Les Fêtes bibliques évoquent Jésus-Christ
Les Fêtes de l'Éternel, que vous publierez, seront de saintes convocations. Voici quelles sont mes Fêtes » (Lévitique 23:2). Impressionnant, n'est-ce pas ? Le Tout-Puissant déclare ici : « Voici quelles sont mes Fêtes ».
Or, aux yeux du christianisme traditionnel, ces Fêtes de l'Éternel sont des fêtes juives, et la plupart des chrétiens estiment ne pas avoir à les observer. De nouvelles fêtes religieuses les ont remplacées, et ces dernières, selon eux, sont centrées sur Jésus-Christ.
Pourquoi ce changement ? Que représentent les Fêtes de l'Éternel dont parle la Bible ? Ontelles un rapport quelconque avec notre Seigneur ? Symbolisent-elles uniquement des événements très anciens ? Quand on cherche à tout prix à savoir ce que Dieu veut nous apprendre, on s'empresse de suivre le conseil de Paul, donné sous l'inspiration Divine : « Examinez toutes choses; retenez ce qui est bon » (1 Thessaloniciens 5:21).
La Bible nous montre le bon exemple lorsqu'il s'agit d'examiner une croyance pour savoir si elle est fondée sur les Saintes Écritures. Quand l'apôtre Paul se rendit à Bérée, certaines de ses prédications semblent avoir surpris les Béréens. Toutefois, ils s'armèrent d'objectivité et ne firent pas la sourde oreille ; ils voulurent savoir si ce que Paul disait était vrai, et ils examinèrent minutieusement les Écritures.
Qu'advint-il ? Il est écrit, dans Actes 17:11-12 : « Ces Juifs avaient des sentiments plus nobles que ceux de Thessalonique ; ils reçurent la parole avec beaucoup d'empressement, et ils examinaient chaque jour les Écritures, pour voir si ce qu'on leur disait était exact. Plusieurs d'entre eux crurent… ».
Sommes-nous disposés à faire preuve d'objectivité et à chercher à savoir ce que représentent les Fêtes bibliques ? Les Écritures révèlentelles que ces célébrations nous apprennent des vérités importantes sur Jésus-Christ ?
La Pâque est-elle centrée sur le Christ ?
La Pâque est la première des Fêtes annuelles divines mentionnées dans les Écritures. Elle commémore l'événement le plus important dans l'histoire du peuple d'Israël - leur libération miraculeuse d'Egypte. Le deuxième livre de la Bible - l'Exode - se consacre à la narration de ce récit. Les Juifs pratiquants observent cette Fête depuis plus de 3400 ans.
Cette Fête célèbre-t-elle seulement le départ des Israélites d'Egypte ? Le Nouveau Testament fait-il mention de l'événement ?
Quand Jean-Baptiste vit Jésus s'approchant du Jourdain pour y être baptisé, il s'écria : « Voici l'Agneau de Dieu, qui ôte le péché du monde » (Jean 1:29).
Dans la Bible, l'agneau est un symbole de la Pâque, car un agneau était immolé au début de la Pâque, et consommé cette nuit-là. Lorsque les Israélites avaient célébré cette Fête pour la première fois en Egypte, ils savaient que cette nuit là, le sang de l'animal les avait protégés de la mort de leurs premiers-nés (Exode 12:12-13).
Dans le Nouveau Testament, les Évangiles indiquent que le Christ observa la Pâque avec Ses disciples à plusieurs reprises. La veille de Sa mort, notre Seigneur savait qu'Il allait accomplir le symbolisme de l'agneau pascal en offrant volontairement Sa vie comme rançon pour les péchés de toute l'humanité.
Veuillez noter Luc 22:14-16 : « L'heure étant venue, Il se mit à table, et les apôtres avec lui. Il leur dit : J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir ; car, je vous le dis, je ne la mangerai plus, jusqu'à ce qu'elle soit accomplie dans le Royaume de Dieu ».
Jésus institua ensuite les nouveaux symboles représentant non pas le sacrifice d'un agneau, mais Son sacrifice bien plus grand. Les symboles pascaux allaient dorénavant représenter le sacrifice total du Christ - le pain sans levain représentant Son corps sans péché, meurtri pour nous, et une gorgée de vin représentant le sang de la vie qu'Il répandrait pour la rémission de nos péchés.
