Les racines bibliques des États-Unis
Il n’y a pas si longtemps, un juge américain a donné cet avertissement à un élève d’école secondaire [équivalent du lycée aux États-Unis] qui devait prononcer un discours d’adieu : « Si tu mentionnes Jésus dans ton discours, tu le regretteras amèrement. » (Cité par Erwin Lutzer, dans Is God on America’s Side?, 2008, p. 11)
Cette déclaration aurait ébranlé les générations d’Américains antérieures au plus profond de leur être.
Les Américains se distinguent des citoyens d’autres pays chrétiens par la libre expression de leur confiance en Dieu. Leur devise In God We Trust figure sur tous leurs billets de banque et pièces de monnaie. Elle a été marquée en relief sur leur monnaie pour la première fois en 1864, plus particulièrement sur une pièce de deux centimes américains, et elle a été imprimée pour la première fois sur les billets de banque en 1957.
De nombreux Américains tirent fierté depuis longtemps du fait que leur pays est fondé sur leur dévotion au Dieu de la Bible. Or, nombreux sont ceux qui affirment maintenant que le patrimoine chrétien des États- Unis est un mythe. Cela est faux, comme nous le verrons plus loin. Mais nous devons alors nous poser les questions suivantes : les Américains continuent-ils d’adorer Dieu et d’avoir confiance en Lui, ou leur révérence à Son égard a-t-elle diminuée au fil du temps ? Et si c’est le cas, qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir des États-Unis ?
« Fondés sur les principes de l’Évangile »
Le patriotisme des pères fondateurs américains reposait sur de solides bases chrétiennes.
Lorsque le roi Charles II d’Angleterre a accordé une charte destinée à la fondation de la colonie de Rhode Island à Roger Williams, en juillet 1663, il a écrit ceci : « Afin qu’ils poursuivent dans la paix et la loyauté leurs intentions religieuses sobres et sérieuses de s’édifier pieusement euxmêmes et entre eux dans la foi et l’adoration chrétiennes… un État civil en plein essor peut exister et peut continuer de prospérer… s’il s’appuie à juste titre sur les principes de l’Évangile. » (Cité par James Knowles, dans Memoir of Roger Williams : The Founder of the State of Rhode-Island, 1834, p. 420)
Les premiers colons possédaient une foi chrétienne bien ancrée. « La première colonie permanente fut la colonie anglaise de Jamestown, fondée en 1607, dans ce qu’on appelle aujourd’hui la Virginie. Semblable aux autres chartes coloniales, la Première charte de la Virginie mettait l’accent sur le caractère chrétien de sa raison d’être : “Nous, qui louons grandement et acceptons de bonne grâce leur désir de promouvoir une oeuvre si noble qui peut, par la grâce du Dieu Tout-Puissant, tendre vers la gloire de Sa Divine Majesté, dans la propagation de la foi chrétienne parmi ces gens, vivons encore dans l’obscurité et l’ignorance misérable de la véritable connaissance et adoration de Dieu.” » (Richard Lee, The American Patriot’s Bible, 2009, p. I-5)
La toute première colonie du nord des États-Unis a été établie en 1620 à Plymouth, dans l’État actuel du Massachusetts. Le document de gouvernance initiale des pèlerins, le « Mayflower Compact » (Convention du Mayflower), attestait clairement leur foi en Dieu.
