Les cavaliers de l'Apocalypse Le cheval verdâtre des pestes

Les cavaliers de l'Apocalypse Le cheval verdâtre des pestes

Les épidémies s'accompagnent de frayeur. Celles-ci provoquent la mort de milliers d'individus, et l'effroi qu'elles suscitent peut déchirer le tissu social et contrarier l'équilibre précaire des rapports indispensables à la stabilité des nations.

Le SRAS (la pneumopathie atypique) a tué des centaines de personnes, et a provoqué la crainte parmi des milliers d'individus. Maintenant les experts parlent de l'éventualité de millions de morts si le virus de la grippe aviaire subit une mutation lui permettant de sévir parmi les êtres humains. Demain, ce sera une autre épidémie, pire encore, qui ravagera tous les pays, laissant derrière elle un sillon de mort et de destruction.

Dans cette série d'articles, nous avons examiné chacun des quatre premiers sceaux d'Apocalypse 6. Ces sceaux, décrits de façon dramatique par quatre cavaliers, montrent les effets des fausses croyances, de la guerre, de la famine et des épidémies affectant l'humanité dans les jours précédant le retour de Jésus-Christ.

Ces sceaux, l'un après l'autre, libèrent des forces dévastatrices qui cherchent à détruire toute vie humaine ici-bas. Leur effet cumulatif doit provoquer des conditions si terribles que si le Christ n'intervenait pas pour abréger cette époque de grandes tribulations, « personne ne serait sauvé » (Matthieu 24:22). Nous en arrivons au quatrième sceau, au quatrième cavalier, et à sa chevauchée symbolisant des épidémies mortelles. Ce sujet est d'actualité, vu l'apparence, ces derniers mois, de la virus de la grippe aviaire en provenance de l'Asie.

Le quatrième cavalier

Dans Apocalypse 6:7-8, se trouve la description du contenu du quatrième sceau : « Quand il ouvrit le quatrième sceau, j'entendis la voix du quatrième être vivant qui disait : Viens. Je regardai, et voici, parut un cheval d'une couleur verdâtre. Celui qui le montait se nommait la mort, et le séjour des morts l'accompagnait. Le pouvoir leur fut donné sur le quart de la terre, pour faire périr les hommes par l'épée, par la famine, par la mortalité, et par les bêtes sauvages de la terre ».

The Expositor's Bible Commentary déclare ce qui suit à propos de la couleur de ce cheval : « Pâle (verdâtre, grec chloros) dénote un vert jaune, la teinte légèrement verdâtre d'une plante, ou la pâleur d'une personne malade, couleur tranchant avec l'apparence de celle d'une personne en bonne santé ».

Les sceaux ont un effet cumulatif. La fausse religion provoque l'instabilité dans les relations, et est responsable de la guerre. La famine emboîte le pas à la guerre et, quand les populations sont mal nourries et que les structures sociales se désintègrent, les êtres humains sont susceptibles à la maladie. Ces sceaux dépeignent la férocité des problèmes affligeant le monde lors du Jour de l'Éternel. Lorsque le 4e cavalier chevauche, la terre connaît la calamité sur plus d'un tiers de ses habitants. Le nombre des victimes dépasse celui de toutes les épidémies ou pestes que le monde ait connu dans l'histoire.

Pour nous faire une idée de la gravité de ces terribles épidémies, rappelons-nous certains des grands fléaux pandémiques de l'histoire.

La peste

Sans doute le pire fléau pandémique de l'histoire est-il celui de la peste bubonique du XIVe siècle. On a calculé que 20 millions de personnes (de 1/3 à la moitié de la population de l'Europe) périt dans cette hécatombe. En 1346, la nouvelle se répandit en Europe qu'une terrible épidémie, en provenance de la Chine, ravageait une grande partie de l'Asie. L'année suivante, un mal mystérieux apparut en Italie. Des bateaux en provenance de la Mer Noire entrèrent dans le port de Messine, ayant à leur bord des marins infectés de pustules noires sous les aisselles et à l'aine. C'était la peste bubonique. Le mal était si terrible que des personnes étant allés se coucher en bonne santé, avaient péri avant de se réveiller. Ce fléau comportait deux types de maux. Le premier était interne, provoquait des gonflements et des saignements internes ; il se transmettait par contact. Le second attaquait les poumons et se transmettait par les germes disséminés par la toux des malades. Aucun remède et aucun moyen préventif n'existaient pour ces maux.

