Se souvenir du Titanic
Un regard sur le passé et sur l’avenir
Titanic. Ce nom évoque des émotions et des images fortes suite au voyage fatidique de ce navire. Des dizaines de livres et plusieurs grands films firent le récit de son histoire tragique. La superproduction Titanic de 1997, film à succès générant déjà les plus importantes recettes de tous les temps, ressortira en salle avec des améliorations techniques.
Bien que le 15 avril 2012 nous rappela qu’il s’est écoulé un siècle depuis le naufrage du Titanic, nous sommes toujours aussi fascinés par son histoire. L’ampleur de la catastrophe semble inimaginable : plus de 1 500 passagers et membres d’équipage perdirent la vie dans les eaux glaciales de l’Atlantique Nord, tandis qu’un peu plus de 700 personnes seulement, en majorité des femmes et des enfants furent sauvés.
Nous avons souvent entendu des suppositions telles que : Que ce serait-il passé si la vigie du navire avait vu l’iceberg à temps afin de l’éviter ? Que serait-il arrivé si le Titanic avait heurté l’iceberg sous un angle différent ? (S’il l’avait frappé de plein fouet, le paquebot aurait certainement été gravement endommagé, mais n’aurait probablement pas coulé.) Que serait-il advenu si son équipage avait tenu compte des avertissements annonçant des icebergs dans la région, il aurait pu ralentir au lieu de continuer sa route à une vitesse presque maximum ? Que serait-il arrivé s’il avait disposé de suffisamment de canots de sauvetage pour tous les passagers et membres de l’équipage ? Que ce serait-il passé si le SS Californian, seulement à 10 miles de l’épave du Titanic, avait entendu ses appels de détresse désespérés ?
Peut-être qu’une partie de notre triste fascination pour ce paquebot au destin tragique est le sens profond du malaise qu’il crée en nous. Après tout, le Titanic avait tout pour lui. Il fut comparé à un luxueux palace flottant, possédant les caractéristiques techniques et sécuritaires les plus avancées de son époque. Son capitaine, l’un des hommes les plus respectés et expérimentés parmi le personnel navigant de la White Star, effectuait un dernier voyage avant de prendre une honorable retraite. Le 31 mai 1911, lors de la mise à l’eau du Titanic dans les chantiers navals d’Irlande du Nord, le commentaire d’un des employés de la White Star Line fut mentionné : « Dieu Lui-même ne pourrait pas couler ce navire. » D’autres ont attribué une déclaration semblable à un membre de l’équipage du Titanic au début de son voyage inaugural près d’un an plus tard. Le mot « insubmersible » associé au paquebot fut peut être un mythe inventé après la catastrophe, mais dans sa brochure, la White Star affirmait que « pour autant qu’il soit possible de l’être » il avait été « conçu pour être insubmersible ». Il n’y avait aucune garantie de cela, mais ceux qui avaient œuvré à sa construction en étaient certainement persuadés.
Le Directeur Général de la White Star Line mit un point d’honneur à participer au voyage inaugural. Quelques-uns des hommes les plus riches du monde choisirent le Titanic pour effectuer le voyage entre l’Europe et les États-Unis. Plusieurs centaines de passagers moins aisés, situés en troisième classe se réjouissaient de leur nouvelle vie qui allait commencer dans un nouveau pays. Mais cela ne se réalisa pas.
Que devrions-nous apprendre de cette catastrophe ?
L’histoire montre qu’une série de petites erreurs et de mauvais calculs se sont accumulés pour générer la catastrophe. Tous les aléas négatifs qui auraient pu survenir se sont produits. Les meilleures intentions humaines, compétences d’ingénierie et méthodes de construction se sont avérées impuissantes pour éviter le drame. Hommes et femmes, riches et pauvres, jeunes et moins jeunes, connurent le même sort. A l’occasion de cet anniversaire, il fut de mise de raconter l’histoire tragique du Titanic. Mais nous devrions aussi nous poser une question sérieuse : Quelles leçons devons-nous apprendre de cette catastrophe ?
