Notre besoin de repos hebdomadaire
Le mal de la hâte est typique du monde moderne. Nous courons d'un rendezvous à l'autre, et d'une tâche à une autre. Nous autres occidentaux, nous sommes souvent en quête de matérialisme et d'argent, à mesure que nous gravissons les échelons du succès.
L'éditorialiste du London Times Celia Brayfield a fait remarquer que « trente ans de cupidité nous ont procuré des luxes insoupçonnés des générations antérieures, et aucun temps libre pour en profiter ».
Dans son éditorial, elle mentionne souvent la disette de temps dont nous souffrons. Dans sa conclusion, elle prévient ses lecteurs que « si nous ne prenons pas vite conscience du peu de temps dont nous disposons, nous atteindrons le stade où cela nous deviendra impossible. Nous sommes déjà misérables, seuls, stressés et malades… »
Exagère-t-elle ? Peut-être. Toutefois, certains des symptômes sont très inquiétants !
Pas de repos pour cette ère moderne
Bon nombre de cadres dans les pays industrialisés sont supposés travailler au moins 14 heures par jour, au bureau ou sur la route. Un homme me disait récemment qu'il arrive au bureau à six heures du matin et qu'il travaille les fins de semaine. Il n'est pas le seul.
On dirait que le rythme de la vie moderne se ressent. Une enquête récente suggère que des horaires surchargés nuisent à notre santé mentale - psychologiquement et émotionnellement. Jonathan Scales, un chercheur et conférencier au Health and Social Services Institute britannique fait remarquer qu' « il a été prouvé qu'en travaillant de longues heures pendant des années, on augmente les niveaux de stress et l'on réduit le bien-être émotionnel ».
Les preuves accrues de notre impatience grandissante sont étroitement liées à ce syndrome constant d'empressement. Il ne nous est guère facile d'accepter la discipline du report de notre gratification. Nous voulons tout avoir immédiatement.
Nous vivons dans une ère d'impatience quasi-totale. La fureur des conducteurs en est symptomatique. S'ils sont irrités ou retardés ne serait-ce que quelques instants par un autre automobiliste, certains perdent totalement patience et deviennent agressifs.
Plusieurs de ces symptômes de la vie moderne se reflètent de plus en plus dans le comportement de nos enfants. D'après l'auteur et journaliste Minette Martin, « l'esprit de leurs enfants sont tellement stimulés par les solutions faciles de la télévision, des jeux informatiques, des sons stéréophoniques graves et saccadés, qu'ils sont pratiquement incapables de se concentrer pendant plus de quelques secondes » (Daily Telegraph).
Nous avons tous besoin de faire la pose, de reprendre notre souffle, de nous détendre et de prendre le temps de réfléchir rationnellement et de manière constructive.
Malheureusement, ces cent dernières années, nous avons réduit la durée de notre sommeil. D'après un article du Times, nous dormons, en moyenne, une heure et demi de moins par nuit qu'il y a cent ans. Une enquête récente a révélé que nous dormons aujourd'hui en moyenne 7 h 12 minutes par nuit - soit 25 minutes de moins qu'il y a 10 ans. Bien des gens dorment beaucoup moins.
La société de 24 heures
Il est clair que les êtres humains ont été créés pour se reposer au temps convenable. Or, nous nous dirigeons de plus en plus vers une société de 24 heures. Certains parmi nous travaillent, mangent, boivent, dansent et font leurs courses sur deux tours de cadran. Tels ces grandes villes qui n'arrêtent pas, nous retardons l'heure d'aller nous coucher. Il devient de plus en plus évident que notre épuisement collectif menace notre santé et notre bien-être. Une foule de boutiques et de services sont ouverts 24 heures sur 24 dans la plupart des villes. Internet est disponible à n'importe quel moment. On a comparé cette pratique croissante à une colonisation de la nuit ; nous élargissons notre contrôle du temps pour faire ce que nous voulons quand c'est pratique pour nous, sans nous soucier de ce que dit la pendule.
Nos habitudes en tant que société ont considérablement changé pendant la dernière génération. Il n'y a pas si longtemps, le mari typique rentrait au foyer après une dure journée de travail, la famille entière se retrouvait autour de la table pour le dîner, animé de diverses conversations. À présent, mari et femme rentrent souvent chez eux à des heures différentes, ils débutent alors un autre horaire de corvées domestiques ou de tâches mutuelles.
Pour ceux qui disposent de temps pour se détendre, beaucoup de chaînes de télévision offrent des programmes ininterrompus, nous pouvons les regarder à n'importe quelle heure du jour ou de la nuit. Mais avec cette société de 24 heures, les horaires deviennent flous dans notre esprit et nous perdons conscience des rythmes naturels. Notre prise de conscience de la semaine de sept jours s'estompe, elle aussi, peu à peu.
