Qu’est-ce qu’un vrai leader ?

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Qu’est-ce qu’un vrai leader ?

L’année 2012 était une année d’élection présidentielle aux États-Unis. Ce fut donc un moment opportun pour examiner les qualités d’un vrai leader. Titulaire d’un doctorat en science politique de l’Université Harvard et lauréat du prix Pulitzer, l’historien et auteur de biographies de présidents, James MacGregor Burns, a écrit, en 2010, un livre très influent intitulé Leadership, lequel est détaillé, mordant et instructif sur plusieurs plans. Son prologue est précédé de plusieurs citations notables dont une de Franklin Roosevelt, président des É.-U. de 1933 à 1945 :

« La présidence est… avant tout un poste de leader moral. Tous nos grands présidents furent des maîtres à penser, lorsque certains concepts durent être éclaircis dans l’histoire de notre pays… Voilà en quoi consiste le rôle de président — c’est une occasion superbe de réappliquer, ou d’appliquer dans de nouvelles conditions, les règles simples de la conduite humaine auxquelles nous revenons toujours. Sans un leader alerte et sensible au changement, nous nous enlisons tous, ou alors, nous sommes déroutés. »

Quel contraste avec la diffamation qui accompagne habituellement les campagnes électorales, alors que les candidats cherchent à calomnier leurs rivaux de différentes façons. Parfois, les partisans de l’opposition étudient et exploitent, voire inventent des histoires dénigrantes au sujet des candidats. Même si ces attaques peu subtiles n’émanent pas nécessairement des candidats eux-mêmes, elles risquent d’apposer leur sceau d’approbation.

Certains des partisans s’engageant dans de telles tactiques constituent l’état-major politique qui élabore des stratégies en faveur des candidats qui aspirent au plus haut poste qui soit. D’autres partisans fournissent les capitaux requis pour catapulter leur candidat vers la victoire, permettant ainsi à celui-ci d’embaucher des spécialistes de la persuasion. Peut-on vraiment parler d’un véritable leadership en pareil cas ?

Les enjeux sont considérables dans le cadre de n’importe quelle élection présidentielle américaine, car le vainqueur occupera le poste le plus puissant de la planète — et sera en mesure d’influer de façon tangible sur la vie de centaines de millions d’Américains et sur celle des habitants d’autres pays du monde, de même que sur leur niveau de vie. Une telle puissance et une telle influence sont-elles essentielles au leadership ?

Plus précisément, le fait d’aspirer à un poste aussi influent de leadership — conférant autorité, responsabilités et pouvoir décisionnel — transforme-t-il une personne en leader ? Ou existe-t-il d’autres dimensions du leadership dont nous devrions tenir compte ? Qu’est-ce qu’un vrai leader au juste ?

Le leadership digne d’éloges de George Washington

Burns aborde le sujet du leadership transformationnel, le plat verso de son livre résumant son évaluation selon laquelle « les meilleurs leaders sont ceux qui inspirent les autres à s’unir en vue d’atteindre des objectifs plus nobles. » Quelques présidents américains se sont rapprochés de cette définition d’un bon leader.

George Washington fut peut-être le leader le plus efficace de tous les présidents américains. Joseph Ellis, autre auteur lauréat du prix Pulitzer, le qualifie de « père le plus fondateur » de tous les pères de la Patrie (His Excellency: George Washington, 2004, p. xiv).

Ellis fait l’éloge de Washington d’une manière inhabituelle. Il énumère les sphères de la condition humaine qui ont placé Washington dans un rôle secondaire par rapport à d’autres hommes brillants de son époque — alors faciles à trouver — mais il conclut que tous ses contemporains s’entendaient pour dire qu’il était un leader supérieur.

Selon la recherche d’Ellis, Benjamin Franklin était plus sage que Washington, Alexander Hamilton était plus brillant, John Adams était plus cultivé, Thomas Jefferson était plus sophistiqué du point de vue intellectuel et James Madison était plus astucieux du point de vue politique. Néanmoins, tous ces personnages exemplaires ont reconnu que George Washington leur était indéniablement supérieur.