La dose de ferveur apocalyptique entourant l’année 2012 provoque un intérêt grandissant pour ce que l’avenir réserve à la planète Terre – bien que cet intérêt devrait exister quoiqu’il en soit. Alors que la Bible ne fasse aucune connexion entre l’année 2012 et le retour du Christ, ses prophéties ont beaucoup à dire sur la fin de cette génération et sur l’aube d’une future ère nouvelle.
L’histoire montre qu’une série de petites erreurs et de mauvais calculs se sont accumulés pour générer la catastrophe. Tous les aléas négatifs qui auraient pu survenir se sont produits. Quelles leçons pouvons-nous apprendre de cette catastrophe ?
La Bible dit clairement que bien que nous ne pouvons pas connaître l’heure exacte à laquelle ces évènements prophétiques se produiront, nous avons néanmoins une obligation et une responsabilité spirituelle de les surveiller. Dans Luc 21:36, Jésus-Christ, après avoir décrit les tremblements de terre qui précèderont Son retour, avertit Ses disciples : « Veillez donc et priez en tout temps, afin que vous ayez la force d’échapper à toutes ces choses qui arriveront, et de paraître debout devant le Fils de l’homme. »
Il nous dit d’être vigilant, de préparer et de garder notre maison spirituelle en ordre, afin d’être armés pour ce moment-là : « Prenez garde à vous-mêmes, de crainte que vos cœurs ne s’appesantissent par les excès du manger et du boire, et par les soucis de la vie, et que ce jour [du retour du Christ] ne vienne sur vous à l’improviste ; car il viendra comme un filet sur tous ceux qui habitent sur la surface de toute la terre. » (Luc 21:34-36) Observons donc à nouveau ce qui arriva au Titanic et examinons certaines leçons importantes que cette terrible catastrophe nous donne. Plus particulièrement, ne soyons pas comme ces infortunés passagers et membres d’équipage, fonçant droit dans l’obscurité et ignorant les signaux d’alarme qui s’amoncellent autour de nous.
Aucune raison de s’alarmer
Le 10 avril 1912, le paquebot de luxe britannique de 256 mètres de long, le plus grand jamais construit à l’époque, entreprit son premier voyage entre Southampton au sud de l’Angleterre et New York. Mais il n’atteindra jamais sa destination. Le 14 avril, par une nuit froide et claire, à environ 650 km au large des côtes de Terre-Neuve, la catastrophe eut lieu. Très tôt le lendemain matin, le grand navire Titanic disparaissait dans les profondeurs – ne laissant que moins d’un tiers de survivants parmi les passagers.
Plus tôt dans cette journée fatidique, pendant que les passagers appréciaient une ambiance de fête insouciante, un certain nombre de navires se trouvant dans les alentours envoyaient des messages radio signalant des icebergs. Le capitaine du Titanic, Edward J. Smith – très expérimenté et effectuant son dernier voyage avant sa retraite après 38 années de service – continua à maintenir une vitesse presque maximale, comme le voulait une pratique courante à l’époque. Il ajusta son cap légèrement vers le sud et, alors que la nuit tombait, l’équipage resta sur le qui-vive.
La pensée générale, à l’époque, était que les collisions avec des icebergs pouvaient causer des dommages sérieux, mais pas obligatoirement désastreux. En fait, cinq ans plus tôt, le capitaine Smith dans une interview, avait déclaré qu’il ne pouvait pas « imaginer qu’un désastre quelconque se produise avec ce navire : la construction navale moderne a dépassé ce stade. » Bien sûr, les événements de la nuit prouveraient qu’il s’était cruellement trompé.
