Le réveil de l'ours russe
Lors de la dernière élection présidentielle américaine, beaucoup se moquèrent du candidat Mitt Romney lorsqu’il déclara que la Russie était la principale menace de la politique étrangère de l’Amérique. La fin de la guerre froide dans les années 1990 ne fait-elle pas désormais partie de l’histoire ancienne ? Mais, maintenant, beaucoup moins de gens se moquent de l’idée.
Beaucoup sont stupéfiés et préoccupés, car, la Russie, sous la direction du président Vladimir Poutine, a repris son ancien rôle en tant que force de provocation déstabilisatrice, et elle fournit des armes sophistiquées à ceux connus sous le nom de « Séparatistes » dans une guerre contre l’Ukraine. Les subterfuges évidents, la tromperie, l’inversion de culpabilité et même la guerre ouverte ont considérablement accru les tensions.
Ayant des liens et une réelle expérience avec la Russie, l’Ukraine et l’ancienne Union soviétique, je reste attentif aux nuages orageux de guerre qui se rassemblent audessus de l’Europe orientale et en Asie. Il est évident que cela est une situation que nous devrions tous surveiller.
À l’heure actuelle, les tensions augmentent vertigineusement et retombent après de frénétiques négociations, des promesses brisées et présomptueuses. Quel en est le résultat en Ukraine, à ce jour ? Des milliers de personnes sont mortes, parmi elles, de nombreux civils et des enfants. Plus d’un million de gens ont vu leur vie se dissoudre en un statut de réfugié anonyme.
Les forces prorusses ont pris le contrôle de la Crimée et capturé des navires de guerre de l’ère soviétique. Avec cette intimidation et l’annexion illégale de cette péninsule de la mer Noire en 2014, la Mère Russie retrouve un port en eau chaude duquel elle peut ainsi lancer ses sous-marins nucléaires nouvellement mis en service et ses croiseurs de bataille navale, sans que la marine ne soit restreinte par les glaces.
La paix a quasiment disparu dans cette région — les espoirs fervents d’indépendance permanente après l’éclatement de l’Union soviétique il y a près de 24 ans, sont presque anéantis.
Ce conflit entre la Russie et l’Ukraine retombera-t-il ? Ou se propagera-t-il aux pays baltes et au-delà ? Quelles conséquences pourrait-il engendrer et que signifie cela pour vous et moi ?
Les tensions accrues mènent-elles à un possible échange nucléaire ?
Le monde est très différent aujourd’hui de l’époque de la guerre froide qui épuisait tant de ressources, dans les années 1950 et 60. À cette époque-là, c’était en effet la doctrine fantaisiste de la destruction mutuelle certaine qui semblait retenir les protagonistes nucléaires, malgré les manipulations mutuelles des États-Unis et de l’Union soviétique pour se pousser à entrer en conflit partout dans le monde.
Puis, il y a 24 ans, le monde, abasourdi, pu observer la bannière soviétique être abaissée et retirée du toit du Kremlin, tandis que le drapeau tricolore russe était hissé à sa place.
Ce conflit entre la Russie et l’Ukraine retombera-t-il ? Ou se propagera-t-il aux pays baltes et au-delà ? Quelles conséquences pourrait-il engendrer et que signifie cela pour vous et moi ?
L’impensable était arrivé. L’Union des républiques socialistes soviétiques (URSS), à la fois redoutée et puissante, s’effritait. L’Union soviétique n’était plus, la guerre froide était finie.
Cependant, aujourd’hui, de nouveaux vents d’un avenir dangereux soufflent cruellement devant nous et pourraient enflammer une nouvelle guerre froide. Les sentiments nationaux hostiles sont de retour. Alors que Poutine avance, apparemment de façon incontrôlée, sommes-nous en présence de circonstances semblables à celles qui ont précédé la Seconde Guerre mondiale ? Avant cela, alors qu’Hitler empiétait sur ses voisins, applaudi par le peuple allemand, personne ne voulut l’arrêter. Nous connaissons tous la fin de cette histoire — un bouleversement mondial et 60 millions de morts.
