 2000 et 2013.
• Le nombre de pays touchés par le terrorisme est également monté en flèche, alors que le nombre de pays ayant connu plus de 50 décès est passé de 15 à 24 entre 2012 et 2013 et que 60 pays ont enregistré au moins un décès en lien avec le terrorisme.
• La vaste majorité des décès liés au terrorisme dans le monde entier — deux sur trois — sont attribuables à quatre groupes terroristes seulement, tous islamiques.
• Les « ambitions territoriales » de ces groupes islamiques — liées au désir de conquérir le monde — menacent de déstabiliser davantage le Moyen-Orient.
• Plus de 80 % des décès dus au terrorisme sont survenus dans cinq pays seulement. Quatre de ces pays sont majoritairement musulmans, ce qui signifie que des musulmans massacrent d’autres musulmans, sauf au Nigeria, dont la moitié de la population est musulmane et où la majorité des décès liés au terrorisme sont ceux d’adeptes d’autres religions massacrés par des musulmans, surtout des chrétiens (qui représentent jusqu’à 40 % de la population de ce pays).
Troisième vague de la conquête islamique
Que pouvons-nous conclure à partir de ces faits ?
Même si ces chiffres bruts ne le dévoilent pas explicitement la raison pour laquelle les musulmans tuent un si grand nombre d’autres musulmans, c’est qu’ils considèrent les musulmans plus modérés, ou les musulmans d’autres sectes, comme des infidèlesqui doivent être convertis ou, alors, qui doivent affronter l’épée afin que l’islam « pur » (selon leur définition) puisse être rétabli et répandu.
Les Arabes imposèrent de force cette nouvelle religion dans toutes les régions du Moyen-Orient, depuis l’Afrique du Nord et l’Europe, en passant par la majeure partie de l’Espagne et du Portugal, jusqu’à Poitier, avant d’être repoussés.
Cela s’applique aussi aux gouvernements dirigés par des musulmans de la région, où les groupes fondamentalistes sont déterminés à renverser les dirigeants — qu’ils considèrent comme des apostats ou comme étant occidentalisés — afin qu’ils puissent convertir les pays à leur propre vision de l’islam. De tels groupes se sont ouvertement vantés de leur tentative de renverser le gouvernement d’el-Assad en Syrie (où une guerre civile sanglante sévit à l’heure actuelle) ainsi que les familles royales au pouvoir de royaumes comme ceux de l’Arabie saoudite, de la Jordanie et du Koweït.
Entre-temps, au Nigeria, le groupe terroriste Boko Haram, bien connu pour ses massacres sanglants dans des églises et pour son enlèvement de centaines d’écolières, applique la méthode utilisée initialement pour propager l’islam — soit en convertissant le plus grand nombre de personnes possible à l’islam et en tuant ceux qui y résistent, tout en tentant de renverser le gouvernement afin de pouvoir convertir le pays tout entier.
Qu’est-ce que cela signifie, en fin de compte ?
La réponse est à la fois simple et complexe : l’islam se réveille de son long sommeil et entreprend sa troisième vague d’expansion. Et comme dans le cadre des deux premières vagues qui débutèrent dans les années 600 et 1200, ce regain suscite violence, instabilité et peur dans le monde musulman et le long de ses frontières.