À partir de ce moment-là, ladite célébration allait revêtir un sens bien plus sublime pour l'Église. Loin d'être abolie, la Pâque allait révéler son sens véritable, ultime. Les disciples se rendirent compte que l'agneau pascal n'avait été qu'un type physique, une préfiguration, du sacrifice parfait du Christ. Ils célébreraient désormais la Pâque avec un zèle renouvelé, conscients de sa profonde signification.
Paul explique la Pâque chrétienne
Quelque 25 ans après la mort du Christ, l'apôtre Paul expliqua à l'assemblée de Corinthe - composée de Juifs croyants et de païens convertis - comment célébrer la Pâque. « Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Corinthiens 5:7 ; c'est nous qui soulignons).
Paul comprenait que la Pâque revêtait désormais sa pleine signification, étant symbolique du sacrifice du Christ. Dieu avait prévu depuis longtemps que Jésus viendrait sur terre pour se sacrifier pour la rémission des péchés de l'humanité, et la Pâque avait préfiguré cet événement.
Par conséquent, loin d'être abolie, la Pâque devrait revêtir pour tous les chrétiens une signification nettement plus sublime, Jésus étant le centre même de cette célébration.
L'apôtre Paul expliqua le sens nouveau de la Pâque aux chrétiens de Corinthe et leur indiqua comment l'observer : « Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné ; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré [la nuit de la Pâque], prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit : Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous ; faites ceci en mémoire de moi.
« De même, après avoir soupé, Il prit la coupe, et dit : Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang ; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'Il vienne » (1 Corinthiens 11:23-26).
Dans le Nouveau Testament, la Pâque devient donc un rappel annuel et un symbole lourd de sens du sacrifice du Christ pour nous tous.
Les Fêtes Divines révèlent l'avenir
L'apôtre Paul comprenait que les Fêtes bibliques préfiguraient les diverses phases du plan divin de salut.
Dans un passage souvent mal compris, Paul déclare que les Fêtes de l'Éternel étaient « l'ombre des choses à venir » -- et non d'événements s'étant déjà produit.
Il dit aux frères de ne pas se laisser intimider par certains individus qui mettaient en doute leur manière d'observer les Fêtes divines, les sabbats, les nouvelles lunes, leur alimentation et leurs boissons. Il déclara : « Que personne donc ne vous juge [ne vous critique ou ne vous condamne] en ce qui concerne le manger ou le boire, ou à propos d'un jour de fête, ou de nouvelle lune, ou de sabbats, qui sont une ombre des choses à venir…Que personne ne vous frustre du prix [de votre récompense]… » (Colossiens 2:16-18, version Darby).
Paul avait affaire avec un groupe d'ascètes qui introduisaient des doctrines étranges, y compris le culte des anges (Colossiens 2:18), et l'abstention de nourriture et de boisson (Colossiens 2:21). Il leur dit de les ignorer et de continuer à observer ce qu'il leur avait appris (y compris la célébration de la Pâque, comme nous l'avons vu plus haut).
Les chrétiens de Colosse avaient été intimidés par ces intrus imbus de propre justice, et ils s'étaient relâchés dans l'observance des Fêtes Divines. Paul leur rappelle ici l'importance de ces dernières, qui préfigurent l'accomplissement d'événements à venir dans le plan divin de salut pour l'humanité. Ces événements ne se sont pas encore accomplis dans leur totalité, et bon nombre d'entre eux sont encore à venir.
Le symbolisme de la Pâque, lui-même, n'a pas encore revêtu tout son sens après le sacrifice du Christ. Jésus lui-même a en effet promis aux croyants de célébrer de nouveau cette Fête avec eux dans le Royaume de Dieu (Marc 14:24-25 ; Luc 22:15-16) - un acte qui représente l'ultime triomphe de Son sacrifice, quand tous les vrais chrétiens se joindront à Lui dans son Royaume.
Les jours des Pains sans Levain, et le Christ
Que dire des jours des Pains sans Levain ? Ont-ils été abolis ? Symbolisent-ils un événement de l'Ancien Testament, et rien de plus ? Ne seraient-ils pas, eux aussi, une ombre glorieuse des choses à venir ?
Dans l'Ancien Testament, ils étaient perçus comme un mémorial de ce qui s'était produit après la mort des premiers-nés des Égyptiens, la nuit de la Pâque. Le lendemain, les Israélites avaient fait leurs bagages et s'étaient rendus non loin de là, à un point de ralliement, prêts à quitter le pays. La nuit, ils avaient quitté l'Egypte. « Cette nuit sera célébrée en l'honneur de l'Éternel, parce qu'Il les fit sortir du pays d'Egypte » (Exode 12:42).