Alors, que devrions-nous surveiller maintenant ? Les enjeux ont été relevés par une Russie au bord de la faillite, qui a su rafraichir et moderniser ses armes nucléaires stratégiques et tactiques. En 2014, Poutine autorisa la mise en place du système Iskander-M de missile balistique à courte ou moyenne portée et les bombardiers nucléaires Tu-22 en Crimée. Les menaces de l’arsenal nucléaire russe d’armes tactiques de nouvelle génération sont positionnées à la face du monde près des frontières des nations libres européennes et de la Baltique orientale. De telles armes pourraient-elles être utilisées ? Mikhaïl Gorbatchev, dernier dirigeant soviétique, lauréat en 1990 du Prix Nobel de la Paix, a récemment fait un commentaire sur ce sujet. Dans une interview avec le magazine allemand Der Spiegel, au début du mois de janvier 2015, Gorbatchev signala que les tensions croissantes entre la Russie et les puissances européennes au cours de la crise en Ukraine pourraient dégénérer en conflit majeur et également en un échange nucléaire impensable.
Nous ne devons pas oublier que la Fédération de Russie conserve (par traité) plus de 1 600 ogives nucléaires stratégiques déployées par plus de 500 missiles balistiques intercontinentaux (ICBMs), des sousmarins lanceurs de missiles balistiques (SLBMs) et des bombardiers stratégiques. La Russie possède en plus 2 000 ogives nucléaires tactiques, dont certaines furent récemment redéployées le long des frontières européennes. De plus, 3700 autres ogives nucléaires sont encore à démanteler.
Une estimation récente révèle que même un « petit » échange nucléaire limité à une région, disons, un seul échange entre la Russie et l’Ukraine, entre l’Iran et Israël ou entre l’Inde et le Pakistan, pourrait rendre le monde entier inhabitable pour la vie humaine. Il faut aussi prendre en compte, qu’aujourd’hui, il existe plus de 17 000 armes nucléaires connues. La Bible parle de l’époque où nous vivons, nous y reviendrons prochainement.
Alors que beaucoup aux États-Unis restent remarquablement peu soucieux de la montée des tensions nucléaires, vous avez pu lire récemment que l’horloge de l’Apocalypse, tristement célèbre, affichait « minuit moins trois » — minuit représentant le moment de la destruction en masse du monde entier et la possibilité d’extinction littérale de la race humaine !
Le plus récent réglage de l’horloge fut officiellement annoncé le 22 janvier 2015, en raison du changement climatique et de la modernisation des armes nucléaires en Russie et aux États-Unis.
La chute de l’empire soviétique
En décembre 1991, le monde regarda avec étonnement l’implosion de l’Union soviétique. Presque du jour au lendemain, 15 pays différents émergèrent, pratiquement sans effusion de sang. Les républiques baltes et l’Ukraine en particulier, ne mirent pas longtemps à se libérer du joug de l’URSS.
Le président russe Vladimir Poutine estime que sa mission est d’orienter la Russie vers sa gloire passée en tant que superpuissance mondiale.
Comment cette superpuissance qui domina autrefois la course à l’espace, pouvait-elle éclater si rapidement ?
J’ai voyagé dans les régions de l’ex-Union soviétique à plusieurs reprises. À partir de 1967, en tant que photojournaliste et traducteur, j’ai couvert le 50e anniversaire de la révolution d’octobre 1917, qui établit le communisme en Russie — les racines de l’Union soviétique qui s’en est rapidement suivi. Je fus témoin de la vie dans presque tous les pays de l’Est (les nations sous domination soviétique) avant et après la chute du communisme.
Avant la chute de ce que le président américain Ronald Reagan appela l’« empire du mal », ce dernier ne semblait pas pouvoir se terminer. Mais après 70 ans, le régime communiste s’effondra sous la propre pourriture de corruption, d’oppression, et d’iniquité de son système économique défaillant.