Nous savons de moins en moins où donner de la tête et nous sommes de plus en plus accablés de problèmes et d'angoisses. Quelle est la solution à ce dilemme ? Le Christ nous a dit que si nous nous adaptons à Son mode de vie, Il nous donnera du repos et allégera nos fardeaux (Matthieu 11:28). À un moment donné, il dit à ses disciples : « Venez à l'écart … et reposez-vous un peu » (Marc 6:31). Nous avons besoin de faire la pause de temps en temps, de cesser toutes nos activités, de prendre le temps de nous reposer, de réfléchir, et de méditer sur nos vies.
Des moments précieux pour réfléchir
Le feu auteur Norman Cousins disait : « Nous autres Américains avons tout ce dont nous avons besoin, sauf le plus important - le temps de réfléchir et l'habitude de penser » (Human Options, 1981, p 28 ; c'est nous qui soulignons). Des habitants de bien d’autres pays au monde pourraient dire la même chose....
« Il y a peu de chance pour que notre époque se distingue par un nombre énorme d'individus insistant sur la nécessité de trouver le temps de réfléchir », ajoutait-il.
« Il est clair qu'il ne s'agit pas de l'ère de la méditation. Nous vivons une ère de sprint, de strabisme, et de bousculades » (p 69).
Notre société comporte beaucoup trop d'hommes et de femmes d'action ; les penseurs n'y ont guère de place. Pourtant, la capacité à réfléchir de manière disciplinée et séquentielle est l'un des plus grands dons du Créateur de l'humanité. Nous possédons le don divin d'exercer notre jugement moral. Comme Dieu, qui nous a créés à son image, nous pouvons créer l'ordre à partir du chaos, par la réflexion, développant de bonnes habitudes au niveau de nos pensées.
Nous vivons une ère chaotique, sens dessus dessous. Pour y faire face comme il convient, nous avons besoin de temps précieux consacrés à une réflexion soutenue - de périodes où nous avons le temps de méditer sur tout et de choisir le degré de priorité de nos engagements. Nous avons besoin en outre de temps pour vraiment apprécier les merveilles de la création. Dieu a « fait toute chose belle en son temps », disait Salomon (Ecclésiaste 3:11).
La Bible nous dit : « Rachetez le temps, car les jours sont mauvais » (Éphésiens 5:16). Une solution à nos problèmes se trouve dans un modèle que Dieu nous a donné depuis la création.
La semaine de sept jours
Nous remarquons que beaucoup d'exemples bibliques sont basés sur le chiffre 7. Une concordance biblique le démontre amplement. D'ailleurs, le registre biblique nous dit que l'Éternel a formé notre monde en 6 jours, et a décidé de se reposer le 7e - désignant ainsi le sabbat comme un jour à part, pour tous les humains, pour qu'ils suivent son exemple.
Chaque période de 24 heures a été divisée en nuit et en jour à dessein. En règle générale, la nuit est pour le repos et le sommeil. Toutefois, nous avons aussi besoin de nous reposer de nos travaux. Notre Créateur nous a donc ordonné de nous reposer tous les sept jours (Exode 20:8-11 ; Deutéronome 5:12-15). Cette période de 24 heures est sainte aux yeux de Dieu, et Il nous dit de cesser nos activités et de consacrer ce temps au repos et à la réflexion sur Ses voies. C'est en outre une période pour s'assembler avec d'autres pour l'adorer collectivement (Lévitique 23:1-3 ; Hébreux 10:24-25).
La fraternisation avec d'autres personnes partageant les mêmes idées est l'un des meilleurs toniques pour le psychisme humain. Évidemment, cela ne peut réussir que par notre bonne relation avec Dieu le Père et son Fils Jésus-Christ (1 Jean 1:3).
Les relations fructueuses demandent du temps - des moments significatifs avec Dieu dans la prière et l'étude de la Bible ; des moments chargés de sens avec nos conjoints ; des moments de qualité passés avec nos familles, nos amis et nos frères en la foi. Bien sûr, ces moments précieux ne sont pas tous passés à l'Église, mais c'est un bon point de départ.
Un jour de repos hebdomadaire nous permet d'utiliser les six autres jours à meilleur escient. Cela nous donne assez de temps pour méditer et réfléchir à ce qui donne un sens particulier et un dessein divin à nos vies chargées. Cela procure du temps aux familles et aux couples pour qu'ils resserrent leurs liens. Cela nous procure de précieux moments pour lire et étudier la Bible - l'ouvrage qui nous montre comment vivre d'une manière infiniment enrichissante.
Le sabbat fait partie intégrante des Dix Commandements. Il n'est pas moins important que les six commandements consacrés à nos rapports avec autrui. C'est l'un des quatre premiers commandements clefs qui nous montrent comment plaire à notre Créateur et l'aimer comme il se doit avec respect.
N'est-il pas grand temps que vous vous tourniez vers la solution biblique à tout ce stress et à toutes ces angoisses qui affligent votre vie ?