Sommes-nous prédestinés ?

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Sommes-nous prédestinés ?

De nombreuses personnes croient que tout ce qui nous arrive dans la vie est inévitable. On se dit que le destin - la force, le principe ou le pouvoir qui pousse les événements à se produire - règne dans l'univers entier. Certains soutiennent même qu'un Être Suprême, le Dieu Créateur, est l'Auteur et le Maître de ce destin. D'autres prétendent que Dieu Lui-même est sujet à cette force toute puissante. Qu'en est-il, au juste ?

Sommes-nous « victime du sort qui nous est réservé » ? Subissons-nous une destinée ayant des répercussions jusque dans l'audelà ? Certaines personnes sont-elles prédestinées à réussir tandis que le destin d'autres est d'échouer ?

Est-il prévu que seul un petit nombre soit sauvé, et le restant, condamné, comme certains groupes religieux l'enseignent ? Cette idée serait-elle une déformation de l'enseignement biblique relatif à la prédestination ?

Dieu et la prédestination

Lors de la Deuxième Guerre mondiale, Winston Churchill - Premier ministre de la Grande-Bretagne - déclara devant le Congrès américain : « Il faut être bien aveugle pour ne pas s'apercevoir qu'un dessein magistral, un Plan, est en cours d'accomplissement icibas ! » (26 décembre 1941). Beaucoup d'autres, au fil des siècles, ont tiré une conclusion analogue. La logique et la raison voudraient qu'il s'agisse d'une Intelligence infinie. En fait, c'est ce que la Bible indique clairement, en nommant cette Intelligence Dieu. Dans ses pages, l'Éternel Dieu apparaît comme l'Être Suprême, car il n'y a pas de « plus grand » (Hébreux 6:13).

De ce fait, s'il y a un destin, Dieu en est Maître. En effet, quiconque est suprême ne saurait, par définition, être sujet à autre chose qu'à lui-même.

Ce grand Dieu infini nous dit : « Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens ; car je suis Dieu, et il n'y en a point d'autre, je suis Dieu, et nul n'est semblable à moi. J'annonce dès le commencement ce qui doit arriver, et longtemps d'avance ce qui n'est pas encore accompli ; je dis : Mes arrêts subsisteront, et j'exécuterai toute ma volonté » (Ésaïe 46:9-10, c'est nous qui soulignons). Dieu est, indubitablement, suprême. Rien, ni personne, ne peut L'empêcher de faire ce qu'Il désire.

De surcroît, Dieu a déclaré dès le commencement quelle serait la fin de l'histoire. Comment est-ce possible ? L'avenir existe-t-il déjà ? Dieu peut-Il le voir en consultant une boule de cristal ? Aucunement ! En fait, le verset suivant nous le dit : « Je l'ai dit, et je le réaliserai ; je l'ai conçu, et je l'exécuterai ». En d'autres termes, Dieu, qui est aux commandes de l'univers, dirige les événements et les circonstances de manière à ce que Ses desseins s'accomplissent.

Et cela nous amène à la prédestination. La Bible y fait-elle allusion ? Assurément ! En fait, il y est question de prédestination à quatre reprises. Dans l'Épître aux Romains, Paul en parle dans deux versets : « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils… Et ceux qu'il a prédestinés, il les a aussi appelés ; et ceux qu'il a appelés, il les a aussi justifiés » (Romains 8:28-30).

Puis dans l'Épître aux Éphésiens, où ce même Apôtre déclare que Dieu « nous a élus avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints et irréprochables devant lui ; il nous a prédestinés dans son amour à être ses enfants d'adoption par Jésus-Christ… En lui nous sommes aussi devenus héritiers, ayant été prédestinés selon le plan de celui qui opère toutes choses d'après le conseil de sa volonté » (Éphésiens 1:4-5, Éphésiens 1:11).

Notez que ceux qui ont été connus d'avance et prédestinés sont appelés. Ailleurs dans la Bible, ceux-ci sont appelés les élus (Matthieu 24:24 ; Romains 8:33) - en fait, « élus selon la prescience de Dieu le Père » (1 Pierre 1:2).