Des milliards de personnes se mirent alors à mieux respirer. Beaucoup pensaient qu’un ciel clément s’ouvrait à eux. La fin du monde avait été évitée ! Les alliances politiques, économiques et militaires furent rapidement réaménagées. Ce changement de fortune engendra une certaine euphorie. En 1991, personne ne voulait penser à la possibilité que d’autres menaces globales puissent se profiler par la suite. L’extinction nucléaire était une chose du passé.
Du moins, c’est ce que beaucoup pensaient à l’époque. Près de 2 milliards de personnes sont nées depuis que l’ours russe est entré en hibernation en 1991. Elles n’ont pas en mémoire ce qui est gravé dans mon esprit et dans celui de milliards d’autres personnes qui vécurent dans ces années-là. Maintenant que le redoutable ours russe se réveille, beaucoup ne parviennent pas à identifier le danger.
Le désir de voir la restauration de l’empire de Russie
En Russie, la perte soudaine de l’empire soviétique n’a pas été oubliée. Pour beaucoup de Russes plus âgés — les anciens citoyens soviétiques — ce fut une perte humiliante. Aujourd’hui, de nombreux Russes, y compris les jeunes, veulent le retour de leur empire afin que la grandeur légendaire de leur pays soit restaurée. Le président russe Vladimir Poutine estime que sa mission est d’orienter la Russie vers sa gloire passée en tant que superpuissance mondiale.
Cela explique en partie ce qui se passe en Ukraine. S’apercevoir que cet ancien pays soviétique se tourne vers l’Ouest, vers l’OTAN, ravive les anciennes craintes sécuritaires en Russie. Mes amis, en Ukraine, m’ont récemment dit que lorsque la Russie s’est emparée de la Crimée, l’un des messages de propagande disait que refuser l’occupation russe se traduirait par l’installation de missiles américains en Crimée, en direction de la Russie !
L’attitude agressive de la Russie fait que le président Poutine est très populaire en Russie, en dépit de la montée des difficultés économiques. Les gens applaudissent ses bravades et ses fanfaronnades. La restauration de l’ancien empire est la pensée tacite. Dans le même temps, les sentiments envers les États-Unis s’aigrissent, donnant lieu à de vieilles peurs et à du ressentiment.
Comme vous pouvez le lire ou le voir, tout cela se passe ouvertement. À part Dieu et Sa vérité révélée, que peut faire ce monde ? Comment l’Occident peut-il répondre aux invasions de Poutine ? Peutil y avoir d’autres situations telles que l’Ukraine dans le futur ?
Les petites nations comme l’Estonie, la Lettonie et la Lituanie possèdent des frontières maritimes sur la mer Baltique que la Russie convoite à nouveau. À l’époque soviétique, les Russes avaient des bases militaires de haute sécurité dans les pays baltes et de nombreuses zones étaient totalement interdites aux visiteurs. Une de ces villes était Tartu en Estonie. C’était une importante base pour les bombardiers de l’Ours russe dans la mer Baltique. Maintenant, les visiteurs peuvent voyager librement à Tartu. L’Église de Dieu Unie, qui produit la revue The Good News (Bonnes Nouvelles en français), y a tenu des assemblées de l’ÉGLISE et y a un bureau. La base de bombardiers est abandonnée.
Mais que nous réserve l’avenir ? Il y a quelques années, certaines de mes connaissances russes de Saint-Pétersbourg se rendirent en Estonie pour visiter le pays. Ils étaient visiblement mécontents d’avoir à répondre à une nouvelle exigence d’obtention de visa pour les Russes afin de pouvoir entrer en Estonie, région qui, il y a quelques années, faisait partie de la Russie, et qui à cette époque n’était qu’à quelques heures de voiture pour eux. « Qu’ils volent de leur propres petites ailes, du moins, pour le moment » disent-ils de façon moqueuse en exprimant leurs sentiments sur une Estonie libre. Ce point de vue est partagé par beaucoup.
