L’expérience d’Israël et de Juda : une leçon à retenir !

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L’expérience d’Israël et de Juda : une leçon à retenir !

Dans l’Ancien Testament, Dieu eut essentiellement affaire aux descendants d’un homme appelé Abraham. Ce dernier était un homme remarquable à qui l’Éternel fit plusieurs promesses, du fait de sa fidélité à Son égard. La Bible met l’accent sur les descendants dudit patriarche issus de son petit-fils Jacob, le peuple d’Israël (Israël étant le nom donné par Dieu à Jacob après qu’il se soit montré fidèle envers Lui. (Genèse 32:28). Les descendants d’Israël allaient recevoir de nombreuses bénédictions nationales, conformément aux promesses faites par l’Éternel à Abraham.

L’Ancien Testament décrit les descendants de Jacob, les Israélites, comme devenant une nation puissante avec laquelle Dieu a fait alliance. L’essentiel de cette alliance est énoncé dans Deutéronome 28, où Dieu promet à Son peuple de continuer de le bénir s’il Lui obéit, et où Il énumère aussi les malédictions devant s’abattre sur lui en cas de désobéissance, y compris la captivité nationale.

Pendant les quelques premières centaines d’années où les Israélites habitèrent dans la Terre Promise, ils connurent des hauts et des bas, et furent guidés en partie par des juges. Pour finir, du temps de Samuel, le dernier de ces juges, Israël réclama son propre roi. Dieu leur accorda une monarchie, non sans les avoir au préalable averti des abus que leur feraient subir ces rois humains (I Samuel 8:10-18). Saül fut leur premier roi, puis il y eut David, Salomon, et Jéroboam.

Ce dernier débuta son règne en indiquant fortement son intention d’opprimer le peuple (I Rois 12:11), et Israël se scinda en deux royaumes concurrents. Le plus grand de ces royaumes, au nord, formé de 10 des 12 tribus, conserva le nom « Israël ». Le second de ces royaumes, plus petit, ayant pour capitale Jérusalem, se fit appeler « Juda » ; il était composé de 2 tribus. Ainsi débuta une longue histoire d’intrigues, de rébellions, et souvent d’affrontements violents entre les deux nations.

Les péchés et la chute d’Israël

Les citoyens du Royaume d’Israël, au nord, transgressèrent sans vergogne l’alliance que Dieu avait traitée avec leurs ancêtres. Ils adoptèrent les voies des nations païennes, y compris les sacrifices d’enfants, l’une des abominations commises par les Cananéens qui avaient occupé le pays avant eux. Ils adoptèrent aussi la pratique cananéenne de la fornication rituelle, un mélange de sexe et de culte religieux idolâtre. Leur moralité sexuelle fut une éthique de caniveau (Amos 2:7).

Charles Feinberg résume ainsi les conditions régnant au fil des années dans le royaume d’Israël : « L’époque de Jéroboam II, en Israël, fut marquée par une grande prospérité ; en fait, il s’agit de la période la plus prospère pour le royaume du nord. Israël, sous ce roi, connut son apogée. Cette période fut de grande prospérité, de luxe, d’arrogance, de sécurité charnelle, d’oppression des pauvres, de décadence morale, et de culte traditionnel. L’avilissement moral et spirituel du peuple était épouvantable » (The Minor Prophets, 1952, p. 86).

Dieu envoya en Israël plusieurs prophètes – Élie, Osée,Amos,Michée, et plusieurs autres – pour avertir le peuple de se repentir. Rien n’y fit. Israël fit la sourde oreille. L’Éternel finit par perdre patience et, vers la fin du VIIIe siècle avant notre ère, Il permit que le peuple soit emmené captif par l’Assyrie (2 Rois 17:5-6) et demeure ensuite éparpillé, devenant « les 10 tribus perdues d’Israël ».

Juda emboîte le pas à Israël

Le déclin du royaume de Juda, au sud, ne fut pas aussi rapide, mais ses citoyens sombrèrent aussi, et souvent, dans la rébellion et l’idolâtrie. Il n’apprirent pas la leçon de l’expérience de l’accablant châtiment national du royaume d’Israël et persévérèrent dans leurs péchés. Eux aussi furent menacés par l’Assyrie et risquèrent le même sort.

Quand le roi assyrien Sanchérib assiégea Jérusalem, Ezéchias, roi de Juda, implora sincèrement l’aide divine. Dieu l’exauça et délivra Jérusalem. Mais après la mort d’Ezéchias, son fils Manassé, qui lui succéda, commit des atrocités et des actes abominables, allant jusqu’à sacrifier son propre fils à un dieu païen (2 Rois 21:1-6).

La Bible résume ce que fit Dieu à l’égard de Juda : « L’Eternel, le Dieu de leurs pères, donna de bonne heure à ses envoyés la mission de les avertir, car il voulait épargner son peuple et sa propre demeure. Mais ils se moquèrent des envoyés de Dieu, ils méprisèrent ses paroles, et ils se raillèrent de ses prophètes, jusqu’à ce que la colère de l’Eternel contre son peuple devînt sans remède » (2 Chroniques 36:15-16).

Le peuple de Juda se railla de l’alliance conclue par ses ancêtres avec l’Éternel. Résultat ? Dieu permit que sa nation soit détruite, comme l’avait été celle des tribus du nord. Bon nombre d’entre eux furent exterminés par les Babyloniens, Jérusalem fut détruite, et les survivants emmenés captifs à Babylone (2 Chroniques 36:17-20).

Allons-nous tirer la leçon de leur exemple ?

Quelles leçons tirer du sort d’Israël et de Juda ? Pour commencer, que nos bénédictions viennent de Dieu, et qu’Il peut nous les ôter.

L’Éternel est déjà en train de retirer les bénédictions qu’Il avait octroyées à l’Amérique. Et s’Il le fait, c’est parce que cette dernière a rejeté Ses valeurs ; parce qu’elle Lui désobéit et L’ignore, préférant s’attacher aux faux dieux de l’argent, du sexe et de la laïcité.

Des millions de croyants, persuadés qu’ils suivent la Bible et le Christ, ont adopté à leur insu des croyances fondées sur une mixture corrompue de traditions pseudo chrétiennes et païennes.

Notre Seigneur a lancé un avertissement solennel aux religions qui prétendent s’appuyer sur la Bible et qui, en réalité, ne s’y conforment pas : « C’est en vain qu’ils m’honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d’hommes » (Marc 7:7). À l’instar de l’ancien Israël et de Juda, l’Amérique [et ne pourrait-on pas dire aussi la France et les pays francophones ?] désobéissent à Dieu et méprisent Ses lois. L’inscription est sur la muraille. Le même sort les attend, à moins qu’elles ne se repentent et ne se tournent vers l’Éternel de tout leur coeur.