Le cadeau de la parole

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Le cadeau de la parole

J’aime offrir des cadeaux, surtout lorsque je suis sûre que c’est quelque chose que la personne appréciera. Il peut s’agir de quelque chose d’utile, ou bien d’attendu depuis un certain temps, un objet qui rendra la vie plus facile, ou peut-être que j’ai découvert par hasard et qui plaira. Alors que je préparais un cadeau pour mon fils, j’ai lu ce passage dans Éphésiens : « Que celui qui dérobait ne dérobe plus ; mais plutôt qu’il travaille, en faisant de ses mains ce qui est bien, pour avoir de quoi donner à celui qui est dans le besoin. Qu’il ne sorte de votre bouche aucune parole mauvaise, mais, s’il y a lieu, quel que bonne parole, qui serve à l’édification et communique une grâce à ceux qui l’entendent. » (Éphésiens 4:28-29)

La première chose que je note dans ce passage, c’est que les instructions sont identiques : au verset 28, Paul écrit que celui qui volait ne doit plus le faire, mais qu’il travaille plutôt pour pouvoir donner à d’autres dans le besoin. Au verset 29, il écrit que nous ne devrions pas nous parler de façon désagréable, mais plutôt pour « communiquer une grâce ». D’une certaine manière, cela pourrait se résumer par ces paroles : « il vaut mieux donner que recevoir ».

Réfléchir à un tel verset m’aide dans le choix de mes cadeaux : lorsque je parle aux gens, mes paroles leur apportent-t-elles quelque chose qui les édifient, les encouragent, les aident ou bien sont-elles des éléments négatifs ? Comment puis-je être sûre que mes paroles sont comme des cadeaux ?

1) Les cadeaux sont pour le destinataire, pas pour celui qui offre

Vous a-t-on déjà offert un cadeau qui ne vous ressemblait pas ? Parfois, nous offrons des cadeaux qui correspondent davantage à nous-mêmes qu’à la personne à qui nous les destinons. Nous pouvons aussi faire la même chose avec nos paroles. Souvent, lors d’une conversation, nous pensons davantage à ce que nous voulons dire qu’à ce que l’autre personne dit ou à ce qu’elle pourrait avoir besoin d’entendre. L’utilisation croissante des médias sociaux pour communiquer peut rendre cela encore plus vrai, car nous nous sommes habitués à dire tout ce qui nous passe par la tête, et à tout moment.

Pour que nos paroles soient des cadeaux, nous devons écouter l’autre personne, nous concentrer sur elle, avant même de penser à ce que nous voulons dire. Nous devons en premier lieu nous concentrer sur ce qui l’aiderait, l’encouragerait et l’instruirait, plutôt que sur ce qui nous ferait plaisir à dire.

2) Les cadeaux sont soigneusement préparés.

Si toute cette attention portée aux autres ressemble à du travail, eh bien, c’est le cas. Lorsque je prévois offrir un cadeau, je réfléchis à ce que je sais de cette personne. Je choisis le cadeau. Je réfléchis à la façon dont je vais lui donner – Quand ? Où ? Est-ce le genre de cadeau que je devrais emballer ? Ou juste une petite chose que je peux donner à tout moment ? Tous les cadeaux - et toutes les conversations - ne requièrent pas d’énorme temps de préparation, mais certains le demandent. Nous devrions réfléchir à ce que nous disons et à la nécessité de nous y préparer.

3) Les cadeaux sont donnés de manière réfléchie.

Peu importe la beauté d’un cadeau, il ne sera pas bien reçu si je le jette à la tête de la personne ! Nous n’agissons pas ainsi lorsque nous offrons des cadeaux. Nous réfléchissons à la façon de le donner à la personne. C’est la même chose pour nos paroles. La plupart du temps, nous n’avons que des conversations informelles. Nous devrions toujours être réfléchis, mais nous n’avons pas à penser intensément à nos paroles. Mais parfois, nous avons quelque chose de spécial à dire, que ce soit de manière positive (peut-être pour exprimer de la gratitude envers l’autre personne) ou négative (quelque chose qui sera douloureux à entendre). Nous devons réfléchir à ce que nous disons en prenant le temps de le faire avant de le dire.

À quoi tout cela ressemble-t-il dans la vie de tous les jours ? Comme je l’ai mentionné, la plupart du temps, nous n’avons pas de grandes et importantes conversations les uns avec les autres. Mais même dans nos paroles les plus ordinaires, nous pouvons appliquer ces principes : écoutez ce que l’autre personne a à dire. Faites de votre mieux pour être conscient de ce qu’elle pourrait ressentir, de l’impact de nos paroles sur elle. Il faut réfléchir aux paroles que nous utiliserons et à la nature du cadeau qu’elles leur procureront : seront-elles encourageantes et édifiantes ? Ou est-ce que notre interlocuteur sortira de cette conversation avec un sentiment de frustration et de découragement ?

Toutefois, il est particulièrement important d’y réfléchir si nous devons faire part à quelqu’un d’une chose difficile à entendre. Peut-être devez-vous dispenser à une personne une instruction en sachant qu’elle ne la recevra pas facilement. Peut-être devez-vous apporter une correction. Dans ces cas, il est particulièrement important de penser à cette autre personne et de tenter de réfléchir à ce qu’elle a vraiment besoin d’entendre et à la meilleure façon de le faire. Vous devrez vous préparer, par la réflexion et la prière, pour instruire avec amour, douceur et tact. Vous devrez choisir le bon moment (pas en public) et formuler ces paroles de manière douce.

Lorsque nous travaillons tous ensemble en veillant à bien utiliser nos paroles, nous nous édifions mutuellement et nous édifions le corps des croyants. Ainsi, nos paroles peuvent transmettre la grâce aux autres, même aux incroyants. Nous pouvons tous nous appliquer afin que les « cadeaux de nos paroles » soient de grandes bénédictions !