Stationnant pour la nuit à environ 10 miles de là, le SS Californien envoya un dernier message radio vers 23h30, signalant la présence de champs de glace dans la région. Mais l’opérateur radio du Titanic, Jack Phillips était en plein travail et transmettait les messages personnels des passagers à la station-relais de Cape Race à Terre-Neuve. « Tais-toi ! Tais-toi ! Je suis en communication avec Cape Race » répondit-il violemment au SS Californien, indiquant qu’il était déjà au courant de la présence des glaces. En réalité, il ne comprenait pas la gravité de la situation et omis de transmettre l’avertissement au capitaine.
Dans le calme de la nuit sans lune, il n’y avait pas de houle pour aider les vigies à repérer les icebergs à proximité. Donc, le danger ne serait probablement repéré que juste avant la collision – surtout compte tenu de la vitesse du navire.
À 23h40, le veilleur installé dans le nid de pie repéra une masse inquiétante droit devant, prit le téléphone pour avertir la passerelle qu’une collision était imminente. Le navire vira de bord, mais, à quelques secondes de l’impact, il lui fut impossible d’éviter l’iceberg.
La collision se produisit. Les passagers ressentirent un léger tremblement ou un son discordant, mais il n’y eut aucune secousse majeure – ne donnant aucune raison apparente de s’inquiéter. La plupart des passagers conclurent que ce ne devait pas être important. Cependant, peu après, les moteurs du navire furent stoppés. Les passagers le ressentirent et un certain nombre d’entre eux sortirent pour voir ce qui s’était passé. Le personnel navigant leur dit qu’ils n’avaient pas à s’en soucier – qu’ils avaient heurté un peu de glace, mais que tout allait bien.
Faire face à la réalité
Cependant, sur le pont du navire, toute l’horreur des évènements antérieurs commençait à prendre forme. Le Capitaine Smith, Bruce Ismay, chef de la White Star Line et Thomas Andrews, le constructeur du navire, étaient dans l’incrédulité. L’iceberg avait ouvert une voie d’eau dans la coque du paquebot sur le côté droit sous la ligne de flottaison, faisant céder les plaques d’acier et sauter les rivets sur une longueur de près de 90 mètres. Le navire avait été conçu pour résister à une certaine quantité d’eau. Avec sa coque à double fond divisée en 16 compartiments étanches, il ne pouvait rester à flot qu’avec au maximum quatre d’entre eux complètement inondés. Mais l’eau avait commencé à envahir les six premiers compartiments éventrés par l’iceberg. Ce qui signifiait que le navire allait sombrer. Comme il est dit dans le film Titanic, ce fait était une « certitude mathématique ». Une estimation fut donnée à une ou deux heures près. À 00h05, ce jour du 15 avril, l’ordre fut donné de sortir les canots de sauvetage. Aucun exercice d’évacuation, avertissement ou préparation n’avait eu lieu auparavant. Tragiquement, tous à bord allaient bientôt se rendre compte qu’il n’y avait pas assez de canots de sauvetage pour sauver tout le monde.
Il n’y avait aucune cloche ou alarme pour guider les passagers en toute sécurité. Le personnel de première classe alla de cabine en cabine en demandant aux passagers de monter sur le pont et de mettre leurs gilets de sauvetage. Dans un premier temps, quelques passagers plaisantèrent, étant complètement inconscients de la gravité de leur situation. Les passagers de deuxième et troisième classes, arrivés plus tard, eurent beaucoup moins de chance de trouver de la place dans les canots de sauvetage.
De toute évidence, avec le recul, il y avait dans tout cela un manque de prévoyance et de planification ainsi qu’une certitude injustifiée et un refus d’accepter la réalité jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Cependant, ceux qui eurent encore moins de chance d’être sauvés furent les hommes – même ceux de première classe. Cela fut particulièrement vrai sur bâbord (côté gauche du navire). L’ordre de faire monter les femmes et les enfants en premier fut donné. La personne en charge du lancement des canots de sauvetage sur tribord ou côté droit était le premier officier William Murdoch. Il interpréta cet ordre en faisant embarquer toutes les femmes et tous les enfants en premier et seulement ensuite, les hommes purent embarquer dans les places vacantes et le canot lancé. Mais son officier en second, Charles Lightoller, responsable du chargement des canots de sauvetage sur bâbord, comprit qu’aucun homme ne devait monter dans les canots de sauvetage, excepté les officiers, jusqu’à ce que toutes les femmes et les enfants du bateau les aient atteints.