Des villes entières furent dépeuplées. Les structures sociales se désintégrèrent. Les parents abandonnèrent leurs enfants, et les maris et les femmes se séparèrent, pour mourir. Bien souvent, il n'y avait personne pour enterrer les morts, soit par crainte de contagion, soit par indifférence. On a cité le cas de 5 000 cadavres gisant dans un champ.

À l'époque, on mesurait les calamités naturelles en fonction de ce que déclare la Bible. Le seul moyen de comprendre ce qui se passait était de croire que la fin du monde était venue. Apparemment, on ne nourrissait aucune espérance pour l'avenir.

La peste bubonique est réapparue en ces temps modernes. En 1664-65, elle fit plus de 70 000 victimes dans une population estimée à 460 000. En 1894, dans le Canton et à Hong-Kong, elle fit de 80 000 à 100 000 victimes et, en l'espace de 20 ans, se répandit, des ports du sud de la Chine, au monde entier, faisant plus de 10 millions de morts (Encyclopédia Britannica, rubrique « plague » [peste]).

La peste fit son apparition en Amérique en 1899. Elle fait encore des victimes ; 15 personnes, en moyenne, en meurent chaque année. La maladie provient de rongeurs et est généralement transmise aux humains par des puces, et le cas échéants par des morsures d'animaux. Cette maladie demeure virulente. Dix cellules de peste bubonique suffisent à provoquer la mort chez l'être humain.

Une peste de fabrication humaine

Dans l'histoire, la peste a été utilisée comme arme offensive contre certaines populations. Les Mongols catapultaient des cadavres qui en étaient infestés par-dessus les murailles des villes assiégées. Des milliers de personnes mouraient, le mal se répandant comme une traînée de poudre dans la population emprisonnée.

Pendant la Deuxième Guerre mondiale, le Japon lâcha des puces porteuses de peste sur la Chine. Des chercheurs américains, après les vicissitudes de la Guerre, organisèrent un projet de recherche de dix ans, à Fort Detrick, dans l'État du Maryland, prouvant qu'une guerre bactériologique était un moyen possible de mener une guerre.

En 1969, le président américain Richard Nixon ordonna qu'on mette fin à ces recherches et, en 1972, les Etats-Unis signèrent un traité avec 70 autres pays rendant illégale la production, le stockage et l'utilisation d'armes biologiques à des fins guerrières. En dépit de ce traité, on sait que beaucoup de pays et de nations clefs ont fabriqué des armes biologiques et bactériologiques à des fins militaires.

On sait que dans l'ancienne Union Soviétique, un effort subtil fut fourni pour fabriquer des armes biologiques, pendant les années de la Guerre Froide. Des recherches précises furent effectuées pour modifier génétiquement le virus de la peste bubonique, de manière à le rendre résistant à de nombreuses formes modernes de traitement. Plusieurs des plus grands cerveaux de l'époque travaillèrent pendant de longues années à la production de telles variétés.

Depuis le démantèlement de l'Union Soviétique, en 1992, l'emplacement et l'inventaire de ces réalisations a causé bien des soucis. On craint que ces dernières soient passées aux mains de groupes terroristes et puissent tout compte fait être utilisées contre les pays occidentaux.

Après la première guerre du Golfe, en 1991, les inspecteurs militaires ont confirmé que l'Iraq avait fabriqué des armes biologiques et avait équipé de certains germes plusieurs ogives destinées aux forces de la coalition. On ignore toujours où se trouvent ces armes. Sont-elles aux mains d'al Qaeda ou d'un autre groupe radical islamiste, et seront-elles un jour utilisées contre l'Occident ?

Sommes-nous prêts ?

L'Occident se prépare à être de nouveau attaqué par des groupes terroristes. Sans doute ce qu'on craint le plus sont des attaques biologiques à l'anthrax, à la variole ou autre germe dévastateur. Les experts savent pertinemment que l'Occident est loin d'être prêt pour ce genre d'attaques.

En juin 2001, le Centre d'Études Stratégiques Internationales a organisé des manoeuvres au niveau exécutif, examinant les défis en matière de sûreté nationale, en cas d'attaque biologique contre le continent américain.

Lors de ces manoeuvres, on supposa qu'un cas de variole, dépisté à Oklahoma City, se répandait dans tout le pays. Les manoeuvres révélèrent, entre autre, qu' « une attaque contre les Etats-Unis avec des armes bactériologiques constitueraient une sérieuse menace pour le pays. Un grand nombre de victimes civiles, la détérioration des institutions clefs, l'annulation des processus démocratiques, le désordre civil, la perte de confiance envers le gouvernement et la réduction de la flexibilité stratégique américaine à l'étranger sont autant de domaines de la sécurité du pays pouvant être compromis lors d'une qu'une attaque biologique ».

