Sauvegardons le mariage
Mesdames et Messieurs, je vous présente M. et Mme Delauney ! » Dans nos pays francophones, c'est en ces mots ou par des propos similaires, que la cérémonie terminée, la personne officiant à un mariage présente les nouveaux mariés aux invités. Le mariage constitue depuis toujours le fondement de toute société stable.
Quand des juges et des représentants officiels, dans plusieurs États américains ont élargi la définition du mariage pour qu'elle comprenne aussi les unions entre personnes du même sexe, plusieurs milliers de « couples » ont échangé des voeux pour rendre leur union officielle. Les réactions furent vives et nombreuses. On insista pour que le mariage conserve son statut traditionnel. Sinon, les conséquences seraient désastreuses ; cela mènerait à la désintégration de la famille traditionnelle, à une inflation des frais médicaux, à une forte diminution de la liberté religieuse et à la souffrance de beaucoup d'enfants.
On traita les opposants d'hypocrites. Les deux factions pouvaient-elles avoir raison ? Examinons l'enseignement de la Bible et comparons le aux efforts actuels de bien des chrétiens pour sauvegarder le mariage. Ils sont surprenants.
Que déclare la Bible à propos des rapports entre personnes du même sexe ?
La position biblique en matière de mariages entre personnes du même sexe est claire. Moïse, sous l'inspiration divine, a écrit:« Tu ne coucheras point avec un homme comme on couche avec une femme. C'est une abomination » (Lévitique 18:22).
L'apôtre Paul confirme le caractère inacceptable de ce style de vie dans son Epître aux Corinthiens:« Ne vous y trompez pas:ni les débauchés, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni les homosexuels … n'hériteront le royaume de Dieu » (1 Corinthiens 6:9-10). À moins que la personne ne se repente sincèrement, l'amende encourue demeure inchangée:« Le salaire du péché, c'est la mort » (Romains 6:23).
Plusieurs membres de l'Église de Corinthe s'étaient repentis et avaient renoncé à ces styles de vie inacceptables. « C'est là ce que vous étiez, quelques-uns d'entre vous. Mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus-Christ, et par l'Esprit de notre Dieu » (1 Corinthiens 6:11).
La Bible déclare:« Que le mariage soit honoré de tous, et le lit conjugal exempt de souillure » (Hébreux 13:4). Il y a, dans l'exhortation suivante, quelque chose de permanent, de favorable à la stabilité sociale:« C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair » (Éphésiens 5:31). Le noyau familial est à la base même de toute stabilité sociale et économique depuis des millénaires.
Cela risque fort de changer si les partisans des mariages entre personnes du même sexe obtiennent satisfaction. La question est loin d'être résolue. La base politique conservatrice en Amérique fait tout ce qu'elle peut pour faire passer des lois et des amendements à la constitution, au niveau régional et fédéral, afin de sauvegarder l'institution du mariage.
Plusieurs enquêtes récentes, au sein même de cette base conservatrice, indiquent que le mariage court un péril bien plus grand qu'il n'y paraissait de prime abord. L'introduction du mariage entre personnes du même sexe risque d'être plus symptomatique de la mentalité du pays qu'une simple question légale. En somme, le mariage est attaqué de toutes parts, et de nouvelles lois ne suffiront pas à le sauvegarder.
La Bible est de moins en moins respectée
Bon nombre de prétendus chrétiens ne croient pas que le divorce soit un péché, sauf en cas d'adultère. Le divorce est à peine moins courant chez eux que chez les non chrétiens. De nos jours, on habite souvent ensemble bien que n'étant pas marié, et l'on trouve cela moralement acceptable. En Occident, c'est tout juste si les dirigeants religieux croient encore à la Bible. Et rares sont ceux qui croient encore à des absolus moraux. Les valeurs bibliques sont loin d'être appliquées dans la vie du chrétien francophone moyen. Certes, on prétend être chrétien, mais pratique- t-on vraiment les valeurs et les principes enseignés par le Christ ? Le mariage a peu de chances de survivre dans un tel milieu.
L'Épître de Paul aux Romains, qui qualifie les rapports homosexuels de « passions infâmes » (Romains 1:26) contient des propos aussi incisifs à l'intention de ceux qui s'opposent délibérément aux critères de comportement révélés dans la Parole divine :« La colère de Dieu se révèle du ciel contre toute impiété et toute injustice des hommes qui retiennent injustement la vérité captive, car ce qu'on peut connaître de Dieu est manifeste pour eux » (Romains 1:18-19).