Ces passages nous incitent à nous poser la question suivante : Le salut éternel d'un individu est-il un fait accompli - et qui puisse est, même avant sa naissance? Et - plus déconcertant encore - si certains sont prédestinés à être sauvés, cela signifie-t-il que Dieu ait déjà prédestiné les autres à une condamnation éternelle - qu'ils soient déjà condamnés à un sort désespéré avant même d'être nés ?

Sort et volonté

Un segment important du protestantisme enseigne que Dieu, dès le début, a décidé d'avance qui sera sauvé, et qui sera condamné. Ceux qui professent cette croyance prétendent que nous n'avons aucun choix. À les entendre, le fait qu'un individu se soumette ou non à Dieu dépendrait uniquement de ce que Dieu a décidé d'avance. Et les choses ne s'arrangent guère quand on sait que, pour ces gens-là, un enfer éternel attendrait tous ceux que Dieu aurait déjà condamnés à ne pas se repentir. Ce qui voudrait dire que Dieu aurait créé des personnes - des milliards d'individus, en fait, comme la plupart de ceux qui ont déjà vécu et n'ont pas professé le christianisme - pour les torturer dans des flammes éternelles ! Quel Dieu terriblement cruel que celui qu'ils nous proposent !

Heureusement, le vrai Dieu est bien différent. Sa miséricorde et Son amour sont infinis, et la Bible révèle des vérités bien différentes de ces fausses conceptions humaines ! Pour commencer, l'étang de feu dont parle la Bible ne torture pas les pécheurs éternellement, mais incinère le nombre relativement réduit d'incorrigibles - ceux qui refuseront de se repentir et de choisir la voie divine.

Deuxièmement, il est relativement facile de prouver, Bible en main, que Dieu n'a prédestiné personne à être condamné. Paul déclare que Dieu « veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité » (1 Timothée 2:3-4). Pierre déclare essentiellement la même chose : « Le Seigneur… use de patience envers vous, ne voulant pas qu'aucun périsse, mais voulant que tous arrivent à la repentance » (2 Pierre 3:9).

Pierre déclare en outre que « Dieu ne fait point de favoritisme » (Actes 10:34) et Paul fait écho à cette déclaration (Romains 2:11 ; Éphésiens 6:9). Dieu est donc infiniment juste. De plus, comme nous venons de le voir, ce qu'Il désire de tout Son Être, c'est que, tout compte fait, tout être humain soit sauvé.

Malgré tout, comme le déclare Apocalypse 21:8, certains périront - seront anéantis à jamais - « dans l'étang ardent de feu et de soufre, ce qui est la seconde mort ».

Toutefois, ces passages indiquent clairement que Dieu ne les aura pas prédestinés à l'échec. Au lieu de cela, comme l'Éternel le déclara à l'ancien Israël par la bouche de Moïse, « J'en prends aujourd'hui à témoin contre vous le ciel et la terre ; j'ai mis devant toi la vie et la mort, la bénédiction et la malédiction. Choisis la vie, afin que tu vives, toi et ta postérité » (Deutéronome 30:19, à comparer avec Josué 24:15 ; Proverbes 1:29). Les Israélites d'antan avaient le choix. Dieu leur avait donné le libre arbitre, les avait dotés de la volonté de prendre leurs propres décisions. Et il en est de même pour nous à présent !

Toutefois, même si tout cela est clair, certaines questions importantes se posent. À partir de ce que nous avons lu, certaines personnes n'avaient-elles pas été connues d'avance et prédestinées pour certains rôles ? Effectivement, dans certains cas, des individus bien particuliers furent désignés d'avance pour remplir certains rôles, accomplir certaines missions : la venue de Christ, le Messie (Daniel 9:25-26 ; Ésaïe 7:14 ; Ésaïe 53:1-2) ; La prééminence de Jacob sur Ésaü (Genèse 25:20-26) ; Le triomphe du roi Cyrus de Perse sur Babylone, et son décret de rebâtir Jérusalem et son temple, annoncés avant sa naissance (Ésaïe 45:1 ; Ésaïe 44:28). Les rôles de plusieurs autres personnes comme Jean-Baptiste (Luc 1:5-57), l'Apôtre Paul (Galates 1:15), Jérémie (Jérémie 1:4-10), Josué (1 Rois 13:1-2 ; 2 Rois 23:15-16) et Samuel (1 Samuel 1:1-20) furent aussi annoncés avant leurs naissances.