Le fait d’aspirer à un poste de leadership — conférant autorité, responsabilités et pouvoir décisionnel — transforme-t-il une personne en leader ? Ou existe-t-il d’autres dimensions du leadership dont nous devrions tenir compte ?

Comme le relate M. Ellis, l’un des événements marquants ayant révélé les qualités de leadership supérieures de Washington fut le rôle courageux qu’il a joué pour rallier ses soldats en 1755 au cours de la guerre française et indienne.

Selon l’histoire, les forces britanniques se retrouvèrent accidentellement face à face avec un important détachement de Français et d’Indiens qui se répartirent pour former un demi-cercle et faire feu sur les Britanniques, y compris Washington. Ses troupes de Virginie se trouvèrent prises entre deux feux implacables et furent quasiment décimées. Le commandant en chef des 13 colonies britanniques, le général Edward Braddock, un homme audacieux et têtu, tenta de rallier ses hommes, mais fut touché à la poitrine et à l’épaule.

Washington s’avança pour rallier les soldats en faisant la navette à cheval parmi les restes épars de ses troupes, deux des bêtes qu’il montait ayant été tuées — et son veston, percé par quatre balles de mousquet. Il s’en tira sans une seule égratignure et sauva de nombreuses vies en risquant la sienne. Cet événement lui enseigna à se montrer courageux face à une cause perdue et lui valut le surnom d’ « homme au grand destin » — bien avant les grands projets qu’il entreprit ultérieurement.

Les leaders ne font pas tous preuve d’un bon leadership

Les qualités de leadership du Général Washington, comparées aux méthodes politiques ridicules employées récemment dans la ville qui porte son nom, soulignent le fait que les termes leader et leadership ne sont pas toujours synonymes.

Bien entendu, l’histoire de l’humanité illustre clairement le fait que les leaders ne pratiquent pas tous un leadership altruiste.

Il n’est pas nécessaire d’être titulaire d’un diplôme de l’université Harvard pour pouvoir nommer au moins quelques-uns des leaders les plus tyranniques et infâmes du siècle dernier, dont Adolf Hitler, Joseph Staline, Mao Tsé-toung et, plus récemment, Saddam Hussein. Plusieurs millions de personnes innocentes ont perdu la vie sous l’effet de la manipulation et de l’oppression et, par suite, du carnage satanique auquel ces tyrans se sont livrés contre l’humanité.

Ceux-ci furent tous des cas extrêmes d’un problème décrit par Jésus-Christ comme suit : « Jésus leur dit: Les rois des nations les maîtrisent, et ceux qui les dominent sont appelés bienfaiteurs. » (Luc 22:25)

En effet, ces derniers sont même allés plus loin sur le plan de l’exaltation de soi, adoptant de façon invétérée l’attitude folle et corrompue de l’empereur romain Vespasien — qui, peut-être motivé par son don pour le théâtre, s’exclama sur son lit de mort, en l’an 79 après Jésus-Christ, qu’il se sentait devenir un dieu.

Tous ces hommes suivirent l’exemple d’un personnage invisible qui leur servit en définitive de leader spirituel — celui que la Bible appelle le « prince de ce monde » et le « dieu de ce siècle » (Jean 12:31; Jean 14:30; Jean 16:11 ; 2 Corinthiens 4:4). Ces tyrans divers — en particulier le tyran en chef, Satan le diable — ont tous rapidement démontré que les leaders ne font pas tous preuve d’un bon leadership.

La politique du pouvoir par opposition à la perspective divine

Certains citent encore Machiavelli — le philosophe de la Renaissance italienne dont l’oeuvre intitulée Le Prince est célèbre pour son concept selon lequel, dans l’art de gouverner, la fin justifie les moyens — comme le lexique par excellence de l’exercice du pouvoir, y compris par le biais de la persuasion et de l’influence politiques.

