L’Islam en Europe
Un retour à l’intolérance religieuse ?
Charlie Hebdo est un magazine satirique français pour lequel rien n’est sacré. Cependant, les éditeurs devront peut-être revoir ce principe, car, après avoir nommé Mahomet, le fondateur de l’islam, de façon humoristique, comme étant le rédacteur invité d’un récent numéro, ses bureaux ont été attaqués par une bombe incendiaire. Finie la liberté d’expression !
Ce n’est pas la première fois que des Européens font l’objet d’attaques pour s’être amusés aux dépens de l’islam, comme ils le font depuis longtemps avec le christianisme. Il y a deux ans, un caricaturiste danois a dû obtenir une protection constante de la police, après avoir dessiné des caricatures qui se moquaient de la religion islamique et de son prophète fondateur. Des musulmans scandalisés ont brûlé des ambassades et des églises, et plus de 200 personnes ont été tuées dans des manifestations un peu partout dans le monde.
Il y a plus de 20 ans, l’auteur indien Salman Rushdie a fait l’objet d’une célèbre fatwa (sentence religieuse) prononcée contre lui et autorisant son exécution pour avoir écrit un roman qui parodiait l’islam. Sa protection constante pendant de nombreuses années a coûté une petite fortune aux contribuables britanniques !
Aux Pays-Bas, Theo Van Gogh n’a pas connu un sort aussi favorable. En effet, Van Gogh, réalisateur néerlandais d’un court documentaire sur les sévices infligés aux femmes musulmanes, a été assassiné il y a sept ans — atteint de huit coups de feu, il a aussi été poignardé, son corps ayant été presque décapité dans les rues d’Amsterdam.
Sa collaboratrice, Ayaan Hirsi Ali, une Somalienne de naissance qui avait demandé l’asile aux Pays-Bas et qui avait été élue au parlement néerlandais, a dû s’enfuir de nouveau, cette fois vers les États-Unis. Avant Van Gogh, un homme politique néerlandais du nom de Pim Fortuyn, chef d’un parti qui s’opposait à l’immigration musulmane, a également été assassiné pour avoir fait des commentaires négatifs au sujet de l’islam.
Le titre du film de Van Gogh était Soumission, ce mot étant ici employé à double sens puisque c’est aussi la signification du mot islam lui-même.
Ce mot devrait faire réfléchir. Comment la « soumission » est-elle conciliable avec les valeurs, la liberté et les droits individuels occidentaux, y compris le droit de critiquer ouvertement ou de se moquer d’une autre religion ?
De telles libertés, qui nous sont chères depuis longtemps, sont maintenant clairement en danger. Le réalisateur du film Soumission a annulé une représentation en février 2005, lors du Festival international du film de Rotterdam. « Cela signifie-t-il que je cède à la terreur ? a-t-il déclaré. Oui. Mais je ne suis ni un homme politique ni un policier antiterroriste ; je suis un réalisateur de films. » (Cité par Bruce Bawer, While Europe Sleeps, 2006, p. 216)
Ironiquement, le thème du festival portait sur les « les films censurés ». Et ce sont deux films faisant un portrait sympathique d’auteurs d’attentats-suicides qui ont remplacé le documentaire Soumission !
De façon évidente, l’islam exerce maintenant une grande influence en Europe. Mais cela est un fait récent. Cette influence était pratiquement inexistante il y a cinquante ans, avant l’immigration massive d’habitants de pays du Tiers Monde vers l’Europe occidentale. L’immigration a fondamentalement changé le statu quo aux quatre coins de l’Occident. Les taux de natalité élevé des immigrants musulmans (et les faibles taux de natalité des Européens de souche) ont exacerbé ce problème.
Au fil des ans, les gouvernements européens se sont peu préoccupés du nombre croissant de musulmans et des dangers que ce phénomène représente pour la cohésion sociale. Se souciant uniquement de la prochaine élection, les hommes politiques ont largement ignoré la menace croissante pour les libertés traditionnelles que pose l’intolérance islamique.