Selon certaines estimations, en l'espace de quelques jours, un million de gens seraient morts, et deux ou trois fois plus de gens atteints. Nul ne sait quel est le genre d'armes détenues par les groupes souhaitant nuire à l'Amérique. On sait seulement que c'est une possibilité.

Des maladies d'origine plus « naturelles »

En plus des armements biologiques ou bactériologiques conçus par l'homme, il existe un autre type d'épidémie prêt à frapper. Le mal en question, si l'on en croit les savants étudiant la question, existe dans la nature, et peut apparaître à n'importe quel moment.

« Il y a 80 ans, une mutation soudaine du virus responsable de la grippe provoqua une épidémie mondiale qui, en l'espace de 18 mois seulement, fit de 25 à 40 millions de victimes de par le monde. De l'avis de beaucoup, il s'agissait de la pire catastrophe naturelle de toute l'histoire » (Hillary J. Johnson, « Killer Flu », Rolling Stone, 22 janvier 1998).

Certains historiens estiment que cette épidémie précipita la fin de la Première Guerre mondiale.

Des travaux récents, effectués par des savants étudiant les maladies infectieuses, révèlent que cela peut se reproduire.

Un expert, W. Beveridge, a déclaré : « Il n'existe aucune raison connue pour laquelle il ne devrait y avoir une autre pandémie catastrophique comme celle de 1918, ou pire. La grippe risque toujours de devenir un fléau universel : une étincelle dans une région isolée de notre planète pourrait allumer un feu nous consumant tous. Si une terrible grippe comme celle de 1918 ressurgissait, maintenant que la population a quadruplé et que plus d'un million de personnes franchissent chaque jour des frontières à bord d'avions à réactions, selon les experts, elle pourrait tuer plusieurs centaines de millions de personnes » (ibid.).

La grippe est l'un des dangers biomédicaux les plus sous-estimés de notre temps. De nouvelles variétés soient déjà en train de se créer. Il faut, aux laboratoires médicaux, huit mois ou plus pour créer un vaccin dès qu'une nouvelle variété apparaît. On sait qu'il est impossible d'enrayer une pandémie. Lorsque les autorités se rendent compte de ce qui se passe, il est déjà trop tard pour sauver des millions de gens.

L'éruption de SRAS en Chine a rapidement été identifiée et sa structure génétique entièrement décodée en l'espace de quelques semaines. Des savants du monde entier ont travaillé main dans la main, se servant, pour parvenir à une telle découverte de la technologie et des outils de communication les plus récents. Par contraste, il a fallu plusieurs années pour parvenir à la même identification du virus du VIH lorsqu'il apparut il y a plus de 20 ans.

Quoiqu'il en soit, la découverte d'un vaccin efficace pour combattre le SRAS prendra des années. Entre temps, d'autres variétés mutantes, comme la grippe aviaire, risquent de se transmettre des animaux aux humains. Les résultats risquent d'être catastrophiques. Des dégâts causés par une guerre, dans une partie du monde, de pair avec une éruption de grippe, comme lors de la Première Guerre mondiale, pourraient suffire pour plonger le monde dans une pandémie analogue à celle décrite dans le livre de l'Apocalypse.

Le contexte des sceaux

Quand on examine le contexte des 4 sceaux de l'Apocalypse, il importe de les situer dans le contexte du message ancestral de Dieu pour l'humanité. La fausse religion, la guerre, la famine et les épidémies résultent de l'interruption des rapports entre Dieu et les hommes. Et lorsque ces cavaliers entreprendront leur chevauchée, Dieu aura, à maintes reprises, mis les hommes en garde contre le salaire de leurs péchés et de leur abandon de Sa loi d'amour ; ce sera après les avoir supplié de revenir à Lui.

Quand l'Éternel donna la Terre Promise en héritage aux enfants d'Israël, Il les instruisit sur la manière de vivre et de conduire leurs affaires, de récolter la paix et l'harmonie. Il voulait qu'ils vivent entourés de bénédictions et d'abondance, et non au milieu de souffrances et de misères. Dans Son enseignement de base, l'Éternel leur expliqua comment éviter les problèmes provoqués par l'ouverture de ces sceaux. Notez le modèle institué dans Lévitique 26 : «Vous ne vous ferez point d'idoles, vous ne vous élèverez ni image taillée ni statue, et vous ne placerez dans votre pays aucune pierre ornée de figures, pour vous prosterner devant elles ; car je suis l'Éternel, votre Dieu » (Lévitique 26:1).

