On ira tous au paradis ?
Récemment, voyageant sur une autoroute dans le sud de la France, j'ai entendu à la radio le succès du chanteur français Michel Polnareff On ira tous au paradis. Son humour m'a amusé. Voilà une chanson poétique qui attire notre attention, et qui exprime le désir que nourrissent souvent, en leur for intérieur, les êtres humains.
On ira tous au paradis mêm' moi,
Qu'on soit bêni ou qu'on soit maudit on ira
Tout's les bonn's soeurs et tous les voleurs,
Tout's les brebis et tous les bandits On ira tous au paradis...
Ce pourrait-il que ce soit le cas ? Tous les êtres humains ayant jamais vécu, auront-ils un jour la possibilité d'aller dans le paradis de Dieu ?
Nous nous efforçons, à Bonnes Nouvelles, de présenter à nos lecteurs l'enseignement de la Bible de façon honnête et claire, avec les défis qu'elle nous pose et les surprises qu'elle nous réserve. Notons donc, pour commencer, que la théologie de la chanson de M. Polnareff ne correspond pas tout à fait à ce qu'enseigne la Bible (au paradis de Dieu, par exemple, point de chiens ni de requins !) On se trompe en outre bien souvent sur l'emplacement de ce paradis et sur sa nature (pour en savoir plus sur ce sujet, nous vous proposons notre brochure gratuite intitulée L'Évangile du Royaume). Par contre, ce qui est encourageant, c'est que cette chanson contient une part de vérité.
Selon la théologie chrétienne traditionnelle, l'éternité de toute l'humanité se jouerait dans cette vie. Aujourd'hui serait le seul jour de salut. Si l'on vit et si l'on meurt sans avoir reçu le baptême chrétien, on serait condamné à rôtir pour l'éternité dans les feux de l'enfer. On cherche également à nous faire croire que quiconque en a le désir peut, à la fin de sa vie, se convertir et aller au paradis. L'Écriture déclare qu'« il n'y a de salut en aucun autre ; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom [celui de Jésus-Christ] qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés » (Actes 4:12). Et plusieurs autres versets bibliques indiquent que pour être chrétien, il faut se faire baptiser pour le pardon de ses péchés, puis recevoir le don du Saint Esprit (Actes 2:38, Romains 8:9 entre autres).
En ce qui concerne le baptême, cette croyance a longtemps posé un problème ; celui des innocents, des nouveau-nés ou des très jeunes enfants décédés avant d'avoir été baptisés. On a donc décidé qu'il devait y avoir des limbes à cet effet. Cette croyance ne se trouve nulle part dans la Bible. Et l'on essaie encore de se dépêtrer avec une telle notion non fondée. Relativement récemment, le christianisme traditionnel a annoncé, dans un revirement notoire, qu'il est peut-être possible pour les très jeunes enfants décédés, d'accéder au paradis sans avoir reçu le baptême. On dirait que les limbes se retrouvent à présent, pour ainsi dire, dans des limbes elles-mêmes.
Et que dire à présent de tous les êtres humains ayant vécu dans l'histoire sans jamais avoir eu, de leur vivant, l'occasion d'entendre parler de Jésus-Christ, du péché et de la rédemption ? Sont-ils condamnés à l'enfer ? N'auront-ils pas l'occasion d'aller au paradis ?
L'enseignement de la Bible dans ce domaine réserve des surprises de taille. Pour commencer, elle déclare expressément que - dans le temps présent - ne vient pas à Christ qui veut. En effet, Jésus a déclaré : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44, Jean 6:65). Pourquoi faut-il qu'on soit d'abord appelé par Dieu le Père avant de pouvoir venir à Christ ? Parce que Satan le diable « séduit toute la terre » (Apocalypse 12:9). Et cette séduction a débuté avec nos premiers parents Adam et Eve. Chassés du jardin d'Eden après avoir péché, ils se distancèrent de leur Créateur et cessèrent d'être en rapport avec Lui et d'acquérir la vraie sagesse et la compréhension des voies divines. Depuis lors l'humanité dans son ensemble ne connait plus Dieu. Notre Créateur a cependant oeuvré par l'intermédiaire de quelques personnes qu'Il a appelées. La Bible fournit un recueil des rares êtres humains avec qui l'Éternel Dieu a oeuvré au fil des siècles.
Ce choix de la part du Père s'avère évident à la lecture des Évangiles. Jésus a expliqué, par exemple, Son usage fréquent de paraboles « Il leur dit : C'est à vous qu'a été donné le mystère du royaume de Dieu ; mais pour ceux qui sont dehors tout se passe en paraboles, afin qu'en voyant ils voient et n'aperçoivent point, et qu'en entendant ils entendent et ne comprennent point, de peur qu'ils ne se convertissent, et que les péchés ne leur soient pardonnés » (Marc 4:11-12). Pourquoi avoir caché certaines vérités au commun des mortels ? Pourquoi, après trois ans et demi de ministère, de prédication et de miracles, Jésus ne compta- t-Il que 120 disciples (Actes 1:15) ? Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:4). Pourquoi donc cacher à la majorité des vérités qui auraient pu la pousser à se repentir et à obtenir le pardon de ses fautes?
Parce que Dieu oeuvre étape par étape. « Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous revivront en Christ, mais chacun en son rang. Christ comme prémices, puis ceux qui appartiennent à Christ, lors de son avènement » (1 Corinthiens 15:22-23). Chacun en son rang. Dieu prévoit donc plusieurs étapes successives dans Son grand plan magistral, lequel doit – tout compte fait – permettre à chaque être humain ayant vécu d'être appelé de Dieu le Père, et d'être paternellement dirigé vers le Christ. La Bible parle d'une résurrection des morts n'ayant jamais reçu l'appel divin et étant demeurés de leur vivant dans l'ignorance. Ces morts vont un jour revivre et enfin faire la connaissance de leur Créateur et de leur Sauveur.
Cette vérité biblique des plus encourageantes est expliquée brièvement dans l'article à la page 11 de ce numéro, et de manière plus détaillée dans notre nouvelle brochure gratuite Les Fêtes Divines – l'illustration du plan de Dieu, que vous pouvez commander sur notre site Internet www.revuebn.org ou en écrivant à notre bureau le plus proche dont la liste se trouve au début de cette revue.
Ira-t-on tous au paradis ? Pas tous ! La Bible révèle que certaines personnes rebelles et endurcies refuseront, en pleine connaissance de cause, de se plier à la volonté de leur Créateur, se voyant ainsi privées définitivement de paradis. Néanmoins, tous les êtres humains ayant jamais vécu auront eu la possibilité d'y accéder. Le chemin en aura été clairement indiqué (Matthieu 11:20-24 ; Matthieu 12:41-42 ; 1 Pierre 2:12; Apocalypse 20:11-12.)
C'est là une très bonne nouvelle pour toute l'humanité !