Mieux que des manchettes : Que cache la crise alimentaire grandissante ?

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Mieux que des manchettes

Que cache la crise alimentaire grandissante ?

Mon épouse et moi avons séjourné à plusieurs reprises au vieux City Hotel à Kumasi, au Ghana, pendant les années mouvementées de ce pays, il y a quelques 25 à 30 ans. Aujourd'hui, le nouvel hôtel Golden Tulip a remplacé son prédécesseur et nous étions curieux de savoir à quoi il ressemblait. Il vise une clientèle plus aisée. Le simple fait de s'asseoir dans le hall de réception coûte près de 4€, sauf si vous êtes du pays.

La salle à manger était vide, mais les mets présentés comptaient parmi les meilleurs que nous ayons vus en Afrique. On présentait là un buffet à volonté pour la somme de 28 cedis ghanéens. En nouveaux cedis, ce dîner coûtait l'équivalent de 23€ par personne, salaire mensuel moyen au Ghana.

Je résistai à l'idée de prendre de ce généreux repas, mais les amis qui nous accompagnaient insistèrent et se proposèrent de nous l'offrir. Cela nous gênait un peu. Aussi nous décidâmes que les deux messieurs choisiraient le buffet alors que les deux dames prendraient le menu à la carte, offrant les plats à moitié prix. Ce faisant, l'addition ne dépasserait pas 74 € pour nous quatre, somme encore non négligeable pour un pays du tiers-monde comparativement pauvre.

Quelle ironie de notre monde contemporain : Le nombre des personnes affamées dans le monde avoisine les 800 millions, tandis que le nombre des personnes obèses atteint le milliard.

Souvenirs de la famine

Pendant le dîner, nous évoquâmes la famine sévissant au Ghana il y a 25 ans ; un tel buffet aurait été impensable à l'époque. On luttait pour survivre.

Pendant longtemps, il n'y eut que des noix de coco et des oranges vertes à manger. Les gens s'amaigrissaient à vue d'oeil. L'espace entre le cou et le col de chemise des hommes s'agrandissait à mesure que la nourriture se raréfiait. Nous évoquâmes l'époque où nous aurions eu bien du mal à donner des os aux chiens, les humains eux-mêmes les récupérant pour en sucer la moelle. Notre chat disparut. Plus tard, nous apprîmes qu'il avait été tué et mangé. Le corps d'un homme assassiné gisait, terriblement crispé et brûlé à quelques mètres de chez nous, pour avoir tenté de pénétrer dans la maison d'un voisin à la recherche de nourriture.

On rapporta même dans le journal national la vente de viande humaine au marché. C'était une époque horrible. Heureusement, l'économie ghanéenne s'est considérablement améliorée depuis, et la plupart des gens ont suffisamment à manger.

Le métier d'agriculteur est un métier clé. Or, la plupart des gouvernements ne donnent pas à l'agriculture l'attention qu'elle réclame.

Ce n'est pas le cas dans la plupart des nations voisines du Ghana. En avril, lors de notre séjour, les pays limitrophes connaissaient des révoltes dues à la famine. Les restrictions ont poussés les prix des denrées alimentaires de base à la hausse, en particulier le riz, qui est une denrée première dans toute l'Afrique occidentale. CNN International, chaîne médiatique basée à Londres, rapportait la crise alimentaire globale quotidiennement lors de notre séjour. Notre visite coïncidait avec une conférence des Nations Unies à Accra, la capitale du Ghana. Des délégués de la conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement étaient venus du monde entier pour discuter de la crise alimentaire globale. Comme c'est souvent le cas avec ces conférences élaborées, vastes et coûteuses, les résultats sont minimes. Je me dis qu'au fond il suffisait de regarder les délégués eux-mêmes, pas un seul d'entre eux ne semblait disposé à se salir les mains, et encore moins à jouer les agriculteurs.