Comme nous l’avons vu précédemment, le Coran dit aux musulmans qu’ils sont destinés à gouverner un monde converti à l’islam. On leur dit également que bon nombre leur résisteront et que les musulmans doivent livrer un djihad afin que le monde soit uni sous la loi de l’islam : « Et combattez-les jusqu’à ce qu’il n’y ait plus d’association [idolâtrie] et que la religion soit entièrement à Allah seul. » (Sourate 2:193)
Le califat et la conquête
Bon nombre de musulmans ont longtemps rêvé d’un empire islamique, d’un califat, sous le leadership d’un seul dirigeant ou calife musulman, comme c’était le cas à l’époque du fondateur de l’islam, Mahomet, et de ses successeurs immédiats. Ils considèrent ce califat comme une promesse et un ordre du Coran, parce qu’ils sont le peuple choisi d’Allah : « Vous êtes la meilleure communauté qu’on ait fait surgir [en guise d’exemple] pour les hommes vous ordonnez le convenable, interdisez le blâmable et croyez à Allah. » (Sourate 3:110)
En contrepartie, on leur promet la souveraineté dans un pays où seul Allah est adoré et où tous les peuples se soumettent à lui (islam signifie « soumission » et musulman, « soumis »). « Allah a promis à ceux d’entre vous qui ont cru et fait les bonnes oeuvres qu’Il leur donnerait la succession sur terre comme Il l’a donnée à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et suprématie à leur religion qu’il a agréée pour eux. Il leur changerait leur ancienne peur en sécurité. Ils M’adorent et ne M’associent rien et celui qui mécroit par la suite, ce sont ceux-là les pervers. » (Sourate 24:55)
Lorsque le chef du groupe terroriste ISIS ou Daech (l’État islamique d’Irak et d’el- Cham, c.-à-d. la Grande Syrie ou le Levant), Abu Bakr al-Baghdadi, déclara l’établissement de l’État islamique sur le territoire conquis en Syrie et en Irak, il se déclara calife ou dirigeant d’un nouveau califat islamique. Dans une déclaration écrite annonçant cette étape spectaculaire, il cita les deux versets du Coran déjà mentionnés ci-dessus, et plusieurs autres semblables.
Il récita les débuts de l’histoire islamique et ses grandes conquêtes, notamment le renversement des empires qui faisaient obstacle à l’islam, et il invita les musulmans du monde entier à se joindre à lui : « Le moment est venu pour la [communauté mondiale de croyants musulmans] de se réveiller, d’enlever ses vêtements de déshonneur et de secouer la poussière de l’humiliation et de la honte … Le soleil du djihad s’est levé. La bonne nouvelle du bien brille. Le triomphe pointe à l’horizon et les signes de la victoire se manifestent […]
« Craignez donc Allah, ô esclaves d’Allah. Écoutez votre calife et obéissez-lui. Appuyez votre État, qui grandit tous les jours — par la grâce d’Allah — avec honneur et grandeur, alors que son ennemi se retire petit à petit et tend vers la défaite.
« Alors dépêchez-vous, ô musulmans, et appuyez votre calife, afin que vous puissiez redevenir, comme vous l’avez été pendant des siècles, les rois de la terre et les chevaliers de la guerre. Venez, afin d’être honorés et estimés, en vivant comme des maîtres, avec dignité.
« Sachez que nous luttons pour une religion qu’Allah a promis d’appuyer. Nous luttons pour [une communauté musulmane mondiale] à laquelle Allah a donné honneur, estime et leadership, lui promettant pouvoir et force sur Terre. Ô musulmans, venez recevoir honneur et victoire […] embrassez vite votre religion et vos croyances afin que, par la grâce d’Allah, vous deveniez maîtres de la Terre, et que l’Est et l’Ouest s’inclinent devant vous. Voilà la promesse qu’Allah vous fait. »
L’État islamique et al-Baghdadi sont les tout derniers à proclamer leur désir de rétablir le califat, qui exista pour la dernière fois dans l’Empire ottoman, et qui fut dissous peude temps après la Première Guerre mondiale. Depuis ce temps, des groupes islamistes, notamment des groupes terroristes comme la Fraternité musulmane, les Talibans, Al- Qaïda, le Djihad islamique et le Hamas « professent tous le retour du califat, soit le régime qui fut établi par les justes successeurs de Mahomet, les califes, et est devenu le modèle iconique que toutes les futures générations de musulmans doivent émuler. » (Raphael Israeli, From Arab Spring to Islamic Winter, 2013, p. xiii)
À vrai dire, l’État islamique est si brutal et si sanguinaire qu’il semble douteux qu’il séduise l’ensemble du monde musulman — même si d’autres groupes comme les Talibans, Boko Haram et les groupes terroristes de la Lybie, de l’Égypte, de l’Algérie, du Yémen et des Philippines ont annoncé leur appui à son égard. L’État islamique attire également des combattants d’un peu partout dans le monde musulman, notamment des centaines de djihadistes de plusieurs pays occidentaux, dont la Grande-Bretagne, la France, la Belgique, l’Italie, l’Allemagne, les États-Unis et le Canada.