Évidemment, tous ceux-ci eurent des rôles positifs. D'autres furent désignés d'avance pour remplir des rôles négatifs. De ce nombre : le pharaon de l'Exode, dont le coeur fut endurci (Exode 9:12 ; Exode 10:1-2 ; Romains 9:14- 18), et Juda Iscariot, qui trahit le Christ (Jean 6:70 ; Jean 17:12 ; Actes 1:16-20). Songez également au fait que Dieu, dans le livre de l'Apocalypse, a prophétisé la venue d'un puissant dictateur, appelé la bête, et de son complice, le faux prophète, qui seront tous deux détruits lors du retour du Christ. Et c'est là que les choses se compliquent. Car enfin, comment Dieu a-t-Il pu prévoir des rôles si peu enviables et se terminant par une condamnation, alors que - comme nous l'avons lu plus haut - Dieu souhaite que personne ne périsse ?

De plus, la Bible insiste sur le fait que le salut n'est possible que par Christ (Actes 4:12). Or, les 2/3 de la population mondiale ne Le considèrent pas comme le Messie. Et pour éviter de tirer la conclusion que quatre milliards d'individus sont responsables de leur endurcissement à l'égard de la vérité, prenons note des paroles du Christ : « Nul ne peut venir à moi, si le Père qui m'a envoyé ne l'attire ; et je le ressusciterai au dernier jour » (Jean 6:44, et lire également le Jean 6:65).

Le Père aurait-Il attiré à Lui le monde entier ? Aucunement ! N'oubliez pas que quelques-uns seulement sont appelés, et qu'un nombre encore plus réduit représente les élus -- ceux choisis par Dieu. Même si un segment non négligeable de l'humanité entendait parler du salut en prenant connaissance de l'Évangile proclamé par Christ et les Apôtres, tous ne seraient pas en mesure de le comprendre. En effet, Jésus déclara à Ses disciples : « Il vous a été donné de connaître les mystères du Royaume des cieux, et … cela ne leur [le reste de l'humanité] a pas été donné » (Matthieu 13:11). Comment réconcilier cette déclaration avec celles selon lesquelles Dieu ne fait pas acception de personne et qu'Il souhaite que personne ne soit condamné ? Se peut-il que nous soyons réellement libres de choisir ? Pour élucider ces points, il importe de comprendre le restant du récit.

Le Plan divin

La difficulté que l'on éprouve à comprendre ce sujet provient d'une notion fallacieuse courante dans le christianisme traditionnel - selon laquelle Dieu et Satan se disputeraient les âmes des humains et Dieu chercherait désespérément à sauver le monde en ce moment. Or, ce n'est nullement le cas. En fait, Dieu permet au monde présent de se laisser séduire par Satan. À dessein.

Notez les paroles de l'Apôtre Paul : « Si notre Évangile est encore voilé, il est voilé pour ceux qui périssent, pour les incrédules dont le dieu de ce siècle a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne voient pas briller la splendeur de l'Évangile de la gloire de Christ, qui est l'image de Dieu » (2 Corinthiens 4:3-4).

Notre Dieu omnipotent autorise Satan à présider au siècle présent, à fourvoyer ceux qui, autrement, comprendraient la vérité.

Comme le révèlent les trois premiers chapitres de la Genèse, l'humanité partit du mauvais pied dans le jardin d'Éden. À la suite de ce mauvais choix, Dieu a cessé de permettre à l'humanité, en général, de comprendre les faits relatifs au salut, la laissant aller son propre chemin afin qu'elle apprenne que toute autre voie que la voie divine n'engendre tout compte fait que misères, déchirement, et la mort.

Depuis lors, tous les êtres humains, à l'exception de Jésus, ont péché - ont transgressé la Loi divine - et « sont privés de la gloire de Dieu » (Romains 3:23 ; 1 Jean 3:4). Nous méritons tous la peine de mort (Romains 6:23). Dans un sens, la majorité des êtres humains est en train de périr, comme l'indique ce dernier verset, car, à moins d'être rachetée, elle serait condamnée.

N'oublions pas cependant, que Dieu souhaite qu'aucun ne périsse. À ces fins, Jésus- Christ - Celui par qui le Père nous a créés (Éphésiens 3:9-11) - a offert Sa vie comme sacrifice d'expiation pour payer l'amende de la peine de mort encourue par l'humanité entière - pour tous ceux qui acceptent ce sacrifice (Jean 3:16).

