L’importance du Brexit pour l’Europe et pour vous

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L’importance du Brexit pour l’Europe et pour vous

Nous vivons à une époque troublante. Regardez partout dans le monde. Le contrecoup politique déclenché l’été dernier par le vote « Brexit » en faveur du divorce entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne (UE) s’est poursuivi avec l’élection de Donald Trump au poste de président des États-Unis en novembre dernier. D’autres élections à venir en Europe pourraient ébranler le continent encore plus profondément.

Les résultats de cette décision ont secoué les élites au pouvoir. Que se passe-t-il ? De nombreux pontes considèrent cette révolution politique comme une manifestation éhontée de nationalisme anti-immigration. Est-ce vraiment le cas ? Qu’est qui a provoqué le Brexit et que laisse-t-il présager pour l’Europe et le reste du monde ?

Et, ce qui est encore plus important, quelle différence cela fait-il dans votre vie ?

Un vote contre les immigrants, le mondialisme et les élites politiques

Il ne fait nul doute que l’immigration vers la Grande-Bretagne de citoyens d’autres pays de l’Union européenne ainsi que les guerres qui sévissent au Moyen-Orient et en Afrique depuis quelques années ont servi de déclic à ceux qui souhaitaient voir la Grande- Bretagne quitter l’UE. Mais ceux qui ont voté dans ce sens l’ont fait également pour voter contre les bureaucrates bruxellois anonymes qui n’ont pas à répondre de leurs actes, qui imposent des politiques apparemment déraisonnables et étranglent tout sentiment de souveraineté nationale.

À la suite de chaque attaque terroriste, de chaque perte d’emploi, de chaque rapport d’un système d’assistance sociale qui s’efforce de subvenir aux besoins d’un flot apparemment illimité d’immigrants et de citoyens, de nombreux « démunis » britanniques en ont eu assez.

Comme l’écrivait Nic Robertson, rédacteur en chef diplomatique international pour CNN, « Bon nombre d’habitants du Royaume-Uni […] voient une classe supérieure déjà riche devenue encore plus riche, étroitement liée à l’élite politique à sa solde [...] Les partisans du « Brexit » font fi de l’argument des chefs politiques voulant que l’immigration profite à l’économie, car ils n’en voient pas les avantages. » (A Look at Brexit: Why Are the Brits Thumbing Their Noses at Europe?, CNN.com, le 24 juin 2016)

Alors que les nouvelles élites économiques de Londres et d’autres régions urbaines embourgeoisées de la Grande- Bretagne s’enrichissent, tout comme celles des principales régions urbaines et des villes côtières enrichies par la technologie de pointe aux États-Unis, les classes moyenne et ouvrière voient leurs possibilités et celles de leurs enfants diminuer à une vitesse sans cesse croissante. Il en est de même partout en Occident.

Jim Tankersley, qui est rédacteur de politiques économiques pour le Washington Post, faisait remarquer à son tour que : « Les forces à l’origine de ces soulèvements populistes, contre les bureaucrates de l’UE à Bruxelles et contre les fonctionnaires élus à Washington, sont complexes et liées entre elles […] Un peu partout en Occident, […] la montée du populisme correspond à la baisse de la part de revenu de la vaste classe moyenne de ces pays […] Avec le vote en faveur du Brexit, le mouvement populiste peut déjà crier victoire : il a nettement réussi à renverser la tendance vers l’intégration économique des dernières décennies. » (« Britain Just Killed Globalization as We Know It », WashingtonPost. com, 25 juin 2016)

Or, les sentiments anti-immigration et les craintes économiques sont-ils les seuls facteurs à l’origine du Brexit ? Dans son analyse pour CNN, Nic Robertson conclut ceci : « Le message issu des comtés de l’Angleterre, est qu’ils ne font plus confiance à leurs leaders. Un fossé s’est creusé ; les centres de richesse cosmopolite s’opposent à leurs cousins qui habitent dans des immeubles locatifs municipaux (HLM) ou à la campagne. Ce n’est pas une question de richesse, c’est une question d’histoire — une question qui touche au coeur de ce que les Britanniques considèrent être leur identité nationale. »