Toutefois, Burns nous fait remarquer les limitations d’un tel modèle : « Étant donné que le pouvoir peut prendre des formes diverses, omniprésentes et subtiles, il se reflète dans un nombre infini de combinaisons et particularités, dans des contextes bien précis. Malgré tout, les observateurs se trouvant à l’intérieur de ces contextes pourraient percevoir leur propre « part du pouvoir » comme étant de type universel et de base, et élaborer ainsi des descriptions et des théories du pouvoir à partir d’un seul modèle — le leur.

« Même le portait célèbre des usages et abus de pouvoir de Machiavelli, quoique pertinent pour quelques cultures et époques, est essentiellement lié à sa propre culture et ne s’applique pas à une foule de situations et systèmes de pouvoir. Ainsi, les traités populaires sur le pouvoir — comment s’emparer du pouvoir et influencer les gens — ne sont typiquement utiles que dans des situations très particulières et risquent d’handicaper l’étudiant du pouvoir aux prises avec des constellations de pouvoir tout à fait différentes. » (p. 16)

Toutefois, parmi les citations notables précédant son prologue, Burns cite une observation révélatrice de Machiavelli qui demeure pertinente dans le monde de la politique d’aujourd’hui :

« Un prince ne manquera jamais d’excuses légitimes pour justifier son manquement à sa foi. L’histoire moderne nous fournit d’innombrables exemples de ce comportement, en nous montrant comment l’homme qui a le mieux réussi était le plus rusé. Mais cette nature doit être dissimulée soigneusement ; il faut être un excellent menteur et un hypocrite. Les hommes sont si simples d’esprit et tellement dominés par leurs besoins immédiats qu’un homme fourbe trouvera toujours maintes personnes prêtes à être dupées. »

Ce conseil s’applique tout autant de nos jours qu’à l’époque de Machiavelli — pour les assoiffés de pouvoir immoraux qui sauraient en tirer parti. Les téléspectateurs inondés quotidiennement de badinage médiatique, surtout lors d’une année électorale, sont très susceptibles de se laisser induire en erreur.

Quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie ; quand le méchant domine, le peuple gémit. (Proverbes 29:2)

Bien entendu, Dieu Tout-Puissant, qui possède plus de pouvoir que quiconque dans tout l’univers, n’approuve nullement cet abus de pouvoir et d’influence, en particulier lorsqu’il s’agit de mensonges et d’hypocrisie. Dieu le Père Lui-même fait montre d’un leadership parfait et droit, tout comme Son Fils Jésus-Christ.

La Bible nous dit que Dieu a créé l’homme à Son image (Genèse 1:26-27) et que nous devrions émuler la rectitude de Son approche. Or, l’Histoire nous révèle que l’homme a suivi le leadership de Satan, les leaders absorbés par leurs propres aspirations se prenant trop au sérieux et remuant ciel et terre en quête de gloire et d’honneur pour eux-mêmes.

Jusqu’à un certain point, cela est vrai même dans le cas de nombreuses personnes habituellement respectables et désireuses d’aider les autres. En partie, de nombreux leaders ne parviennent pas à faire preuve d’un bon leadership en raison de leur perception myope et déformée d’eux-mêmes — laquelle se détériore à mesure que leur pouvoir augmente.

Comme le dit si bien une maxime célèbre, « Le pouvoir a tendance à corrompre et le pouvoir absolu corrompt absolument. » (Lord Acton, 1887) Les Écritures saintes nous offrent la mise en garde suivante : « Telle voie paraît droite à un homme, mais son issue, c’est la voie de la mort. » (Proverbes 14:12; Proverbes 16:25) Le problème se situe au niveau du coeur de l’homme : « Le coeur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant : qui peut le connaître ? » (Jérémie 17:9)

Dieu sait très bien que les hommes peuvent exercer un grand pouvoir sur ceux qu’ils gouvernent — ce pouvoir pouvant avoir un effet positif ou négatif selon leurs véritables motifs : « Quand les justes se multiplient, le peuple est dans la joie ; quand le méchant domine, le peuple gémit. » (Proverbes 29:2)

Dieu nous met en garde contre le leadership égoïste et nous invite à faire preuve d’un leadership sincère et altruiste. Nous devons tous évaluer honnêtement nos motifs véritables.