On y lit : « Au nom de Dieu, amen. Nous, soussignés…, ayant entrepris pour la gloire de Dieu et la propagation de la foi chrétienne, et l’honneur de notre roi et de notre pays, un voyage pour implanter la Première Colonie dans les régions septentrionales de la Virginie, par la présente, nous convenons solennellement devant Dieu et devant chacun d’entre nous, de nous constituer en un corps politique civil… » (Cité par Rod Gragg, dans Forged in Faith: How Faith Shaped the Birth of the Nation 1607-1776, 2010, p. 29-30)
Selon Woodrow Kroll, auteur, « l’influence de la Bible et de la religion chrétienne était très évidente au sein des colonies de la Nouvelle-Angleterre, ainsi que dans d’autres colonies. Celles du New Jersey, de la Pennsylvanie et du Maryland se considéraient comme étant des « plantations de religion ». La plupart des chartes mentionnent le désir des actionnaires de convertir les autochtones et d’élargir le dominion du Christ. » (Taking Back the Good Book : How America Forgot the Bible and Why It Matters to You, 2007, p. 38)
« Nous avons aujourd’hui réinstitué le Souverain »
Au bout d’un certain temps, les colonies américaines ont commencé à tendre vers le désir de l’indépendance et du statut de nation, en raison d’un certain nombre de points de friction qui se sont développés entre elles et leur mère-patrie, l’Angleterre. Les membres du Congrès continental se sont réunis à Philadelphie entre 1774 et 1776, pour se pencher sur ces problèmes.
Le 2 juillet 1776, les membres du Congrès continental se réunissaient pour déclarer l’indépendance. Simultanément, le commandant en chef des armées, George Washington, avait réuni ses troupes à Long Island (New York). C’est à ce moment-là qu’il a donné à ses troupes l’ordre suivant :
« Le destin de millions de personnes qui n’ont pas encore vu le jour dépendra, selon la volonté divine, du courage et de la conduite de cette armée… Comptons donc sur notre cause bonne et juste et sur l’aide de l’Être Suprême, entre les mains Duquel repose la victoire, pour nous encourager à réaliser des actions nobles et grandioses. » (Cité par John Marshall, dans The Life of George Washington, vol. 2, 1804, p. 424)
La Déclaration d’indépendance a été rédigée et signée en 1776. Elle mentionne « les lois de la nature et le Dieu de la nature », précise que « tous les hommes… sont dotés par le Créateur de certains droits inaliénables », et déclare que les représentants « prennent à témoin le juge suprême de l’univers de la droiture de [leurs] intentions » et qu’ils « sont pleins d’une ferme confiance dans la protection de la divine Providence. »
L’un de ses signataires, Samuel Adams, qui a été plus tard reconnu, dans son éloge funèbre, comme étant « le père de la Révolution américaine », a exprimé un sentiment commun lorsqu’il a déclaré, après avoir signé ce document : « Nous avons aujourd’hui réinstitué le Souverain, le seul Être auquel les hommes doivent obéir... Du soleil levant au soleil couchant, que Son règne vienne. » (Discours, Chambre législative de Pennsylvanie, Philadelphie, 1er août 1776)
Un autre signataire, John Adams, petitcousin de Samuel Adams, qui avait contribué à la rédaction de ce document et qui allait devenir le deuxième président des États-Unis, a déclaré dans une lettre qu’il a écrite à son épouse, le jour où le Congrès a approuvé la Déclaration : « Les principes généraux selon lesquels les Pères sont parvenus à l’indépendance sont les principes généraux du christianisme… Je dois avouer que je croyais et que je crois toujours que ces principes généraux du christianisme sont aussi éternels et immuables que l’existence et les attributs de Dieu. » (Cité par Bill Conry, dans Farewell to America, 2009, p. 19)
Le fils de John Adams, John Quincy Adams, le sixième président des États-Unis, a plus tard déclaré : « La plus haute gloire de la Révolution américaine reposait sur ce fait : celle-ci établissait un lien indissoluble entre les principes du gouvernement civil et ceux du christianisme. » (Cité par William Federer, dans America’s God and Country : Encyclopedia of Quotations, 1994, p. 18) Puis, il a ajouté ceci : « Depuis le jour de la Déclaration… ils [le peuple américain] étaient liés par les lois divines, qu’ils reconnaissent tous comme étant les règles de leur conduite, et par celles de l’Évangile, qu’ils reconnaissent presque tous de la même manière. » (Cité par Federer, p. 18)
Bâtir une nouvelle nation
Les armées américaines désordonnées ont combattu les forces britanniques, de calibre supérieur, pendant une période de six ans. Il semble plus probable que les forces coloniales menées par George Washington soient parvenues à la victoire en raison de l’aide divine plutôt que grâce à leur puissance militaire. La guerre a atteint son point culminant lorsque le général Lord Cornwallis s’est rendu à Yorktown, en Virginie, au cours de l’été de 1781. La grâce que les forces coloniales avaient trouvée aux yeux de Dieu les avait bien positionnées et elle a largement contribué à leur atteinte d’une certaine forme d’indépendance.