Le partenaire réticent

Certes, la Grande-Bretagne comptait parmi les vainqueurs de la Deuxième Guerre mondiale, mais ce pays jadis fier éprouva des difficultés au cours des décennies qui suivirent les hostilités. L’Empire britannique n’était plus et la Grande-Bretagne dut traverser une période de tourmente économique. Nombreux étaient ceux qui enviaient les Européens du continent, car la Communauté européenne du charbon et de l’acier (CECA) commençait à prospérer. Mais il n’allait pas être facile de devenir membre de l’entité qui devint la Communauté économique européenne (CEE). Les Britanniques se virent refuser l’adhésion deux fois (en 1963 et en 1967) parce que le président de la France de l’époque, Charles de Gaulle, mettait en doute la volonté politique de la Grande-Bretagne de s’y intégrer pleinement. Son intuition allait s’avérer fondée.

Néanmoins, le 1er janvier 1973, le drapeau britannique fut hissé à Bruxelles — signalant l’entrée du Royaume-Uni dans la Communauté économique européenne. En 1975, 67 % des électeurs britanniques approuvèrent l’adhésion du Royaume-Uni à ce qu’ils considéraient comme une zone de libreéchange appelée « CEE ».

Quarante-trois ans plus tard, le 23 juin 2016, les événements prirent une tournure spectaculaire alors que 52 % des électeurs britanniques optèrent pour quitter l’Union européenne et remportèrent une victoire impressionnante. Pourquoi ce coup de théâtre remarquable ?

L’histoire distincte de la Grande-Bretagne était en jeu Nous avons déjà vu le rôle qu’ont joué l’immigration et la bureaucratie bruxelloise. L’une des principales pierres d’achoppement sur le chemin de l’intégration de la Grande-Bretagne dans l’Union européenne était toutefois l’histoire distincte de ce pays. La Grande- Bretagne ne s’est jamais considérée comme européenne (voir l’article intitulé « Les anciens Britanniques quittent l’Europe moderne »).

L’Europe a toujours représenté « le continent ». La Grande-Bretagne a ses propres traditions juridiques qui remontent au XIIIe siècle, voire encore plus loin, et qui sont distinctes du droit romain et du code civil (aussi appelé le Code Napoléon) du continent. Elle avait été une grande puissance mondiale et avait ses propres relations commerciales grâce à son Commonwealth.

En ce qui concerne l’Europe, la Grande-Bretagne avait toujours eu pour politique étrangère de recourir à des alliances fluctuantes et à la force militaire brute pour contenir le pouvoir et l’influence de ses rivaux continentaux européens. Que ce soit la France du Moyen-Âge, la Hollande mercantiliste, l’Espagne impériale, la France bourbonnienne et napoléonienne, la Russie tsariste ou l’Allemagne, la Grande-Bretagne avait réussi à tenir ses rivaux en échec maintes et maintes fois.

Néanmoins, comparativement à la tourmente économique de la Grande- Bretagne, l’attrait de l’essor que la CEE (plus tard appelée l’UE) connaissait pendant les années 1960 et au début des années 1970 s’avéra irrésistible. Mais pour bon nombre de gens, le tableau idyllique d’une prospérité inouïe pour tous ne se concrétisa jamais.

Comme le faisait remarquer Andrew Gilligan, rédacteur londonien du Sunday Telegraph : « Au début, même si elle comptait parmi les membres les moins prospères, la Grande-Bretagne était le deuxième contribuable en importance pour la CEE, après l’Allemagne qui était beaucoup plus riche. Conformément à la Politique agricole commune, elle versait des sommes importantes pour subventionner les agriculteurs français, des montagnes de beurre et des lacs [ou d’immenses réserves] de vin. C’est seulement en 1984, 11 ans après l’adhésion de la Grande-Bretagne à la CEE, que Margaret Thatcher put obtenir un rabais permanent de deux tiers des subventions. “Ils disent que c’est leur argent et moi, je dis que c’est le mien”, fit-elle remarquer lors du sommet tenu à Bruxelles en mars de cette année-là.