Pourtant, face à un tel manque de compréhension au sein du christianisme traditionnel, comment le monde, dans son ensemble, pourrait- il être sauvé ? On est en droit de se le demander. La réponse encourageante à cette question - bien que choquante pour la majorité de ceux qui n'ont jamais entendu parler de cette vérité biblique - c'est que notre époque n'est pas la seule période de salut.

Dieu n'appelle à présent qu'un petit nombre d'individus. En fait, le mot grec traduit par Église dans le Nouveau Testament - ekklesia - signifie les appelés. Ceux qui font, à présent, partie de l'Église de Dieu sont appelés Ses prémices (Jacques 1:18 ; à comparer avec Romains 8:23). S'il y a des prémices, cela sous-entend automatiquement la présence, ultérieurement, d'autres fruits. Et c'est précisément ce qui est prévu.

Quand Christ reviendra, Il éliminera toute résistance et établira un royaume qui subsistera pendant 1000 ans (Apocalypse 20:4 ; à comparer avec Ésaïe 2:2-4). Les saints - ceux qui sont appelés dans l'ère présente et qui demeureront fidèles jusqu'à la fin -- régneront avec Lui. Ils seront ressuscités à l'immortalité lors de la première résurrection (Apocalypse 20:5-6). Pendant cette période, connue sous le nom de Millenium (mot signifiant 1000 ans), « la terre sera remplie de la connaissance de l'Éternel, comme le fond de la mer par les eaux qui le couvrent » (Ésaïe 11:9), et l'immense majorité des êtres humains sera sauvée.

Qu'en est-il, en revanche, des milliards d'êtres humains qui ont vécu au fil des siècles, sans avoir l'occasion de connaître et de comprendre la vérité divine ? Une parenthèse intercalée dans Apocalypse 20 élucide cette question : « Les autres morts ne revinrent point à la vie jusqu'à ce que les mille ans soient accomplis » (Apocalypse 20:5).

À cette époque-là, 1000 ans après le retour du Christ, ces personnes seront temporairement ressuscitées, à une vie physique (voir Ézéchiel 37), et recevront l'Esprit de Dieu (Ézéchiel 37:12-14). Ils vivront une période de jugement - non de condamnation - (Apocalypse 20:11-12), tout comme l'Église de Dieu qui, aujourd'hui, est jugée (1 Pierre 4:17). La plupart se repentiront alors, comme - selon Christ -- ils se seraient repentis si Son oeuvre avait été accomplie en eux lors de leur première vie (voir Matthieu 11:21-24 ; Matthieu 12:41).

Il importe néanmoins de bien comprendre qu'il ne s'agit pas pour eux d'une seconde chance d'être sauvés. Certes, ce sera la deuxième fois qu'ils vivront dans la chair, mais ce sera leur première occasion de comprendre et de vivre selon la vérité de Dieu et de Son Fils Jésus-Christ.

Aussi surprenant que cela puisse paraître, Dieu a prévu trois périodes de jugement :

1 (l'ère présente), 2 ( le Millenium), et 3 (le Jugement final). De ce fait, pour élucider l'une des questions clefs de cet article, s'il y a prédestination selon la Bible, cela ne signifie aucunement que certains individus soient prédestinés à être sauvés, et d'autres condamnés. Lorsque les Écritures parlent de prédestination, il s'agit de la période à laquelle tel ou tel être humain se voit offrir une occasion d'être sauvé.

La main divine qui nous conduit

Certains - en fait la majorité - ne se verront pas offrir le salut avant le Millenium ou le Jugement final. Dieu a seulement prévu que quelques-uns seraient appelés pendant l'ère présente, avant le retour du Christ. Ces personnes- là, à présent comme dans les siècles passés - ont le pouvoir de choisir. La décision consistant à se repentir sincèrement et à accepter Christ est une décision individuelle, un libre choix. Il incombe à chacun de demeurer ensuite dans la grâce divine ou de décider de rejeter Dieu tout compte fait. À nous de décider. (Hébreux 2:1-3 ; Hébreux 10:26-27, Hébreux 10:35-36).