Avant la nuit, ils « firent des gâteaux cuits sans levain avec la pâte qu'ils avaient emportée d'Egypte, et qui n'était pas levée ; car ils avaient été chassés d'Egypte sans pouvoir tarder, et sans prendre des provisions avec eux » (Exode 12:39).
Cette Fête de l'Éternel est clairement expliquée dans Lévitique 23:6 : « Et le quinzième jour de ce mois [celui de la Pâque], ce sera la Fête des pains sans levain en l'honneur de l'Éternel ; vous mangerez pendant sept jours des pains sans levain ».
Quel rapport cette Fête a-t-elle avec le Christ ? Que nous enseigne-t-elle à son sujet ?
Le pain sans levain est mentionné dans la Bible comme quelque chose de pur, qui n'est pas souillé. Les offrandes ne devaient contenir aucun levain : « Aucune des offrandes que vous présenterez à l'Éternel ne sera faite avec du levain ; Car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes consumées par le feu devant l'Éternel » (Lévitique 2:11).
Dans le Nouveau Testament, l'apôtre Paul explique le symbolisme spirituel des Pains sans Levain. Il réprimande les chrétiens de Corinthe pour leur acceptation du péché. Il leur dit : « c'est bien à tort que vous vous glorifiez. Ne savez-vous pas qu'un peu de levain fait lever toute la pâte ? Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé » (1 Corinthiens 5:6-7).
Comme l'indique Paul, le sacrifice de Jésus- Christ efface nos péchés ; nous devenons, spirituellement parlant, sans levain. Le Christ est donc, une fois de plus, le point central de cette Fête de l'Éternel. L'ombre de cette célébration indique ce que Jésus peut faire pour nous, nous purifiant de tout péché, et nous aidant à vivre sans fauter.
L'apôtre Paul dit aux Corinthiens de continuer d'observer cette Fête, qui a lieu après la Pâque : « Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité » (1 Corinthiens 5:8).
Nous constatons donc que la signification spirituelle des jours des Pains sans Levain a été révélée. Leur signification profonde ne se situe pas dans les événements de l'Ancien Testament, mais dans Jésus-Christ, qui était sans péché, qui efface nos péchés et nous donne l'occasion de devenir, spirituellement, sans levain aux yeux de Dieu. Comme nous lisons dans Jude 24, Christ « peut vous préserver de toute chute et vous faire paraître devant sa gloire irréprochables et dans l'allégresse ».
Le Christ se situe donc aussi en plein centre de cette deuxième Fête de l'Éternel. Il fait en sorte que nous puissions être spirituellement sans levain devant Dieu.
La Pentecôte, centrée sur le Christ
Dans l'Ancien Testament, la Fête de la Pentecôte est appelée « la Fête des semaines » (Exode 34:22). C'est dû au fait que dans Lévitique 23:15-16, il est dit de compter sept semaines (ou sabbats) ou « cinquante jours » à partir du jour où la gerbe [des prémices de la moisson - Lévitique 23:10] était offerte, pendant les jours des pains sans levain. C'est de là que la Fête tire son nom Pentecôte, car Pentecôte signifie cinquantième en grec, la langue du Nouveau Testament.
Dans le Nouveau Testament, cinquante jours après la résurrection du Christ, les premiers chrétiens célébrèrent la Pentecôte, l'une des Fêtes de l'Éternel. Comme l'indique Actes 2, cette Fête fut mémorable ! Les disciples du Christ reçurent, de Dieu, le Saint-Esprit. Cette Fête des semaines de l'Ancien Testament revêtait dorénavant pour eux un sens nouveau encore plus profond.
L' « ombre [Colossiens 2:17] » de cette fête était devenue réalité.. La Pentecôte allait devenir - pour l'Église -- l'anniversaire de l'effusion du Saint-Esprit.
Jésus-Christ révéla la signification de cette fête en envoyant le Saint-Esprit à Ses frères en la foi. Il leur avait dit : « Et voici, j'enverrai sur vous ce que mon Père a promis ; mais vous, restez dans la ville jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut » (Luc 24:49, à comparer avec Jean 16:7).
Aujourd'hui, tout comme alors, L'Esprit de Dieu joue un rôle clef dans la vie des chrétiens. Quand une personne reçoit le Saint-Esprit après s'être repentie et faite baptiser, l'Esprit de Dieu commence un processus de transformation spirituelle dans sa vie, que la Bible appelle conversion.