« Or, cette victoire importante entraîna à la fois des gains et des pertes pour la Grande-Bretagne : le style de négociations agaçant de Thatcher entrava de façon permanente ses relations avec les autres leaders européens. Elle croyait qu’ils faisaient preuve d’hypocrisie en l’accusant de ne pas être une bonne Européenne parce qu’elle s’opposait à un système dont ils bénéficiaient. Et ils croyaient qu’elle ne comprenait pas ce que l’Europe représentait pour eux : leurs pays dévastés par la guerre avaient l’occasion de connaître une paix et une prospérité durables. » (« The EU: So Where Did It All Go Wrong? », Telegraph.co.uk, le 30 décembre 2012)

Or, la Grande-Bretagne de l’époque de Thatcher ne semblait pas comprendre ce que l’Europe signifiait pour les habitants du continent, pas plus que ceux-ci ne pouvaient comprendre ce que la Grande-Bretagne représentait pour le peuple britannique.

Par ailleurs, il survint un autre problème : les ramifications de l’adhésion à l’UE avaient été mal représentées en Grande-Bretagne. Les citoyens britanniques s’étaient fait promettre une absence d’« érosion de la souveraineté nationale essentielle ». Mais, comme Andrew Gilligan le mentionne dans son article du Telegraph, « Comme bon nombre de gens l’ont reconnu, cela était tout à fait faux : le droit européen passait et passe encore outre au droit britannique et cet état de choses émanait de plus en plus de Bruxelles. »

Un partenaire réticent au totalitarisme

Vers la fin des années 1980 et le début des années 1990, il était devenu évident pour l’UE que la Grande-Bretagne demeurerait, au mieux, un partenaire réticent lorsqu’elle opta pour conserver la livre sterling au lieu d’adopter l’euro en guise de monnaie unique. Entre-temps, l’érosion constante de la souveraineté britannique en faveur des puissants bureaucrates de l’UE, qui, dans la plupart des cas, n’avaient pas été élus et ne rendaient aucun compte aux États membres, contribua à créer un terrain propice pour ceux qui préconisaient une stratégie de départ pour la Grande-Bretagne. Les partisans de cette stratégie firent un premier pas décisif le 23 juin 2016, alors que les électeurs britanniques optèrent pour quitter l’UE.

David Pryse-Jones, écrivain et commentateur britannique conservateur, donne un aperçu intéressant des autres motifs à l’origine du Brexit : « L’UE était un concept intéressant en 1945, mais elle a dépassé depuis longtemps son objectif qui consistait à réconcilier l’Allemagne et la France. Ce qui saute aux yeux, c’est le fait que les chefs d’État et les hommes politiques européens ont furtivement créé une entité politique beaucoup plus vaste […] L’UE s’est transformée en quelque chose d’inédit dans le monde, c’est-à-dire en une oligarchie présentant les symptômes d’un totalitarisme modéré.

« Les intérêts nationaux conflictuels et les facteurs économiques mondiaux mènent inexorablement au renforcement des symptômes du totalitarisme […] Il n’existe qu’une façon de s’en sortir, et c’est en amalgamant tous les États-nations de l’UE en une véritable fédération dotée d’une unité politique et fiscale qui est encore plus impopulaire et alarmante. » Autrement dit, le continent était en train de devenir les États- Unis d’Europe.

Et, de conclure Pryse-Jones, « Les Britanniques perçoivent que cet empire mènera au totalitarisme généralisé ou à un échec catastrophique, et leur vote montre qu’ils ne veulent de ni l’un ni l’autre. » (« Why Britain Was Right to Leave », NationalReview.com, le 24 juin 2016 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages tout au long du texte.)

Que réserve l’avenir à la Grande-Bretagne et aux États-Unis ?

Quelle est la prochaine étape pour la Grande-Bretagne et l’UE ? Alors que la première ministre britannique Theresa May décrit ses plans concernant le Brexit et la nouvelle relation entre son pays et l’UE, il s’ensuivra de longues discussions sur la durée de ce divorce et la forme que prendront les relations commerciales entre les deux entités.

La situation n’est toutefois pas entièrement négative pour la Grande-Bretagne, alors que celle-ci commence à tracer son nouveau parcours autonome. Selon Luke Coffey, chercheur universitaire spécialiste de la sécurité transatlantique et eurasienne pour un groupe d’analystes de Washington (D.C.), « Pour bon nombre de gens du Royaume-Uni, la décision de quitter l’UE n’a demandé aucune réflexion. Celui-ci représente la cinquième économie du monde en importance. Il est membre du Commonwealth, qui regroupe 53 pays. Il détient un siège permanent au sein du Conseil de sécurité de l’ONU et jouit d’une “relation privilégiée” avec les États-Unis.

