Une hyper-puissance européenne ? Qu’en dit la Bible ?
Il y avait 12 siècles que le pape et Charlemagne n'avaient pas fait la une des actualités. C'était de nouveau le cas en 2004.
Le jour de Noël, en l'an 800, Charlemagne, agenouillé, dans la basilique St Pierre de Rome, fut sacré par le pape Léon III. « Vive Carolus Augustus [Charles le vénérable], couronné, par Dieu, empereur puissant et pacifique. À lui la victoire ! », s'écria la foule.
Charlemagne était le chef de l'Empire Romain ressuscité, le premier empereur d'Occident dans le monde de l'après classicisme. Ce Saint Empire Romain, après une brève interruption, allait durer mille ans - renaissant encore sous l'empereur français Napoléon, il y a près de 200 ans, en 1806.
Àujourd'hui, plus de 12 siècles après le couronnement de Charlemagne par le pape Léon III, les citoyens de la ville allemande d'Aix-la-Chapelle, la capitale médiévale dudit empereur, décerne le prix portant son nom à l'individu qui, à leur avis, a contribué le plus à l'unification européenne, à l'instar des idéaux et des réalisations de Charlemagne.
Cette année, le prix Charlemagne a été décerné, le 24 mars, au pape Jean-Paul II, ce qui montre, une fois de plus, le lien spécial existant entre l'église et l'État comme cela a souvent été le cas dans les affaires européennes depuis la conversion de l'empereur romain, Constantin, au début du IVe siècle. Indépendamment, au début du même mois, le président allemand sortant Johannes Rau s'était rendu au Vatican et avait personnellement remercié le pape pour sa contribution à la réunification allemande et à l'intégration de l'Europe.
Le conseil d'administration du prix Charlemagne, expliquant son choix du pape, a indiqué que « le pape Jean-Paul II a démontré, dans son optique de la vie, que les valeurs et les traditions pour lesquelles l'Europe a lutté risquent d'avoir une importance capitale dans la mise en place d'un nouvel ordre politique mondial, et l'Europe devrait exercer son influence dans ce sens. »
Une nouvelle Europe, un monde nouveau
Notez bien qu'il est question, dans cette déclaration, de la création, par l'Europe, d'un « nouvel ordre politique mondial ».
Quelques jours avant la remise dudit prix, la revue anglaise The Economist avait publié un article notant le fossé grandissant se creusant entre l'Europe et les Etats-Unis. Ledit article, titré « L'Amérique vient de Mars, et l'Europe de Vénus », faisait remarquer qu'en Europe, « on est de plus en plus d'avis que l'Union Européenne doit servir de puissant contrepoids à l'Amérique » (20 mars, p 29- 30).
L'Europe est bien partie pour accomplir précisément cela.
L'étape la plus importante en date, consistant à défier la suprématie globale de l'Amérique, a été le lancement de l'euro - devise européenne, il y a quelques années. Après un déclin initial succédant à son introduction, et des débuts difficiles en 2000, la valeur de l'euro a augmenté de plus de 50% par rapport à celle du dollar américain. L'euro devient la devise préférée de par le monde.
Même si la plupart des matières premières sont toujours marquées en dollars, la devise américaine n'est plus l'investissement solide qu'il était jadis. Le déficit commercial et les déboires budgétaires croissants de l'Amérique passent de plus en plus pour des menaces à la valeur du billet vert, et l'euro devient rapidement une alternative plus sure.
La résistance contre l'Amérique s'accroît
La crédibilité accrue de l'euro a poussé plusieurs dirigeants européens à défier les États- Unis. Même avant le lancement de la devise européenne, avec l'écroulement du communisme et la disparition de la menace soviétique en Europe, les habitants du vieux continent ont peu à peu changé d'attitude à l'égard des États-Unis. Le besoin de protection américaine contre l'Union Soviétique surarmée ne se faisant plus sentir, un changement évident a commencé à se produire au niveau géopolitique, entre les deux continents.
Le succès de l'euro a enhardi l'Union Européenne, l'encourageant à s'imposer davantage au niveau économique. Il y a quelques mois, celle-ci a obligé l'administration Bush à se rétracter sur les tarifs de l'acier, puis elle s'est attaquée à Microsoft - l'une des sociétés les plus puissantes du monde - prélevant une amende de plus de 600 millions de dollars pour avoir utilisé des pratiques contraires à la compétition.
