Une crise économique mondiale
doit-elle précéder le retour du Christ ?
Les vicissitudes de l’économie mondiale frappée à présent d’une grave récession, vont affecter votre niveau de vie. Comme on a pu le lire dans la revue Time, les événements de ces derniers mois représentent « l’ébranlement le plus dangereux depuis les années 30, pour les marchés financiers arrivés à échéance » (20 octobre 2008). Face à une telle crise, nous ferions bien de nous demander s’il n’existe pas un rapport entre ces développements économiques et certaines prophéties bibliques.
L’Apocalypse, le dernier livre de la Bible, est essentiellement un livre prophétique. Pour son rédacteur – l’apôtre Jean – il s’agit en fait de la « révélation de Jésus-Christ, que Dieu lui a donnée pour montrer à ses serviteurs les choses qui doivent arriver bientôt, et qu’il a fait connaître, par l’envoi de son ange, à son serviteur Jean » (Apocalypse 1:1).
À présent, alors que nos institutions financières traversent une crise majeure, il serait bon que nous réfléchissions au rôle que la cupidité et les besoins humains pourraient jouer dans le sort prochain de l’humanité.
Le 18e chapitre du même livre décrit un système très influent de négoce international soutenu par des alliés politiques et religieux corrompus dont les péchés « se sont accumulés jusqu’au ciel » (Apocalypse 18:5). La Bible indique en outre que le retour de Jésus-Christ va provoquer la chute et la destruction de ce système politique et économique universel.
Mais avant que ce système de choses ne soit entièrement détruit, il exercera pour peu de temps un contrôle très serré sur la vie des habitants de notre globe, de sorte que « personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom » (Apocalypse 13:17). Il dirigera d’une main de fer tout le commerce international.
Avant la crise économique actuelle, il eut été quasiment absurde de prédire un tel bouleversement dans la gestion de l’économie. Notre culture ne met-elle pas l’accent sur la liberté individuelle ? Qu’est-ce qui pourrait bien inciter les citoyens des nations civilisées à accepter des contrôles si inquisiteurs sur leur droit d’acheter et de vendre comme bon leur semble ?
Une époque antérieure de désarroi économique
Ce genre de scénario s’est déjà joué au siècle dernier. L’écroulement des économies du monde libre, ses guerres de tarifs et la crise des années 30 aidèrent Hitler à s’emparer du pouvoir. Les « solutions » du dictateur redonnèrent à l’Allemagne le statut de puissance mondiale et firent de lui un héros du peuple jusqu’à la défaite militaire de son régime nazi en 1945.
Les survivants de la grande crise, qui étaient adultes quand elle eut lieu, se raréfient. Leurs récits évocateurs de la diminution de leurs salaires, de la perte de leurs domiciles, de leurs licenciements et de la faim qu’ils avaient au ventre semblent irréels. À un moment donné, en Amérique, dans ces années là, le taux de chômage avait dépassé les 25%.
Les marchés boursiers furent sens dessus dessous et les actions des grandes sociétés chutèrent du jour au lendemain. Les salaires ayant considérablement baissé, le remboursement des dettes devint de plus en plus problématique.
Nombre de gens ne purent rembourser leurs emprunts hypothécaires. Les chiffres d’affaires diminuèrent considérablement. De grandes sociétés firent faillite. L’oisiveté et l’inaction se répandirent. La faim et l’angoisse devinrent le lot de beaucoup. On eut dit qu’un énorme tourbillon engloutissait tout. Cette « crise », nos parents et grands-parents l’évoquent encore.
L’histoire risque-t-elle de se répéter ?
De nos jours, dans le monde industrialisé, il est rare que l’on se rende compte de ce qu’il advient quand une grave déflation – une chute vertigineuse des prix et des salaires – s’installe. La menace d’une déflation incontrôlée pèse déjà, du fait de la crise économique actuelle.
Il y a quelques temps, dans un quotidien, on a pu lire : « La menace d’une déflation mondiale se précise » (International Herald Tribune, 2 novembre 2008). Et l’article en question, rédigé par le journaliste Peter Goodman, de poursuivre : « À mesure que des dizaines et des dizaines de pays s’enlisent ensemble dans une détresse financière, une nouvelle menace pourrait fort bien se confirmer : celle d’un stockage excessif de produits ne trouvant pas d’acheteurs, d’une dévaluation progressive des prix et du ralentissement subséquent de nouveaux investissements provoquant l’aggravation d’un chômage pouvant durer des mois et même des années.