L’ignorance de l’Histoire et des autres cultures contribue à cet état de choses. De plus, à un moment de l’Histoire où très peu d’Européens prennent la religion au sérieux, il est difficile de s’imaginer pour bien des gens que d’autres puissent le faire. Une telle méconnaissance est périlleuse.
Face à l’influence croissante de l’islam, il est important de reconnaître que ses adeptes affichent depuis longtemps de l’intolérance à l’égard des autres religions. Le multiculturalisme européen a permis à cette intolérance de croître en Europe, malgré son intention de promouvoir la tolérance. L’intolérance musulmane pourrait-elle créer un ressac contre le multiculturalisme, ramenant l’Europe à son ancienne tradition d’autoritarisme et d’intolérance religieuse ? Que nous révèlent l’Histoire et la Bible ?
L’intolérance islamique est actuellement à la hausse
L’intolérance islamique prend racine dans la religion elle-même et dans les pays d’origine des immigrants. Étonnamment, l’intolérance semble majoritairement être le fait des deuxième et troisième générations d’immigrants, qui sont plus radicaux.
S’efforçant de réconcilier leur religion traditionnelle avec leur éducation occidentale, de nombreux musulmans de deuxième génération sont de plus en plus militants. Les attentats-suicides de 2005 survenus dans le réseau de transport public de Londres (métro et autobus), qui ont tué 52 personnes et qui en ont blessé plus de 700, ont été perpétrés par des musulmans de deuxième génération, nés en Grande-Bretagne, provenant de familles aisées. La pauvreté n’a donc rien à voir avec cet état de choses.
En octobre, le service World News America de la BBC a couvert les élections en Tunisie, rendues possibles grâce à ce qu’on appelle communément le « printemps arabe », cette série de révolutions qui a mené à la chute des dictateurs arabes en Tunisie, en Égypte et en Libye, en 2011. La Tunisie a été décrite comme étant le pays le plus libéral de l’Afrique du Nord. Il était clair que de nombreux groupes de jeunes étaient occidentalisés.
Les jeunes à qui un intervieweur de la BBC a demandé ce qu’ils voulaient ont tous répondu « la démocratie ». Les réponses à d’autres questions ont révélé que ces jeunes estimaient que les gens devraient pouvoir prendre leurs propres décisions, y compris en matière de religion. Mais lorsqu’on leur a demandé si les gens devraient être libres de changer de religion et de se convertir de l’islam au christianisme, aucun d’eux n’a approuvé cette possibilité.
Il est clair qu’il y a une limite à la liberté !
Dans l’Égypte voisine, les chrétiens coptes ne représentent que 10 pour cent de la population de ce pays, comparativement à 25 pour cent il y a à peine quelques décennies. (Lorsque l’Égypte faisait partie de l’Empire byzantin, les coptes représentaient plutôt près de 100 pour cent de la population.) Encore une fois, cela reflète l’intolérance croissance dans la région. Depuis le renversement du président de l’Égypte, Hosni Moubarak, les chrétiens coptes de l’Égypte ont été la cible d’émeutes, de meurtres et d’incendies d’églises.
Le 11 novembre 2011, soit le jour du Souvenir au Royaume-Uni (marquant l’anniversaire de la fin de la Première Guerre mondiale), des manifestants musulmans ont protesté contre la présence de l’armée britannique dans la ville de Barking, juste à la sortie de Londres, et ont même rompu le silence de deux minutes observé chaque année en mémoire des Britanniques qui ont donné leur vie durant les guerres menées pour la liberté de la Grande-Bretagne.