Paul parle, en effet, de ceux qui « retiennent injustement la vérité captive » et qui, de ce fait, sont aveuglés. « Comme ils ne se sont pas souciés de connaître Dieu, Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes » (Romains 1:28).
Et l'apôtre Paul de citer un certain nombre de « choses indignes », résultant de ce « sens réprouvé », y compris l'envie, l'impiété, l'arrogance, le manque d'intelligence et de loyauté (Romains 1:29-31). Et le pire, comme l'explique Paul, c'est que, bien que connaissant le jugement de Dieu, non seulement ils continuent de commettre de telles choses, mais « ils approuvent ceux qui les font » (Romains 1:32).
Que faire ?
La société dans son ensemble, et un grand nombre de chrétiens, ignorent comment diriger leur vie. Que faire ?
Pour que l'institution du mariage soit préservée, il faudrait que les enseignements divins en matière de mariage soient enseignés avec autant de force qu'ils l'étaient au Ier siècle par l'apôtre Paul et plusieurs autres. Et ce n'est pas en adaptant les enseignements bibliques aux idées contemporaines païennes que nous pourrons sauvegarder nos mariages.
Ce n'est pas non plus en déclarant les gens « damnés » et en les plongeant dans l'effroi qu'on sera à même de vraiment les faire changer d'optique. Ce dont notre société a besoin, c'est d'une démarcation précise entre le bien et le mal, pour que les gens puissent faire des choix moraux avisés.
La Bible, quand elle n'est pas censurée, détient l'autorité et le pouvoir de nous diriger. Comme le disait le roi David, elle devient une « lampe » nous indiquant le chemin à suivre dans la vie (Psaumes 119:105).
L'autorité suprême
L'autorité suprême, c'est Dieu. Ses instructions font autorité, et elles ont été préservées pour nous dans la Bible. Jésus-Christ, le Fils de Dieu incarné, a reconnu cette autorité et s'y soumit.
Le prophète Ésaïe prédit l'attitude du Messie à ce sujet:« Il respirera la crainte de l'Éternel » (Ésaïe 11:3) bien des siècles avant que le Christ exprime avec éloquence l'accomplissement de ladite prophétie:« Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé, et d'accomplir son oeuvre » (Jean 4:34).
Dans tout ce qu'il faisait, notre Seigneur ne cessait de mettre l'accent sur la suprématie de Dieu:« Je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé » (Jean 5:30). Son oeuvre démontre Son désir incontournable de se plier à la volonté de Son Père en paroles et en actes. Son attitude de soumission au Père, que l'apôtre Paul nous dit d'imiter, est à la base même de ce qu'il faudra pour sauvegarder l'institution du mariage. C'est une attitude qu'aucun amendement, aucune nouvelle loi humaine, ne peuvent forcer les gens à adopter. Il faut que chaque personne, individuellement, l'adopte sincèrement.
Pour le Christ, Dieu seul était l'autorité suprême, la source de toute vérité universelle :« Ta parole est la vérité » (Jean 17:17). Cet adage universel doit nous aider à diriger nos vies. Jésus a dit à ses disciples:« Vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous affranchira » (Jean 8:32).
Reconnaître une vérité universelle révélée par une autorité suprême, s'y conformer et baser sa vie sur celle-ci, est contraire à la société, à ce monde qui n'en fait qu'à sa tête. Les libres penseurs ridiculisent l'idée qu'il est doux de se soumettre à Dieu, que Sa loi fait nos délices, que nous devenons vraiment libres en acceptant les restrictions qu'elle nous impose.
Malheureusement, cette attitude de propre sagesse, qui contraste énormément avec les enseignements et l'exemple du Christ, est très courante dans le « christianisme ». Quand la moitié des pasteurs interrogés ne voient pas l'importance du point de vue biblique, faut-il s'étonner si leurs brebis ne voient pas en quoi le divorce « pour un motif quelconque » (Matthieu 19:3-6) n'est pas permis d'après la Bible ! Pourquoi s'étonner s'ils ne voient aucun mal à cohabiter, et s'ils ne croient plus aux absolus moraux ?
Sans un point de vue biblique, sans une optique fermement ancrée sur les Saintes Écritures, les pasteurs, eux aussi, et souvent inconsciemment, « retiennent la vérité captive » ; leurs brebis récoltent les conséquences prévisibles dont a parlé l'apôtre Paul.