L’orchestre du Titanic commença à jouer sur le pont pour calmer les passagers, qui maintenant étaient confrontés à l’angoisse, à la peur et au chagrin pendant que le chargement des canots de sauvetage continuait. Il y eut des adieux déchirants aux maris, aux pères et aux frères laissés en arrière. Certaines femmes décidèrent de rester avec leur mari.
Les secours n’arriveraient pas à temps
Sur le pont, des tentatives ininterrompues furent faites pour appeler à l’aide. Quelques navires répondirent. Le Carpathia, à 58 miles de là, à 00h25 promis d’arriver le plus vite possible. Même l’Olympic, navire-jumeau du Titanic se trouvant à 500 miles de là, répondit. Cependant aucun navire n’aurait pu atteindre le Titanic dans le court laps de temps qui lui restait. Le seul navire à portée était le Californian. Mais plutôt dans la nuit, son opérateur radio avait grossièrement coupé la communication avec le Titanic et dormait profondément. À partir de 00h45 et pendant l’heure suivante, les hommes d’équipage du Titanic lancèrent des fusées de détresse. Les membres de l’équipage du Californian, en les voyant, les prirent pour des manifestations de la célébration du voyage inaugural du paquebot. Il ne leur vint jamais à l’esprit que ce grand navire étaient en train de couler et qu’ils assistaient à ses supplications désespérées d’appels à l’aide. Donc, ils ne réveillèrent pas l’opérateur radio pour savoir ce qui se passait. À 1h55 le dernier des canots de sauvetage était descendu. Ils transportèrent un peu plus de 700 personnes sur les 2 200 qui étaient à bord du navire. Plus de 1 500 personnes furent laissées sur le bateau n’ayant nulle part où aller.
Le pont penchait de plus en plus pendant que l’avant du navire se remplissait d’eau. Bientôt la poupe du navire serait complètement à la verticale hors de l’eau. Certaines personnes sautèrent par-dessus bord et nagèrent vers les canots de sauvetage. Mais la plupart d’entre elles ne purent les atteindre. Enfin, il y eut un grand bruit alors que le navire se déchirait, et à 2h20, 2 heures et 40 minutes après la collision avec l’iceberg, le grand navire Titanic sombra dans les profondeurs de l’océan. Beaucoup de ceux qui avaient sauté dans l’eau glacée étaient encore vivants jusqu’à ce qu’ils succombent rapidement d’hypothermie et d’épuisement (un seul canot pu revenir en arrière et sauver ainsi trois personnes de l’eau). Le Carpathia, fumant à pleine vitesse, arriva à 4 heures du matin. Son équipage ramassa les survivants des canots. Mais le puissant Titanic avait disparu, avec plus de 1500 des 2200 passagers et membres de l’équipage.
Cela n’aurait pas dû se produire
Un des aspects les plus tragiques de l’histoire du Titanic, est que cela n’aurait pas dû se produire. De fausses hypothèses ont été faites sur l’invincibilité de l’ingénierie du navire et sur sa technologie. Les signaux d’alerte pendant la traversée furent négligés – il y avait un manque flagrant d’équipement et de préparation correcte à un tel scénario. Lorsque l’accident se produisit, la plupart des passagers n’avaient aucune idée de ce qui se passait. Alors qu’ils prenaient connaissance de leur situation, les passagers furent très lents à en accepter la réalité. Tout cela, bien sûr, fait ressortir d’importantes leçons spirituelles pour nous aujourd’hui. Le paquebot, doté des dernières avancées technologiques et d’installations remarquables de grand confort pour les passagers, n’avait pas été équipé de ce qui lui était vraiment nécessaire – le sauvetage des passagers à bord en cas d’extrême urgence. Alors que le Titanic pouvait contenir plus de 3 500 passagers et membres d’équipage, la capacité des barques de sauvetage n’était que de 1 178. Sur les 64 barques de sauvetage en bois que le bateau pouvait transporter, il n’y en avait seulement 16 (le minimum requis par des normes légales périmées et peut-être supérieures pour certaines exceptions légales). Avec les quatre autres radeaux pliables, le Titanic en comptait 20 en tout.