Cet acte irrespectueux n’avait jamais été posé auparavant. Bon nombre en étaient estomaqués, et avec raison. Cela montre tout au moins que les musulmans ne s’identifient pas à la Grande-Bretagne ni à son passé, ce qui est un signe d’échec évident de leur assimilation. Le groupe responsable de cet acte s’appelle les « Muslims Against Crusaders » (MAC), se référant aux soldats occidentaux qui se sont battus en Irak et en Afghanistan, qu’ils associent aux croisés qui se sont battus pour reprendre possession de leurs territoires aux mains des musulmans, il y a près de 1 000 ans.
Une contre-manifestation menée par la English Defense League (EDL), un mouvement de droite, a entraîné des affrontements. L’intolérance accrue chez les musulmans mènera vraisemblablement à une plus grande intolérance chez d’autres Britanniques qui se sentent trahis par l’élite intellectuelle dirigeante qui leur a imposé le multiculturalisme, contre la volonté de la majorité.
Brève histoire de l’intolérance religieuse en Europe
Ce n’est pas la première fois que les Européens vivent une période d’intolérance religieuse. Depuis que le catholicisme est devenu la religion officielle de l’Empire romain au IVe siècle apr. J.-C., un climat d’intolérance s’est perpétué. L’Église catholique a dû faire face à certains défis au fil des siècles, mais elle a maintenu son emprise sur le continent européen tout au long du Moyen-Âge. Cette emprise s’est généralement maintenue sur l’ensemble des parties de l’Europe jusqu’à la Réforme protestante du XVIe siècle. Ce ne fut toutefois pas la fin de l’intolérance — même dans les pays protestants.
En novembre 2011, la reine Élisabeth II a assisté à une cérémonie religieuse visant à commémorer le 400e anniversaire de la Bible du roi Jacques (King James Bible). Cette version de la Bible a été décrite comme étant le livre le plus influent de l’histoire mondiale (et non seulement de l’histoire de la Grande-Bretagne). Il demeure un bestseller encore aujourd’hui. Toutefois, très peu de gens comprennent les sacrifices qui ont dû être faits pour permettre à l’humanité d’avoir accès à une Bible écrite en langue anglaise. Des gens ont sacrifié leur vie et ont connu une mort atroce, certains ayant été brûlés vifs sur un bûcher par l’Église, avant que nous puissions lire la Bible — un livre de plus en plus ignoré par l’Occident.
Après la Réforme protestante, une nouvelle ère d’intolérance religieuse a balayé l’Europe. La guerre de Trente Ans (1618- 1648) s’est déclenchée à la suite d’un conflit entre protestants et catholiques sur les territoires du Saint-Empire romain. Il en est résulté que chacun des deux camps a connu l’un des plus importants bilans en pertes humaines, proportionnellement à sa population, de tous les conflits survenus dans l’Histoire.
Jusqu’à un tiers de la population germanique a été anéantie, certaines régions ayant été touchées plus que d’autres. Le Wurtemberg a perdu les trois quarts de sa population pendant la guerre. Le Brandebourg a vu la moitié de sa population périr, tandis que dans d’autres régions, le bilan des morts atteignait les deux tiers de la population. La moitié des hommes sont décédés. Les régions occupées par les Tchèques ont vu un tiers de leur population décimée en raison de la guerre, de la maladie, de la famine et de l’expulsion de milliers de protestants.
La guerre civile anglaise qui a éclaté dans les années 1640 était d’origine religieuse — elle opposait les puritains et les anglicans qui appuyaient respectivement le Parlement et la Couronne. La Couronne défendait l’enseignement catholique traditionnel de la monarchie de droit divin, même si le pays avait rompu ses relations avec Rome un siècle auparavant. Ironiquement, l’appel du roi Jacques à traduire la Bible une génération plus tôt avait été une tentative de réconcilier ces différends.