Par ce processus, nous renonçons à notre mentalité et à notre mode de vie, et permettons à l'attitude et à la voie du Christ de guider tout ce que nous faisons et pensons. Paul décrit cette transformation radicale de notre vie dans Galates 2:20 : « J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'et plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui-même pour moi ».
Nous constatons donc que Jésus fait aussi partie intégrante de la Fête de la Pentecôte. Néanmoins, son ultime accomplissement n'aura lieu qu'après que notre Seigneur sera revenu sur terre pour établir le Royaume de Dieu ; à ce moment-là, tous auront accès à l'Esprit de Dieu. Cette Fête devrait donc être célébrée en tant que mémorial et comme une préfiguration - une « ombre des choses à venir » jusqu'à sa pleine réalisation.
L'église du Ier siècle continua-t-elle d'observer la Pentecôte ? Dans le livre des Actes, il est question de l'apôtre Paul se hâtant de se rendre à Jérusalem pour y célébrer cette fête avec les frères. « Paul avait résolu de passer devant Éphèse sans s'y arrêter, afin de ne pas perdre de temps en Asie ; car il se hâtait pour se trouver, si cela lui était possible, à Jérusalem le jour de la Pentecôte » (Actes 20:16).
Dans l'une de ses épîtres, dans laquelle il fait largement allusion au message de l'Évangile, il évoque son intention de rester à Éphèse pour y observer la Pentecôte avec l'Église, avant de se rendre à Corinthe. Il écrit : « Je ne veux pas cette fois vous voir en passant, mais j'espère demeurer quelque temps auprès de vous, si le Seigneur le permet. Je resterai néanmoins à Éphèse jusqu'à la Pentecôte » (1 Corinthiens 16:7-8).
La Fête des Trompettes est-elle aussi centrée sur le Christ ?
La Fête biblique suivante est celle des Trompettes. C'est « un jour de repos, publié au son des trompettes, et une sainte convocation » (Lévitique 23:24). Dieu déclara à Son peuple qu'en sonnant des trompettes avec un son éclatant, « vous ferez que l'Éternel, votre Dieu, se souviendra de vous, et vous serez délivrés de vos ennemis » (Nom. 10:9 -- version Ostervald).
La Fête des Trompettes préfigure-t-elle aussi Jésus-Christ et son rôle dans des événements à venir ?
Dans le Nouveau Testament, notre Seigneur évoque le symbolisme de la trompette : « Alors le signe du Fils de l'homme paraîtra dans le ciel, toutes les tribus de la terre se lamenteront, et elles verront le Fils de l'homme venant sur les nuées du ciel avec puissance et une grande gloire. Il enverra ses anges avec la trompette retentissante, et ils rassembleront ses élus des quatre vents, d'une extrémité des cieux à l'autre » (Matthieu 24:30-31).
Dans le Nouveau Testament, le son des trompettes est souvent lié au Second Avènement du Christ. Notez la description faite par Paul de la résurrection des morts, lorsqu'une trompette annonce le retour du Messie : « Voici, je vous dis un mystère : nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d'oeil, à la dernière trompette. La trompette sonnera, et les morts ressusciteront incorruptibles, et nous, nous serons changés » (1 Corinthiens 15:51-52).
Cet événement est aussi décrit dans 1 Thessaloniciens 4:16 : « Car le Seigneur lui-même, à un signal donné, à la voix d'un archange, et au son de la trompette de Dieu, descendra du ciel, et les morts en Christ ressusciteront premièrement ».
Christ accomplira donc, tout compte fait, le symbolisme de la Fête des Trompettes. C'est à nouveau de Lui qu'il est question dans cette Fête qui le préfigure. À son Second Avènement, la trompette sonnera, annonçant l'arrivée du Roi des rois. Des voix fortes proclameront :« Le royaume du monde est remis à notre Seigneur et à Son Christ ; et Il régnera aux siècles des siècles » (Apocalypse 11:15).
Tant que cette trompette n'a pas retenti, cette Fête attire notre attention sur l'avenir, met l'accent sur le Christ, et elle oriente nos regards vers sa pleine réalisation.
Le jour des Expiations implique-t-il aussi le Christ ?