Toutefois, l’indépendance ne leur conférait pas un statut de nation. Au contraire, au lieu d’être un pays uni, le peuple était divisé en 13 colonies qui se querellaient entre elles. Elles ont cherché à surmonter leurs divisions en envoyant 55 délégués à Philadelphie, entre mai et septembre 1787, à la recherche d’une constitution unificatrice sur laquelle ils pourraient s’entendre et s’appuyer.
Comme ce fut le cas dans leurs efforts et actions antérieurs, Dieu faisait partie de leur source de motivation. Parmi les 55 délégués, au moins 50 d’entre eux se disaient chrétiens. « Ils étaient tous remarquablement bien instruits, et pour la plupart, grâce aux mêmes ouvrages... Ils étaient également des étudiants sérieux de la Bible, en particulier de l’Ancien Testament, et même s’ils n’appartenaient à aucune confession chrétienne, ils avaient une admiration et un respect universels pour les enseignements de Jésus. » (Cleon Skousen, The 5000 Year Leap, 2009, p. 32)
Parfois, au cours du congrès d’étude de la constitution, le débat était féroce et menaçait de perturber les procédures et de renvoyer chacun des délégués chez lui, les mains vides, en dépit des efforts déployés. L’un des délégués les plus célèbres était Benjamin Franklin, qui représentait la colonie de la Pennsylvanie. Plus tôt dans sa vie, il avait embrassé le déisme, la croyance selon laquelle Dieu n’intervient pas dans Sa création. Cependant, vers la fin de juin 1787, lors des affrontements entre les délégués participant au congrès, il a pris la parole et a posé la question suivante :
« Dans la situation où nous nous trouvons actuellement en tant qu’assemblée, qui tâtonne à l’aveuglette, pour ainsi dire, à la recherche d’une vérité politique, et qui a du mal à la distinguer lorsqu’elle lui est présentée, comment se fait-il, Monsieur, que nous n’ayons pas pensé une seule fois à faire humblement appel au Père des Lumières pour éclairer notre compréhension ?
« Au début de cette bataille contre la Grande-Bretagne, lorsque nous étions conscients du danger, nous priions quotidiennement dans cette pièce pour demander la protection divine ! Nos prières, Monsieur, été entendues et ont été gracieusement exaucées. Tous ceux d’entre nous qui nous étions engagés dans cette lutte ont observé des exemples fréquents d’une Providence bienveillante en notre faveur. » (Cité par Jon Meacham, dans American Gospel, 2006, p. 88-89)
Franklin n’était manifestement plus un déiste à cette époque, comme on l’affirme souvent, en particulier du fait qu’il a ajouté ceci : « Monsieur, je vis depuis longtemps et plus je vis, plus j’ai des preuves convaincantes de cette vérité, c’est-à-dire que Dieu gouverne les affaires des hommes ! Et si un moineau ne peut tomber au sol sans qu’Il ne le remarque, est-il possible qu’un empire puisse se bâtir sans Son aide ?
« Monsieur, les Saintes Écritures nous assurent que si l’Éternel ne bâtit la maison, ceux qui la bâtissent travaillent en vain. Je suis fermement de cet avis et je crois aussi que sans Son aide, nous ne réussirons pas mieux dans cette construction politique que ceux qui ont construit la tour de Babel. » (p. 89; c’est nous qui mettons l’accent sur ce passage)
En faisant preuve de persévérance dans le cadre d’un long débat, les délégués du congrès ont triomphé. En effet, ils ont rédigé un document et la Constitution des États- Unis a été adoptée le 17 septembre 1787 par les membres de la Convention constitutionnelle et a été ratifiée lors de congrès d’études ultérieures dans chaque État, au nom du « Peuple ».