Sept fautes courantes des leaders égoïstes

Voici certaines tactiques dévoyées typiques de leaders qui sont trop égocentriques. Ces tactiques peuvent se recouper et ne représentent pas toutes les méthodes immorales qu’utilisent les leaders égoïstes.

1. Agir en beau parleur. Un beau parleur est une personne qui ne cesse de baratiner les gens pour en obtenir des faveurs, des affaires ou des contacts. Il ne suit pas le dicton du Hamlet de Shakespeare jusqu’à sa conclusion logique : « Avant tout, sois loyal envers toi-même ; et aussi infailliblement que la nuit suit le jour, tu ne pourras être déloyal envers personne. » (Acte 1, scène 3)

2. Faire de la politique. Il y a plusieurs années, j’ai lu dans une revue juridique un article qui portait sur la politique en tant que violence. Le propos de l’auteur n’était pas que la politique fait violence, mais bien qu’elle est en soi violence. La chicane politique vise à profiter des autres pour se promouvoir. La politique du monde fait du tort à tous. L’histoire de l’humanité pourrait être relatée du point de vue de la violence qui s’est exprimée à travers la politique humaine.

3. Faire preuve de favoritisme. Un véritable leader pourrait très bien apprécier davantage la compagnie de certaines personnes, mais il s’efforce malgré tout de traiter tout le monde sur un pied d’égalité, avec justice. Sur le plan personnel, c’est avec l’apôtre Jean que Jésus avait naturellement le plus d’affinités (Jean 13:23), mais il traitait également tous les apôtres avec un amour divin (Mathieu 22:39).

4. Se laisser influencer par la personnalité. Au retour de Jésus sur la terre, il réglera les problèmes en se basant sur les lois de Dieu, tout en faisant preuve de justice et d’équité : « Il ne jugera point sur l`apparence, Il ne prononcera point sur un ouï-dire. Mais il jugera les pauvres avec équité, et il prononcera avec droiture sur les malheureux de la terre. » (Ésaïe 11:3-4) De nos jours, les jugements sont basés sur l’apparence, sur des arguments astucieux ou sur le pouvoir que détient telle ou telle personne (à comparer avec Jacques 2:1-7).

5. User de tromperie. Les êtres humains ont tendance à vouloir tromper les autres, à nuancer la vérité et à donner un sens différent aux faits tout en les colorant. L’apôtre Pierre a dit que, dans la bouche de Jésus, il ne se trouvait point de fraude (1 Pierre 2:22).

6. Faire preuve d’hypocrisie. Être hypocrite signifie faire semblant d’être ce que l’on n’est pas en réalité — ou de croire ce que l’on ne croit pas vraiment. C’est entraîner les autres dans la mauvaise voie en vue d’avoir un avantage sur eux ou de se glorifier soi-même.

7. Cacher ses véritables sentiments. Il y a plusieurs années, je suis entré dans un ascenseur avec un professeur d’un collège chrétien que fréquentaient mes enfants. Il m’a dit que le personnel de ce collègue était très transparent — qu’il était ce qu’il semblait être. Jésus a chaleureusement complimenté l’un de Ses disciples, Nathanaël, pour sa transparence lors de leur première rencontre : « Voici vraiment un Israélite, dans lequel il n’y a point de fraude ! » (Jean 1:47 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages.)

Sept caractéristiques d’un véritable leader

Alors, comment peut-on reconnaître un vrai leader ? Les caractéristiques suivantes — encore une fois, loin d’être exhaustives — sont tirées d’enseignements ou d’exemples bibliques.

