Manque de contrôle : Comment éviter et surmonter les erreurs spirituelles
Dans mon adolescence, l’une des choses les plus difficiles dont je me souvienne était la pression exercée pour ne pas décevoir mes parents et ma famille. Non pas qu’ils étaient autoritaires ou qu’ils me disaient constamment ce que je devais faire ou ne pas faire. Bien au contraire, ils étaient plutôt « cool ». Mais je savais ce qu’ils attendaient de moi, et lorsque je ne répondais pas à leurs attentes, je me sentais très mal. Étant la personne que je suis, j’ai commis des erreurs et de graves fautes à certains moments de ma vie.
Au cours de mon adolescence, beaucoup de mes erreurs étaient en rapport aux automobiles. Ce n’est peut-être pas une surprise, car bricoler sur nos voitures pour les rendre plus performantes était une tradition familiale de longue date. Aussi loin que je me souvienne, on travaillait presque chaque weekend sur un moteur pour obtenir plus de puissance, changer les composants de suspension afin d’améliorer la tenue de route, et échanger des pièces d’une voiture à une autre.
Ce n’était qu’une question de temps
Mon premier accident de voiture s’est produit à l’âge de 17 ans. Je me rendais à un concours de coupe de bois au cours duquel une collecte de fonds pour l’Église était organisée. Je n’allais pas particulièrement vite, mais c’était un matin froid, et à l’ombre, dans un tournant particulier, il y avait un peu de verglas sur la route. Très peu mais suffisamment pour que mon véhicule se retrouve dans le fossé. Une dépanneuse dut intervenir pour la ramener à la maison. (Voir la photo pour preuve ci-dessous).
Le deuxième accident, beaucoup plus grave, se produisit lorsque j’avais 20 ans. Cela aurait pu facilement me coûter la vie et aurait certainement tué tout passager qui aurait pris place sur le siège avant. (Voir la deuxième image ci-dessous.) Cet accident ne fit pas seulement appel à une dépanneuse, mais aussi à une ambulance et à un PV de la part de la police des autoroutes de l’État de l’Ohio State pour « défaut de conformité aux règles en vigueur ».
Mes parents n’étaient pas particulièrement en colère contre moi – ils étaient plutôt reconnaissants que je sois en vie. Même si je tentai de me trouver des excuses en expliquant que ces deux accidents n’étaient pas de ma faute, je savais bien au fond de moi que ce n’était pas vraiment le cas. Pour le premier accident, c’était un matin froid de janvier dans l’Ohio. J’aurais dû savoir qu’il y avait la possibilité d’avoir un peu de verglas sur la route et qu’il fallait rouler plus lentement. Dans le second cas, c’était au cours d’une nuit pluvieuse, et je roulais en fait en dessous de la limite de vitesse autorisée, mais mes pneus arrière étaient totalement usés (pas une surprise !), et j’ai fini par faire de l’aquaplaning. J’ai eu beau essayer de blâmer la météo, Le fait est que, dans les deux cas, j’ai commis une erreur, j’ai perdu le contrôle et j’ai écrasé ma voiture.
Du physique au spirituel
Vous avez peut-être vécu une expérience similaire. Peut-être que c’était avec une voiture, ou un autre objet comme une tondeuse à gazon, une console de jeu ou un miroir dans le couloir. Vous avez fait l’idiot, vous avez été négligent, vous avez perdu le contrôle et – VLAN ! quelque chose s’est cassé. Vous ne l’avez pas fait exprès, mais ça arrive, n’est-ce pas ?
Toutefois, qu’en est-il lorsque les choses dépassent le domaine physique ? Qu’en est-il lorsque nos pensées commencent à s’égarer, que nous devenons négligents, que nous perdons le contrôle et que nous commettons une erreur d’ordre spirituel ? Que faisons-nous lorsque nous péchons ?
Levez le pied sur la pédale de l’accélérateur
Tout comme nous apprenons à ralentir en cas de mauvais temps, nous pouvons contribuer à prévenir le péché en mettant un frein à nos pensées et à nos actions. Comme le fait de ralentir par mauvais temps fait de nous un conducteur prudent, le fait de ralentir pour réfléchir à nos actions peut transformer une vie entachée de dures leçons à cause du péché, en une vie comportant moins d’erreurs spirituelles.