Des siècles de dictature autoritaire
L’enclavement de la Russie a joué un rôle important dans la formation du caractère national russe et la campagne impérialiste de ses dirigeants (voir l’encart « Perspectives géographiques de la Russie »). Des siècles de régime autocratique, sous une forme ou une autre, représentent également un autre facteur important du psychisme national.
De 1240 à 1480 environ, les Russes étaient soumis aux souverains mongols de l’Extrême-Orient. Ceci représente presque 250 ans de domination étrangère qui sont toujours gravés dans l’esprit russe, et joue dans une certaine mesure dans la réaction xénophobe vis à vis de la puissance nucléaire chinoise voisine. Les Chinois sont cinq fois plus nombreux que les Russes et partagent une frontière de 43 452 288 km tout au long desquels des affrontements militaires eurent lieu dans les dernières décennies.
Après la domination mongole, les régimes des czars ou tsars (le terme et un dérivé du mot « César ») ont dominé la Russie pendant près de quatre siècles, de 1547 à 1917.
Leur contrôle despotique fut aidé et encouragé par l’Église orthodoxe russe, le peuple étant tenu sous l’oppression par l’application erronée d’un passage biblique situé dans le chapitre 13 du livre des Romains, où l’on peut lire : « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures ; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu. C’est pourquoi celui qui s’oppose à l’autorité résiste à l’ordre que Dieu a établi, et ceux qui résistent attireront une condamnation sur eux-mêmes. » (Romains 13:1-2)
Alors que l’Europe abordait la Réforme, la Renaissance et le siècle des Lumières, la Russie restait figée dans un passé médiéval, les tsars continuant à réprimer la dissidence. La soumission à l’oppression totalitaire était l’emblème de la Russie.
La révolution communiste et ses conséquences
Après l’éclatement de la Première Guerre mondiale, la Russie subit des pertes et de graves défaites dues à des dirigeants incompétents et des millions de victimes s’y ajoutèrent. Les peuples opprimés ne pouvaient supporter plus longtemps la corruption du gouvernement et un soulèvement populaire initié par les femmes de Saint-Pétersbourg fut l’étincelle qui déclencha un coup d’État. Le dernier tsar, Nicolas II, abdiqua et fut détrôné par la révolution de février 1917. Sa famille et lui-même furent ensuite exécutés en juillet 1918.
Le nouveau gouvernement provisoire fut de courte durée, renversé plus tard dans la même année lors de la Révolution d’octobre par les bolcheviks, créant ainsi l’État communiste. Une longue guerre civile entre les « Rouges » (bolcheviks) et les « Blancs » (factions antisocialistes) se termina par la victoire bolchevique et la mise en place de l’Union soviétique en 1922. Son premier chef, Vladimir Lénine, décéda peu de temps après, en 1924.
Lénine fut remplacé par l’un des dirigeants les plus brutaux de tous les temps, Josef Staline, au moins en termes d’échelle. Ma mère est née dans l’Ukraine de Staline. Les 29 ans de règne absolu et extrêmement violents de Staline sur l’URSS furent remplis d’atrocités, de purges, d’expulsions, de déplacements forcés, d’emprisonnements dans des camps de travail, de famines intentionnellement entretenues, de tortures, d’actes d’assassinats et de massacres en masse. Le nombre total des victimes de Staline se discute mais il est estimé à des dizaines de millions, sans compter ceux qui sont morts à la suite de la Seconde Guerre mondiale.
La Bible dit qu’un temps de restauration arrivera — pour les Russes, pour les Ukrainiens, pour tous les peuples — mais pas dans l’immédiat.
Ma mère ukrainienne avait huit ans quand elle survécut à la famine de Staline sur le peuple Ukrainien en 1933. Il y eut six millions de mort cette année-là. Comme elle me le dira plus tard, elle se souvenait encore des cadavres placés à l’extérieur des maisons et ramassés en permanence dans sa ville.