Ce n’est qu’après la prolifération de confessions protestantes que la tolérance religieuse est devenue la norme, tout au moins dans les pays protestants du nordouest de l’Europe. « S’il n’y avait qu’une seule religion en Angleterre, a écrit Voltaire dans ses Lettres philosophiques, le despotisme serait à craindre, s’il y en avait deux, leurs adeptes se trancheraient la gorge les uns les autres, mais comme il y en a trente, tout le monde vit en paix et heureux. » (Cité par Gordon Wood dans The Radicalism of the American Revolution, 1991, p 14)
L’intolérance musulmane au cours des siècles
De nos jours, la tolérance religieuse est de nouveau mise à rude épreuve, cette fois à cause de l’islam. Les immigrants venus en Europe depuis l’Afrique du Nord proviennent de pays qui ont connu très peu de tolérance dans leur histoire. C’est également le cas des immigrants musulmans du Royaume-Uni qui sont venus de l’Inde et du Pakistan, où les conflits entre hindous et musulmans ont représenté un problème majeur pendant des siècles.
Cela ne signifie pas que l’islam est incapable de faire preuve de tolérance. Les Maures, qui ont régné en Espagne pendant plus de six cents ans après l’avoir conquise au VIIIe siècle, étaient assez tolérants à l’égard des juifs et des chrétiens. Plus près de nous, l’Empire ottoman, vers la fin de son existence, a également permis aux fidèles des deux autres religions d’accéder au libre exercice de leur foi. Toutefois, d’un point de vue historique, le règne musulman a généralement mené à l’oppression des non-musulmans afin de convertir ceux-ci à l’islam.
De nos jours, peu d’Européens savent ce qui est arrivé à la plus grande puissance de la chrétienté il y a mille ans, soit l’Empire romain d’Orient ou Empire byzantin, de Constantinople — anciennement appelé Byzance et aujourd’hui, Istanbul, en Turquie. À cette époque, la population de ce qui est maintenant la Turquie était chrétienne à 99 pour cent — les Byzantins professant l’orthodoxie orientale (celle-ci étant issue de sa séparation du catholicisme au XIe siècle). De nos jours, la Turquie est officiellement musulmane à 99 pour cent.
Lors d’une récente visite en Turquie, j’ai demandé trois fois plutôt qu’une à notre guide turc ce qui est arrivé aux chrétiens à la suite de la chute de Constantinople en 1453. Je n’ai jamais obtenu de réponse. L’un des musées que nous avons visités a mis l’accent sur la tolérance démontrée par Mehmed II, le sultan de l’Empire ottoman victorieux. Selon les pièces d’exposition du musée, il a permis aux chrétiens d’exercer librement leur religion. Toutefois, l’Histoire nous enseigne tout autre chose.
« Lorsque Mehmed a quitté Constantinople, la plupart de ses habitants chrétiens l’avaient également quitté. Nombreux sont ceux qui furent forcés de marcher jusqu’à Adrianople (Edirne en Turquie moderne, près de la frontière entre la Grèce et la Bulgarie), là où le marché des esclaves était florissant et où les files de prisonniers enchaînés dans les rues, étaient monnaie courante...
« D’autres étaient emmenés par bateau aux marchés d’esclaves du Caire et d’autres grandes villes du monde islamique. Mehmed lui-même a envoyé quelque quatre cents jeunes hommes en cadeau à des dirigeants musulmans de l’Égypte, de la Tunisie et de Grenade. La vaste majorité de ces prisonniers auraient passé le reste de leur vie dans la servitude, sans pouvoir espérer revoir leur famille, leur foyer ou leur pays. » (Jonathan Harris, The End of Byzantium, 2010, p. 220)
L’un des héritages méconnus des empires byzantin et ottoman fut les guerres menées dans les Balkans au cours des années 1990, dans le sud-est de l’Europe. Qui étaient les combattants de ces récentes guerres ? Les Serbes orthodoxes, les Croates catholiques et les Bosniaques, les Albanais et les Kosovars musulmans. Ces conflits devraient pourtant bien illustrer la témérité de ceux qui ont tenté de faire côtoyer différentes religions dans la même région. À en juger par l’Histoire, cela n’a pas fonctionné — sauf, comme Voltaire l’a démontré, dans l’histoire récente des pays protestants, parmi une multitude de confessions protestantes.