Les critiques contre la coalition dirigée par les États-Unis contre l'Irak ont, elles aussi, enhardi les nations européennes qui se sont aperçues que leur position était nettement plus populaire de par le monde que la position adoptée par l'Amérique contre le régime de Saddam Hussein.
Des désaccords croissants ont - l'an dernier - poussé les Français et les Allemands à poser les fondements d'une nouvelle force militaire européenne échappant au contrôle de l'OTAN. Même s'il ne s'agit pas encore d'une puissante force militaire, l'Europe s'est engagée dans une politique étrangère soutenue par une puissance militaire indépendante des États-Unis.
L'Espagne signale un changement d'orientation
Fermement décidés à devenir une superpuissance, les vingt cinq pays membres de l'Union Européenne se sont réunis en décembre pour se mettre d'accord sur une nouvelle constitution fédérale pour l'organisation. Ils n'ont pas encore réussi, mais cet échec n'était que temporaire. Ils ont l'intention de se réunir de nouveau et de forger une constitution européenne dans les prochains mois.
Le mouvement en faveur de l'unification de l'Europe s'est accentué à la suite des attaques terroristes du 11 mars dernier à Madrid -- « 11 septembre européen ».
Trois jours avant les élections espagnoles, censées redonner le pouvoir au parti populaire en place - dirigé par le Premier ministre pro américain José Maria Aznar - dix bombes éclatèrent dans des trains dans la capitale espagnole, le matin, pendant l'heure de pointe. Il y eut près de 200 tués et plus de 1800 blessés.
Le gouvernement s'empressa d'accuser l'ETA, le mouvement séparatiste basque, mais l'on ne tarda pas à découvrir que des fondamentalistes islamistes, cherchant à se venger de la présence espagnole en Irak - où 1300 soldats espagnols s'étaient joints aux forces de la coalition -- étaient responsables du carnage.
Trois jours après, le parti populaire était renversé, remplacé par les socialistes. Quelques heures plus tard, le nouveau Premier ministre annonça le retrait de ses forces d'Irak le 30 juin, date de la mise en place d'un nouveau gouvernement irakien.
Le nombre de soldats devant quitter l'Irak était minime, mais ce retrait revêt un symbolisme profond. Les ondes de choc de ces attentats se feront ressentir longtemps encore.
Une union de plus en plus étroite
La guerre en Irak a séparé les pays d'Europe approuvant la position américaine, et ceux la désapprouvant. L'Angleterre, l'Espagne, l'Italie et la Pologne ont été les principaux supporters de l'intervention militaire contre l'ancien régime irakien.
Interrogé, dix jours après les attentats de Madrid, sur les divergences entre l'Europe et les États-Unis, Romano Prodi - le président de la commission européenne - déclara aux téléspectateurs américains lors d'une émission, un dimanche matin, que l'Europe avait fermement l'intention de lutter contre le terrorisme. Par contre, il ajouta qu'à son avis - et probablement celui de la plupart des Européens - la guerre en Irak ne faisait pas partie de la lutte contre le terrorisme.
Le retrait espagnol d'Irak non seulement affaiblit le soutien aux États-Unis, mais il augmente en outre le support pour la faction anti-américaine dans l'Union Européenne. Le nouveau dirigeant espagnol a promis de ramener son pays dans le courant dominant européen, modifiant ainsi l'équilibre du pouvoir européen en faveur d'une intégration accrue - notamment au niveau du soutien relatif à la nouvelle Constitution européenne destinée à instaurer une Europe fédérale unie.
Deux semaines après les attentats de Madrid, les ministres européens se réunissaient et créaient une unité européenne de lutte contre le terrorisme. Ils veulent à tout prix se mettre d'accord sur une nouvelle Constitution européenne. En cas de crise, les pays européens pourraient agir rapidement.
Il y a moins de 50 ans, six nations d'Europe de l'Ouest s'unirent pour former la Communauté Économique Européenne (CEE). Ces dernières - L'Allemagne de l'Ouest, la France, l'Italie, les Pays-Bas, le Luxembourg et la Belgique - allaient passer à neuf en 1973 avec l'entrée du Royaume Uni, de l'Irlande et du Danemark. Le nombre allait passer à quinze par la suite, avec l'entrée de la Grèce, de l'Espagne, du Portugal, de l'Autriche, de la Suède et de la Finlande. En 1992, le traité de Maastricht, plus unificateur, allait donner à l'entité supranationale un nouveau nom - l'Union Européenne (UE). Dix autres pays allaient s'ajouter à celle-ci, le 1er mai dernier, faisant de l'Union du vieux continent la puissance commerciale la plus puissante du monde.