En 1949, peu de temps après ma naissance, mes parents émigrèrent aux États-Unis en tant que réfugiés. Je me souviens comment les gens qui avaient émigré ensemble, applaudirent à l’annonce de la mort de Staline en 1953. Psychopathe et immoral, ce terrible dictateur n’avait aucun égard pour la vie humaine, il éliminait toute personne susceptible, à ses yeux, de menacer son pouvoir.
La dévastation de la Seconde Guerre mondiale
La Seconde Guerre mondiale, connu en URSS comme la Grande Guerre patriotique, était un conflit sauvage pour repousser l’opération Barbarossa de l’Allemagne qui débuta en juin 1941. Ceux qui avaient subi la domination russe avaient souffert de la mort, de millions d’autres pendant la Première Guerre mondiale, la révolution bolchevique, la guerre civile et les purges de Staline. Ils devaient maintenant faire face à encore 20 à 40 millions de pertes militaires et civiles. Ces chiffres sont effarants — impensables pour nous aujourd’hui !
En 1967, lors d’un voyage en Union soviétique, je faisais des traductions pour l’éditeur d’un magazine, âgé de 38 ans, et professeur de collège. Il faisait remarquer la carence totale d’hommes de son âge. Il avait raison. Ils n’existaient pas. De ceux, en URSS qui entrèrent dans l’armée à 19 ans, lors de la Seconde Guerre mondiale, 1% seulement sont revenus.
En visitant un cimetière militaire a Kharkov, en Ukraine, pierre après pierre je voyais des inscriptions, je demandais ce qu’elles représentaient. On me répondit que chaque pierre représentait 14 000 morts !
Les cimetières et les monuments soviétiques sont énormes. J’étais à Stalingrad (aujourd’hui Volgograd) peu de temps après l’inauguration de l’impressionnante statue de la Mère Patrie de 85 mètres de haut sur le kourgane Mamaïev honorant les millions de morts de cette bataille. Les généraux allemands furent surpris par le peu de respect dont faisaient preuve les chefs militaires russes à l’égard de leurs hommes en ayant envoyé en avant un si grand nombre pour servir de chair à canon. Les monuments commémoratifs de la guerre à Kiev et à Moscou sont également impressionnants, ils montrent beaucoup d’honneur et de respect envers ceux qui y sont morts. Si seulement un tel honneur avait été démontré envers ceux qui étaient encore en vie !
La disparition du communisme et de nouveaux espoirs maintenant brisés
L’histoire de l’Union soviétique est en effet malheureuse, il est de même de son économie et de sa société défaillante. L’idéologie du communisme que le gouvernement soviétique visait à inculquer dans les cœurs et dans les esprits de sa population, n’est jamais vraiment parvenue à s’imposer solidement.
Lors d’un voyage à travers l’URSS en 1967, nous avons été surpris par le faible rendement des immenses fermes collectives de l’État. En revanche, les petites parcelles privées allouées à certaines personnes étaient très productives — une partie importante de la production nationale provenait de ces petits jardins.
Il existait certains idéaux d’égalité et de justice sous le communisme, mais ses pourvoyeurs avaient très mal compris la nature humaine. On disait aux gens qu’ils vivaient dans le « paradis des travailleurs », mais tout le monde savait que ce n’était pas le cas. La plaisanterie nationale disait que les gens étaient devenus égaux — tous égaux dans la pauvreté.
En 1985, Gorbatchev arriva au pouvoir suite à près de sept décennies de tragédie nationale et d’échec économique sous la dictature socialiste oppressive. Le pays souffrait de stagnation grave et de problèmes économiques profonds. Gorbatchev essaya d’être révolutionnaire et adopta une approche à deux volets pour la relance de la nation. Il initia la glasnost ou « transparence » pour le public — c’est-à-dire la publication des informations ou la transparence dans les opérations du gouvernement, ce qui invita à une plus grande liberté d’expression. L’autre volet était la perestroïka, qui signifie lareconstruction ou la restructuration.
À cette époque, j’étais en voyage en URSS, et l’on disait qu’il faudrait cinq ans, peut-être dix, peut-être toute une génération, avant que les vrais changements espérés par les gens puissent apparaître réellement.