Il s'en trouvera toujours pour prétendre que même cela est injuste. Ils se demandent comment un Dieu juste peut désigner certains individus à accomplir des actes négatifs. Notez l'explication fournie par l'Apôtre Paul dans Romains 9:17-24 : « Car l'Écriture dit à Pharaon : Je t'ai suscité à dessein pour montrer en toi ma puissance, et afin que mon nom soit publié par toute la terre. Ainsi, Il fait miséricorde à qui Il veut, et Il endurcit qui il veut. Tu me diras : Pourquoi blâme-til encore ? Car qui est-ce qui résiste à Sa volonté ? O homme, toi plutôt, qui es-tu pour contester avec Dieu ? Le vase d'argile dira-t-il à celui qui l'a formé : Pourquoi m'astu fait ainsi ? Le potier n'est-il pas maître de l'argile, pour faire avec la même masse un vase d'honneur et un vase d'usage vil ? Et que dire, si Dieu, voulant montrer Sa colère et faire connaître Sa puissance, a supporté avec une grande patience des vases de colère prêts pour la perdition, et s'Il a voulu faire connaître la richesse de Sa gloire envers des vases de miséricorde qu'Il a d'avance préparés pour la gloire ? »

En d'autres termes, Dieu avait parfaitement le droit de façonner Pharaon comme Il le voulait. Après tout, Il l'avait créé, et Pharaon - comme n'importe qui d'autre - était un pécheur digne de mort, et Dieu, en endurcissant son coeur qui était déjà pécheur et fourvoyé par Satan, n'empirait pas sa situation dans l'ordre des choses.

Incidemment, Dieu ne força pas Pharaon à pécher, car Il n'oblige personne à fauter (Jacques 1:13). La situation dans laquelle se trouvait le dirigeant égyptien provenait de sa nature rebelle, car il avait lui-même endurci son coeur (Exode 8:15, Exode 8:28).

En endurcissant davantage le coeur du monarque, le Dieu omniscient ne faisait que tirer les ficelles, faisant prendre aux événements la tournure désirée. En n'intervenant pas à plusieurs reprises, en laissant Pharaon changer d'avis et ne pas tenir ses promesses, Dieu laissa ce dernier s'obstiner.

Et plus Pharaon revenait sur ses promesses, sans que Dieu intervienne pour autant, plus son coeur s'endurcissait. Pour finir, l'Éternel exploita les circonstances et détruisit tous les chars de l'Égypte qui partirent à poursuite des Israélites avec l'intention de les asservir à nouveau. Il humilia Pharaon et réduisit à néant ses prétentions démesurées (Ex. 14). Ce dernier, bien entendu, aura la possibilité de se repentir et d'être sauvé, lors du Jugement final. Tout compte fait, il fera l'objet de la justice Divine, comme n'importe quel autre être humain.

Il arrive donc que Dieu exploite et modifie événements et circonstances, S'arrangeant pour que certaines personnes soient poussées à agir d'une certaine manière, afin que Ses desseins s'accomplissent. Néanmoins, Il n'est pas directement responsable de ce qu'il advient de tous les hommes. Comme le déclare Sa Parole, « tout dépend pour eux du temps et des circonstances » (Ecclésiaste 9:11). Dans la plupart des cas, Dieu laisse les gens se faire piéger par leurs propres tendances et décisions. Il n'a pas programmé d'avance chaque détail de la vie d'un individu.

Pour ce qui est de savoir pourquoi Dieu appelle telle ou telle personne - vous, peutêtre, si vous commencez à comprendre ce que vous lisez dans la Bible et dans cette revue - Dieu seul le sait. En tant que Créateur, Il a la prérogative d'appeler une personne à l'époque de Son choix.

Nous devrions être confiants, quel que soit le moment où Il décide d'appeler quelqu'un, cet appel est le meilleur moment pour cette personne. Le fait d'être appelé dans le temps présent est, certes, un privilège formidable, mais les appelés de l'ère présente ne sont pas meilleurs que ceux qui seront appelés plus tard (1 Corinthiens 1:26-29). En effet, même si nous sommes appelés à présent, nous sommes tous libres de choisir ce que nous allons faire, y compris de chuter si nous ne continuons pas à nous repentir et à obéir à la vérité. Nous ne sommes pas des pions sur un jeu d'échecs.

Tenons donc fermes, n'abandonnant pas le salut merveilleux offert par notre Créateur, qui veut voir l'avenir merveilleux qu'Il nous réserve devenir réalité.