Un amour qui resplendit
En réalité, c’est parfois plus facile à dire qu’à faire ! Nous pouvons avoir du mal à aimer certaines personnes parce que nous avons des préférences personnelles, consciemment ou inconsciemment. Nous avons parfois des préjugés à l’égard de ceux qui sont différents, et des sentiments défavorables à l’égard des autres. Lorsque nous voyons ce que les gens font, comment ils agissent et ce qu’ils disent, il nous faut parfois beaucoup d’humilité pour nous rappeler que tous les individus sont créés à l’image de Dieu. Il se peut que nous ne représentions pas tous ce fait à certains moments ou dans certaines situations.
Plus tard dans la soirée, Jésus déclare à nouveau : « C’est ici mon commandement : aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés » (Jean 15:12). Faire ce que l’on nous dit de faire ou ce que nous devrions faire n’est parfois pas une tâche facile. Cela demande du temps, des efforts ciblés, de la pratique et de la diligence afin d’éviter les réactions inappropriées, les réponses non chrétiennes ou les attitudes auxquelles nous ne voulons pas penser (Philippiens 2:4).
Tout d’abord, nous devons avoir le désir de suivre ce commandement donné par Jésus – et ensuite nous y engager. Certains d’entre nous peuvent également avoir besoin d’outils ou de techniques et d’exemples inspirants de la part d’autres personnes pour atteindre cet élan d’amour dont notre Frère aîné nous a chargés.
Dans l’Église, nous devons vivre cette vie terrestre en donnant l’exemple de l’amour et de l’humilité, tout en partageant la vérité des Écritures. Pendant que nous accomplissons ce travail, ne rejetons ni ne dénigrons personne. Nous savons qu’aider les autres, les nourrir (esprit et corps) et les encourager devrait coïncider avec la prédication de la vérité (Marc 6:37 ; Marc 6:41-42). Se préoccuper de tous est le chemin vers l’amour chrétien.
Nous devons nous rappeler que l’amour doit toujours resplendir en nous, ou émaner de nous – même si nos humeurs, nos perspectives personnelles et nos aversions peuvent étouffer la croissance de l’amour divin. N’aimons-nous que ceux qui font partie de notre cercle de familiarité ou de nos zones de confort – en n’aimant queceux qui nous ressemblent ?
C’est une tendance humaine naturelle que d’aimer les gens qui nous ressemblent, ceux qui ont les mêmes idées que nous ou ceux qui semblent être comme nous. Surmontons-nous cette tendance en recourant à l’Esprit de Dieu pour considérer que tous sont égaux devant Dieu ? Devons-nous politiser, rejeter, minimiser ou créer des divisions dans l’Église de Dieu ? L’un d’entre nous sera-t-il trouvé en train de faire preuve d’un amour chrétien pour des personnes qui ne lui ressemblent pas, ou n’ont pas vraiment les mêmes opinions ?
Nous devons continuellement nous entraîner à être présents, en utilisant un cœur et un état d’esprit semblables à ceux du Christ, en marchant sur ce chemin chrétien de manière juste et appropriée.
Voici quelques exemples et résultats de ce qui peut se produire lorsque nous donnons et manifestons un amour divin à l’égard de tous.
L’action contre l’inaction : le bon samaritain
Le bon samaritain s’est occupé de l’homme attaqué par des bandits (Luc 10:33-34). D’autres n’ont rien fait (Luc 10:31-32). Comment pensez-vous que l’homme juif a réagi en recevant l’aide d’un samaritain ? Cela l’a-t-il encouragé à changer d’avis sur les Samaritains ? Cela a-t-il changé son cœur ? Les Écritures ne le disent pas, mais je crois que c’est le cas – ou du moins que cela a planté une graine d’amour.
L’amour contre la haine : un exemple moderne
Dans les années 1980, un Afro-Américain a eu plusieurs conversations civilisées et non conflictuelles avec des membres du Ku Klux Klan (KKK) de différents rangs, et même avec un grand dragon (qui est le chef des chapitres de cette organisation). Il s’agit d’un titre curieux, puisque Satan est appelé le grand dragon (Apocalypse 12:9 ; Apocalypse 20:2). Cet homme, Daryl Davis, n’a pas réagi avec haine lors de ses conversations avec les membres du KKK, mais avec compassion et humilité, en s’engageant à construire un pont fondé sur l’amour et une communication non conflictuelle (Romains 12:14).
Le KKK a été créé en 1865, après la guerre civile aux États-Unis, pour terroriser et soumettre les esclaves libérés. L’organisation du KKK a une histoire documentée de haine, d’agressions, de meurtres et de lynchages.
Davis, un étranger qui ne haïssait pas ceux qui le haïssaient, a aidé les membres du KKK à comprendre qu’ils devraient aimer et respecter tous les êtres humains (Matthieu 5:44, 46). Malgré les préjugés et la violence de l’organisation, certains membres du KKK (qui étaient peut-être mal informés et plus ouverts à une relation) ont renoncé et démissionné du Klan. Certains sont même devenus de bons amis de Davis.