Cependant, en permettant la liberté d’expression, Gorbatchev déclencha des passions et des idées politiques qui jaillirent d’un désordre inattendu. La réforme économique fut lente et inefficace. Les résultats que les gens espéraient ne se concrétisèrent pas.
La nouvelle liberté que le peuple soviétique connut sous Gorbatchev engendra sa perte.
Cela conduisit directement à la dissolution de l’URSS le 26 décembre 1991 — les différents pays de l’union devenaient des États indépendants. Boris Eltsine devint alors le premier président de la Fédération de Russie. Il fut remplacé par Vladimir Poutine, le 31 décembre 1999.
Les rêves d’un monde meilleur demeurent insatisfaits
En premier lieu, l’on aurait pu penser qu’une nouvelle Russie civilisée se détournerait de son passé traditionnel de belligérance et d’intimidation. Malheureusement, ce ne devait pas en être ainsi. Le même esprit qui animait les tsars et les patrons soviétiques est bel et bien vivant.
Aussi optimistes que nous pouvions l’être autrefois, au sujet d’un changement dans la nature des nations et des peuples, les paroles du prophète Ésaïe résonnent : « Ils ne connaissent pas le chemin de la paix, et il n’y a point de justice dans leurs voies. » (Ésaïe 59:8)
Lors d’un voyage en Russie, il m’est arrivé d’avoir une longue conversation avec une femme conductrice de train. Elle me demanda : « Pourquoi voulez-vous la guerre alors que nous voulons la paix ? » Je fus étonné qu’elle pense cela ! Que lui avaiton appris ? Comment avait-elle eut l’esprit autant manipulé ?
Notre expérience humaine est faite de tragédies, guerre après guerre. Ce qui se profile maintenant à l’horizon dans cette région, conduira, de façon prévisible, à plus de misère de la part de gouvernements oppressifs, de guerres et de morts. Cela me touche profondément, ayant beaucoup travaillé et aimé cette partie du monde où se trouvent mes racines ancestrales.
Les russes peuvent être les personnes les plus généreuses, accueillantes, aimables et attentionnées que vous pouvez trouver. La même chose est vraie des Ukrainiens. Je les connais tellement bien, non seulement pour avoir voyagé dans ces pays, mais pour avoir travaillé avec eux, à travers des initiatives humanitaires et culturelles.
Cependant, à cause de son grand respect et de son humilité envers l’autorité, le peuple russe s’abandonne involontairement à des dirigeants opportunistes qui remplissent habilement les vides du pouvoir, puis se retournent contre lui et l’abusent, l’oppriment et le détruisent, comme en témoigne la série de chefs belligérants de la Russie et de l’URSS. Poutine en est tout simplement la manifestation la plus récente.
Que peut apporter Poutine ? Il ne semble pas du tout perturbé par les actions de l’Occident et assez déterminé à retrouver ce qui fut perdu dans l’éclatement de l’URSS. Il convoite les ressources de l’Ukraine et ses 45 millions d’habitants. En restera-t-il là ? L’Occident reste accommodant en parlant avec la Russie, en dépit du style soviétique — gros mensonges et dénégations au sujet de ses actions. Mais avec la puissance et l’absence de résistance, vous pouvez faire ce que vous voulez.
(Un aspect de cette question doit être pris en compte, la prophétie biblique prédit la résurrection d’un Empire romain européen dans les derniers jours. Les récentes actions de la Russie ont provoqué un débat sérieux entre les nations européennes. Le sujet portait sur le fait de s’affranchir de la dépendance des États-Unis pour la sécurité de ces nations afin qu’elles puissent maîtriser ellesmêmes ces questions et établir une force militaire européenne par exemple.)
En attente de la solution sûre
Ceux d’entre nous qui ont des liens étroits avec les habitants de ces régions désirent fortement et intensément que ces gens jouissent de la paix et d’une vie normale. Sans parler de ces liens, tout le monde devrait ressentir de la compassion pour ceux qui souffrent dans de telles conditions désastreuses. Pourtant humainement, nous nous sentons impuissants à pouvoir intervenir. Alors, quelle est la réponse ?