Si l'on veut préserver l'institution du mariage, il y a beaucoup à faire dans les foyers du monde dit « chrétien ». Il importe que l'on aille bien au-delà des simples apparences et que l'on se mette à pratiquer ce que le Christ a enseigné, en faisant littéralement ses délices de la loi divine, comme notre Seigneur l'a fait, et que l'on se mette à respecter cette loi qui est l'expression même de l'amour.
Dieu a institué le mariage
Ne vous méprenez point. Le mariage tire sa définition et son autorité de Dieu et non d'idées culturelles contemporaines. Le Christ en a expliqué les raisons:« N'avez-vous pas lu que le créateur, au commencement, fit l'homme et la femme et qu'il dit:C'est pourquoi l'homme quittera son père et sa mère, et s'attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair ? Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils sont une seule chair. Que l'homme donc ne sépare pas ce que Dieu a joint » (Matthieu 19:4-6).
Ces paroles de Christ, prononcées il y a quelque 2000 ans, devraient nous encourager, car leur teneur est immuable. Dans notre monde ou les vraies valeurs disparaissent, la définition de Christ concernant la bonne manière de se comporter moralement, y compris dans le domaine conjugal, demeure inchangée. Dès le début, il a toujours été dans les intentions divines que le mariage soit une union entre un homme et une femme.
Même du temps du Christ, beaucoup de gens avaient perdu de vue le sens réel de l'union conjugale. Apparemment, il était courant de répudier sa femme « pour un motif quelconque », et l'on interrogea Jésus à ce sujet (Matthieu 19:3). Et quand Il s'y opposa, ses disciples eux-mêmes furent surpris. Ils répondirent:« Si telle est la condition de l'homme à l'égard de la femme, il n'est pas avantageux de se marier » (verset 10). Leur réponse est typique des êtres humains qui ne tiennent pas compte des instructions divines et qui s'éloignent de la voie que l'Éternel nous a révélée.
Paul expliqua aux Romains que ceux qui retiennent la vérité divine captive « ne se sont pas souciés de connaître Dieu ». De ce fait, « Dieu les a livrés à leur sens réprouvé, pour commettre des choses indignes » (Romains 1:28). Ces propos sont clairs, mais aussi très révélateurs. Quand les êtres humains rejettent Dieu, les conséquences sont fâcheuses.
Songez-y. Comment en sommes-nous arrivés là ? Qu'est-ce qui a provoqué la crise actuelle de l'institution du mariage ? Au XIXe siècle, ceux « se vantant d'être sages » ont rejeté le Créateur Dieu pour s'attacher à la théorie darwinienne de l'Évolution. La raison d'être du mariage en a été ébranlée dans son fondement. En l'absence du Créateur, l'institution du mariage perd son fondement moral.
La révolution sexuelle du XXe siècle a remplacé le mariage comme institution permanente. À présent, ceux « se vantant d'être sages » semblent vouloir redéfinir ce dernier ou l'éliminer complètement en légitimant tous les types de relations sexuelles entre personnes du même sexe et avec des partenaires multiples.
Paul explique ledit modèle dans son Épître aux Romains. On commence par rejeter la création et « les perfections invisibles de Dieu » qui « se voient comme à l'oeil nu ». Et quand on fait cela, Dieu nous « livre à l'impureté » et l'on devient dépravé, sexuellement immoral (adultère, fornication etc.) en se livrant à « des passions infâmes », c'est-à-dire, comme Paul l'explique, à des activités homosexuelles. Quand on rejette Dieu en tant que son Créateur, on cesse de raisonner de manière rationnelle.
Le mariage ne contient pas une clause « divorce »
Il a toujours été dans les intentions divines que le mariage forme une union transcendant toutes les relations humaines. L'homme et la femme doivent devenir une seule chair, et nul n'a le droit de séparer avec désinvolture ce que Dieu a joint. Notez le contraste entre les intentions divines et la pratique courante dans notre culture où le divorce est une stratégie reconnue et facile pour se soustraire à l'engagement du mariage. Les arrangements prénuptiaux vont même jusqu'à définir les conditions et à inclure une clause d'annulation comme dans un contrat d'affaires. Ce genre de clause est incompatible avec l'enseignement biblique.
