Rubrique Les fruits de l’Esprit - La bonté
qualité divine que nous devons posséder
Une lutte spirituelle fait-elle rage dans vos membres ? Si c’est le cas, c’est une bonne chose ; cela signifie que vous recherchez la bonté, quête qui provoque dans votre nature humaine un véritable conflit.
D’après la Bible, la méchanceté, pour l’homme, est une disposition naturelle (Romains 8:7), tandis que la bonté, elle, ne l’est pas. Heureusement, Dieu a un plan pour modifier notre caractère de fond en comble.
Bien que nous ayons, instinctivement, la propension à Le défier et à pécher, Dieu a prévu de nous aider à vaincre cette tendance, de nous guider vers la justice et faire preuve de bonté. Il va sans dire qu’une telle prouesse ne peut se réaliser qu’avec Son aide, quand nous sommes étroitement liés avec Lui. Comme l’a expliqué l’apôtre Jean, « Celui qui fait le bien est de Dieu; celui qui fait le mal n’a point vu Dieu » (3 Jean 1:11).
Jean explique aussi que l’Éternel, grâce à Son Saint-Esprit, réside en ceux qui Lui appartiennent : « Nous connaissons que nous demeurons en Lui, et qu’il demeure en nous, en ce qu’il nous a donné de son Esprit » (1 Jean 4:13).
Comme l’apôtre Paul l’a précisé, le caractère aimant et parfait de notre Père céleste est « répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous a été donné » (Romains 5:5).
Nous pouvons recevoir le don du Saint- Esprit si nous avons la foi, nous repentons de nos péchés, nous faisons baptiser, et recevons l’onction des vrais serviteurs de Dieu (Actes 2:38, Actes 2:41 ; Actes 8:14-17).
Quand l’Esprit de Dieu agit en nous, il produit des fruits : « l’amour, la joie, la paix, la patience, la bonté, la bénignité, la fidélité, la douceur, la tempérance » (Galates 5:22-23). Ces vertus se complètent pour refléter le caractère de notre Créateur.
La bonté, vertu divine
Dans la Bible, lorsqu’il est question de la « bonté » de Dieu, il s’agit souvent de Sa gracieuse générosité à accorder abondamment aux êtres humains ce dont ils ont besoin et même bien davantage (Psaumes 12:6 ; Psaumes 65:10-11). Il s’agit aussi de la généreuse miséricorde et de la patience divines qui donnent aux pécheurs plus de temps pour se repentir (Romains 2:4).
Mais ce n’est pas tout. Et de loin ! En fait, la bonté est l’essence même de la nature divine, car Dieu est aussi juste et saint. Dans Éphésiens 5:9, cette bonté va de pair avec Sa justice et la vérité.
A l’instar de Dieu, quand nous sommes bienveillants, nous Lui ressemblons.
La Bible a pour objet de nous « instruire dans la justice » (2 Timothée 3:16). Nous devrions la chérir et la consulter bien plus souvent que n’importe quel autre ouvrage ou ressource. Elle est la seule à pouvoir nous apprendre à devenir comme notre Créateur.
L’Éternel résume Ses critères, en matière de bonté, dans les Dix Commandements. Il est écrit : « Tous tes commandements [les Siens] sont justes » (Psaumes 119:172). Ils doivent nous guider toute notre vie.
Approfondissons maintenant la question pour savoir ce qu’il faut faire pour acquérir la bonté, et les bénédictions qui en résultent.
Nous devons faire le bien
Jésus veut que Ses disciples portent « beaucoup de fruit » (Jean 15:8). Pour être fructueux, il faut commencer par agir, savoir ce qu’il faut faire de bien, et passer aux actes. Comme l’a écrit l’apôtre Jacques, « Mettez en pratique la parole » (Jacques 1:22). Se contenter de s’abstenir du mal, et ne rien faire, ne suffit pas !
Notre Seigneur « faisait du bien » (Actes 10:38). Nous devrions L’imiter. « Rendezvous, par la charité, serviteurs les uns des autres », a écrit Paul dans Galates 5:13). La parabole de Jésus sur les brebis et les boucs révèle que Dieu sait à quel point nous L’aimons par les sacrifices que nous faisons pour notre prochain et la charité dont nous faisons preuve à l’égard de nos pairs (Matthieu 25:31-46).
Les bonnes oeuvres comprennent l’obéissance aux lois divines. Dieu communique Son Esprit à ceux qui Lui obéissent (Actes 5:32). Non pas que le salut puisse se mériter par l’obéissance, car c’est par la grâce que nous sommes sauvés, et « c’est le don de Dieu » (Éphésiens 2:8). Néanmoins, nous sommes « créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres » (Éphésiens 2:10).
Quiconque aime Dieu s’empresse de le prouver en gardant Ses commandements (1 Jean 5:3 ; 2 Jean 1:6).
Obéir à Dieu exige du courage, car cela amène souvent des persécutions : « Si vous supportez la souffrance lorsque vous faites ce qui est bien, c’est une grâce devant Dieu » (1 Pierre 2:20 ; à comparer avec Matthieu 5:10).
Christ a dit de faire du bien à tout le monde, y compris nos ennemis. « Je vous dis, à vous qui m’écoutez: Aimez vos ennemis, faites du bien à ceux qui vous haïssent, bénissez ceux qui vous maudissent, priez pour ceux qui vous maltraitent » (Luc 6:27-28).
Quelques versets plus loin, Il poursuit : « Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi agissent de même » (Luc 6:32-33).
Faire du bien à quelqu’un qui nous fait du bien, comme l’explique ici Jésus, n’équivaut pas à pratiquer la vraie bonté. Il s’agit d’un échange de faveurs, et cela peut être intéressé et égoïste. Le critère divin est le plus élevé.