Les organisateurs supposèrent qu’il était peu probable que l’ensemble des passagers ait besoin de les utiliser. Une évacuation du navire de seulement quelques passagers en canots de sauvetage pouvant atteindre d’autres navires circulant dans les voies maritimes très fréquentées de l’Atlantique Nord leur semblait le plus plausible. Une gamme complète de canots de sauvetage exigerait également des marins plus expérimentés à bord pour les piloter, ce qui avait été considéré comme une augmentation du personnel inutile et probablement superflue. On avait également estimé qu’en cas de catastrophe majeure, plus de 16 canots de sauvetage seraient assez difficiles à gérer de toute façon. Ce raisonnement erroné ainsi que la volonté de rogner sur les coûts se sont finalement avérés fatals pour un grand nombre de passagers. Avec sa capacité de sauvetage, pas plus de la moitié des personnes à bord seraient en mesure d’être sauvées en cas de catastrophe imprévue.
La plupart des bateaux de sauvetage se sont retrouvés bien en deçà de leur capacité – surtout au début. Seulement un peu plus de 700 personnes s’échappèrent grâce à ces embarcations, alors qu’il y aurait pu en avoir près de 470 de plus. Pourquoi ? Une des causes fut le retard avec lequel les canots de sauvetage furent lancés. Après avoir heurté l’iceberg, il fallut une heure pour évaluer les dégâts, pour reconnaître que ce naufrage était inévitable, commencer à informer les passagers et enfin entreprendre de faire descendre les embarcations de sauvetage. Il ne restait plus alors beaucoup de temps pour y faire monter les passagers et les faire partir.
Un autre facteur fut la réticence des passagers pour monter dans ces embarcations. Rester sur le navire leur semblait beaucoup plus sûr que de dériver dans de petits bateaux sur les eaux glacées de l’Atlantique en pleine nuit. Le protocole voulant que les « femmes et les enfants d’abord » soient évacués exigeait que les couples mariés et les familles se séparent – l’éventualité que les hommes restants sur le paquebot ne périssent s’ajouta à leur réticence. En outre, tandis que les passagers de première classe, puis ceux de deuxième classe vinrent sur le pont assez rapidement, ceux de troisième classe mirent plus longtemps à entendre parler de ce qui se passait. Beaucoup n’avaient aucune idée de la façon de se rendre vers le lieu où se trouvaient les canots de sauvetage. Ils durent être dirigés par l’équipage et nombreux sont ceux qui ne les ont jamais atteints. De toute évidence, avec le recul, il y avait dans tout cela un manque de pré- voyance et de planification ainsi qu’une certitude injustifiée et un refus d’accepter la réalité jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Leçons à tirer pour notre époque
Nous pouvons établir des comparaisons claires avec notre société moderne. Notre époque est un âge technologiquement avancé avec de plus en plus de luxe et de commodités jamais égalées. Nous avons connu de graves problèmes dans le passé, en tentant toujours de le traverser avec le peu d’impact possible. Nous sommes certains de notre capacité à répondre à toute difficulté, à surmonter n’importe quel obstacle. Pourtant, nous fonçons à corps perdu, droit dans l’obscurité, inconscients des dangers croissants – de plus en plus de gens ignorant la possibilité très réelle d’une catastrophe de grande ampleur pouvant surgir de plusieurs directions et susceptible d’entraîner la civilisation au plus profond de l’abîme.