Sans doute la plus inhabituelle des Fêtes bibliques est-elle le jour des Expiations. Dans l'Ancien testament, elle comprenait un rituel élaboré, décrit dans Lévitique 16. Le souverain sacrificateur devait présenter deux boucs devant l'Éternel. L'un d'eux devait être offert en sacrifice pour les péchés du peuple (Lévitique 16:15). Ensuite, les péchés de la nation étaient symboliquement placés sur l'autre bouc, qui était chassé dans le désert, où il était condamné à errer (Lévitique 16:21-22).
Que révèle le jour des Expiations à propos des rôles de Jésus ? Se situe-t-Il aussi au coeur de cette Fête ?
La Bible abonde en symboles riches de sens, et l'Église du Nouveau Testament se rendit rapidement compte que Christ - à son Premier Avènement, était préfiguré dans les Fêtes de l'Éternel. De même qu'Il était notre Pâque (1 Corinthiens 5:7) et « l'Agneau qui a été immolé dès la fondation du monde » (Apocalypse 13:8), ils s'aperçurent qu'Il occupait un rôle clef dans le jour des Expiations. Comment ? Il a rempli le rôle du bouc emporté hors du camp et égorgé pour les péchés d'Israël. (Lévitique 16:27).
Dans Hébreux 13, il est question du jour des Expiations, et de Christ, le bouc et les autres animaux égorgés comme offrandes pour le péché.. « Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp. C'est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte [de la ville de Jérusalem] » (Hébreux 13:11-12).
Bien que Christ ait déjà été sacrifié, le pardon que Son Sacrifice procure n'a pas encore été appliqué à tout Israël ; cela ne se produira qu'au Second Avènement de notre Seigneur, quand Israël se repentira.
La Fête des Expiations dépeint non seulement le sacrifice du Christ pour le péché, et une réconciliation réelle du peuple avec Dieu, mais Christ est en outre directement impliqué dans le symbolisme de l'autre bouc qui était, lui, chassé dans le désert par un homme robuste (Lévitique 16:21).
Le deuxième bouc, sur la tête duquel les péchés des Israélites étaient symboliquement placés, confessés, représentait l'instigateur de ces péchés, qui n'est autre que Satan le diable.
À Son Second Avènement, le Christ donnera à un ange puissant l'ordre de lier Satan et de le jeter dans un abîme d'où il ne pourra sortir pendant 1000 ans, l'exilant loin de l'humanité tout comme le bouc chassé dans le désert, exilé hors du camp des Israélites lors du jour des Expiations. « Puis je vis descendre du ciel un ange, qui avait la clef de l'abîme et une grande chaîne dans sa main. Il saisit le dragon, le serpent ancien, qui est le diable et Satan, et il le lia pour mille ans ». (Apocalypse 20:1-2).
Le Christ joue donc un double rôle dans le symbolisme du jour de la Fête des Expiations. Il est immolé comme le premier des boucs, pour les péchés du peuple - son expiation devant être, à l'avenir, appliquée à tous les péchés d'Israël lorsque tout le peuple se repentira. Christ sera aussi impliqué, en tant que Roi des rois, dans le bannissement de Satan lors de l'établissement du Royaume de Dieu ici-bas.
La Fête des Tabernacles - il est aussi question du Christ
Vient ensuite la sixième Fête biblique - celle des Tabernacles. Dans l'Ancien Testament, elle était observée pour rappeler aux Israélites toutes les interventions miraculeuses de Dieu pendant leurs 40 ans d'errance dans le désert. « Vous demeurerez pendant sept jours sous des tentes ; tous les indigènes en Israël demeureront sous des tentes, afin que vos descendants sachent que j'ai fait habiter sous des tentes les enfants d'Israël, après les avoir fait sortir du pays d'Egypte » (Lévitique 23:42-43).
Est-il aussi question du Christ dans la Fête des Tabernacles ? Il est écrit que Jésus l'observa (Jean 7:2-36). Dans le Nouveau Testament, le tabernacle revêt une signification symbolique et profonde.
L'apôtre Jean, au début du ministère terrestre de Jésus, mentionne que « la Parole a été faite chair, et elle a habité parmi nous » (Jean 1:14). Le terme grec pour habité signifie en fait qu'Il a fait son tabernacle parmi nous. De même que Jésus-Christ - qui était l'Éternel de l'Ancien Testament (Jean 1:1-3, Jean 1:19 ; Hébreux 1:2 ; Colossiens 1:16) - avait eu son tabernacle parmi les Israélites dans le désert, Il est venu habiter avec son peuple, dans la chair, plusieurs siècles plus tard.