La Constitution américaine a créé les trois pouvoirs du gouvernement des États-Unis : le pouvoir législatif (le Congrès), le pouvoir exécutif dirigé par le président et le pouvoir judiciaire comprenant la Cour suprême.
La foi du premier président des États-Unis
En avril 1789, George Washington — l’homme qui, même à l’époque, était appelé « le Père de son pays » — a été choisi à l’unanimité pour devenir le tout premier président des États-Unis. Quelle preuve avonsnous de sa foi en Dieu ?
Dix ans plus tôt, alors qu’il s’adressait à une assemblée des chefs de la tribu des Delaware, il a dit ceci : « Vous faites bien de faire l’apprentissage de nos arts libéraux et de notre mode de vie, et en particulier, de la religion de Jésus-Christ. Cela fera de vous un peuple plus grand et plus heureux. » (Cité par Peter Lillback, dans George Washington’s Sacred Fire, 2006, p. 18)
Plus tard, alors qu’il a dû faire face à de nombreux revers et désillusions, en compagnie de son armée continentale, George Washington a déclaré ceci : « Alors que nous nous acquittons avec zèle de nos obligations en tant que bons citoyens ou soldats, nous ne devons pas négliger nos obligations religieuses qui sont encore plus importantes. À notre éminent rôle de patriote, c’est avec la plus grande gloire que nous devrions ajouter notre rôle encore plus éminent de chrétien. » (Ibid.)
Washington était un homme dévoué et croyant. « Nous savons que les lèvres de Washington ont prononcé le nom de Jésus- Christ alors qu’il cherchait à réconforter les autres en leur faisant part de l’Évangile… Plus tard dans sa vie, il était très actif dans sa pratique religieuse. En effet, selon des documents historiques, il allait à l’église le dimanche alors qu’il était président et a continué de le faire même durant sa retraite. » (p. 44)
Un pouvoir judiciaire religieux
De nombreux jugements portés récemment par des juges et des tribunaux américains témoignent regrettablement des préjugés de ces derniers contre Dieu et la religion chrétienne. Cependant, il n’en a pas toujours été ainsi. En effet, John Jay, le premier juge en chef des États-Unis, était un fervent chrétien, si l’on se fie à sa croyance en la résurrection spirituelle des morts menant à la vie éternelle.
« En mai 1802, Mme Jay a vu sa santé se détériorer rapidement et, le vingt-huit, alors que son mari et ses enfants se trouvaient à ses côtés, elle est décédée. En ce moment tragique, M. Jay est demeuré calme. Lorsqu’il s’est aperçu que la mort avait emporté son épouse, il a immédiatement emmené ses enfants dans la pièce adjacente et a ouvert la Bible familiale au quinzième chapitre de la première épître de l’apôtre Paul aux Corinthiens.
« Ses yeux brillaient de larmes, mais sa voix était ferme : “…Or, si l’on prêche que Christ est ressuscité des morts, comment quelques-uns parmi vous disent-ils qu’il n’y a point de résurrection des morts ?... Nous ne mourrons pas tous, mais nous serons tous changés… et les morts ressusciteront incorruptibles.” » (Frank Monaghan, John Jay: Defender of Liberty Against Kings and Peoples, 1935, p. 428)
À une autre occasion, M. Jay a déclaré ceci : « La Providence a donné à notre peuple la possibilité de choisir ses dirigeants, et notre peuple chrétien a le devoir ainsi que le privilège de sélectionner des dirigeants chrétiens et de leur accorder la préférence. » (Cité par Michael Williams, dans Silenced in the Schoolhouse: How Biblical Illiteracy in Our Schools is Destroying America, 2008, p. 47)
Au début, les États-Unis étaient un peuple presque exclusivement chrétien
L’auteur Peter Lillback fait remarquer qu’à leurs débuts, les États-Unis étaient presque exclusivement chrétiens : « Au début de la Révolution américaine, 98,4 % des Américains se disaient protestants; 1,4 % se disaient catholiques — ce qui fait que 99,8 % étaient de profession chrétienne. Cela corrobore certainement l’observation révélatrice de Benjamin Franklin, publiée en 1794, sur la foi des Américains contemporains, alors que George Washington était président :
« “... Les pratiques religieuses sérieuses, sous diverses confessions, sont non seulement tolérées, mais elles sont respectées et encouragées. L’athéisme est inconnu dans ce pays..., de sorte que les gens peuvent y vivre jusqu’à un âge avancé sans avoir vu leur piété ébranlée à la suite de la rencontre d’un athée ou d’un infidèle.” » (p. 29)
Les Américains et les dirigeants américains sont demeurés fidèles à Dieu pendant plusieurs générations.