« Le terme utilisé pour ce syndrome est déflation, une chute des prix, et celui-ci donne des frissons aux économistes professionnels. Une déflation avait accompagné la crise économique des années 30. [Plus récemment], la baisse constante des prix a été responsable de ce qu’on a appelé au Japon la décennie perdue donnant suite à l’écroulement catastrophique des biens immobiliers à la fin des années 80, une période durant laquelle certains experts trouvent à présent des parallèles à la situation américaine d’aujourd’hui » (C’est nous qui soulignons tout au long du présent article).
Il y a quelques mois seulement, l’inflation – l’augmentation des prix – était le principal problème économique, la montée vertigineuse des prix du pétrole et de la nourriture affectant l’économie mondiale.
Toutefois, comme le précise l’article, il semble que cette ère soit révolue. L’économie américaine s’étant affaiblie, et une grande partie du monde lui ayant emboîté le pas, les besoins en pétrole, en minerai de fer, en céréales et autres denrées ont diminués rapidement, provoquant une chute radicale des prix.
« Ce qui inquiète à présent, c’est que la fin de l’inflation marque le début de quelque chose de plus malveillant : de graves restrictions généralisées privant les consommateurs et les commerces du monde entier de leur pouvoir d’achat et provoquant une baisse considérable du prix de beaucoup d’articles.
Cela obligerait les sociétés à ralentir leur production et à accélérer les licenciements, réduisant les versements alimentant l’économie, et réduisant davantage encore la demande pour de nombreux produits et services ».
Faut-il s’attendre à une récession mondiale ?
Par contraste avec l’inflation, précise Goodman, la déflation est un mal financier bien plus difficile à traiter. « Ceux qui décident de la politique à suivre peuvent généralement étouffer l’inflation en augmentant les taux d’intérêts, en ralentissant l’activité économique et en réduisant la demande de produits.
« Mais comme l’a constaté le Japon dans les années 90, une économie peut demeurer piégée de nombreuses années par une déflation, même quand les taux d’intérêts sont nuls. La chute des prix réduit les chances de profits, rendant les sociétés hésitantes à investir même quand elles peuvent emprunter de l’argent sans payer d’intérêts ».
C’est en effet ce qui s’est produit au Japon dans les années 90, et avec des résultats catastrophiques. La valeur des biens a chuté, ainsi que ceux de beaucoup d’articles. Les entreprises ne voyaient aucun intérêt à investir ; aussi licencièrent-elles beaucoup d’employés. Ne trouvant pas d’acheteurs, de nombreux produits s’accumulèrent – faisant baisser les prix encore davantage.
Des dangers analogues nous guettent-ils aujourd’hui ? « On craint, avertit Goodman, que l’économie américaine ne soit en perte de vitesse, [comme le Japon l’a été il y a quelques années], les consommateurs [américains] à l’instar de bon nombre de leurs homologues en Europe, en Asie et en Amérique Latine, voyant leur pouvoir d’achat sérieusement diminué et n’ayant plus les moyens d’acheter ».
Les crises économiques récentes indiquent que ce genre de problème ne se limiterait probablement pas à l’Amérique.
« Jamais depuis la grande crise [des années 30] autant de pays n’ont été obligés de s’attaquer en même temps à tant d’afflictions conjointes, fait remarquer le même auteur. Une crise financière née aux Etats-Unis est devenue globale, telle un virus mutant au contact de tout remède expérimental. De la Corée du Sud au Pakistan, aux États baltes, à la Turquie, au Brésil, la pandémie s’est étendue, provoquant un resserrement du crédit qui a privé les sociétés relativement prospères des moyens de financer des opérations, d’où la perte d’emplois et le besoin réduit de nombreux produits ».
L'Écriture indique que la gestion de l'économie mondiale, le pouvoir de contrôler ce qui s'achète et se vend, et de décider qui a le droit d'effectuer ces transactions, pourrait fort bien être une raison majeure pour laquelle on accueillera initialement l'avènement d'un tel système.
Goodman attribue à l’ancien économiste du Fond Monétaire International, Kenneth Rogoff, la déclaration suivante : « Nous amorçons une récession globale réellement aiguë. La crise financière a provoqué une panique généralisée. Cette situation est fort dangereuse ».
L’histoire risque-t-elle de se répéter ?
Un examen de notre histoire révèle que lors de crises comme celles que nous traversons, les gens ont tendance à se tourner vers un ou plusieurs dirigeants à poigne promettant de rapidement rétablir l’ordre, et de mettre fin au chaos. Néanmoins, les situations graves peuvent inviter des mesures draconiennes. Les gens veulent des résultats immédiats et non des platitudes. Ces dirigeants se déclarent bienfaiteurs et hommes d’États ; l’histoire les qualifie de despotes et de tyrans.
C’est ce qui s’est produit en Europe Centrale entre 1929 et 1945. Plusieurs dictateurs se sont emparés du pouvoir, et le monde a été plongé dans un conflit mondial.
Les prophéties bibliques révèlent qu’un scénario de ce genre se jouera peu avant le retour de Jésus-Christ. Il y est question de dix « rois », ou dirigeants, ou chefs d’États, confiant leurs pouvoirs, leur autorité et leur soutien à un dirigeant suprême que la Bible compare à un animal puissant et rusé, à une « bête » (Apocalypse 17:12-13).
L’entité politique, que ce chef créera, aura aussi les traits d’une bête, d’un animal fourbe et dominateur faisant – de ceux qu’il feint de protéger – ses proies.
L’Écriture indique que la gestion de l’économie mondiale – le pouvoir de contrôler ce qui s’achète et se vend, et de décider qui a le droit d’effectuer ces transactions – pourrait fort bien être une raison majeure pour laquelle on accueillera initialement l’avènement d’un tel système. Pour qu’une telle chose puisse se produire, il se peut que la communauté internationale ait à traverser une crise économique si grave, si menaçante, que les nations du monde accueilleront désespérément une apparente « bonne solution ».
Si l’histoire se répète, un plan audacieux et hors du commun pourrait fort bien être proposé et adopté. Et, comme cela s’est déjà produit, la perte des droits et des libertés individuelles requises dans cette « nouvelle société » pourrait fort bien être présentée comme une mesure prétendue « nécessaire » et « temporaire ». Or, la Bible indique que ce qui en découlera deviendra tout compte fait si effrayant que seul le retour de Jésus-Christ pourra y mettre fin.
Parlons maintenant d’une puissance invisible responsable de ce prochain bouleversement mondial.
Les origines anciennes de ce système du temps de la fin
En rédigeant la révélation que Jésus-Christ lui communique à propos de ce système politique et commercial dont l’instauration est imminente, l’apôtre Jean commence par nous parler de ses origines maléfiques. D’après la Bible, un être spirituel invisible, un ange déchu appelé Satan le diable, dirige en coulisses ce qui se passe sur notre planète. Cet esprit malveillant est de plus en plus en colère, voyant approcher à grands pas la fin de son influence.
L’apôtre Jean déclare que ce « grand dragon », ce « serpent ancien, appelé le diable et Satan … séduit toute la terre » (Apocalypse 12:9 ; lire aussi 1 Jean 5:19). Enragé, cet adversaire de Dieu et de Son peuple s’est engagé à s’attaquer à ceux qui « gardent les commandements de Dieu et qui ont le témoignage de Jésus » (Apocalypse 12:17). Lui et son armée d’esprits démoniaques provoqueront les événements devant bientôt se produire.
L’apôtre Jean fait ensuite allusion aux origines physiques et culturelles de ce système apostat devant surgir des profondeurs du réservoir des anciennes traditions humaines : « Puis je vis monter de la mer une bête qui avait dix cornes et sept têtes, et sur ses cornes dix diadèmes, et sur ses têtes des noms de blasphème. La bête que je vis était semblable à un léopard; ses pieds étaient comme ceux d’un ours, et sa gueule comme une gueule de lion » (Apocalypse 13:1-2).
Il s’agit là précisément des traits que le livre du prophète Daniel attribue aux anciens royaumes grec, perse et babylonien. Jean indique qu’il existe un lien direct entre certaines des caractéristiques de ces royaumes et le système politico social que Jésus-Christ doit détruire à Son retour.
La Babylone antique, en particulier, détruisit le temple de Dieu à Jérusalem, conquit le royaume de Juda et emmena sa population captive. De ce fait, elle est devenue, symboliquement, l’ultime adversaire du peuple de Dieu.
Notez bien qui manipulera en coulisses le dernier superdictateur du monde : « Le dragon lui donna sa puissance, et son trône, et une grande autorité » (verset 2). Satan n’est jamais loin. C’est lui qui dirigera cette nouvelle superpuissance dont l’apparition est imminente.
Le lien important avec la religion
À présent, les nations européennes semblent se laïciser de plus en plus. Cela va changer. Le système décrit ci-dessus comprendra bien d’autres aspects que les seuls aspects politique et social. Il aura aussi un soutien religieux énorme. C’est ce qui ressort de la description, par l’apôtre Jean, « d’une autre bête » qui, dans une certaine mesure, ressemble à un agneau mais qui, en réalité « parle comme un dragon » (Apocalypse 13:11).
Cette autre « bête » accomplit des miracles et « séduit les habitants de la terre par les prodiges qu’il lui [est] donné d’opérer en présence de la bête » (Apocalypse 13:13-14). Ces versets décrivent un grand contrefacteur religieux appelé « le faux prophète » dans Apocalypse 19:20. Ses miracles mettront fin à l’ère séculière actuelle.
Son influence sera énorme. Il est écrit : « qu’elle [cette autre bête, ce faux prophète] fit que tous, petits et grands, riches et pauvres, libres et esclaves, reçussent une marque sur leur main droite ou sur leur front, et que personne ne pût acheter ni vendre, sans avoir la marque, le nom de la bête ou le nombre de son nom » (Apocalypse 13:16-17). De plus, elle faisait que la terre et ses habitants adoraient la première bête (Apocalypse 13:12).
En faisant éclater son pouvoir religieux de contrefaçon au coeur des subterfuges socioéconomiques et politiques de la première bête, ce faux prophète jouera un rôle clé, poussant l’humanité à accepter et à soutenir la transformation future des structures économiques et politiques de notre monde. Tous ceux qui l’approuveront s’asserviront involontairement à l’État.
Les maîtres du commerce
En fin de compte, ce seront les marchants et les négociants qui feront fonctionner ce système de type babylonien (Apocalypse 17:5). Leur commerce universel comprendra des «cargaisons d’or, d’argent, de pierres précieuses, de perles, de fin lin, de pourpre, de soie, d’écarlate… de toute espèce d’objets en bois très précieux, en airain, en fer et en marbre... de fine farine, de blé, de boeufs, de brebis, de chevaux, de chars, de corps et d’âmes d’hommes » (Apocalypse 18:12-13).
À présent, alors que nos institutions financières traversent une crise majeure, il serait bon que nous réfléchissions au rôle que la cupidité et les besoins humains pourraient jouer dans le sort prochain de l’humanité ? Nous ne saurions dire quand, exactement, cela va se produire, mais si l’on se base sur les prophéties bibliques, il semble qu’à un moment donné, un chaos généralisé dans l’économie mondiale provoquera une sérieuse remise en question des théories sociales, politiques et économiques humaines.
La confusion annoncée par les prophéties préparera le terrain pour la situation qui s’ensuivra. La Bible prophétise qu’une « bête » puissante et séduisante doit surgir, investie d’immenses pouvoirs économiques et militaires. Pendant quelque temps – peu de temps apparemment – ses règlements économiques procureront à bien des gens une prospérité, des richesses et un pouvoir accrus. Toutefois, la réussite de ce système proviendra de sa répression systématique de toute opposition. Ceux qui refusent de se plier à ce système économique seront exclus ou mis à mort (Apocalypse 13:15-18).
Le crépuscule d’une ère nouvelle
Le livre de l’Apocalypse révèle en outre que Dieu le Père finira par envoyer Son Fils Jésus- Christ ici-bas pour éliminer tous les gouvernements humains et les remplacer : « Après cela, j’entendis dans le ciel comme une voix forte d’une foule nombreuse qui disait: Alléluia! Le salut, la gloire, et la puissance sont à notre Dieu, parce que ses jugements sont véritables et justes; car il a jugé la grande prostituée qui corrompait la terre par son impudicité, et il a vengé le sang de ses serviteurs en le redemandant de sa main » (Apocalypse 19:1-2).
Lors de ce Second Avènement du Christ, le système politique et économique opprimant issu de l’ancienne Babylone sera définitivement détruit. À ce moment-là, « Les marchands de ces choses, qui se sont enrichis par elle, se tiendront éloignés, dans la crainte de son tourment; ils pleureront et seront dans le deuil, et diront: Malheur! Malheur! La grande ville, qui était vêtue de fin lin, de pourpre et d’écarlate, et parée d’or, de pierres précieuses et de perles! En une seule heure tant de richesses ont été détruites! » (Apocalypse 18:15-17). Pareillement, « tous les rois de la terre » – tous les dirigeants de ce monde et les courtiers en bourse, etc. – « qui se sont livrés avec elle à l’impudicité et au luxe [qui se sont liés politiquement à elle], pleureront et se lamenteront à cause d’elle, quand ils verront la fumée de son embrasement. Se tenant éloignés, dans la crainte de son tourment, ils diront: Malheur! Malheur! La grande ville, Babylone, la ville puissante! En une seule heure est venu ton jugement! » (Apocalypse 18:9-10).
Le dernier système politique, économique et religieux humain prenant pour modèle le système dictatorial babylonien aura pris fin. Jésus- Christ établira Son règne juste sur la terre !