Voila le remède à la fausse religion : le premier sceau. Toute forme de culte autre que celle ordonnée par Dieu est de l'idolâtrie, n'a aucune valeur ni validité. Elle est vaine. Elle n'a aucun sens. Elle mène à une fausse connaissance et au manque de compréhension eu égard au vrai Dieu et à Son Plan pour l'humanité. Par conséquent, elle brise le lien entre Dieu et Sa création et mène à de faux systèmes religieux. Quand ce lien est brisé, les rapports humains en souffrent, et des conflits et des guerres en découlent, ce que symbolise le second sceau.

Lévitique 26:6 déclare : « Je mettrai la paix dans le pays, et personne ne troublera votre sommeil ». Cette paix est un cadeau de Dieu aux hommes qui obéissent à leur Créateur de tout leur coeur, et donnent la priorité à Ses lois.

« Si vous suivez mes lois, si vous gardez mes commandements et les mettez en pratique, je vous enverrai des pluies en leur saison, la terre donnera ses produits, et les arbres des champs donneront leurs fruits » (Lévitique 26:3-4). Pas de famine. De la nourriture en abondance à la suite d'une moisson abondante, résultant de leur obéissance.

Quand Dieu fit sortir d'Égypte les enfants d'Israël, Il leur promit qu'ils ne seraient affligés d'aucune des maladies de l'Égypte (Exode 15:26). Pour autant qu'ils ne Lui désobéissent pas et ne violent pas Son alliance ! Notez bien : « Mais si tu n'obéis point à la voix de l'Éternel, ton Dieu… l'Éternel attachera à toi la peste, jusqu'à ce qu'elle te consume dans le pays dont tu vas entrer en possession. L'Éternel te frappera de langueur, de fièvre, d'inflammation… de l'ulcère d'Égypte, d'hémorroïdes, de gale et de teigne, dont tu ne pourras guérir. L'Éternel te frappera de délire, d'aveuglement, d'égarement d'esprit » (Deutéronome 28:15, Deutéronome 28:21-22, Deutéronome 28:27-28).

De pair avec la promesse de bénédictions et de malédictions, court, en filigrane, le contexte général des quatre sceaux d'Apocalypse 6. L'espèce humaine est liée à son Créateur dans une relation qui aura une conclusion. Dieu accomplira Son dessein, conduisant à la gloire beaucoup de fils. L'homme se tiendra un jour devant son Créateur, et reconnaîtra qu'Il est le vrai Dieu.

L'Apocalypse montre l'intervention miséricordieuse de l'Éternel dans les affaires humaines pour corriger l'homme et le sauver de la destruction. Dieu apportera la justice sur la terre, mais une période de détresse sans précédent précédera cette utopie.

Le cinquième cavalier

Le monde est pris de panique à la suite de l'apparition du virus du SRAS. À Hong- Kong, tous les lieux de spectacles furent temporairement fermés. Des villes comme Toronto, dans l'État canadien de l'Ontario, furent placées sur une liste de villes à éviter, vu le nombre de cas de SRAS enregistrés.

Les médias, dans le monde, ont contribué à une prise de conscience de la maladie mais aussi à la crainte qui s'est emparé du monde et qui est sans doute exagérée. L'impact économique dû à un nombre réduit de touristes et à une diminution des voyages aura des répercussions dans maints domaines.

On ne peut qu'imaginer l'impact de la chevauchée du cheval verdâtre sur le monde. Cette dernière, le monde ne l'a pas encore connue.

Ceci nous amène au seul espoir qu'a le monde de survivre cette débandade dévastatrice. Quand on fait allusion à ces quatre sceaux, on parle généralement des « quatre cavaliers de l'Apocalypse ». Ce faisant, on ne songe qu'à la destruction qu'ils provoquent. Dans un tel tableau, il n'y a pas d'espérance. Néanmoins, dans sa vision, Jean vit autre chose. Il vit un autre cavalier. Apocalypse 19:11-16 décrit la chevauchée du « cinquième cavalier ». Il s'agit de l'apparition de Jésus-Christ, sur un cheval blanc, venant du ciel, intervenant dans les affaires mondiales au moment le plus critique. Dans notre dernier article de cette série, nous parlerons de ce « cavalier d'espoir », du Roi des rois et Seigneur des seigneurs dont la venue apportera un royaume éternel de justice.