En 1831, Alexis de Tocqueville, un remarquable historien français, a visité les États- Unis et a fait une observation très perspicace sur l’origine de la force de caractère des Américains. Il a conclu que celle-ci était attribuable à leur engagement religieux — et en particulier, à l’égard du christianisme :
« C’est la religion qui a donné naissance aux sociétés anglo-américaines : il ne faut jamais l’oublier; aux États-Unis, la religion se confond donc avec toutes les habitudes nationales et tous les sentiments que la patrie fait naître; cela lui donne une force particulière ...
« Le christianisme est demeuré fortement ancré dans l’esprit des Américains et — c’est ce sur quoi j’aimerais insister — son pouvoir n’est pas simplement celui d’une philosophie qui a fait l’objet d’études, puis qui a été acceptée, mais celui d’une religion dans laquelle on croit sans remise en question... En soi, le christianisme est un fait établi et incontestable que personne ne cherche à attaquer. » (Alexis de Tocqueville, De la démocratie en Amérique)
Le déclin du christianisme
Cependant, les États-Unis ont beaucoup changé. De nos jours, le taux de fréquentation des églises et le christianisme y sont en baisse. Un sondage mené en 2009 a révélé que 95 pour cent des chrétiens évangéliques âgés de 20 à 29 ans allaient régulièrement à l’église au cours de leurs études aux niveaux élémentaire et intermédiaire. Toutefois, 55 pour cent seulement d’entre eux ont continué de fréquenter l’église alors qu’ils étaient au secondaire et seulement 11 pour cent d’entre eux ont continué de le faire pendant leurs études universitaires.
Le futur d’une nation repose sur la force de sa jeunesse. Or, étant donné que les jeunes Américains délaissent massivement le christianisme et les églises, l’avenir de ce pays est de mauvais augure.
Les Américains font parfois une démonstration publique de leur dévotion envers Dieu. Pendant l’état d’urgence nationale déclenché par les attaques terroristes du 11 septembre 2001, le taux de fréquentation des églises aux États-Unis a augmenté.
« Dans la foulée des attaques terroristes du 11 septembre, des affiches disant God bless America (Que Dieu bénisse les États-Unis) étaient posées partout, même sur les auvents de boutiques d’articles pornographiques. Tout le monde était convaincu que l’on pouvait évidemment croire que Dieu allait être de notre côté dans cette guerre contre la terreur... [Certains croyaient :] Songez à tout le bien que les États-Unis ont fait partout dans le monde ! Il est évident que Dieu est de notre côté, et s’Il ne l’est pas, Il devrait l’être ! » (Lutzer, p. 11-12)
Mais cette situation n’a pas fait long feu. « Une fois que les Américains se sont sentis de nouveau en sécurité, ils ont mis Dieu de côté et le taux de fréquentation des églises a diminué... Dieu est moins bienvenu dans les affaires de notre vie publique qu’Il l’était avant le 11 septembre. [Songez au triste incident suivant :] une jeune fille portait un bracelet de chasteté signifiant son intention de demeurer vierge jusqu’à ce qu’elle se marie, mais celui-ci a été banni de son école parce qu’on le considérait comme étant un symbole religieux... Le rôle de la religion, nous dit-on, est de bénir l’âme, et non de s’immiscer dans notre style de vie ou dans les politiques publiques. » (p. 12)
Le destin des pays qui s’éloignent de Dieu
Qu’arrive-t-il aux pays que Dieu a bénis et qui Le délaissent ? Les documents historiques révèlent qu’ils finissent par connaître un déclin, s’effondrer et aboutir dans les « poubelles de l’Histoire ».