Ce principe peut être appliqué dans toutes sortes de domaines de notre vie. Dans une relation, les garçons et les filles vont souvent « trop vite », ce qui conduit à la souffrance et parfois au péché. Il est dangereux d’aller trop loin dans une relation, sans avoir appris à se connaître avant le mariage. Cela peut vous conduire à perdre le contrôle et à céder aux désirs sexuels. Malgré ce qu’en pense l’opinion populaire, les relations sexuelles en dehors du mariage constituent un péché (Exode 20:14 ; 1 Corinthiens 6:18 ; 1 Corinthiens 7:2).
Un autre domaine dans lequel il est facile de perdre le contrôle porte sur les mots que nous utilisons. Considérez ce que Jacques dit au sujet de la langue dans Jacques 3:2-5 : « Nous bronchons tous de plusieurs manières. Si quelqu’un ne bronche point en paroles, c’est un homme parfait, capable de tenir tout son corps en bride. Si nous mettons le mors dans la bouche des chevaux pour qu’ils nous obéissent, nous dirigeons ainsi leur corps tout entier. Voici, même les navires, qui sont si grands et que poussent des vents impétueux, sont dirigés par un très petit gouvernail, au gré du pilote. De même, la langue est un petit membre, et elle se vante de grandes choses. Voyez comme un petit feu peut embraser une grande forêt ! » Tout comme un petit feu peut rapidement embraser une forêt entière, quelques mots blessants peuvent détruire des amitiés.
Se taire, ou prendre le temps de réfléchir à ce que l’on va dire, est une autre façon de ralentir les choses. Que ce soit en voiture ou dans une relation, ralentir est essentiel pour éviter les erreurs dans de nombreux aspects de la vie.
Mais que se passerait-il si…
Ralentir pour éviter de commettre des erreurs est donc une façon de ne pas perdre le contrôle et de ne pas pécher. Mais, tout comme j’ai dû l’apprendre à la dure, que se passe-t-il quand on se trompe et que l’on pèche quand même ? Si nous avons perdu le contrôle, dit des mots que nous n’aurions pas dû dire, fait des choses que nous savons être mauvaises et que nous finissons par commettre des péchés ?
Actes 3:19 nous dit : « Repentez-vous donc et convertissez-vous, pour que vos péchés soient effacés, afin que des temps de rafraîchissement viennent de la part du Seigneur. » (À comparer avec Luc 13:1-5 et 1 Jean 1:8-9) Tout simplement, si vous vous trompez, confessez-vous à Dieu afin qu’Il vous soulage du fardeau du péché !
Il n’y a peut-être pas de meilleur exemple de cela que le péché que le roi David commit avec Bath-Schéba. Vous connaissez l’histoire : David vit Bath-Schéba, la désira et coucha avec elle. Pour aggraver les choses, il voulut dissimuler son péché en essayant de tromper le mari de Bath-Schéba, Urie, afin que celui-ci pense qu’il avait mis son épouse enceinte. Quand cela échoua, David fit en sorte qu’Urie soit tué au combat. D’un seul coup, David réussit à commettre un adultère, à faire un faux témoignage et à commettre un meurtre – trois violations directes des dix commandements.
Alors, que fit-il ? Renonça-t-il à la vie ? Fuit-il loin Dieu pour ne jamais retourner à Lui ? Non. Au lieu de fuir loin de Dieu, il courut à Dieu. Il Lui exposa simplement tout ce qu’il ressentait sans chercher aucune excuse. Pensez à certaines choses que David dit dans le Psaume 51:5-6 : « Car je reconnais mes transgressions, et mon péché est constamment devant moi. J’ai péché contre toi seul, et j’ai fait ce qui est mal à tes yeux. »
David dit beaucoup de choses dans ces deux versets. Premièrement, il reconnut son péché. Il ne s’excusa pas en disant : « Bath-Schéba n’aurait pas dû s’exhiber sur le toit » ou « Eh bien, Urie serait probablement mort au combat un jour ou l’autre, de toute façon ! »
Ensuite, il expliqua que son péché le dérangeait, en déclarant : « Mon péché est constamment devant moi. » David avait mauvaise conscience. Avez-vous déjà eu mauvaise conscience à propos de quelque chose que vous avez fait de mal ? Y a-t-il un plus grand poids à porter ?
Enfin, David reconnaît que son péché était contre Dieu. Bien sûr, Bath-Schéba, Urie et David lui-même ont souffert à cause des péchés de David, mais le péché était contre Dieu. En disant cela, David montre qu’il sait et comprend que Dieu est au-dessus de toute l’humanité. Lorsque nous péchons, nous nous rebellons contre l’autorité ultime, celle qui a créé toute vie. Reconnaître que notre péché est contre Dieu, peu importe à qui il peut nuire, est un acte d’humilité. David s’humilia devant Dieu.
