L'union libre ; ce qu'on ne vous dit pas...
Jadis, c'était « vivre dans le péché ». Il fut un temps où c'était illégal dans tous les États d'Amérique. On pourrait croire que le taux croissant des maladies sexuellement transmissibles a mis le frein à la révolution sexuelle. Or, la cohabitation - le fait, pour des individus non mariés, de vivre ensemble - est une tendance qui n'est guère passée de mode.
Les chiffres du recensement américain de l'an 2000 indiquent que 3,8 millions de « foyers »… y étaient classifiés comme « foyers de partenaires non mariés ».
Un net avantage du mariage sur la cohabitation est le degré supérieur d'engagement émotionnel
Sans doute ce chiffre est-il inférieur au nombre actuel de foyers composés d'individus non mariés car, lorsqu'ils sont interrogés, certains couples peuvent se décrire comme camarades de chambre, comme personnes vivant sous le même toit, comme amis, ou sans aucun lien (America's Families and Living Arrangements, juin 2000).
US News & World Report a fait remarquer que : « En Amérique…les couples qui cohabitent représentent… environ 7% de l'ensemble » des couples vivant ensemble (13 mars 2000). Ce qui représente 7 fois plus de couples qu'en 1970, lorsque le monde était en pleine révolution sexuelle. (Information Please Almanac, 1977, p 434).
Bien que l'union libre sans le bénéfice du mariage ne soit affectée d'aucun stigmate social, certains s'en préoccupent malgré tout. Comme le déclare la psychologue Judith Wallerstein : « Que faire lorsque … le plus courant des arrangements domestiques, de nos jours, est celui d'un foyer composé de personnes non mariées et sans enfants ? Ces chiffres sont effrayants. Et, comme tout changement social massif, ce qui se produit nous affecte tous de façon inimaginable » (The Unexpected Legacy of Divorce, 2000, p 295-296).
Une pratique répandue
L'union libre est à la mode dans plusieurs pays occidentaux. « En Suède… pratiquement tous les couples cohabitent avant de se marier… et près de la moitié des naissances sont issues de femmes non mariées pratiquant l'union libre » (Andrew Cherlin, Public and Private Families : An Introduction, 1996, p 245).
«… Les couples non mariés… comptent pour près de 30% des couples partageant leurs foyers » en Suède (US News & World Report).
« La France se situe quelque part entre les deux extrêmes, entre les États-Unis et la Suède » (Cherlin, p 245). « En Angleterre… les trois quarts de tous les couples vivent à présent ensemble avant le mariage » (The Economist, 14 février 1998).
La raison évoquée par beaucoup de couples qui cohabitent est leur conviction que cela augmentera leurs chances de réussite lorsque le moment sera venu, pour eux, de se marier. Or, des recherches ont démontré l'erreur d'une telle opinion. « Bien que - - d'après la plupart des théories relatives aux choix conjugaux, la cohabitation soit supposée augmenter par la suite, la stabilité des mariages. -- les faits, jusqu'à présent suggèrent le contraire ; les couples qui cohabitent avant le mariage semblent dissoudre leurs mariages bien plus fréquemment que les couples n'ayant jamais vécu ensemble avant les noces » (Demography, août 1995, p 438, c'est nous qui soulignons).
Certaines enquêtes placent le taux de divorce à 50% de plus chez les couples qui ont pratiqué l'union libre ; d'autres, à 80% de plus.
Un facteur qui semble varier entre les Américains et les Européens pratiquant l'union libre est le fait que, chez les Européens, un plus grand nombre d'entre eux finissent par se marier. En Amérique, pratiquement 40% des partenaires vivant en union libre se séparent avant le mariage. Bon nombre de couples, apparemment, pratiquent la cohabitation prévoyant se marier plus tard. « Une étude a révélé que 70% des femmes s'installent avec un homme, en espérant l'épouser" (Ben Young et Dr Samuel Adams, The 10 Commandments of Dating, 1999, p 110).
Privé de romantisme
Le fait que les hommes aient plus rarement présent à l'esprit le mariage que les femmes, lorsqu'ils pratiquent l'union libre, ne devrait cependant pas nous surprendre. Bon nombre d'hommes choisissent cette option car il est ainsi facile pour eux d'avoir des rapports sexuels. Lors d'un sondage national sur les couples mariés et les couples pratiquant l'union libre, selon l'enquête,« les hommes pratiquant l'union libre s'engageaient nettement moins souvent que les autres. » (Linda Waite et Maggie Gallagher, The Case for Marriage, 2000, p 85).
Une grande partie de ceux qui décident de vivre ensemble avant le mariage indiquent leur réticence à s'engager dans une relation, et montrent qu'ils tiennent à sauvegarder leurs choix. Apparemment, ils attachent beaucoup d'importance à leur autonomie et à leur individualité. Or, ces arrangements domestiques temporaires soumettent les enfants impliqués à une vie de famille instable. « Plus d'un quart des mères célibataires vivent en union libre lors de la naissance de leurs enfants, et beaucoup d'autres familles pratiquant l'union libre ont des enfants issus d'autres unions » (Waite et Gallagher, p 38).
On croit - à tort - que les enfants se débrouillent bien tant qu'ils vivent dans un foyer composé d'un homme et d'une femme - mariés ou non. Les faits n'étayent pas cette supposition. « Les enfants vivant avec des parents pratiquant l'union libre ou dans des belles familles se débrouillent généralement moins bien que ceux vivant avec leurs parents naturels mariés » (The American Prospect, 8 avril 2002).