Des préjugés contre l'agriculture

Les préjugés contre l'agriculture constituent, en Afrique, un problème majeur. Pendant la famine de 1982-83, j'avais fondé une ferme dans la banlieue d'Accra pour les membres de la congrégation dont j'étais le pasteur. Ils avaient besoin de nourriture ; elle n'était pas disponible. Je m'étais dit que nous n'avions qu'à la faire pousser nous-même. Nous louâmes donc un terrain et commençâmes à y travailler la terre.

Plusieurs messieurs protestèrent, prétextant qu'ils avaient mieux à faire qu'à s'abaisser à être fermiers. L'agriculture est traitée avec mépris dans de nombreux pays africains et ailleurs dans le monde. Cela n'est pas fait pour améliorer la crise alimentaire globale. Depuis des années, les agriculteurs des pays les plus pauvres ont migrés vers les villes. La plupart des gouvernements ont favorisé les citadins par rapport aux populations des régions rurales, craignant des révoltes et une révolution dans la capitale, plus que le mécontentement au sein des zones agricoles éloignées. Ainsi, on a maintenu les prix des denrées alimentaires dans les villes au plus bas, aux dépens des cultivateurs.

La famine de 1982-83 au Ghana, comme les restrictions sévères pendant l'été 1979, avait essentiellement une origine humaine, le gouvernement imposant le contrôle des prix des denrées alimentaires, rendant ainsi la production de nourriture non rentable.

Le Zimbabwe, qui fut un temps le grenier à blé de l'Afrique, souffre aujourd'hui de restrictions alimentaires drastiques dues à l'expulsion des producteurs agricoles de leurs terres. Les commerçants agricoles étaient de souche européenne. Ils cultivaient à grande échelle à l'instar de leurs collègues agriculteurs nord-américains, britanniques et australiens.

Quand le gouvernement a saisi leurs terres, pour les donner aux amis politiques du président, la production de nourriture s'est effondrée de façon dramatique. Le nombre d'hectares cultivés tomba de 9 millions à environ 300 000 dans l'intervalle de quelques semaines seulement !

Ce qui aggrave le problème dans la plupart des pays d'Afrique, c'est le fait que les zones rurales manquent souvent des services de base. Alors que l'électricité est disponible, l’eau courante fait défaut. Les cliniques et les écoles sont souvent inexistantes en milieu rural. Les améliorations dans ces zones permettraient de garder plus de gens proche de la terre.

Des cultivateurs sous une pression considérable

Mais le problème le plus grave est soulevé dans un nouveau livre de Raj Patel, un érudit associé du Centre des Etudes Africaines de l'Université de Californie, à Berkeley. Son livre intitulé Stuffed and Starved : The Hidden Battle for the world Food System [Gavés et affamés : la bataille cachée pour le contrôle de la nourriture mondiale] débute par un chapitre sur la profession enregistrant le taux le plus fort de suicide dans le monde – les agriculteurs. Cette tragédie se résume en un seul mot : l'endettement.

Les agriculteurs vivotant du maigre revenu d'un petit lopin de terre, améliorent leur situation en empruntant de l'argent, parfois à des taux d'intérêt exorbitants. Quand ils ne peuvent pas rembourser, confrontés à la perte des terres de leurs ancêtres, désespérés, ils mettent parfois fin à leurs jours.

Le problème de base est le suivant : De nos jours, dans bien des pays du monde, on n'accorde pas à l'agriculture la priorité qu'elle devrait avoir. Et c'est navrant. Après l'eau, on a besoin de nourriture. L'agriculture est le métier le plus important. Or, la plupart des gouvernements s'en désintéressent. Un détachement si navrant s'oppose aux instructions de notre Créateur.

Lorsque les Israélites entrèrent dans la Terre Promise, chacune des tribus reçut des terres pour la culture et l'élevage. Ces terres furent ensuite divisées pour chaque famille. C'était une société agraire. Après que la nation se soit développée, certains Israélites devinrent marchands ou se lancèrent dans d'autres carrières. Mais le pays abritait essentiellement une société agraire.

Tout comme en Israël et en Juda, il en fut ainsi dans la plupart des nations jusqu'à une époque récente. L'industrialisation, en particulier depuis la IIe Guerre mondiale, a empiété sur l'agriculture. Des millions d'hectares de terres agricoles ont été englouties par le développement, dévastant la production de nourriture en des temps où la population mondiale s'accroît de façon dramatique. Les progrès en matière agricole (fertilisants, pesticides et récoltes à haut rendement) ont permis, pour l'essentiel à la production de nourriture de satisfaire nos besoins alimentaires. Mais à présent, la situation empire.

Le prix du pétrole ne cesse de s'envoler, entraînant celui des fertilisants, de la livraison des récoltes et de la nourriture transformée. Il y a également matière à s'inquiéter concernant les dégâts environnementaux causés par l'utilisation de fertilisants chimiques artificiels et de pesticides. L'une des conséquences de cette dernière est le déclin du nombre des abeilles, qui affectera immanquablement la production alimentaire.

Une pénurie mondiale de poissons

Les terres ne sont pas seules à être affectées négativement par ces développements. Selon une émission spéciale de National Géographique, passée sur de nombreuses chaînes de télévision publiques américaines, 90% du poisson commercialisé a disparu et la productivité des pêcheries des océans du globe décline. Ceci également, a des conséquences sur les terres, comme le montrait le documentaire.

Au Ghana, par exemple, la population de la faune et de la flore sauvage du Mole National Park est constamment influencée par la production des pêcheries nationales. Avant la construction du barrage Volta, peu de temps après l'indépendance, le Ghana avait beaucoup de poissons. Le barrage a eu un impact négatif à un moment où la population croissait rapidement. Les statistiques enregistrées à Mole montrent que lorsque les poissons foisonnent, la faune et la flore sauvage prospèrent, mais lorsqu'ils se raréfient, celle-ci diminue. Depuis les quarante dernières années, la population des éléphants a diminué de 70%, celle des hippopotames de 50% et celle des lions de 80%. Avec la pénurie, le poisson est devenu plus cher et les gens mangent plutôt ce qu'on appelle habituellement « la viande de la brousse ». Cela peut aller du cervidé jusqu'au « grand aulacode », un gros rongeur communément proposé à la vente sur le bord de la route. Les viandes provenant directement de la brousse provoquent néanmoins des maladies.

Les activités humaines affectent l'approvisionnement en nourriture

Il est indéniable que les conditions climatiques négatives affectent l'approvisionnement global des denrées. L'an dernier, les sécheresses ont altéré trois des quatre principaux producteurs de blé, l'Australie, le Canada et l'Ukraine, conduisant à des hausses dramatiques du prix du blé. Comme si cela n'était pas suffisant, une nouvelle infection fongique inquiétante menace le quart de la récolte mondiale.

Cette année, dans la ceinture céréalière des Etats-Unis, ce sont les inondations qui posent problèmes avec des champs submergés par les eaux, ou des sols trop spongieux pour être cultivés et plantés.

Mais les activités humaines et les politiques gouvernementales jouent également un rôle majeur dans l'établissement du prix des denrées alimentaires et dans leur disponibilité. Par exemple, les pays européens et les Etats Unis offrent souvent de larges subsides aux agriculteurs, affectant sérieusement les chances des producteurs de nourriture du tiers-monde. Raj Patel explique pourquoi la plupart des petits agriculteurs des pays plus pauvres ne peuvent pas rivaliser avec leurs homologues des Etats Unis, du Canada et de l'Australie. En raison des accords de libre échange, souvent signés dans une perspective industrielle, les agriculteurs locaux se retrouvent sans travail. Ils ne peuvent tout simplement pas soutenir la concurrence.

« En dépit d'une envolée initiale, le prix réel du maïs pour les agriculteurs mexicains a chuté continuellement depuis les débuts de l'ALENA (Accord de Libre-échange Nordaméricain) en 1994. La méthode choisie par les agriculteurs pour faire face à la chute des prix du maïs était d'en cultiver davantage, pour générer un revenu capable de compenser l'augmentation des prix pour tout ce qu'ils ne peuvent pas se procurer par eux mêmes. Bien que la pensée du libre-échange estime que les agriculteurs peuvent investir dans d'autres cultures, la réalité montre que bien peu disposent des ressources nécessaires pour pouvoir être en mesure d'effectuer ce changement.

« Manquant de fonds, de technologies et d'accès aux réseaux de distribution, ayant hérité de sols de pauvre qualité, sans irrigation et avec du maïs indigène mal adapté à de telles conditions, les agriculteurs ne pouvaient guère faire davantage. Ainsi, après l'ALENA, les agriculteurs qui pouvaient augmenter leur production l'ont fait » (p.49-50).

De fait, le prix continue de baisser et les souffrances des gens dans les régions rurales empirent. De nombreux Mexicains convergent vers les Etats Unis. Les citadins, également, ne bénéficient pas du meilleur prix du maïs, ce sont les sociétés de transformation alimentaire qui en profitent !

Le libre-échange peut aussi livrer les pays à la merci d'autres nations. Ainsi, l'Australie était un producteur majeur de riz. Avec les accords de libre-échange, une grande quantité de ce riz a été vendu à des pays asiatiques à un prix beaucoup plus faible comparé à la production des agriculteurs locaux. Et maintenant que la récolte de riz australien a été réduite de 98% en raison de la sécheresse, il en résulte de sévères pénuries de riz dans le monde entier. Même aux Etats Unis, certaines grandes surfaces commerciales alimentaires ont du le rationner.

Ce qui aggrave la situation en Afrique, c'est l'aide alimentaire internationale. Lorsque la nourriture arrive gratuitement, pourquoi s'échiner à en produire ? Les agriculteurs qui produisent voient leur prix de vente diminuer, comme résultat de l'aide alimentaire. De plus, l'aide alimentaire engendre la corruption. C'est un moyen souvent utilisé, comme au Zimbabwe, pour obtenir des avantages politiques ; la nourriture est fournie aux supporters du parti au pouvoir et refusée aux opposants.

Elle permet aussi à des individus peu scrupuleux de s'enrichir. Pendant la famine au Ghana, nous trouvions souvent à la vente des sacs de blé, de maïs et de riz à des prix exorbitants sur le marché, bien que portant l'inscription : « NON COMMERCIALISABLE. Don du peuple des Etats Unis d'Amérique. »

La liste des facteurs contribuant à la hausse des prix alimentaires semble interminable. Même le déficit budgétaire du gouvernement fédéral des Etats Unis y contribue. Des dépassements de budget imprudents ont conduit à une chute de la valeur de la monnaie américaine dans le monde entier. Les taux d'intérêts à la baisse ont exacerbé ce problème. Cela a conduit à l'inflation, avec trop de monnaie à la recherche de trop peu de biens de consommation. Comme de nombreux articles sont cotés en dollars, les spéculateurs ont été en mesure de faire monter le prix des denrées alimentaires avec celui du pétrole et d'autres produits fortement demandés.

On a pu lire, dans la revue U.S. News and World Report : « La faiblesse du dollar a conduit à la hausse du coût des matières premières car les fonds spéculatifs ont passé des ordres d'opérations à terme sur le pétrole, l'or et l'agriculture afin de se protéger contre l'inflation. » (Marianne Lavelle et Kent Garner, « Fixing the Food Crisis », 19 mai 2008).

Bien entendu, les politiques gouvernementales peuvent avoir souvent des conséquences profondes, imprévues. Un facteur majeur dans la récente hausse des prix des denrées alimentaires aux Etats Unis a été la décision du gouvernement fédéral de subventionner des milliards de litres d'éthanol pour remplacer l'essence.

Les 30 millions de tonnes de maïs nécessaires converties en carburant en 2007 ont entraîné à la hausse non seulement le prix du maïs, mais aussi celui du boeuf, du porc, de la volaille, des oeufs, du beurre et du fromage, provenant d'animaux nourris au maïs ainsi que presque toutes les autres cultures, lorsque les terres utilisées depuis longtemps pour celles-ci ont été converties pour produire du maïs. Cette année, un tiers des cultures de maïs aux Etats Unis est appelé à produire du biocarburant, une augmentation proche de 50% par rapport à l'année dernière et va certainement entraîner encore à la hausse le prix des denrées alimentaires.

Faut-il s'attendre à d'autres famines ?

De sérieuses famines ont frappé l'humanité tout au long de l'histoire en différents endroits de la planète. Et il y en aura d'autres. Le livre de l'Apocalypse prédit une époque de terrible famine devant s'abattre sur le monde.

L'un des quatre cavaliers de l'Apocalypse (au chapitre 6) décrit un tel fléau: « Quand il ouvrit le troisième sceau, j'entendis le troisième être vivant dire : Viens ! Alors je vis un cheval noir. Celui qui le montait tenait une balance à la main. Et j'entendis comme une voix au milieu des quatre êtres vivants ; elle disait : Une mesure de blé pour un denier, et trois mesures d'orge pour un denier ; quant à l'huile et au vin, ne leur fais pas de mal ! (Apocalypse 6:5-6). Un denier représentant le salaire d'une journée à l'époque (voir Matthieu 20:2), cette prophétie décrit un temps au cours duquel le travail d'une journée permettra d'acheter juste assez de blé pour un homme et assez de seigle pour trois repas, mais pas assez pour acheter de l'huile ou du vin. En comparaison, aux Etats Unis, une famille moyenne dépense environ 10% de son revenu en nourriture ; dans de nombreux pays du tiers-monde, c'est déjà plus de 90%. Cette prophétie annonce une époque au cours de laquelle le prix des denrées alimentaires sera exorbitant, créant de grands bouleversements.

Je ne peux pas lire ces versets dans le livre de l'Apocalypse sans me souvenir d'un incident impliquant un couple américain séjournant brièvement au Ghana à l'époque de la pénurie alimentaire. Le couple, millionnaire, résidait normalement en Californie. Mais au Ghana, en ces temps difficiles, lorsque la dame renversa du sucre en poudre en servant du thé, elle le ramassa soigneusement et le remit dans le sucrier. « Si, de retour aux Etats Unis, vous m'aviez dit que je ferai cela un jour, j'aurais douté de vos facultés mentales », me déclara-t-elle. « Mais quand la nourriture se raréfie, vous ne pouvez pas vous permettre d'en jeter. »

Avec la menace de la pénurie alimentaire globale en passe d'empirer et les réserves mondiales de nourriture à leur plus bas niveau depuis des décennies, les chefs des gouvernements seraient avisés de lire l'histoire du patriarche Joseph dans le livre de la Genèse.

Joseph était le onzième de douze fils. Ses frères le vendirent comme esclave. Or, par la suite, Joseph fut élevé au poste de Premier ministre de l'Egypte, directement sous Pharaon.

Joseph put obtenir ce haut poste après avoir, en se soumettant à Dieu, expliqué un songe qu'eut Pharaon, annonciateur de sept années d'abondance suivies de sept années de disette. Une fois Premier Ministre, Joseph eut la tâche de constituer des stocks de nourriture pendant les sept années d'abondance pour préparer l'Egypte – la plus grande nation du monde à l'époque – à survivre aux sept années de famine annoncées. Il en est question dans le chapitre 41 de la Genèse. Ce dont le monde a besoin à présent, c'est d'un autre Joseph, un chef sage capable de discerner les signes des temps et d'agir en conséquence !

Nous avons besoin de bien autre chose que d'une autre conférence de l'ONU, où les délégués séjournent dans les meilleurs hôtels, dans les capitales des pays du tiersmonde. Ce qu'il faut maintenant, c'est que chaque pays examine attentivement sa propre situation, ses propres besoins en nourriture et mette en oeuvre les politiques qui encourageront les agriculteurs à produire suffisamment de nourriture pour subvenir à leurs besoins, et conserver un surplus ; de sorte qu'une réserve puisse être constituée, comme dans l'ancienne Egypte, lorsque Dieu communiqua au patriarche Joseph le discernement permettant d'éviter une famine catastrophique.

Toutefois, plus que tout, nous devons nous souvenir de Dieu et nous tourner vers Lui, le Créateur de la terre dont toute notre nourriture est puisée et Celui qui contrôle les éléments pouvant apporter soit la famine soit une grande abondance.