Les vingt cinq pays se sont engagés à former « une union de plus en plus étroite ». Leur union, bien que chancelante au début, semble à présent prête à s'affirmer comme une superpuissance globale faisant concurrence aux États-Unis.
Comme pour accentuer la continuité avec l'ancien Empire Romain et le Saint Empire Romain du passé, le traité de Rome - signé en 1957 dans l'ancienne capitale dudit Empire (et demeure spirituelle de l'une des plus grandes religions du monde) - assied la CEE, puis l'UE actuelle. Henri Spaak, ancien secrétaire général de l'OTAN, allait par la suite déclarer dans un documentaire de la BBC, à propos de la ratification de ce traité : « Ce jour-là, nous avions le sentiment d'être Romains… nous étions conscients de faire renaître l'Empire Romain une fois de plus » (c'est nous qui soulignons).
Rome à travers les siècles
On prend généralement l'Empire Romain pour de l'histoire ancienne. Or, la Bible indique que le système politique et religieux romain allait revivre à plusieurs reprises en Europe, depuis le Premier Avènement du Christ jusqu'à Son retour. Et non seulement sa renaissance à venir a été annoncée, mais l'apparition originale de l'Empire Romain avait été prophétisée avec exactitude plusieurs siècles avant qu'elle n'ait lieu.
Dans l'Ancien Testament, dans le livre de Daniel, au chapitre 2, se trouve la description d'un songe du roi babylonien Nebucadnetsar, puis son interprétation subséquente faite, sous l'inspiration divine, par le prophète hébreu Daniel (Daniel 2:28). Ce songe eut lieu vers 603 avant notre ère, à l'apogée de l'Empire babylonien.
Dans son songe, le roi vit « une grande statue » (Daniel 2:31) - une statue apparemment colossale - composée de divers matériaux. Dieu révéla à Daniel non seulement le songe, mais aussi son explication.
« La tête de cette statue était d'or pur ; sa poitrine et ses bras étaient d'argent ; son ventre et ses cuisses étaient d'airain ; ses jambes de fer ; ses pieds, en partie de fer et en partie d'argile ». Daniel dit à Nebucadnetsar : « Tu regardais, lorsqu'une pierre se détacha sans le secours d'aucune main, frappa les pieds de fer et d'argile de la statue, et les mit en pièces … Mais la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre » (Daniel 2:32-35).
Daniel expliqua à Nebucadnetsar la signification de cette statue bizarre (Daniel 2:36). « O roi, tu es le roi des rois, car le Dieu des cieux t'a donné l'empire, la puissance, la force et la gloire… c'est toi qui es la tête d'or. Après toi, s'élèvera un autre royaume, moindre que le tien ; puis un troisième royaume, qui sera d'airain, et qui dominera sur toute la terre » (Daniel 2:37-39).
On sait, d'après l'histoire, qu'après la Babylone de Nebucadnetsar, s'éleva l'Empire Médo-Perse (la « poitrine et les bras d'argent »), qui fut à son tour remplacé par l'Empire Grec d'Alexandre le Grand (le « ventre et [les] cuisses … d'airain » -- les deux cuisses représentant, apparemment, les deux successeurs de l'empire après la mort d'Alexandre le Grand - l'empire séleucide basé en Syrie, puis l'empire ptolémaïque basé en Egypte).
Nous en arrivons maintenant au 4e royaume : « Il y aura un quatrième royaume, fort comme du fer ; de même que le fer brise et rompt tout, il brisera et rompra tout, comme le fer qui met tout en pièces » (Daniel 2:40).
L'histoire indique que le 4e royaume, la puissance qui domina ensuite, était l'Empire Romain. Les deux jambes de la statue pourraient bien représenter les deux divisions - celle d'Occident et celle d'Orient - centrées à Rome et à Constantinople respectivement). Toutefois, ce qui est particulièrement intéressant, c'est que l'Empire Romain allait subsister, sous une forme ou sous une autre, jusqu'au Second Avènement du Christ et à l'établissement du Royaume de Dieu.
En effet, Daniel 2:35, « …la pierre qui avait frappé la statue devint une grande montagne, et remplit toute la terre » (c'est nous qui soulignons). Le Royaume de Dieu sera d'abord petit, comme une pierre, puis il s'étendra au point de devenir " une grande montagne ". Dans le symbolisme biblique, une montagne est un grand pays ou un royaume.
