« Le jour de la Pentecôte, ils étaient tous ensemble dans le même lieu. Tout à coup, il vint du ciel un bruit comme celui d’un vent impétueux, et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Des langues, semblables à des langues de feu, leur apparurent, séparées les unes des autres, et se posèrent sur chacun d’eux. Et ils furent tous remplis du Saint-Esprit, et se mirent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. » (Actes 2:1-4).

Cette démonstration spectaculaire de puissance a imprégné les disciples d’une confiance qui les a transformés en apôtres. Sans crainte, ils ont porté l’Évangile au monde. Pierre a déclaré sans hésitation à la foule rassemblée à la Pentecôte : « Que toute la maison d’Israël sache donc avec certitude que Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié.

Après avoir entendu ce discours, ils eurent le cœur vivement touché, et ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: Hommes frères, que ferons-nous ? Pierre leur dit : Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés ; et vous recevrez le don du Saint-Esprit.» (Actes 2:36-38) Trois mille personnes ont répondu à l’appel, se sont repenties et ont été baptisées ce jour-là.

Nous avons tendance à « romantiser » la gloire de ce qui s’est passé le jour de la Pentecôte sans réfléchir au chemin qui y a conduit. En effet, ce jour était glorieux : la puissance de la « promesse du Père » qui a transformé les cœurs et les esprits de milliers de personnes était sans précédent.

Cependant, le chemin qui a précédé cet événement transformateur a été tumultueux et traumatisant. Considérons quelques-unes des personnes présentes ce jour-là : Leur Seigneur et Maître, dont ils attendaient qu’Il établisse le Royaume de Dieu en Israël, avait été sommairement exécuté de la manière la plus atroce qui soit. Cela faisait d’eux des ennemis de l’État romain, avec le risque très réel de subir le même sort.

Trois jours plus tard, le tombeau étant vide, des hommes puissants les accusent à tort d’avoir volé Son corps pendant que les soldats romains dormaient (Matthieu 28:13). Imaginez la peur que cette accusation a pu leur causer. Non seulement ils étaient des ennemis de l’État, mais ils étaient également accusés de conspirer pour provoquer un soulèvement plus important que le premier. Il n’est pas étonnant qu’ils se soient cachés derrière des portes fermées par crainte des Juifs (Jean 20:19).

Jésus apparut soudain au milieu d’eux, derrière les portes closes, et dit : « La paix soit avec vous ! Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent dans la joie en voyant le Seigneur. » (Jean 20:19-20).

Quelque temps plus tard, ils étaient avec Lui sur le mont des Oliviers et l’ont vu être « élevé pendant qu’ils le regardaient, et une nuée le déroba à leurs yeux » (Actes 1:9).

Ce ne sont là que quelques-uns des événements tumultueux et profondément traumatisants auxquels les disciples ont été confrontés sur le chemin de la Pentecôte. À tout point de vue, ces événements étaient suffisants pour provoquer un trouble de stress post-traumatique (TSPT) aigu et invalidant.

Mais le traumatisme ne les a pas paralysés. Ils ont prêché l’Évangile sans crainte dans tout le monde connu et ont changé le cours de l’Histoire. Qu’est-ce qui a rendu cela possible ? La puissance, la promesse et la présence du Saint-Esprit. « Car ce n’est pas un esprit de timidité que Dieu nous a donné ; au contraire, son Esprit nous remplit de force, d’amour et de sagesse. » (2 Timothée 1:7)

Quel que soit le tumulte de notre parcours, méditons et embrassons la puissance, l’amour et la solidité d’esprit que nous offre le don du Saint-Esprit répandu lors de la Pentecôte.

— John Miller