L'apôtre Paul déclare que les Israélites « ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ » (1 Corinthiens 10:4).
À son Second Avènement, le Christ, aura à nouveau son tabernacle avec ceux qui seront sauvés. Il habitera avec son peuple pendant 1000 ans, et ces mille ans de règne sur la terre représentent l'ultime accomplissement de cette Fête.
« Heureux et saints ceux qui ont part à la première résurrection ! La seconde mort n'a point de pouvoir sur eux ; Mais ils seront sacrificateurs de Dieu et de Christ, et ils régneront avec lui pendant mille ans » (Apocalypse 20:6).
Il est donc également question de Christ dans la Fête des Tabernacles, car elle symbolise notre Sauveur, faisant son tabernacle parmi son peuple pendant ses mille ans de règne.
Le Dernier Grand Jour
La Fête des Tabernacles durait sept jours. Puis le huitième jour avait lieu une autre fête, la dernière des Fêtes bibliques (Lévitique 23:36).
Quel rapport cette Fête a-t-elle avec Jésus- Christ ?
Dans Jean 7, où il est question de la dernière Fête des Tabernacles de Jésus sur terre, le Messie évoque le sens de ce dernier jour.
« Le dernier jour, le Grand Jour de la Fête, Jésus, se tenant debout, s'écria : Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture » (Jean 7:37-38).
Il voulait parler de son retour sur terre, de l'époque où Il offrira le Saint-Esprit à ceux qui croiront en lui. Jésus est mort pour toute l'humanité, mais seul un petit nombre d'individus a eu l'occasion de le connaître et d'accepter son offre de recevoir le Saint-Esprit.
Pendant le règne de 1000 ans du Christ, l'humanité entière se verra offrir le Saint-Esprit. Et au-delà du Millenium, selon la Bible, le temps viendra où Christ l'offrira à ceux qui revivront lors d'une résurrection des morts. Dans Apocalypse 20, il est question de ce qui se produira après le Millenium (préfiguré par la Fête des Tabernacles) :
« Puis je vis un grand trône blanc, et celui qui était assis dessus. La terre et le ciel s'enfuirent devant sa face… Et je vis les morts, les grands et les petits, qui se tenaient devant le trône. Des livres furent ouverts. Et un autre livre fut ouvert, celui qui est le livre de vie. Et les morts furent jugés selon leurs oeuvres, d'après ce qui était écrit dans ces livres » (Apocalypse 20:11-12).
Cette période s'appelle aussi celle du jugement du grand trône blanc, et c'est Christ qui a été désigné pour juger l'humanité entière (Jean 5:26-27 ; Romains 14:10). Il n'est pas question d'une condamnation mais d'une période de jugement, puisque le livre de vie est ouvert - ce qui signifie que les êtres présents ont la possibilité de recevoir le Saint-Esprit et d'avoir leurs noms écrits dans ce livre. L'apôtre Paul parle, dans Philippiens 4:3, de celles « qui ont combattu pour l'Évangile avec moi… et mes autres compagnons d'oeuvre, dont les noms sont écrits dans le livre de vie ».
Christ remplira donc aussi le rôle central de cette dernière Fête, consistant à offrir à tous, avec amour et miséricorde, la possibilité de se convertir, d'être sauvés et d'avoir leurs noms inscrits dans le livre de vie.
Les sept Fêtes de l'Éternel représentent donc « l'ombre des choses à venir », et elles sont toutes centrées sur le Christ. Leur symbolisme n'est pas encore accompli ; cela aura lieu lors de l'instauration du Royaume de Dieu.
Christ est notre Pâque. Il est le Pain sans Levain qui nous purifie. Celui qui fit descendre le Saint-Esprit lors de la Pentecôte, le Roi à venir dont la venue est annoncée par le son des trompettes, Celui qui bannira Satan pour mille ans, et Celui qui fera son tabernacle avec les hommes, en tant que Roi des rois. Il jugera l'humanité et offrira à l'immense majorité des êtres humains l'occasion d'avoir leurs noms écrits dans le livre de vie.
Voilà pourquoi l'Église de Dieu observait ces Fêtes dans le Nouveau Testament. Ces Fêtes sont de saintes convocations et doivent toujours être observées - pour nous rappeler le rôle central que le Christ a dans l'accomplissement du plan divin. N'est-il pas grand temps que vous observiez vous-mêmes les Fêtes de L'Éternel ?