1. Les vrais leaders sont avant tout humbles. L’humilité est la clé qui donne accès à la connaissance et à la sagesse divines ainsi qu’à la compréhension spirituelle. Sans humilité, il est impossible d’apprendre. Et si on ne peut apprendre, on ne peut s’épanouir. La sagesse divine, la richesse et l’honneur reposent tous sur l’humilité à l’égard de notre Créateur, Soutien et Sauveur (Proverbes 15:33; Proverbes 22:4). Seule une personne humble peut recevoir l’enseignement des paroles divines de la vie éternelle pour pouvoir ensuite en faire part à d’autres.

2. Les vrais leaders aiment les gens. Dieu a placé les êtres humains sur la terre pour qu’ils apprennent à L’aimer et à s’aimer les uns les autres de façon inconditionnelle. Si nous parvenons à apprendre la grande leçon qui consiste à aimer notre prochain, laquelle est résumée dans les six derniers des Dix Commandements, nous sommes alors de véritables leaders de Dieu, à Son service.

3. Les vrais leaders se soucient de n’exclure personne. Cette caractéristique est conforme au fait que Dieu a créé tous les êtres humains à Son image, et Son intention est de sauver tous ceux qui ne Le rejettent pas en fin de compte. Si le leader accueillant voit quelqu’un de timide ou de passif, il essaie de l’inclure dans le groupe et l’encourage à s’ouvrir aux autres.

4. Les vrais leaders servent les autres. Dieu souhaite que tous les leaders véritables servent les autres au lieu de se faire servir par eux. Jésus dit être venu sur terre pour servir les autres et non pour se faire servir — et nous devons suivre Son exemple (Luc 22:26-27 ; 1 Pierre 2:21-23). Quiconque comprend le plan de Dieu pour l’humanité sait que le service est la voie qui mène assurément vers le succès spirituel et éternel. En fin de compte, Dieu élèvera à Son niveau d’existence immortelle les êtres humains qui auront servi les autres fidèlement et inconditionnellement.

5. Les vrais leaders n’envient pas les autres. L’envie peut consumer et consumera quiconque aspire à devenir leader pour de mauvaises raisons. Souvent, les gens envient les succès d’autrui pendant leur vie entière sans même s’en rendre compte, alors que cela peut être évident pour d’autres. L’envie est définie comme étant un ressentiment envers une autre personne dont on croit qu’elle jouit d’un certain avantage, du fait que l’on désire profiter de ce même avantage. L’envie ne vient pas de Dieu, mais bien du dieu de ce monde, qui est consumé par son envie du destin ultime de l’humanité (Job 1:8-11 ; 1 Corinthiens 6:3; Hébreux 1:13-14 ).

6. Les vrais leaders apprécient la force de caractère et cherchent à la développer eux-mêmes. Il est difficile d’atteindre la force de caractère, parce que cela ne nous vient pas naturellement. On l’acquiert par l’abnégation au service de Dieu et d’autrui (Mathieu 16:24-25) — en persévérant même dans les difficultés (Romains 5:4). La force de caractère vient de Dieu (Jacques 1:17). Elle s’apprend (Hébreux 5:14) au quotidien (2 Corinthiens 4:16) lorsqu’on cherche à surmonter les tentations de la nature humaine avec l’aide de Dieu par l’entremise du Christ (Galates 2:20).

7. Les vrais leaders émulent les grands leaders. Le véritable leadership s’apprend. Il n’est pas inné. En effet, les véritables grands leaders émulent le plus grand de tous les leaders, Jésus-Christ, le fils de Dieu qui a donné l’exemple en aimant les autres et en donnant Sa vie pour eux — et il attend de nous que nous fassions de même (Jean 15:12-14). D’où l’importance d’étudier la Bible et de prier tous les jours. Le véritable leadership ne se trouve que dans la Parole divine et par son intermédiaire.

