Nous continuons à nous occuper des affaires de notre Père . . .

Quelle semaine et quel début de nouvelle année civile ! Au moment où beaucoup poussaient un soupir de soulagement après l’année la plus tumultueuse de l’histoire récente, les événements du 6 janvier ont précipité les États-Unis dans un tout nouveau tourbillon. Ce que Paul décrivit comme la caractéristique des derniers jours — c’est-à-dire qu’ils seront des temps difficiles où fâcheux, selon la traduction que vous utilisez (2 Timothée 3:1-13) — semble se matérialiser sous nos yeux.

En tant qu’assemblée de Dieu, nous condamnons fermement la violence populaire intolérable qui a explosé, causant des ravages impitoyables, trahissant la confiance et prenant même des vies. Ne vous y trompez pas : comme je l’ai écrit de diverses manières au cours de l’année écoulée, rien ne sera résolu par la violence et les émeutes. La Bible est claire à ce sujet : « l’Éternel sonde ceux qui sont justes, mais il déteste le méchant et l’homme épris de violence. » (Psaumes 11:5, nous soulignons).

Dans ma précédente chronique, je terminais en mettant l’accent sur l’aspect positif qu’engendre le fait de s’occuper des affaires de notre Père. J’ai écrit que la Bible, en particulier les paroles de Jésus, de Paul et de Pierre, nous apprend que Dieu Lui-même est responsable de la mise en place des dirigeants ou de leur accession au pouvoir dans ce monde, qu’ils soient républicains ou démocrates, conservateurs ou travaillistes, ou quelle que soit la forme de gouvernement.

Nous devons prier pour que la volonté de Dieu soit faite afin de pouvoir prêcher l’évangile et accomplir l’œuvre de Dieu, comme l’écrivit Paul dans 1 Timothée 2:2 : « J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, […] pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité ».

Pourquoi ? « [...] afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté. »

Cela signifie que si nous nous engageons vraiment et humblement à nous occuper des affaires de notre Père, nous prierons pour le futur président Joseph Biden, afin que la volonté de Dieu à son égard s’accomplisse, ainsi que pour tous les dirigeants humains.

Mais souvenons-nous aussi que « nous sommes citoyens des cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus-Christ. » (Philippiens 3:20) Lorsque nous reconnaissons que Jésus-Christ est effectivement le Seigneur, nous déclarons ouvertement notre engagement éternel envers Lui en tant que Roi des Rois. Nous reconnaissons que dans le Royaume de Dieu à venir, « la domination reposera sur son épaule » (Ésaïe 9:5).

Pourquoi est-ce si important ? Comme le proclame Paul : « Si tu confesses de ta bouche le Seigneur Jésus, et si tu crois dans ton cœur que Dieu l’a ressuscité des morts, tu seras sauvé. » (Romains 10:9) Notre vie éternelle est liée à cette fidélité.

À quoi pouvons-nous nous attendre lorsque nous devenons citoyens du Royaume de Dieu ? Permettez-moi de vous raconter une histoire biblique. Paul écrivit sa lettre aux Romains seulement quelques années après que les Juifs eurent été autorisés à retourner dans la capitale de Rome. Sur ordre direct de l’empereur romain Claude, les Juifs avaient été bannis de force, une décennie plus tôt.

De source sûre, Paul apprit ce bannissement dans la ville portuaire grecque de Corinthe, où il rencontra et se lia d’amitié avec le couple juif Priscille et Aquila, qui avait fait partie de cet exode forcé (Actes 18:2).

Après avoir parcouru plus de 500 km à travers la Méditerranée pour rejoindre Éphèse avec Paul (Actes 18:18), le couple revint finalement à Rome, où Paul demanda aux croyants romains de saluer « Prisca et Aquilas, mes compagnons d’œuvre en Jésus-Christ, qui ont exposé leur tête pour sauver ma vie; ce n’est pas moi seul qui leur rends grâces, ce sont encore toutes les Églises des païens. » (Romains 16:3-4)

En quoi cela se rapporte-t-il aux « temps difficiles » dans lesquels nous vivons aujourd’hui ? Lorsque Paul écrivit à cette assemblée de disciples, ces Juifs bannis avaient vécu des temps tumultueux à cause du gouvernement romain, tout comme Aquila et Priscille. Sachant cela, quelles furent les paroles de Paul ?

« Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. « (Romains 8:28) Ainsi, les disciples peuvent être menacés et expulsés de force, parcourir les 900 km qui séparent Rome de Corinthe, rencontrer un apôtre, devoir reprendre la mer et parcourir à nouveau plus de 1000 km afin de revenir à Rome, et ensuite – de même que ces disciples romains revenus d’un exil forcé – accepter avec joie l’assurance que « toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu ».

Il n’est pas étonnant que Paul puisse être qualifié pour décrire ce que doit être la façon de réagir d’un chrétien – ce qui s’appliquait à l’époque, mais encore aujourd’hui : « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. » (Romains 8:37)

Lorsqu’il s’agit de gouvernement humain, nous devons considérer ceci : notre déclaration de mission est de « prêcher l’Évangile et de préparer un peuple ». Lorsque nous avons émergé de l’eau du baptême, nous avons effectivement déclaré notre allégeance à un Royaume à venir. Par la naissance ou la naturalisation, nous sommes des citoyens physiques temporaires d’un pays terrestre quel qu’il soit, mais notre fidélité déclarée se trouve envers le futur Roi des Rois que nous reconnaissons comme Seigneur et Sauveur, Jésus-Christ.

Nous devrions regarder au-delà de la politique humaine. Nous condamnons toute violence, en particulier la violence de masse. En tant que citoyens loyaux, nous prions fidèlement et soutenons la merveilleuse œuvre à laquelle nous avons été appelés et qui consiste à annoncer qu’un nouveau Royaume arrive, dirigé par un Roi qui nous aime et qui nous libérera vraiment.

Je vous invite à écouter un sermon de Steve Myers à Cincinnati ce sabbat dernier, intitulé « Éloignez-vous de tout cela ». Il explique bien la position de l’Église sur le fait de s’impliquer politiquement et les points que je souligne dans cette chronique. (Ce sermon sera traduit en français et vous pourrez l’écouter dans les semaines à venir).

Nous mettons en pratique les principes enseignés par notre Roi, afin que nos esprits, notre façon de penser, puissent être transformés par le Saint-Esprit (Romains 12:1-2). Ceci nous permet de mettre ouvertement ces principes en pratique, devenant ainsi de véritables lumières pour ce monde chaotique et ses gouvernements humains (Matthieu 5:14-16). En grandissant dans l’amour, nous trouvons la paix (1 Jean 4:18).

Nous prions sincèrement pour que Dieu nous libère de la tentation, du chant des sirènes de certaines personnalités humaines, qu’Il nous protège du dieu de ce monde et du mal qui sévit. Nous savons que notre Dieu fidèle y répondra !

Prière et jeûne

Nombreux sont ceux qui s’inquiètent de l’augmentation de la violence au Capitole et dans les capitales des États Unis le week-end prochain. Donc, dans les jours à venir, et dans l’esprit de 2 Chroniques 7:14, venons devant Dieu avec de sincères prières, accompagnées d’un jeûne, et demandons Sa faveur, Sa protection et Sa direction. Je vous suggère de choisir […] un prochain sabbat pour vous engager à consacrer du temps supplémentaire à la prière, et au jeûne, si possible […] au cours des deux prochaines semaines.

Prions en particulier pour nos dirigeants, que ce soit ceux aux États-Unis ou à l’étranger. Prions pour l’Église et prions les uns pour les autres, afin que nous soyons fortifiés pour recevoir davantage de Saint-Esprit de Dieu — afin que nous puissions vraiment nous aimer et nous encourager les uns les autres (Romains 5:5). Priez pour que Dieu soulage nos mains fatiguées et alourdies par l’assaut continuel des malheurs sur le monde entier et sur l’Amérique (avec ces récents évènements). Priez pour que ceux qui choisissent la bonté et la décence soient protégés de ceux qui ridiculisent et persécutent. Nous avons besoin de cette force supplémentaire dès maintenant. Prenons donc le temps de faire cela correctement (Esaïe 58).

L’œuvre de Dieu n’a jamais été facile. Nous vivons dans un monde contrôlé par une puissance maléfique dont les jours sont comptés. Nous avons beaucoup à faire – occupons-nous des affaires de notre Père !

Avec amour et au service du Christ,

Victor Kubik