Le devoir de propager l’islam et les confrontations antérieures
Il y a quarante-cinq ans, alors que j’étudiais en Angleterre, où j’ai grandi, un de mes plus proches amis de l’époque était un immigrant musulman de l’Inde. Je me souviens lui avoir demandé une fois ce qu’il pouvait faire en tant que musulman isolé dans la communauté où nous vivions. Il m’a répondu qu’il incombait à chaque musulman de propager la foi islamique partout où il allait.
Je me suis rappelé de cela il y a quelques années, lorsque j’ai regardé un exposé donné par Salman Rushdie à New York, sur le réseau C-SPAN. Il a dit (ses propos étant paraphrasés) : « Lorsqu’un musulman déménage du Moyen-Orient à Détroit, il ne cherche pas à profiter du mode de vie américain pour amé- liorer son sort. Il se considère plutôt comme faisant partie de l’avant-garde visant à propager la foi islamique dans son nouveau pays. »
Un membre radical du clergé de Londres a exprimé cette réalité d’une façon plus franche en déclarant qu’il avait hâte de voir le symbole islamique, un drapeau avec un croissant de lune, flotter au-dessus du Palais de Buckingham et de la Maison Blanche !
Il suffit de jeter un coup d’œil dans les livres d’histoire pour constater que l’islam a souvent menacé l’Europe. En effet, en 711, les Maures sont débarqués à Gibraltar. En 732, ils avaient presque atteint Paris. Ils ont été défaits lors de la bataille de Tours (à Poitiers) par Charles Martel. Si elles n’avaient pas alors été repoussées, les troupes islamiques auraient pu conquérir tout le continent européen.
Le petit-fils de Martel, Charlemagne, a été couronné par le pape en tant qu’empereur du Saint-Empire romain, soit l’empereur de l’Occident, pour rivaliser avec l’empereur de l’Orient, à Constantinople. Le pape voulait un empereur catholique qui lui était loyal et qui pourrait unir l’Europe contre la menace de l’islam.
En 1095, c’est à nouveau le pape qui a rallié les Européens dans une croisade pour reprendre le contrôle des sites chrétiens de la terre sainte, lesquels avaient été conquis par des envahisseurs musulmans qui y avaient propagé de façon agressive leur nouvelle foi et en avaient chassé les Byzantins chrétiens. (Les croisades ont duré deux siècles avant que les musulmans en ressortent victorieux et reprennent le contrôle de la terre sainte, jusqu’à l’effondrement de l’Empire ottoman à la fin de la Première Guerre mondiale.)
Dans les années 1500 et 1600, ce fut encore l’Église qui a rallié les forces chrétiennes dans la défense de Vienne contre les forces islamiques envahissantes de l’Empire ottoman. Comme ce fut le cas de l’invasion islamique de la France à partir de l’Espagne huit siècles plus tôt, si les forces chrétiennes ne l’avaient pas emporté, toute l’Europe pourrait être musulmane aujourd’hui.
Un affrontement à venir entre l’Europe et l’islam
La Bible nous enseigne qu’avant le retour de Jésus-Christ sur Terre, le monde verra l’Empire romain renaître une nouvelle fois en Europe. Apocalypse 17:3 montre ainsi la participation de l’Église : « Et je vis une femme [symbolisant une église] assise sur une bête écarlate [l’Empire romain renouvelé], pleine de noms de blasphème, ayant sept têtes et dix cornes » — une référence aux tentatives de faire renaître l’Empire tout au long de l’histoire.