Nous n’avons pas à être parmi ceux qui ne tiennent pas compte des avertissements. Nous savons que le navire va sombrer. La probité de la coque est compromise. L’eau est sur le point de l’envahir.
Ne vous méprenez pas. La Bible dit que cela va arriver. La société humaine, en dépit de ses merveilles, sombrera et s’effondrera parce qu’elle est construite sur une mauvais base. Elle rejette Dieu et Ses lois – optant pour la voie qui lui paraît droite, mais qui en vérité, mène à la mort (Proverbes 14:12 ; Proverbes 16:25). Dans Matthieu 24, les disciples de Jésus-Christ lui posèrent des questions au sujet de la fin de cet âge et sur les signes qui le précèderont. Dans Son aperçu des événements à venir, Il parla d’une époque de grands troubles jamais égalés et expliqua que si ces temps perduraient ainsi sans intervention divine, personne ne pourrait survivre. Mais, Il poursuivit en disant qu’à cause des élus de Dieu – le peuple choisi par Dieu – ce temps sera écourté (Mattieu 24:21-22). De même que pour le Titanic, certains seront épargnés par la catastrophe à venir qui engloutira l’humanité entière. Dans Apocalypse 3:10-11, Jésus dit qu’Il protégera Ses fidèles serviteurs « à l’heure de la tentation qui va venir sur le monde entier. » Plus tôt, pendant Son ministère terrestre, Il fit la même promesse (Luc 21:34-36). Nous trouvons celle concernant la fin de cet âge dans Ésaïe 26:20 et Sophonie 2:3. Mais beaucoup plus grande que la promesse d’être préservé de la tribulation est celle du salut éternel – l’octroi du don de la vie éternelle dans Son Royaume pour ceux qui suivent le Christ et se soumettent à Ses lois dès aujourd’hui. Il ne sera pas question de richesses physiques, d’apparences ou de relations dans la société, mais de ce que vous êtes dans l’homme intérieur. La sélection concerne ceux qui, appelés par Dieu, réagissent de la bonne manière et continuent à le faire en restant fidèles à Dieu et à Son modèle de vie.
Un bateau et une catastrophe, plus tôt dans l’Histoire
Le livre de la Genèse nous raconte l’histoire d’un autre grand navire – qui n’a pourtant pas coulé mais qui était littéralement un canot de sauvetage à lui tout seul lorsque la civilisation humaine disparut sous les flots du déluge.
Le patriarche Noé, « prédicateur de la justice » (2 Pierre 2:5), vivait en contraste frappant avec le monde autour de lui. À cette époque, les gens, séparés de Dieu, avaient une durée de vie de plusieurs siècles mais devenaient de plus en plus corrompus et méchants. En effet, les choses allaient si mal que Dieu décida de détruire toute l’humanité à l’exception de Noé et de sa famille afin de donner un nouveau départ à la race humaine. Beaucoup se moquèrent de Noé lorsqu’il obéit au commandement de Dieu et construisit cette énorme arche. Mais quand la pluie vint et que les eaux commencèrent à monter, plus personne ne riait. Ce jour-là, ils furent pris au piège avec nulle part où aller et se noyèrent comme ceux qui restèrent sur le Titanic. Jésus aborda ce point dans Matthieu 24 en soulignant qu’avant que cet âge n’arrive à son terme lors de Son retour, les conditions seront remarquablement similaires à celles du temps de Noé (Matthieu 24:36-42). Lorsque l’incontrôlable navire de la société humaine se heurtera à son destin et coulera, Dieu offrira à ceux qu’Il a choisis un moyen d’y échapper. Pourtant malheureusement beaucoup seront ignorants de la gravité des choses jusqu’à ce qu’il soit trop tard.