Dans un long aperçu prophétique de l’époque des temps de la fin, Jésus-Christ déclara que dans les derniers jours avant son retour « la détresse [appelée dans d’autres traductions « la grande tribulation »], sera si grande qu’il n’y en a point eu de pareille depuis le commencement du monde jusqu’à présent. » (Matthieu 24:21) Ce sera une époque si mauvaise qu’Il poursuit en disant que, si « ces jours n’étaient abrégés, personne ne serait sauvé » (Matthieu 24:22, nous soulignons). Ceci est très inquiétant, car l’extinction humaine par la destruction de masse est désormais possible.
Mais voici de bonnes nouvelles pour ce monde confronté au spectre de la guerre nucléaire et à une dévastation catastrophique. Jésus déclara alors : « mais, à cause des élus [le peuple de Dieu], ces jours seront abrégés. » L’humanité survivra !
Cette période de calamités, aux temps de la fin, est annoncée dans de nombreuses et différentes prophéties bibliques. Cependant la suite des évènements est toujours l’intervention divine et le salut. C’est en cela que nous devons mettre notre confiance et nos espoirs. Nous ne devons pas vivre dans la peur ou nous enfouir la tête dans le sable. Notre foi doit être puisée dans les fortes paroles de réconfort de Jésus-Christ, notre Sauveur.
Un temps de restauration — pour les Russes, pour les Ukrainiens, pour tous les peuples — arrive, mais pas dans l’immédiat. Avant cela, nous allons devoir vivre à travers une époque critique. C’est notre ardent désir, mais nous devons attendre un peu plus longtemps.
Parallèlement à ces terribles jours de survivance qui approchent, le monde a presque universellement sombré dans les plus vils niveaux de comportement. Malgré cela, la Bible nous enseigne clairement à espérer, à garder les voies de Dieu et à tenir ferme alors que nous approchons de la fin de cet âge.
Les promesses du monde futur valent la peine d’attendre. Aux hommes de cette époque, Dieu leur dit : « Je vous donnerai un cœur nouveau, et je mettrai en vous un esprit nouveau. » (Ézéchiel 36:26). En effet, Dieu dit : « Après cela, je répandrai mon Esprit sur toute chair. » (Joël 2:28) — sur tous les peuples, les Russes, les Ukrainiens et tous les autres. Dieu changera notre nature pour la remplacer par Sa propre nature aimante !
Qu’en est-il d’aujourd’hui ? Des moments difficiles et pleins de défis nous attendent, mais, dès maintenant, Dieu donne à ceux qui Le suivront le pouvoir et la direction à prendre pour survivre et vaincre ! Il nous ordonne de changer notre mode de pensée, afin d’accepter et d’adopter ce nouveau cœur qu’Il veut nous donner aujourd’hui.
Comme Jésus Lui-même nous le dit : « Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle ! « (Marc 1:15) Le mot traduit par « repentir » signifie ici changer sa façon de penser ou changer d’objectif — abandonner nos propres façons de vivre pour rechercher Dieu et Ses voies.
Dans quelle direction Dieu veut-Il que nous nous dirigions aujourd’hui ? « Sauvez-vous de cette génération perverse. » (Actes 2:40)
Nous ne devons pas nous sentir impuissants et désespérés à cause de l’obscurité croissante qui tombe sur ce monde. Alors que celui-ci sera secoué par de terribles ravages, pouvant semble-t-il inclure un conflit nucléaire, ce ne sera pas la fin de la race humaine — ou du plan de Dieu pour l’humanité. Tout est plus sombre avant l’aube, mais une nouvelle lueur glorieuse est à venir, elle n’est peutêtre pas aussi éloignée que nous pourrions le penser. Puis, il y aura enfin la paix mondiale. Puisse-t-elle arriver rapidement !