Daniel 2:44 nous explique cet aspect du songe : « Dans le temps de ces rois, le Dieu des cieux suscitera un royaume qui ne sera jamais détruit » - une allusion au Royaume de Dieu, que Jésus-Christ va établir à son retour. Contrairement aux autres royaumes et empires dans l'histoire humaine, ce royaume ne sera pas de courte durée. En effet, il « ne sera jamais détruit » et « subsistera éternellement ». Il sera différent de tous les empires et de tous les royaumes humains (Nous vous conseillons, pour en savoir plus, de lire notre brochure gratuite intitulée L'Évangile du Royaume).
Un système religieux apostat
Une prophétie parallèle relative à ces royaumes, et se trouvant dans Daniel 7, nous aide à mieux comprendre ce 4e empire.
Dans ce passage, il est question de quatre animaux, représentant des puissances païennes devant considérablement affecter le peuple de Dieu, devant surgir et se succéder jusqu'à la fin du règne des hommes, jusqu'au retour du Christ pour établir le Royaume de Dieu (Daniel 7:13-14).
De même que les différentes parties de la statue du premier songe représentaient divers empires, ces derniers sont ici représentés comme plusieurs animaux apparaissant l'un après l'autre. Les trois premiers empires, représentés par un lion, un ours et un léopard, représentent les Empires Babylonien, Perse et Grec. Le « quatrième animal », lui, est « terrible, épouvantable, et extraordinairement fort ». Il est « différent de tous les animaux précédents » et a « dix cornes » (Daniel 7:7).
Un élément religieux, représenté par une petite corne, est ajouté au Daniel 7:8, et est de nouveau mentionné aux Daniel 7:24-25. Il est question d'une institution religieuse qui cherchera à « changer les temps et la loi » (Daniel 7:25) - changeant, entre autres, le sabbat, le repos ordonné par Dieu, le 7e jour de la semaine, le remplaçant par le premier jour de la semaine ; et remplaçant les jours saints bibliques ordonnés par l'Éternel par d'anciennes fêtes païennes.
Il est en outre prophétisé que cette puissance doit « opprimer les Saints du Très- Haut », leur refusant, pendant des siècles, la liberté religieuse, s'opposant à ce qu'ils observent les commandements divins et les mettant même à mort, à l'occasion, par de terribles persécutions. Cette puissance allait en outre instaurer un système religieux destiné à modifier les lois divines, les remplaçant par ses propres pratiques, traditions et enseignements religieux.
Le mystère de l'Empire manquant
S'il a été prophétisé que l'Empire Romain allait exister jusqu'au retour de Jésus-Christ, où est-il à présent ? Le livre de l'Apocalypse nous éclaire à ce sujet.
L'Apocalypse - révélation prophétique du Christ faite à l'apôtre Jean vers la fin du Ier siècle de notre ère - déclare, au sujet de cette institution religieuse : « C'est avec elle que les rois de la terre se sont livrés à la débauche » (Apocalypse 17:2). Pendant près de 1700 ans, en Europe - à la suite de la conversion de l'empereur Constantin au catholicisme au début du IVe siècle - l'église et l'État ont été pratiquement inséparables.
Quand l'apôtre Jean vit l'avenir de ce système politico-religieux symbolisé par une prostituée chevauchant une bête, il fut « saisi d'un grand étonnement » (Apocalypse 17:6). L'ange lui expliqua que « la bête que tu as vue était, et elle n'est plus », mais elle « doit monter de l'abîme … » Les habitants de la terre « s'étonneront en voyant la bête, parce qu'elle était, et qu'elle n'est plus, et qu'elle reparaîtra » (Apocalypse 17:8). Que signifient ces propos étranges ? Quand on compare les traits de cette bête à celle de Daniel, qui représente clairement l'Empire Romain, on s'aperçoit qu'il s'agit du même système. Cette bête était…n'est plus, mais reparaîtra. En d'autres termes, l'Empire Romain, qui n'a pas encore été restauré, va l'être.
Elle était, dans ce sens qu'elle existait jadis ; elle n'est plus, dans ce sens qu'elle n'existe plus à présent, et pourtant, elle reparaîtra - elle doit monter de l'abîme - elle doit ressurgir.
Apocalypse 17:11, il est de nouveau question de « la bête qui était, et qui n'est plus… ». Puis il est question d'une union de « dix rois, qui n'ont pas encore reçu de royaume, mais qui reçoivent autorité comme rois pendant une heure [un bref laps de temps] avec la bête. Ils ont un même dessein, et ils donnent leur puissance et leur autorité à la bête » (Apocalypse 17:12-13).