Le clergé a beau déconseiller le divorce, ce dernier est dorénavant aussi fréquent chez les chrétiens que chez les non chrétiens. Ce ne devrait pas être le cas. Le Christ a expliqué qu'Il s'attend à ce que Ses disciples se comportent différemment du reste du monde, à ce qu'ils soient « le sel de la terre » et « la lumière du monde » (Matthieu 5:13-14).
Se pourrait-il que cette « lumière » au sein de la communauté chrétienne ait été mise en veilleuse, que l'attitude des chrétiens euxmêmes à l'égard du mariage soit devenue si médiocre que les revendications actuelles en faveur d'une abolition des interdits sur les unions entre personnes du même sexe soient dorénavant justifiées ? Qu'on se soit mis à croire qu'il serait hypocrite de s'y opposer ?
Le Christ s'attend à ce que ses disciples joignent le geste à la parole. « Ceux qui me disent:Seigneur, Seigneur ! n'entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais seulement celui qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux » (Matthieu 7:21).
Tout rapport sexuel extraconjugal est un péché
Le Nouveau Testament place les rapports sexuels en dehors du mariage entre partenaires hétérosexuels dans la même catégorie que ceux entre personnes du même sexe ; ce sont des péchés. Des péchés avec des conséquences physiques et spirituelles énormes. Il est en effet écrit, qu’en se livrant à ces actes, on pèche contre son propre corPsaumes « Fuyez la débauche. Quelque autre péché qu'un homme commette, ce péché est hors du corps ; mais celui qui se livre à la débauche pèche contre son propre corps » (1 Corinthiens 6:18).
Avec la prolifération de toutes ces maladies sexuellement transmissibles, ces paroles de Paul sonnent justes. Des millions de personnes ont péri pour avoir « péché contre leur propre corps » en adoptant un comportement illicite.
Paul révèle un autre dessein, un standard supérieur:« Le corps n'est pas pour la débauche. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps… Ne savez-vous pas que vos corps sont des membres de Christ ? Prendrais-je donc les membres de Christ, pour en faire les membres d'une prostituée ? Loin de là ! » (1 Corinthiens 6:13-16).
Pour le chrétien sincère et engagé, le corps humain est autre chose qu'un objet sexuel. « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit… et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes ? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu » (1 Corinthiens 6:19-20).
Les rapports sexuels avant le mariage ne sont pas à prendre à la légère
On parle du « premier amour » comme s'il s'agissait d'une rencontre au hasard lors de laquelle on se serait contenté de s'amuser un peu. Ce serait une expérience de forte passion, une occasion de prouver sa virilité. Nombreux sont les adultes qui sourient en pensant à ces « petites erreurs de jeunesse ».
Ces attitudes ne font que souligner l'état moral de nos nations. D'après le Nouveau Testament, les rapports sexuels avant le mariage, et les aventures extraconjugales, ne sont pas à prendre à la légère. « Dieu jugera les débauchés et les adultères » (Hébreux 13:4). Des propos qui peuvent paraître durs, mais quand la vérité est à ce point édulcorée, un fort antidote est à prescrire.
Les rapports sexuels en dehors du mariage attirent toutes sortes de conséquences indésirables, sans mentionner l'isolement spirituel qui sépare le pécheur de Dieu. Les films, la musique et la culture populaires suppriment cette vérité et des millions de chrétiens souffrent des conséquences que ces styles de vie déréglés infligent.
La préservation du mariage commence par vous
Le mariage est précieux. C'est une institution ordonnée par Dieu qu'il faut à tout prix préserver, si nous voulons éviter les conséquences incalculables de sa disparition pour notre société. Néanmoins, si nous voulons que le mariage survive, il faudra bien plus que des amendements constitutionnels ou même de nouvelles lois.
Nous allons devoir commencer par nos propres foyers. Ceux qui croient encore à cette institution doivent se débarrasser des influences et des pratiques culturelles de ce monde. Ils doivent relever le défi de sauvegarder le mariage en le préservant chez eux. Point n'est besoin, pour ce faire, d'amendements ou de nouvelles lois.
Nous avons besoin de revêtir Christ (Philippiens 2:5) et d'adopter la vérité relative au mariage telle que Dieu l'a révélée à ses prophètes, à Christ et à ses Apôtres. Nous pouvons seulement changer le monde, une famille à la fois. Mais il est grand temps de nous y mettre !