Daniel 11 prédit un affrontement à venir entre cet Empire romain ressuscité et un pouvoir évidemment islamique au Moyen-Orient. « Au temps de la fin, le roi du midi [c.-à-d. d’un pays situé au sud d’Israël — historiquement, l’Égypte et une région maintenant dominée par l’islam] se heurtera contre lui [le pouvoir européen situé au nord]. Et le roi du septentrion fondra sur lui comme une tempête, avec des chars et des cavaliers, et avec de nombreux navires ; il s`avancera dans les terres, se répandra comme un torrent et débordera. » (Daniel 11:40)
Se pourrait-il que l’Église de Rome rallie une fois de plus les Européens à la défense de la chrétienté contre les menaces posées par l’islam ?
Fait intéressant, après les bombes incendiaires qui ont détruit les bureaux de Charlie Hebdo, les Européens se sont ralliés pour défendre le magazine satirique, dont les partisans incluaient des hommes politiques qui avaient déjà été ciblés par l’humour de cette publication.
Un article du Wall Street Journal faisait remarquer que le magazine Time et que la National Public Radio (NPR) aux États-Unis ont adopté une autre approche — blâmant la publication elle-même pour son manque de sensibilité à l’égard de l’islam !
« En écrivant sur le sujet de l’attaque des bureaux de Charlie Hebdo, Bruce Crumley, le chef du bureau de Paris de la revue Time, n’a rien fait pour cacher son mépris — non pas tourné vers les agresseurs, mais bien vers la revue Charlie Hebdo elle-même. “Ces cabrioles islamophobes sont non seulement futiles et enfantines, a-t-il écrit, mais elles invitent ouvertement à de violentes réactions de la part des extrémistes que leurs auteurs prétendent mettre fièrement au défi dans l’intérêt commun. » (Anne Jolis, « A French Lesson in Free Speech », 10 nov. 2011)
Il est évident que certains sont prêts à apaiser l’islam radical et ferment les yeux devant sa véritable nature.
Toutefois, de nombreux Européens semblent finalement prendre conscience des menaces que pose l’intolérance islamique. Se rappelleront-ils leur propre histoire d’intolérance religieuse et sauront-ils éviter de répéter les erreurs du passé ? Ou l’envahissement islamique les incitera-t-il à retrouver leur intolérance antérieure ?
La désillusion à l’égard de l’idéal multiculturel, voulant que toutes les confessions soient aussi valables les unes que les autres, a fait surface à Assise, en Italie, il y a à peine quelques semaines. Cette ville historique fut le centre de l’attention du monde en 1986 lorsque le pape Jean Paul II s’y est réuni avec les chefs religieux de nombreuses confessions, dans le but de prier ensemble pour la paix. Mais, sous le règne du nouveau pape, les choses ont changé.
« La réunion de 1986 à Assise, malgré l’attrait qu’elle présentait pour les adeptes d’autres confessions, a été loin d’obtenir la faveur populaire chez l’ensemble des catholiques. Parmi ses critiques, on retrouvait Joseph Ratzinger, à l’époque cardinal et chef du bureau de la doctrine du Vatican, qui a dit à un intervieweur qu’Assise ne peut être le modèle de telles rencontres.
« Le cardinal a plus tard écrit qu’une “prière multiconfessionnelle” du type qui a été offert là-bas mène inévitablement à de fausses interprétations, à l’indifférence quant au contenu de ce que l’on croit et de ce que l’on ne croit pas, et, par conséquent, à la dissolution de la véritable foi. » (Francis Rocca, « Pope Benedict’s Interfaith Outreach », The Wall Street Journal, 31 oct. 2011) Il est clair qu’il n’existe qu’un seul chemin vers Dieu dans l’esprit du pape, ce qui vient confirmer le point de vue traditionnel catholique qui s’oppose aux autres croyances religieuses.
À mesure que les tensions augmentent, il semble de plus en plus que l’Europe se prépare à connaître un autre affrontement historique entre l’islam radical et le christianisme traditionnel — ce qui correspond aux prophéties bibliques.