« Il possède l’une des forces armées les plus puissantes au monde, ainsi que l’arme nucléaire. Le Royaume-Uni entretient plus de relations commerciales en dehors de l’UE qu’avec celle-ci (et il continuera ainsi avec l’Europe une fois qu’il aura quitté l’UE). Même si moins de 6 % de ses échanges commerciaux touchent l’UE, le Royaume-Uni doit malgré tout se conformer à la bureaucratie et aux règlements de l’UE. » (« Brexit: A Wake Up Call for the EU, but Will It Listen? », Yahoo News, le 24 juin 2016)

Alors que la Grande-Bretagne planifie son retrait de l’UE, qu’en est-il des pays qui en demeurent membres ? Ce retrait signifie que l’UE perd une force modératrice qui cherchait avant tout à réduire au minimum les transferts de pouvoir supplémentaires vers Bruxelles. L’UE connaîtra également des lacunes dans ses capacités de défense. C’est pourquoi la France et l’Allemagne n’ont pas perdu de temps à élaborer des plans pour renforcer l’intégration militaire, voire politique de l’Europe.

Un document intitulé « EU Global Strategy on Foreign and Security Policy » (Stratégie mondiale de l’UE sur les politiques étrangères et de sécurité) décrit une nouvelle mentalité militaire au sein de l’UE. Selon le livre blanc, « Nous, Européens, devons prendre davantage en main notre propre sécurité […] Nous devons être prêts à repousser toute agression, provocation et tentative de déstabilisation, et être en mesure de réagir et de nous protéger en conséquence. »

Où peut conduire cette nouvelle mentalité militaire ? En tant que membre de l’UE, la Grande-Bretagne estimait que l’UE n’avait pas besoin d’une armée. Or, maintenant qu’elle s’apprête à quitter l’UE, les leaders européens dans les domaines militaire et de la défense étudient activement la possibilité d’établir un quartier général militaire européen commun et des forces militaires conjointes.

De plus, une nouvelle UE sans la Grande-Bretagne laisse la porte grand ouverte pour la prochaine étape menant à une union politique. Nick Gutteridge, qui est reporter pour le Daily Express, ajoute ceci :

« Les ministres des Affaires étrangères de la France et de l’Allemagne sont censés révéler un plan visant à se débarrasser des États membres autonomes en leur donnant ce qui est décrit comme un “ultimatum”. Conformément à ces propositions radicales, les pays membres de l’UE perdraient le droit d’avoir leurs propres armée, système de droit pénal, système fiscal ou banque centrale, car tous ces pouvoirs seraient transférés à Bruxelles [...]

« Dans le préambule du texte, les deux ministres écrivent ceci : “Nos pays partagent une destinée et un ensemble de valeurs communs qui donnent lieu à une union encore plus étroite entre nos citoyens. Nous nous efforcerons donc de parvenir à une union politique européenne et invitons la prochaine génération d’Européens à participer à cette aventure.” » (European SUPERSTATE to Be Unveiled: EU Nations “to Be Morphed Into One” Post-Brexit , Express.co.uk, le 29 juin 2016)

À venir : un nouvel ordre mondial

On ignore encore si d’autres membres de l’UE suivront l’exemple de la Grande-Bretagne au cas où les principaux acteurs saisissent l’occasion de créer des États-Unis d’Europe. Depuis plusieurs décennies, nous écrivons des articles sur une nouvelle superpuissance axée sur l’Europe.

Selon la Bible, une superpuissance surgira vers les temps de la fin et prendra le monde par surprise. Cette superpuissance, symboliquement appelée « la bête », consistera en une union imposante de dix leaders de pays ou de groupes de pays qui s’uniront pour représenter la dernière résurgence de l’ancien Empire romain (Daniel 2:37- 45 ; 7:15-27 ; Apocalypse 13:1-8 ; 17:8-18).

Ces leaders renonceront à la souveraineté de leur propre pays pour faire partie de cette superpuissance des temps de la fin : « Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête. » (Apocalypse 17:13) Ils promettront une ère de paix, de prospérité et de sécurité grâce à un nouvel ordre mondial, mais au détriment de la liberté politique, économique et religieuse.

Ce nouvel ordre mondial influera négativement sur le monde entier en pavant la voie à une ère catastrophique au cours de laquelle l’humanité sera menacée d’extinction si Dieu n’intervenait pas directement (Matthieu 24:21-22).