Apocalypse 17:14 nous situe dans le temps pour l'accomplissement de cette prophétie : « Ils combattront contre l'Agneau, et l'Agneau les vaincra… » L'Agneau n'est autre que Jésus- Christ. Il n'est pas encore revenu ; par conséquent, la réalisation de cette prophétie annonçant dix rois et cet empire du temps de la fin est encore pour l'avenir. Ce qui est clair, c'est qu'à la fin du règne des hommes, l'Empire Romain doit réapparaître. Ce dernier doit s'opposer à Jésus-Christ, et ses armées doivent le combattre à son retour.
Que vous le croyiez ou non, tout compte fait, d'après les prophéties bibliques, c'est la tournure que doivent prendre les événements en Europe.
Les renaissances historiques de l'Empire Romain
Les étudiants en histoire vous diraient que cette renaissance prophétisée de l'Empire Romain au temps de la fin ne sera pas la première. De nombreuses tentatives en ce sens ont eu lieu au fil des siècles.
L'Empire Romain d'Occident original prit fin en 476 de notre ère, avec la disparition du dernier empereur. La branche orientale - l'Empire Romain d'Orient - connue par la suite sous le nom d'Empire Byzantin, continua à être dirigée de Constantinople jusqu'en 1453, soit presque mille ans de plus. Pendant cette période - au milieu du VIe siècle -- l'empereur d'Orient, Justinien, tenta de ressusciter l'Empire d'Occident.
Charlemagne fut couronné empereur de l'Empire Romain par le pape, en l'an 800. En 962, Otton le Grand fut couronné empereur du Saint Empire Romain. Dans les années 1500, les Habsbourgs - sous l'empereur Charles V et son fils Philip II d'Espagne - s'efforcèrent de créer un empire catholique universel. Par la suite, l'empire de Napoléon unifia temporairement l'Europe.
Au XXe siècle, le dictateur italien Benito Mussolini annonça la restauration de l'Empire Romain, en 1922, mais ce fut son allié - Adolf Hitler - qui unifia l'Europe, pour un temps, par la force, avec son IIIe Reich. Ce dernier fut nommé ainsi pour indiquer une continuité du Saint Empire Romain, considéré comme le Premier Reich. Le Second était l'Empire des kaisers allemands (kaiser étant tiré de l'ancien titre romain César ) qui prit fin avec la Première Guerre mondiale.
L'histoire révèle une relation tendue entre l'Église et l'État, pendant ces renaissances romaines successives, graphiquement décrite dans la Bible comme de la « débauche ».
Le traité de Rome de 1957 a posé le fondement de la dernière résurrection de l'Empire Romain, différente de toutes les autres en ce sens que, cette fois, l'Europe s'unit sans la conquête d'un pays ou d'un dirigeant, mais par la coopération et le consentement collectif. L'histoire de l'Europe, ces quelque cinquante dernières années, a été caractérisée par la recherche - de la part de divers pays - d'une « union de plus en plus étroite », l'un des objectifs avoués du traité de Rome.
Des changements colossaux sont prévus
L'Union Européenne élargie d'aujourd'hui ne correspond probablement pas à la configuration finale comprenant 10 dirigeants devant s'unir pour former la renaissance militariste de l'Empire Romain du temps de la fin, appelée « la bête » dans la Bible. En revanche, les rapports étroits que les vingt cinq pays actuels sont en train de développer révéleront probablement dix dirigeants (de pays ou de groupes de pays) devant former l'union étroite prophétisée dans laquelle tous confieront leur pouvoir et leur autorité, pour une cause commune, qui s'avérera désastreuse pour le monde et notamment certains pays occidentaux.
Il importe que vous soyez vigilants et que vous veilliez sur ces événements, prophétisés depuis des siècles et devant se dérouler sous nos yeux. De même que la Bible a prophétisé l'apparition de l'Empire Romain des siècles avant que cela n'ait lieu, elle annonce en outre qu'une nouvelle configuration de l'Empire Romain doit surgir, stupéfiant le monde et devenant la prochaine superpuissance mondiale. Ce système déclenchera des événements devant culminer par le retour de Jésus-Christ en tant que Roi des rois et Seigneur des seigneurs.
Serez-vous prêts lorsque ce jour viendra ? Que faites-vous pour l'être ?