Le déluge était-il universel ?
Nous partons souvent du principe que la théorie de l'Évolution est le fondement clef de la géologie et de la biologie. Cette théorie est si populaire dans les cercles académiques qu'aux yeux de bien des gens, seuls les critères évolutionnistes peuvent expliquer le registre géologique.
Ces critères sont censés démontrer que le présent est la clef du passé. D'après cette idée (ce concept d'uniformité), puisqu'il ne se produit pas de déluges globaux à présent, c'est qu'il n'y en a jamais eu.
À la lecture de la Genèse, de nombreux lecteurs -- fourvoyés par un segment important de la communauté scientifique - se sont fait à l'idée que le déluge n'était que régional. Or, la Bible est formelle lorsqu'elle décrit son ampleur. Le récit biblique affirme, tant dans l'Ancien que dans le Nouveau Testament, qu'effectivement notre planète fut entièrement submergée, que le déluge fut universel.
Ce qu'il faut savoir
Les Écritures déclarent que lorsque le déluge s'abattit, Noé avait 600 ans. Combien de temps dura-t-il ? On croit souvent qu'il ne dura que 40 jours et 40 nuits de pluies torrentielles, plus une courte période de « séchage », puis que la terre fut de nouveau prête pour Noé et les animaux. C'est se méprendre sur la durée dudit cataclysme. En fait, le déluge dura plus d'un an (comparer Genèse 7:11 à Genèse 8:14-15). Durant ce laps de temps, la terre fut totalement engloutie pendant 150 jours - soit cinq mois. On peut lire, en effet, que « les eaux furent grosses sur la terre pendant cent cinquante jours » (Genèse 7:24 ; Genèse 8:3-4).
Sur quelle étendue et jusqu'à quelle altitude les eaux se tinrent-elles ? L'Écriture indique que les sommets de toutes les montagnes, de par le monde, furent recouverts et que l'eau les dépassa de 15 coudées (Genèse 7:20) - soit 8 à 10 mètres, en fonction de l'étalon utilisé. Même en supposant que les montagnes antédiluviennes n'étaient pas aussi élevées que celles d'aujourd'hui, cela représente malgré tout une énorme quantité d'eau (voir Psaumes 104:5-9).
On peut en outre se faire une idée des forces hydrologiques en présences, en lisant le verset suivant : « …je vais les détruire avec la terre » (Genèse 6:13, c'est nous qui soulignons). La terre allait être détruite, de pair avec l'humanité corrompue. Cette précision pourrait bien indiquer une restructuration complète de la topographie du globe. Ce détail est répété dans la description de l'après-déluge : « Aucune chair ne sera plus exterminée par les eaux du déluge, et il n'y aura plus de déluge pour détruire la terre » (Genèse 9:11).
Le déluge du temps de Noé bouleversa la terre entière. La forme des continents, après le déluge, différait sans doute considérablement de celle du monde antédiluvien. Plusieurs formations géologiques récentes se dressent telles des témoins silencieux de la furie destructive des eaux déchaînées (lire Des preuves du caractère univerel du déuge en bas de page).
Le modèle de l'arche donne une petite idée de la magnitude du cataclysme. Si ce dernier n'avait été que régional, il aurait suffi à Noé d'emménager ailleurs. Point n'aurait été besoin, pour lui, de rassembler sa famille et les animaux dans l'immense vaisseau.
La Bible révèle que ce cataclysme fut tel qu'il fallut entreposer des provisions pour assurer la survie des humains et de la faune. La construction de l'arche n'aurait eu aucun sens si le déluge n'avait été que régional.
L'optique de l'apôtre Pierre
À la lecture du Nouveau Testament, on s'aperçoit que pour les auteurs inspirés, un déluge universel représentait une réalité historique. L'apôtre Pierre a écrit : « Car ils ignorent volontairement ceci : c'est que les cieux furent autrefois créés par la Parole de Dieu, aussi bien que la terre, qui fut créée de l'eau, et qui subsistait parmi l'eau ; et que ce fut par ces choses mêmes que le monde d'alors périt, étant submergé par les eaux du déluge » (2 Pierre 3:5-6, version Ostervald).
Dans ce passage, l'apôtre Pierre affirme la réalité d'un déluge universel et, fait intéressant, il explique que - même de son temps - on faisait exprès d'ignorer cette vérité. Ce scepticisme est encore bien actuel !
Dans ce chapitre prophétique, Pierre rend témoignage du caractère universel du déluge, et fait aussi allusion au Second Avènement de notre Seigneur (un événement à l'échelle universelle, lui aussi - Matthieu 24:30-32), et à un cataclysme universel à venir devant envelopper la terre de feu. Il ne fait aucun doute que Pierre situe ces événements à l'échelle universelle, et non au niveau régional ou local.
Dans l'esprit de Jésus, le déluge avait aussi eu lieu globalement. Il se servit dudit événement comme exemple, afin d'illustrer une leçon spirituelle importante : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l'homme… jusqu'au jour où Noé entra dans l'arche ; le déluge vint, et les fit tous périr » (Luc 17:26-27).
On constate que la Bible décrit toujours le caractère universel du déluge lorsqu'elle évoque l'ampleur de ce cataclysme. Ésaïe, le prophète hébreux du VIIIe siècle avant notre ère, confirma lui aussi le caractère planétaire de la catastrophe. Il cita les paroles de notre Créateur : « Il en sera pour moi comme des eaux de Noé : J'avais juré que les eaux de Noé ne se répandraient plus sur la terre ; je jure de même de ne plus m'irriter contre toi » (Ésaïe 54:9).
De nombreux déluges régionaux ont eu lieu, de par le monde, depuis le temps de Noé. Si l'Éternel n'avait voulu parler que d'inondations régionales, il aurait menti en promettant de ne plus envoyer de déluge. Si nous acceptons la Bible et les promesses divines qui y sont contenues, nous devons en conclure que le déluge du temps de Noé n'était pas un simple événement régional. C'était un cataclysme universel, tel qu'il n'y en a plus jamais eu depuis - comme l'Éternel l'a promis.
Le lien entre la foi et le déluge
Évidemment, le fait, pour le chrétien, de croire la Bible s'appuie toujours sur sa foi en Dieu et sur sa conviction que l'Écriture constitue la vérité. Le déluge lui-même est mentionné dans le contexte de la foi. « C'est par la foi que Noé, divinement averti des choses qu'on ne voyait pas encore, et saisi d'une crainte respectueuse, construisit une arche pour sauver sa famille ; C'est par elle qu'il condamna le monde, et devint héritier de la justice qui s'obtient par la foi » (Hébreux 11:7). Le patriarche Noé était l'un des « anciens [qui] ont obtenu un témoignage favorable » du fait de sa foi et de sa patience (Hébreux 11:2).
Nous avons la conviction de l'inspiration de la Bible : celle-ci est clairement étayée par un certain rationalisme, par le bon sens et même les découvertes archéologiques. Les documents historiques confirment souvent les événements bibliques - tout compte fait, cette conviction dépend de notre croyance en ce que la Bible est à la fois divinement inspirée et véridique.
« La foi est une ferme assurance des choses qu'on espère, une démonstration de celles qu'on ne voit pas » (Hébreux 11:1). Sans foi, nous n'avons aucune espérance. Comme l'indique le Hébreux 11:6, « sans la foi, il est impossible de lui être agréable ; car il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu existe, et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent ».