Noël avant le Christ? Une histoire bien étonnante

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Noël avant le Christ? Une histoire bien étonnante

Il peut paraître étrange qu'une fête religieuse liée au Christ date d'avant le christianisme. Pourtant, la fête que nous connaissons sous le nom de Noël date de bien avant Jésus-Christ. Plusieurs éléments de ladite célébration remontent à l'ancienne Égypte, à Babylone et à Rome. Un tel fait ne dénigre en rien Jésus; en revanche, cela jette un doute sur la compréhension et la sagesse de ceux qui, au fil des siècles, ont insisté à ce que soit perpétuée une ancienne fête païenne qui est devenue, pour la plus grande partie du monde, la fête de Noël.

Les membres de l'Église primitive auraient été étonnés à la pensée que les coutumes et les pratiques que nous associons à Noël allaient être utilisées pour célébrer la naissance du Christ. Plusieurs siècles allaient s'écouler avant qu'on attache le nom du Christ à cette fête populaire romaine.

Comme l'explique Alexandre Hislop dans son ouvrage Les Deux Babylones : « Les écrivains les plus instruits et les plus sincères de tous les partis reconnaissent que l'on ne peut pas déterminer le jour de la naissance de notre Seigneur, que dans l'église chrétienne on n'entendit jamais parler d'une fête pareille avant le IIIe siècle, et qu'elle ne fut guère observée avant le quatrième siècle » (1959, p 135-136).

Quant à savoir comment le 25 décembre devint la date du jour de Noël, n'importe quel livre sur ce sujet explique que ce jour était célébré dans l'Empire Romain en tant que l'anniversaire de la naissance du dieu soleil.

Daniel Daniélou et Henri Marrou l'expliquent ainsi dans le premier tome de la Nouvelle Histoire de l'Église, Des origines à Grégoire le Grand : « il semble bien que le christianisme triomphant se soit annexé, en lui imposant une signification nouvelle, la fête païenne de l'anniversaire du Soleil Invaincu dont l'Empereur Aurélien en 274 avait cherché à faire la religion commune de l'Empire » (p 352).

Un autre ouvrage, intitulé 4000 Years of Christmas -- 4000 ans de Noël -- déclare: « Ce jour était sacré non seulement pour les Romains païens mais aussi pour une religion de Perse qui, à l'époque, était l'une des concurrentes les plus véhémentes du christianisme. Cette religion perse, c'était le mithraïsme, dont les adeptes adoraient le soleil, et célébraient son retour en force ce jour-là » (Earl & Alice Count, 1997, p. 37)

Non seulement le 25 décembre était honoré en tant qu'anniversaire de la naissance du soleil, mais une fête était observée depuis longtemps parmi les païens pour célébrer l'accroissement de la durée du jour après le solstice d'hiver, le jour le plus court de l'année. Le précurseur de Noël était, en fait, une fête idolâtre du milieu de l'hiver caractérisée par les excès et la débauche et célébrée bien des siècles avant le christianisme.

Des pratiques antérieures au christianisme sont incorporées

L'ancienne fête portait divers noms, en fonction des cultures. À Rome, il s'agissait des Saturnales - en l'honneur de Saturne, divinité romaine de l'agriculture. La célébration fut adoptée par des dirigeants de l'église romaine du début, et fut associée au Christ pour concilier les païens et faire augmenter le nombre des adhérents au christianisme.

La tendance, de la part des dirigeants catholiques du troisième siècle, était de rencontrer les païens à mi-chemin - une pratique rendue claire par une lamentation amère du philosophe carthaginois Tertullien.

En l'an 230, il se prononça sur l'incohérence des prétendus chrétiens. Il évoqua, d'une part, le contraste entre leur laxisme et leurs pratiques politiques, et d'autre part, la stricte fidélité des païens à leur propre superstition : « C'est nous, dit-il, qui sommes étrangers aux sabbats, aux nouvelles lunes et aux fêtes [les fêtes bibliques expliquées dans Lévitique 23], nous qui étions autrefois agréables à Dieu, c'est nous qui fréquentons maintenant les Saturnales, les fêtes du solstice d'hiver, les Matronales; on porte ça et là des présents, les cadeaux du nouvel an se font avec fracas, les jeux, les banquets, se célèbrent avec des cris; Oh! comme les païens sont plus fidèles à leur religion; comme ils prennent soin de n'adopter aucune solennité chrétienne! » (Hislop. p.136).

N'obtenant que de maigres résultats à essayer de convertir les païens, les dirigeants religieux de l'église romaine se mirent à faire des compromis en revêtant les coutumes païennes d'apparats chrétiens. Or, au lieu de les convertir aux croyances de l'église, cette dernière se convertit amplement aux coutumes non chrétiennes dans ses propres pratiques religieuses.

Bien que l'église Catholique ait, au début, censuré cette célébration, « la fête était bien trop profondément enracinée dans la faveur populaire pour être abolie, et l'église accorda pour finir, la reconnaissance nécessaire, se disant que - si Noël ne pouvait pas être supprimé, il devrait être préservé en l'honneur du Dieu chrétien. Ayant reçu une base chrétienne, la fête s'établit amplement en Europe, sans que grand nombre de ses éléments païens aient à en souffrir » (Man, Myth & Magic: The Illustrated Encyclopedia of Mythology, Religion, and the Unknown - une encyclopédie illustrée de la Mythologie, de la Religion et du Mystérieux, Richard Cavendish, éditeur, 1983, Vol. 2, p 480, rubrique Christmas - Noël).

La célébration l'emporte sur les Écritures

Certains résistèrent à ces compromis si spirituellement empoisonnés: « Des hommes vertueux s'efforcèrent d'arrêter le flot, mais en dépit de tous leurs efforts, l'apostasie se développa, jusqu'à ce que l'Église, à l'exception d'un petit reste, fut engloutie sous la superstition païenne. Il est hors de doute que Noël était à l'origine une fête païenne. Ce qui le prouve, c'est l'époque de l'année où on la célèbre et les cérémonies qui l'accompagnent » (Hislop, p 136).

Tertullien, entre autres, se plaçait en retrait de l'église romaine, essayant de se rapprocher des enseignements de la Bible. Il n'était pas le seul à être en désaccord avec de telles orientations. "Aussi loin que 245 de notre ère, Origène - dans sa huitième homélie sur le Lévitique, répudie comme immorale l'idée même d'observer la naissance du Christ comme s'il s'agissait d'un roi pharaon" (The Encyclopaedia Britannica, 11eme édition, vol. 6, p 293, rubrique Christmas - Noël).

Noël ne fut pas désigné comme fête romaine avant 534 de notre ère (ibid). Il s'écoula 300 ans avant que le nouveau nom et les nouveaux symboles de Noël remplacent les anciens termes et l'ancienne signification de la fête hivernale, de cette célébration païenne qui remonte à tant de siècles.

Aucun soutien biblique pour le Père Noël

Comment le Père Noël entra-t-il en scène? Pourquoi ce personnage légendaire est-il si étroitement associé à Noël? Là encore, de nombreux ouvrages disponibles font la lumière sur les origines de ce personnage populaire. Le Père Noël est étroitement associé à St Nicolas, évêque de la ville de Myra, dans le sud de l'Asie Mineure, un saint catholique honoré par les Grecs et les latins le 6 décembre.

Évêque de Myra du temps de l'empereur romain Dioclétien, il fut persécuté, torturé pour la foi catholique, et gardé en prison jusqu'au règne plus tolérant de Constantin (ibid). Divers récits affirment qu'il existe un lien entre Noël et St Nicolas, ceux-ci ayant rapport à l'échange de cadeaux à la veille de la St Nicolas, qui fut ensuite transférée au jour de Noël (ibid).

Comment, on se le demande, un évêque de la côte méditerranéenne ensoleillée de la Turquie a-t-il bien pu être associé à un homme habillé de rouge vivant au Pôle Nord et conduisant un traîneau tiré par des rennes volants?

Sachant ce que nous avons déjà appris au sujet des anciennes origines de Noël antérieures au christianisme, nous ne devrions pas être surpris d'apprendre que le Père Noël, lui aussi, n'est autre qu'un personnage recyclé d'anciennes croyances païennes.

Les signes distinctifs associés au Père Noël -- son habit ourlé de fourrure, son traîneau et ses rennes - révèlent son origine des climats froids de l'extrême nord. Certaines sources le font remonter aux anciennes divinités du nord de l'Europe, Woden et Thor, dont sont tirés les jours de la semaine mercredi et jeudi (Earl & Alice Count, p 56-64) D'autres le font remonter plus loin encore dans le temps, au dieu romain Saturne et au dieu grec Silène (William Walsh, The Story of Santa Klaus, p 70-71).

Jésus naquit-Il en décembre?

La plupart des érudits bibliques qui ont écrit sur la naissance de Jésus concluent que, à partir des faits bibliques proprement dits, il est impossible que notre Seigneur ait pu naître à une date proche du 25 décembre.

Nous nous tournons une fois de plus vers Alexander Hislop: « Il n'y a pas dans l'Écriture un seul mot sur le jour précis de sa naissance [celle de Jésus] ou sur l'époque de l'année où il naquit. Ce qui y est rapporté montre que, quelle que soit l'époque de sa naissance, ce ne peut avoir été le 25 décembre. Lorsque l'ange annonça sa naissance aux bergers de Bethléem, ils paissaient leurs troupeaux pendant la nuit au milieu des champs … le climat de la Palestine … de décembre à février, est très vif, et les bergers n'avaient pas l'habitude de garder les troupeaux dans les champs après la fin d'octobre » (Hislop, p 134).

Il poursuit en expliquant que les pluies d'automne en septembre ou en octobre, en Judée, indiqueraient que les événements entourant la naissance du Messie, enregistrés dans les Écritures, n'auraient pas pu se produire plus tard que la mi-octobre et que, par conséquent, la naissance de Jésus eut probablement lieu plus tôt en automne (Hislop, p.134).

Une autre preuve en faveur de la naissance de Jésus en automne réside dans le fait que les Romains étaient suffisamment intelligents pour ne pas fixer le moment de la remise des impôts et des voyages en plein coeur de l'hiver, mais lors de conditions plus favorables. La lignée de Joseph était de Bethléem. Joseph devait faire le voyage de Nazareth, en Galilée, à Bethléem avec Marie qui était enceinte. Il aurait été pratiquement impossible qu'ils fassent le voyage en hiver. Comme indiqué par Luc, Marie donna naissance à Jésus à Bethléem pendant le recensement et la remise des impôts - qu'aucun responsable sensé n'aurait organisé en décembre.

Quelle différence cela fait-il?

La Bible ne nous fournit aucune raison - et aucune instruction - en faveur des mythes et des fables de Noël et du Père Noël. Ceux-ci sont liés aux voies de ce monde, et sont contraires aux voies du Christ et de Sa sainte vérité. « N'imitez pas la voie des nations », nous dit Dieu (Jérémie 10:2).

Ceux qui se disent chrétiens devraient examiner les origines des symboles de Noël, et cesser de dire à leurs enfants que le Père Noël et ses elfes, ses rennes et l 'échange des cadeaux ont un rapport avec Jésus-Christ. Tel n'est pas le cas. Dieu hait le mensonge. « Il y a six choses que hait l'Éternel, et même sept qu'il a en horreur: les yeux hautains, la langue menteuse, les mains qui répandent le sang innocent, le coeur qui médite des projets iniques, les pieds qui se hâtent à courir au mal, le faux témoin qui dit des mensonges, et celui qui excite des querelles entre frères » (Proverbes 6:16-19).

Le Christ révèle que Satan le diable est le père du mensonge (Jean 8:44). Les parents devraient dire à leurs enfants la vérité au sujet de Dieu, et au sujet des voies contraires et déroutantes de ce monde. Si nous ne le faisons pas, nous ne faisons que perpétuer la notion selon laquelle les parents ont le droit de mentir à leurs enfants.

Quelqu'un qui prétend être chrétien peut-il promouvoir une fête païenne et ses symboles comme si Dieu ou le Christ l'avaient approuvée? Voyons ce que pense l'Éternel des gens qui se servent des coutumes et des pratiques enracinées dans la fausse religion pour L'adorer, Lui et Son Fils. Ses vues sont clairement exprimées dans l'Ancien comme dans le Nouveau Testament.

Dieu ordonne explicitement à Son peuple de ne pas faire ce que certains dirigeants ecclésiastiques firent lorsqu'ils adoptèrent des pratiques idolâtres et leurs redonnèrent un nom chrétien. Avant que les Israélites n'entrent dans la Terre Promise, Dieu leur lança un sévère avertissement de se laisser « prendre au piège en les imitant [les nations] … Garde-toi de t'informer de leurs dieux et de dire: “Comment ces nations servaient-elles leurs dieux? Moi aussi, je veux faire de même”. Tu n'agiras pas ainsi à l'égard de l'Éternel, ton Dieu; car elles servaient leurs dieux en faisant toutes les abominations qui sont odieuses à l'Éternel…Vous observerez et vous mettrez en pratique toutes les choses que je vous ordonne; vous n'y ajouterez rien, et vous n'en retrancherez rien. » (Deutéronome 12:30-32; c'est nous qui soulignons).

Bien des siècles plus tard, l'apôtre Paul se rendit dans de nombreuses villes païennes, et fonda des églises. Aux membres de l'église de Dieu à Corinthe, une ville plongée dans l'idolâtrie, Paul écrivit: « quel rapport y a-t-il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a-t-il de commun entre la lumière et les ténèbres? Quel accord y a-t-il entre Christ et Bélial ? Ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ? Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant…C'est pourquoi, sortez du milieu d'eux, et séparezvous, dit le Seigneur; ne touchez pas à ce qui est impur, et je vous accueillerai…Ayant donc de telles promesses, bien-aimés, purifions- nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu » (2 Corinthiens 6:14-17; 2 Corinthiens 7:1).

Au lieu d'autoriser les membres à donner un autre nom à des coutumes liées aux faux dieux, et à célébrer celles-ci, les instructions de Paul étaient claires: ils devaient ne rien faire de tout cela. Il déclara pareillement aux Athéniens qui étaient plongés dans l'idolâtrie: « Dieu, sans tenir compte des temps d'ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu'ils ont à se repentir » (Actes 17:30).

Dieu seul a le droit de décider quels sont les jours spéciaux où nous devrions l'adorer. Jésus nous dit clairement que « Dieu est Esprit, et il faut que ceux qui l'adorent, l'adorent en esprit et en vérité » (Jean 4:24). Nous ne pouvons pas honorer Dieu en vérité avec des pratiques erronées adoptées du culte de divinités non existantes.

Jésus déclara: « Ce peuple m'honore des lèvres, mais son coeur est éloigné de moi. C'est en vain qu'ils m'honorent, en donnant des préceptes qui sont des commandements d'hommes » (Marc 7:6-7). Avec Dieu, aucun substitut n'est acceptable. Peu importe que les chrétiens aient de bonnes intentions lorsqu'ils célèbrent Noël. Cela n'amuse pas Dieu, et cela ne Lui plaît pas.

La connaissance relative à la manière d'honorer le Tout-Puissant, qui nous a créés, nous soutient et nous donne la vie éternelle, a été mise à votre disposition. Allons-nous honorer Dieu, ou suivre les traditions des hommes?