Oh, est-ce que vous vous souvenez de ce « temps de rafraîchissement » dont nous avons parlé dans Actes 3 ? Bien qu’il dut subir une punition pour ses péchés, David fut finalement « rafraîchi » – ou soulagé – de ses péchés, et reprit sa marche avec Dieu (2 Samuel 12: 1-23).
Alors, que faisons-nous quand nous péchons ? Nous allons vers Dieu comme David le fit dans l’humilité. Nous reconnaissons que ce que nous avons fait était mal et nous nous en repentons. Ce n’est pas un processus compliqué, et vous le connaissez probablement déjà. Cependant, il y a une étape supplémentaire que nous devons franchir une fois que nous nous sommes repentis.
L’apprentissage n’est pas terminé
Comme je l’ai déjà dit, mon premier accident m’apprit à ralentir en cas de mauvais temps. Lorsque j’ai eu mon deuxième accident, il y avait aussi du mauvais temps. C’était une nuit pluvieuse et il y avait des flaques d’eau sur la route. C’était une zone où la vitesse était limitée à 70 km/h, mais j’avais déjà ralenti à 60 km/h. Cependant, lorsque les roues de ma voiture glissèrent sur cette eau stagnante, je fis de l’aquaplaning, et je perdis le contrôle de mon véhicule en faisant plusieurs tonneaux pour atterrir sur le toit sur un rail de sécurité. Comment cela est-il arrivé ? J’avais pourtant ralenti, en retenant la leçon de mon premier accident. Alors pourquoi ai-je eu ce second accident, qui fut bien plus grave ?
J’avais négligé quelque chose de très important sur mon véhicule. Cette voiture était un V8 à propulsion arrière, avec beaucoup de puissance. J’ai grandi dans un pays où l’odeur du caoutchouc brûlé était aussi naturelle que l’odeur de la luzerne et le chant des grillons par une chaude nuit d’été. Disons que je savais fort bien que mes pneus arrière n’avaient plus de gomme, et devinez qui était chargé de les changer ?
Maintenance préventive
Avec les erreurs que nous faisons dans la vie, se repentir n’est que la moitié de la bataille. Considérez ce que Jésus-Christ dit dans Matthieu 12:43-45 : « Lorsque l’esprit impur est sorti d’un homme, il va par des lieux arides, cherchant du repos, et il n’en trouve point. Alors il dit : Je retournerai dans ma maison d’où je suis sorti ; et, quand il arrive, il la trouve vide, balayée et ornée. Il s’en va, et il prend avec lui sept autres esprits plus méchants que lui ; ils entrent dans la maison ; s’y établissent, et la dernière condition de cet homme est pire que la première. Il en sera de même pour cette génération méchante. »
Le Christ utilise l’exemple d’un homme possédé par un démon. Le démon s’était retiré de l’homme, mais celui-ci ne fit rien pour améliorer son mode de vie. Avec le temps, non seulement le démon revint, mais il ramena sept autres démons avec lui. L’homme se retrouva dans un état bien pire qu’avant.
Le fait de se défaire de la mauvaise habitude de conduire trop vite par mauvais temps n’a pas empêché ce deuxième accident. Comme je n’avais pas changé les pneus usés de ma voiture, je glissai sur cette flaque d’eau, et perdis le contrôle de ma voiture en provoquant un terrible accident. Ce n’était pas seulement une question de vitesse, c’était le manque d’entretien de base de ma voiture qui en fut la cause cette fois-là.
Le repentir ne suffit pas à guérir d’une erreur spirituelle. Amos 5:14 dit : « Cherchez le bien et non le mal, afin que vous viviez. » Il ne suffit pas de ne plus faire d’erreur. Nous devons aussi chercher à faire le bien dans notre vie.
Comment cherchons-nous le bien ? Nous avons besoin d’un entretien spirituel préventif pour garder le contrôle de notre vie. Chercher Dieu par la prière, l’étude et la méditation sont d’excellents moyens pour garder notre vie sur le bon chemin.
Prendre le contrôle
J’ai appris à la dure – à deux reprises – qu’en fin de compte, la clé pour faire face aux erreurs de la vie est une question de contrôle. Prenez le contrôle de la situation, avant que le contraire ne se produise. Vous êtes le seul à contrôler la situation : soit en ralentissant pour éviter de commettre une erreur, soit en étant prévoyant afin de remplir votre esprit de la parole de Dieu, car vous êtes le seul à pouvoir contrôler la situation !