Dieu ne restera pas impassible indéfiniment devant la montée de l’immoralité mondiale. Il n’abandonnera pas non plus ceux qui perpétuellement L’implorent à cause des maux de la société. Le jour du jugement vient – époque pendant laquelle la société sera jugée et où ceux qui suivent Dieu seront délivrés. Si Dieu apporta un jugement sur les méchants et épargna les justes aux temps de Noé ainsi qu’à d’autres époques, nous pouvons avoir confiance que désormais « le Seigneur sait délivrer de l’épreuve les hommes pieux, et réserver les injustes pour être punis au jour du jugement... » (2 Pierre 2:9-10) Tout comme Dieu délivra Noé, ainsi en ferat-Il de même pour les justes de cette fin des temps – ceux qui résistent aux voies pécheresses de ce monde.
Un monde pris au dépourvu
Dans Luc 17 Jésus donna cet avertissement : « Ce qui arriva du temps de Noé arrivera de même aux jours du Fils de l’homme [époque du retour du Christ]. Les hommes mangeaient, buvaient, se mariaient et mariaient leurs enfants, jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche ; le déluge vint, et les fit tous périr. » (Luc 17:26-27)
Donc, la fin de cette ère va prendre de cours la majorité des gens inconscients – ils vagueront à leurs occupations quotidiennes, inconscients de la réalité, tout comme les passagers du Titanic qui ne se sont pas immédiatement rendu compte de la catastrophe jusqu’à ce qu’il soit trop tard. Ce passage montre la tendance qu’ont les hommes à supposer que plus une chose dure, plus elle a de chance de rester immuable. Cependant, la Parole de Dieu nous dit que ce raisonnement est une hypothèse erronée. À l’époque du prophète Ézéchiel, les hommes firent la même erreur. L’idée mise en avant était : « Les jours se prolongent, et toutes les visions restent sans effet ? » (Ézéchiel 12:22). Une autre personne déclara : « Les visions qu’il a ne sont pas près de s’accomplir ; Il prophétise pour des temps éloignés. » (Ézéchiel 12:27) Il en était également ainsi à l’époque de Noé, certains pensaient que la fin ne se produirait pas et d’autres qu’elle ne surviendra pas avant longtemps – « jusqu’au jour où Noé entra dans l’arche, et le déluge vint... »
Les gens auraient dû prendre les avertissements de Dieu au sérieux – ils devraient également, de nos jours, ne pas les mépriser. La justice de Dieu est certaine. Elle surviendra. Il y a de nombreux signes précurseurs qui nous indiquent que le temps de Sa venue est proche – et que nous sommes maintenant dans les derniers jours de ce siècle mauvais. Par ailleurs, il ne faut pas placer une confiance excessive en l’homme et en la civilisation humaine (Jérémie 17:5). Des brèches manifestes apparaissent dans toute la société. Nous ne devons pas les ignorer en pensant qu’elles n’ont pas de signification. Car, de même qu’un mur fissuré dont l’état est ignoré ainsi depuis longtemps, son « écroulement arrive tout à coup, en un instant » (Ésaïe 30:13). Nous n’avons pas à être parmi ceux qui ne tiennent pas compte des avertissements. Nous savons que le navire va sombrer. Les signes sont là. La probité de la coque est compromise. L’eau est sur le point de l’envahir. L’ensemble de la société continuera à ignorer les éléments de preuve en pensant que la civilisation est insubmersible – jusqu’à ce qu’elle sombre. Mais nous n’avons pas à disparaître avec le navire. Car Dieu va offrir un moyen d’évasion et de salut ultime pour ceux qui Le craignent et Lui obéissent.
Donc, lorsque vous remarquez autour de vous les merveilleux progrès et les avantages de la civilisation moderne – la stabilité apparente de votre propre nation et l’ordre mondial – souvenez-vous simplement du puissant Titanic il y a 100 ans. Le grand navire semblait insubmersible. Mais ce n’était qu’une apparence.