Lorsque nous commencerons à constater que les prophéties des temps de la fin sont en train de s’accomplir, que ferons-nous ? Que ferez-vous ? Ces événements prophétiques devraient motiver chacun d’entre nous à examiner notre état spirituel en regard de la Parole divine. Notre compréhension des prophéties devrait nous mener au repentir et nous pousser à chercher Dieu et à Le servir de tout coeur.

Le Brexit permet à l’UE d’entamer un nouveau chapitre pour l’Europe, un chapitre qui mérite toute notre attention !

 


 

Le divorce entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne est-il nécessaire pour que les prophéties bibliques s’accomplissent ?

par Tom Robinson

Il semble bien que le Brexit ira de l’avant, mais ce n’est pas encore un fait accompli. Et même s’il survient, la Grande-Bretagne pourrait devoir rester étroitement liée à l’UE et soumise à ses règles.

Plusieurs facteurs risquent de freiner ou d’arrêter le processus. On a déjà mentionné qu’il risque de s’échelonner sur plusieurs années. Le paysage politique pourrait changer. Un grand nombre de Britanniques souhaitent que leur pays demeure membre de l’UE et les leaders de celle-ci tiennent souvent des élections jusqu’à ce qu’ils obtiennent le résultat souhaité.

Ces facteurs et d’autres encore pourraient retarder le retrait de la Grande- Bretagne. Celle-ci pourrait se retrouver dans une espèce de « limbes » pendant un certain temps et se voir traiter par l’UE comme un paria, alors que l’UE continuerait de lui extirper de l’argent et du matériel et de lui imposer ses règles. L’Europe pourrait maintenir la Grande- Bretagne dans une position d’attente, tout en poursuivant sa propre intégration — dans l’espoir de pouvoir se servir de ce retrait éventuel comme prétexte pour affirmer qu’elle n’a plus son mot à dire dans les affaires de l’Europe, même si, techniquement parlant, elle fait encore partie de l’UE.

Les prophéties bibliques révèlent que l’Empire romain connaîtra une dernière renaissance en Europe. Appelée « la bête », cette renaissance découlera peutêtre de l’Union européenne actuelle ou prendra peut-être la forme d’une version remaniée de celle-ci. Les prophéties révèlent également que cet empire jouera un rôle important dans la destruction des nations issues de l’ancien Israël dont la Grande-Bretagne et les États-Unis sont les protagonistes. Les prophéties portant sur la destruction d’Israël et de Juda se sont partiellement accomplies dans l’Antiquité, mais elles se concrétiseront de nouveau et à plus grande échelle à une date ultérieure.

Bon nombre de ceux qui connaissent les Saintes Écritures portant sur le sort de ces pays croient que la Grande-Bretagne doit absolument quitter l’Union européenne pour que la bête prenne le pouvoir et devienne son ennemi — et pour que les prophéties s’accomplissent. Mais cellesci ne sont pas explicites à cet égard.

La Grande-Bretagne demeurera peutêtre coincée au sein de l’Union européenne ou liée à elle, jusqu’à ce que la bête prenne le pouvoir. Les Britanniques feront peut-être une dernière tentative de séparation et c’est à ce moment-là que la bête se retournera contre eux. En fait, nous ne savons pas exactement quelle sera la tournure des événements. Nous savons uniquement que la Grande-Bretagne finira par être dévastée.

Au dire de certains, la Grande-Bretagne ne peut faire partie de cette superpuissance à venir pour être ensuite écrasée par elle. Mais songez aux tendances qui se sont dessinées lors des destructions antérieures d’Israël et de Juda. L’ancien Israël était déjà régi par l’Empire assyrien lorsqu’il fut écrasé. Juda était déjà régi par l’Empire babylonien lorsqu’il fut écrasé. Et la Judée était déjà régie par l’Empire romain lorsqu’elle fut écrasée.

Pourquoi faudrait-il que ce soit différent aux temps de la fin ? Bien entendu, tout est possible. Peut-être que le Brexit se réalisera bien avant la dernière émergence de la bête. Nous l’ignorons, mais ce qui est important, c’est de ne pas perdre de vue les événements qui surviennent en Europe alors que la crise de la fin des temps approche à grands pas, et ce, tout en ancrant nos attentes dans les Saintes Écritures.