Paul a déclaré : « Ne nous lassons pas de faire le bien; car nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas. Ainsi donc, pendant que nous en
avons l’occasion, pratiquons le bien envers tous, et surtout envers les frères en la foi » (Galates 6:9-10). Il serait bon de se souvenir de ce passage.
Nos actes, prolongement de notre cœur
Dieu Se soucie autant de notre cœur que de nos actes. Jacques a écrit : « Nettoyez vos mains, pécheurs; purifiez vos cœurs, hommes irrésolus [hésitant entre Dieu et le monde] » (Jacques 4:8).
Dans la version Darby, « irrésolus » a été remplacé par « doubles de cœur » ; dans la version du Semeur, « vous qui êtes faux ». Il y a donc ici l’idée de duplicité et d’hypocrisie. Jésus haïssait l’hypocrisie ; on veut bien paraître, se soucier plus d’être bien vu des autres que d’éliminer le mal en soi (Matthieu 23:25-28). Dieu n’est pas dupe !
Dieu sait à quel point nous L’aimons par les sacrifices que nous faisons pour notre prochain et la charité dont nous faisons preuve à l’égard de nos pairs.
« Que la charité soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien » (Romains 12:9).
Veillez à vos pensées. Ne regardez pas – et n’écoutez pas – quoi que ce soit d’immoral, qui incite à faire des compromis avec votre conscience. Même les « petits péchés » sont des toxines spirituelles qui contaminent, infectent, et se répandent comme un cancer (Jacques 1:14-15 ; 2 Timothée 2:17 ; Galates 5:9). Un péché en engendre un autre.
Les cœurs purs proviennent de motifs purs. Paul a dit : « Si je n’ai pas la charité, cela ne me sert de rien » (1 Corinthiens 13:3). Quand nous faisons de bonnes oeuvres « pour épater les autres », Dieu ne nous récompense pas (Matthieu 6:1-4). Par contre, si nous agissons bien, incitant les gens à « glorifier notre Père qui est dans les cieux », sans chercher notre propre gloire, alors « notre lumière luit devant les hommes » (Matthieu 5:14-16).
Notre combat spirituel
Paul écrivit aux Églises de la Galatie (Galates 1:1-2), ayant été choqué et attristé d’apprendre que beaucoup de membres s’étaient laisser séduire par des ennemis spirituels. L’un de ces ennemis – aujourd’hui encore – est le « présent siècle mauvais » (Galates 1:3-5), les influences néfastes de la culture qui nous entoure et qui appelle le mal bien, et le bien mal (Ésaïe 5:20).
Et le mal est fort répandu car « le monde entier est sous la puissance du malin » (1 Jean 5:19). Ce qui explique la nécessité, pour nous, de nous équiper des armes spirituelles de Dieu (Éphésiens 6:10-20).
Nous avons aussi, comme ennemis spirituels, les faux docteurs (Galates 1:6-9 ; Galates 3:1). Nous devons choisir très soigneusement ce que nous écoutons.
Mais nous sommes, dans bien des cas, notre pire ennemi. Paul nous met souvent en garde contre « la chair », c’est-à-dire les pulsions égoïstes, destructives et avilissantes de notre nature humaine.
Il a écrit, par exemple : « Les oeuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrognerie, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu » (Galates 5:19-21).
Cette description de la nature humaine n’est guère reluisante. Il n’existe qu’une force capable de vaincre cette dernière : la puissance du Saint-Esprit, avec les fruits qu’elle produit (Galates 5:22-23).
Le secret de la réussite réside en la présence en nous du Saint-Esprit, mais aussi dans notre participation active. Paul a dit : « Marchez selon l’Esprit, et vous n’accomplirez pas les désirs de la chair » (Galates 5:16 ; lire aussi le Galates 5:25). Tant que vous avez accès au Saint-Esprit, accrochez-vous, progressez ! Marcher avec Dieu, c’est aussi, évidemment, Lui parler régulièrement par la prière.
Au Galates 5:17, Paul décrit la lutte spirituelle qui a lieu quand une personne s’efforce de suivre la voie tracée par le Saint-Esprit : « La chair a des désirs contraires à ceux de l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à ceux de la chair; ils sont opposés entre eux, afin que vous ne fassiez point ce que vous voudriez ». Afin de mieux comprendre ce dont il est question ici, lisez Romains 7 où il est question des durs combats spirituels que menait l’apôtre Paul.
Soyez conscient de l’objectif ultime de cette véritable guerre spirituelle. Si nous sommes chrétiens, « nous amenons toute pensée captive à l’obéissance de Christ » (2 Corinthiens 10:4-5).
Si vous commencez à connaître cette lutte intérieure, c’est un bon signe. Cela veut dire que vous essayez de renoncer au péché, un peu comme Moïse et les Israélites qui essayèrent de quitter l’Égypte. Rappelezvous que Pharaon fit tout son possible pour s’y opposer, pour les garder comme esclaves. C’était symbolique du fait que Satan, le monde, et votre nature humaine essaient de vous vaincre. Ne les laissez pas faire.
Dans son Épître aux frères de Rome, Paul écrivit : « Pour ce qui vous concerne, mes frères, je suis moi-même persuadé que vous êtes pleins de bonnes dispositions » (Romains 15:14). Puissiez-vous, vous aussi, croître spirituellement afin qu’on puisse aussi dire de vous, un jour, que vous êtes « pleins de bonnes dispositions ».
On dit que « la belle vie » est une existence de confort et de prospérité. Or, la « belle vie » – la vraie – c’est celle que Dieu nous offre quand nous sommes proches de Lui. Permettez à votre Père céleste de produire en vous le fruit de la bonté. Cela vous conduira, tout compte fait, au don de la vie éternelle, qui n’a pas son pareil !