Certaines personnes cohabitent en série, vivent successivement avec plusieurs partenaires. Leurs modèles de vie augmentent le risque inhérent au style de vie qu'elles choisissent. Les enfants impliqués doivent s'adapter à une succession de partenaires adultes que leurs parents choisissent. Le risque de transmettre de dangereuses maladies sexuellement transmissibles est plus élevé dans ce groupe.
En dépit de ces faits et de ces chiffres troublants, beaucoup de célibataires semblent continuer à croire que le « mariage » à l'essai est préférable à l'engagement conjugal. Un sondage effectué par NBC a révélé que « 66% des jeunes entre 18 et 32 ans croient qu'il est préférable de vivre ensemble avant de se marier » (Young et Adams, p 104-105).
Les jeunes qui croient qu'il est romantique de vivre en union libre feraient bien de réfléchir. Par rapport aux couples mariés, il y a « plus d'infidélité de part et d'autre et plus de violence domestique, ainsi qu'un taux plus élevé de dépression » chez ceux qui vivent en union libre (US News & World Report).
Quelle est la fréquence de l'infidélité chez ceux qui pratiquent l'union libre ? Un sondage national - The National Sex Survey -- a établi que, « dans ce genre de relation, et par rapport aux hommes mariés, il y avait 4 fois plus de chances pour que les hommes aient commis l'infidélité dans les 12 derniers mois. Les femmes sont généralement plus fidèles, et pourtant, par rapport aux femmes mariées, il y a 8 fois plus de chances pour que celles qui cohabitent soient infidèles à leurs partenaires » (Waite et Gallagher, p 92-93, c'est nous qui soulignons).
Un net avantage du mariage sur la cohabitation est le degré supérieur d'engagement émotionnel. Les médias populaires donnent l'impression que les rapports sexuels en dehors du mariage sont bien plus captivants et érotiques que les rapports conjugaux. Or, c'est le contraire qui est vrai. Des recherches révèlent que - du fait que les gens mariés sont généralement plus liés - ils jouissent d'un degré plus élevé de satisfaction sexuelle.
« L'engagement émotionnel améliore la vie sexuelle… C'est ainsi que les rapports sexuels avec quelqu'un que l'on aime profondément décuple littéralement le plaisir : Vous obtenez satisfaction non seulement de votre propre réaction sexuelle mais aussi de celle de votre partenaire. L'engagement émotionnel envers un partenaire donne de l'importance à la satisfaction de l'autre.
« Exiger une relation fondée sur l'amour avant d'avoir des rapports sexuels -- se servant de ces derniers pour exprimer son amour -- et s'efforcer de suppléer aux besoins de son partenaire augmentent la satisfaction sexuelle. L'amour et le souci du bien-être de notre partenaire nous aident - dans la relation sexuelle -- à ne plus nous soucier autant de nous, et davantage de l'autre. Cette approche altruiste, au niveau sexuel, a de plus fortes chances de procurer une satisfaction à l'homme comme à la femme » (Waite et Gallagher, p 89).
La valeur perdue du mariage
La popularité de l'union libre est due, en partie, aux préjugés croissants contre le mariage. Diverses autorités parlent de ce dernier comme d'une institution qui prive les individus de leur liberté, le décrivent comme un état oppressif, notamment pour les femmes. Un manuel de classe a même prétendu que « le mariage exerce un effet adverse sur la santé mentale des femmes » (Waite et Gallagher, p 1).
En conséquence, dans certains cercles, le simple usage du terme mariage est périmé. « On dénote un embarras, une réticence étrange, par delà tout l'Occident, à utiliser le mot mariage ».
Ce qui nous est présenté comme un droit - la liberté d'avoir des rapports sexuels en dehors du mariage, quand cela nous chante, comme il nous plaît, avec le partenaire ou la chose de notre choix - est une perversion des intentions de notre Créateur pour l'humanité, et un plongeon dans la décadence morale. Malheureusement, l'idée de la sexualité en tant que quelque chose de spécial réservé pour le mariage est devenue, pour bien des célibataires, une notion archaïque.
« L'acte suprême d'amour engagé à une condition préalable, est passé -en l'espace d'une courte génération -- à des rapports sexuels, pratiqués nonchalamment, avec désinvolture, et insouciance ; un essai, pour une implication émotionnelle à l'échéance » (Danielle Crittenden, What Our Mothers didn't tell us : Why Happiness Eludes The Modern Woman, 2000, p 30).
Les rapports sexuels en dehors du mariage constituent un péché contre Dieu. « …L'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair » (Genèse 2:24). Dieu déclare que l'homme doit s'attacher à sa femme, et non à n'importe quelle personne ou à une amante (Exode 20:14). Mais les êtres humains refusent d'admettre que le Créateur de la sexualité des hommes et des femmes sait ce qui nous convient le mieux. C'est Lui qui a créé l'institution du mariage afin de développer des rapports moraux et sociaux sains.
L'union libre représente une menace pour la stabilité de notre société. L'histoire a prouvé que le mariage et la famille forment la pierre angulaire de toute société robuste. Les personnes qui ignorent la leçon de l'histoire mettent leur bonheur - et l'avenir de leur pays - en péril.