« Vous conquerrez Rome et le monde vous appartiendra »
Dans son discours annonçant le retour du califat, al-Baghdadi exhorta les croyants du monde entier à se rallier à cette cause. « Précipitez-vous, ô musulmans, les a-t-il exhortés … C’est ce que je vous conseille. Si vous tenez bon, vous conquerrez Rome et le monde vous appartiendra, si c’est la volonté d’Allah. »
Les promesses de s’emparer de Rome surgissent régulièrement dans les discours et sermons islamistes. Pourquoi Rome ? Pour deux raisons. Premièrement, parce que cette ville est le siège de l’Église catholique, considérée comme l’ennemi juré de l’islam. Et deuxièmement, parce que Rome symbolise l’ensemble de l’Europe, du fait que c’est l’Église catholique qui, de concert avec les armées européennes, lança les Croisades pour lutter contre l’islam.
Encore aujourd’hui, les djihadistes musulmans parlent des forces militaires de l’Ouest en termes de « croisés » — parce que, selon eux, les Croisades se poursuivent toujours. À leur avis, ce conflit a connu une accalmie, mais maintenant, le combat à mort a repris de plus belle.
Les prophéties bibliques annoncent d’autres conflits
Peut-on savoir où ces tendances nous conduiront ? Une seule source sûre nous permet de connaître l’avenir : la Parole divine,c’est-à-dire la Bible. Elle n’entre pas dans les détails, mais elle nous donne les grandes lignes des tendances majeures qui mèneront au retour de Jésus-Christ qui régnera sur le monde lorsqu’Il établira le Royaume de Dieu tant attendu, ici même, sur Terre.
Daniel 11 renferme la plus longue prophétie de la Bible. Cette prophétie nous donne un aperçu des tendances touchant le Moyen-Orient, depuis l’époque de Daniel, dans les années 500 av. J.-C., jusqu’au retour de Jésus-Christ. Cette prophétie remarquable décrit ce qui arrivera « au temps de la fin » (verset 40), lorsqu’un certain « roi du midi » — probablement le leader d’une alliance de pays musulmans ou d’un califat restauré, d’un empire islamique — lancera une nouvelle offensive contre une puissance du Nord, apparemment située au centre de l’Europe.
Cela provoquera une chaîne d’événements qui conduiront à une guerre d’une envergure et d’un pouvoir destructif sans précédent, menant à la quasi-extinction de la race humaine, si ce n’était du retour de Jésus- Christ pour sauver l’humanité de cette fin tragique.
Se pourrait-il que l’État islamique devienne la puissance ultime du midi ? Cela semble très peu probable, parce que la cruauté et la brutalité impitoyables de ce régime ne favoriseront sans doute pas l’appui général des autres pays musulmans de la région.
Cependant, le Moyen-Orient ne cesse de nous surprendre. Ainsi, il y a quatre ans, peu de gens auraient pu prédire que les quelques manifestations dispersées des premiers jours du Printemps arabe allaient conduire au chaos total déstabilisant la quasi-totalité du Moyen-Orient.
Ce qu’il y a de plus important à retenir, toutefois, c’est que cette vague d’événements qui déferle sur le Moyen-Orient et sur d’autres régions du monde montre que le rêve de domination islamique a été ravivé, de même que les cris de ralliement en faveur du djihad et de la conquête — les conséquences étant mortelles pour tous ceux qui s’y opposent. Il est clair que des millions de musulmans ont très envie d’un califat, et que le désir de la conquête islamique et de la défaite de Rome est annonciateur de périodes dangereuses à venir.
Il est donc plus important que jamais d’étudier la Parole divine pour comprendre l’actualité. Il est également plus important que jamais de nouer une relation intime avec notre Créateur, qui saura nous protéger pendant les périodes turbulentes que notre monde devra traverser !