Alors que les États-Unis en étaient encore à un stade embryonnaire, John Winthrop (1587-1649), qui a servi pendant 12 mandats en tant que gouverneur de la colonie de la baie du Massachusetts, a déclaré ceci : « Nous devons nous considérer comme une cité sur une colline. Tous les peuples du monde auront les yeux tournés vers nous, de sorte que si nous trichons avec notre Dieu dans cette entreprise, et que nous L’obligeons à nous retirer Son aide actuelle, nous deviendrons un sujet de raillerie pour le monde entier. » (Cité dans Our Nation’s Archive: The History of the United States in Documents, Eric Bruun et Jay Crosby, rédacteurs, 1999, p. 47)
Les États-Unis sont-ils une « cité sur une colline », ou sont-ils un exemple honteux pour le reste du monde ? Lorsque les États- Unis se sont tournés vers Dieu et la Bible pour s’appuyer sur ses principes fondamentaux dans leurs lois et leur mode de vie, ils ont brillé avec ardeur comme un phare dans l’obscurité. Mais ce n’est plus le cas. Nous sommes un exemple abominable et, si nous ne changeons pas bientôt nos façons de faire, nous deviendrons « un sujet de raillerie pour le monde entier » !
Les Américains sont des descendants de la nation biblique d’Israël. Les bénédictions que sont la liberté et la prospérité matérielle et dont ils ont fait l’objet sont des cadeaux divins. Le chapitre 26 du Lévitique et le chapitre 28 du Deutéronome expliquent en détail la foule de bénédictions que Dieu a fait pleuvoir sur ce pays et ils nous mettent également en garde contre les affreuses malédictions que Dieu a dit qu’Il allait permettre si nous désobéissons à Ses commandements.
Les États-Unis perdent graduellement leur place de premier plan sur la scène internationale. Leurs problèmes deviennent de plus en plus complexes, de jour en jour.
Que réserve l’avenir aux États-Unis ? La Bible prédit que de nombreuses malédictions affligeront ce pays s’il poursuit sa voie actuelle. Lorsque John Winthrop a énoncé sa mise en garde il y a très longtemps contre la possibilité de tricher avec Dieu et de devenir un « sujet de raillerie », il citait le verset 37 du 28e chapitre du Deutéronome. Encore une fois, ce chapitre de la Bible nous met en garde contre la perte de bénédictions nationales (maintenant évidente dans de nombreuses régions), et contre des bouleversements nationaux croissants et une défaite ultérieure aux mains de nos ennemis.
Est-ce possible que la superpuissance mondiale puisse s’effondrer ? Nous devrions prendre au sérieux non seulement les mises en garde bibliques, mais aussi celles des « prophètes » laïques. Niall Ferguson, auteur et professeur d’histoire à l’université Harvard, a récemment rédigé un article intitulé « When the American Empire Goes, It Is Likely to Go Quickly » (Lorsque l’Empire américain s’effondrera, il s’effondrera sans doute rapidement) (Foreign Affairs, Marsavril 2010). Remarquez bien que le premier mot de ce titre n’est pas « Si » mais bien « Lorsque » !
Les grands empires et pays du passé sont tombés dans les poubelles de l’Histoire. Citons en exemple le puissant Empire romain, dans l’Antiquité, et l’exemple moderne de l’Empire britannique. « Jadis une superpuissance maritime dominant la moitié du monde, la Grande-Bretagne occupe aujourd’hui une position isolée sur une île économiquement fragile. » (Lawrence James, The Rise and Fall of the British Empire, 1994, quatrième de couverture)
Les États-Unis connaissent actuellement un grave déclin. Mais prenons tous bien garde à ceci : non seulement poursuivront-ils ce déclin, mais ils finiront par s’effondrer, à moins que le peuple américain ne manifeste un véritable repentir et se tourne de nouveau vers Dieu.