Le leader parfait

Tous les quatre ans, Dieu permet au peuple américain d’apprendre les rudes leçons de la politique partisane présidentielle. Chaque parti porte son candidat aux nues et, avec un chauvinisme exacerbé, encourage les histoires délétères et préjudiciables au sujet de son rival. Il est important de reconnaître que la façon d’agir du monde est hautement destructive — tandis que le service et l’abnégation découlant de la voie divine sont constructifs et favorisent la guérison (Hébreux 8:1-12).

Dans un ouvrage révélateur intitulé The Leadership Lessons of Jesus: A Timeless Model for Today’s Leaders (Les leçons de leadership de Jésus : un modèle intemporel pour les leaders d’aujourd’hui), les auteurs Bob Briner et Ray Pritchard écrivent ceci :

« Dans la société juive de l’époque — comme dans la plupart des sociétés de toute génération — on mettait beaucoup l’accent sur le pouvoir, le poste détenu, le prestige et les titres. « Qui est le numéro un ? » demeure la question clé. À ce moment-là, [lorsque Ses disciples se disputaient entre eux à ce sujet], Jésus aurait pu les réprimander, mais Il a préféré en profiter pour leur inculquer une notion inoubliable. « Si quelqu’un veut être le premier, il sera le dernier de tous et le serviteur de tous. » (voir Marc 9:33-35)

« Aucune des leçons de leadership de Jésus ne peut sembler plus paradoxale que celle du concept du leader-serviteur, qui, en fait, est l’essence même de Son exemple de leadership et de Son enseignement à ce sujet. Le concept du leader-serviteur est difficile à comprendre de nos jours pour bon nombre d’entre nous, en partie parce que la documentation contemporaine sur le sujet adopte un point de vue tout à fait contraire, glorifiant un type tout à fait distinct de leadership. La documentation faisant l’éloge d’Atilla le Hun nous dit ceci : « On n’obtient pas ce qu’on mérite, mais plutôt ce qu’on négocie » et en général, le style de leadership égoïste, agressif, un genre de « politique sur brûlis » est la norme.

« Réfléchissez bien. Si vous dirigez une entreprise et que vous faites passer vos employés, collègues et clients en premier, vous êtes sur le chemin de la réussite. Par contre, si vous vous souciez avant tout des profits réalisés, vous vous dirigez probablement vers les abus et la catastrophe. En réalité, les enseignements de Jésus ne présentent un paradoxe qu’en apparence. Ils sont en fait clairvoyants, radicalement fonctionnels et éminemment pratiques. Et, mieux encore, ils sont valables dans le temps et pour l’éternité. » (2008, pp. 182-183)

Dieu invite les faibles du monde à devenir forts sur le plan spirituel afin qu’ils deviennent des leaders et qu’ils enseignent au reste de l’humanité la véritable voie divine, qui mène à la vie éternelle ! « Mais Dieu a choisi les choses folles du monde pour confondre les sages; Dieu a choisi les choses faibles du monde pour confondre les fortes; et Dieu a choisi les choses viles du monde et celles qu’on méprise, celles qui ne sont point, pour réduire à néant celles qui sont, afin que nulle chair ne se glorifie devant Dieu. » (1 Corinthiens 1:27-29)

Au retour du Christ, lorsqu’Il établira Son Royaume glorieux sur terre, à Jérusalem, Il établira aussi Ses saints devenus immortels, tous de véritables leaders, pour juger sous Sa tutelle à la fois les êtres humains et les anges (1 Corinthiens 6:2-3). Et il en fera Ses sacrificateurs (Apocalypse 5:10) qui enseigneront à toute l’humanité la bonne façon de vivre (Ésaïe 30:20-21; Daniel 12:3).

Jésus-Christ possède les pensées et les comportements d’un vrai leader et l’amour qui en imprègne tous les ingrédients. En L’imitant, nous aussi pouvons devenir de vrais leaders dans un monde assoiffé de leadership juste et véritable !