Les interactions fondées sur l’amour – que ce soit à l’intérieur d’un cercle ou à l’extérieur de notre zone de confort – peuvent produire des exemples étonnants de fraternité chrétienne.
Partager, c’est prendre soin : le point de vue d’un enfant
Lorsqu’on a demandé à un enfant ce qu’était l’amour, il a répondu : « Partager ses frites avec quelqu’un même s’il ne le demande pas ». Un autre enfant a répondu : « L’amour, c’est donner à quelqu’un l’un de ses jouets préférés ». Dans un autre exemple, un enfant de quatre ans vivait à côté d’un homme âgé qui venait de perdre sa femme. Un jour, le garçon a vu son voisin pleurer. Il s’est approché, a grimpé sur les genoux du voisin et s’y est assis. Lorsqu’il est rentré à la maison, sa mère lui a demandé ce qu’il avait dit à l’homme. Il répondit : « Rien, je l’ai juste aidé à pleurer ».
Soyez heureux avec ceux qui sont heureux, pleurez avec ceux qui pleurent (Romains 12:15). Les jeunes enfants ont-ils une meilleure compréhension de l’amour que vous et moi ?
Nous pouvons tous mieux cultiver et démontrer l’amour chrétien. Nous sommes tenus de le faire (Romains 12:10).
Voici quelques suggestions et techniques pour encourager la croissance de l’amour fraternel :
1. Nous devons tous être humbles. Notre Père ne nous voit-Il pas comme des êtres répréhensibles et pécheurs (Isaïe 64:6) ? Ne nous aime-t-Il pas quand même ?
2. Soyez patients et tendres (Colossiens 3:12).
3. Soyez présents dans la paix. N’essayez pas de susciter la controverse ou d’irriter qui que ce soit en affichant votre préférence pour un parti politique, en faisant des commentaires incendiaires ou des remarques qui pourraient déprécier les idées ou les expériences personnelles de quelqu’un (Philippiens 2:3).
4. Être conscient de nos paroles. Les mots peuvent être involontairement abrasifs et ne pas être mûrement réfléchis (Proverbes 16:23-24). C’est ainsi que nos interactions construisent des ponts, plutôt que de les détruire (Éphésiens 4:3).
5. Jésus a fait preuve d’une étonnante capacité à poser des questions et à écouter (Marc 9:21). Il se peut que nous ayons raison de discerner les circonstances ou les processus de pensée d’une personne. Il se peut aussi que nous nous trompions (Romains 12:16) ! Nous devons écouter attentivement (Proverbes 18:2).
6. Il se peut que nous devions changer de perspective et ne pas être aussi rigides. Essayons de nous mettre dans les souliers de quelqu’un d’autre, cela peut nous aider à comprendre (1 Pierre 3:8).
7. Nous pouvons aussi pratiquer l’hospitalité et inviter des gens chez nous. Socialiser et fraterniser avec ceux que nous connaissons moins bien (Hébreux 10:25).
8. Nous pouvons approcher des frères que nous ne connaissons pas encore très bien. Nous pouvons simplement leur sourire, leur parler et les saluer (Ruth 2:4). Combien d’entre nous sont passés à côté d’un membre de l’Église sans le saluer ? Nous pouvons apprendre à nos enfants à parler à leurs aînés (Romains 12:10) et vice versa.
9. Nous devons encourager (1 Thessaloniciens 5:11) et essayer de motiver les autres (Hébreux 10:24).
10. Nous ne devons pas oublier de tendre la main à ceux qui sont malades et/ou isolés (Matthieu 25:35).
11. Faites ce qui est évident. Priez pour les autres (1 Timothée 2:1).
Il y a bien d’autres moyens auquel chacun d’entre nous peut réfléchir afin de susciter l’amour et la fraternité chrétienne. Je prie pour que je puisse faire mieux ; je prie pour que nous puissions tous faire mieux.
Le monde contre l’Église de Dieu
Imaginez dans une salle à manger une grande table avec une très grande marmite de ragoût délicieux. Toutes les personnes assises autour de la table sont maigres, affamées et malades. Elles tiennent toutes des cuillères à très long manche et chacune d’entre elles la plonge dans la marmite de ragoût et en prend une cuillérée. Comme les manches des cuillères sont plus longs que leurs bras, ils ne peuvent pas tourner les cuillères vers l’arrière pour atteindre leur bouche. Cette situation peut parfaitement illustrer le monde dans lequel nous vivons.
Cependant, imaginez une autre maison dont les pièces sont exactement les mêmes que celles mentionnées précédemment. Il y a de grandes tables sur lesquelles sont posées de très grandes marmites contenant un délicieux ragoût. Les gens ont les mêmes cuillères à long manche, mais ils sont bien nourris, en bonne santé, riant et parlant les uns avec les autres dans une joyeuse communion. Mais vous voyez, parce qu’ils se sont aimés les uns les autres, ils ont rapidement appris à se nourrir les uns les autres. C’est ainsi que nous devrions être dans l’Église de Dieu.
L’amour que nous portons à nos frères et au monde doit rendre gloire à Dieu (Éphésiens 4:2-6), non seulement lors des sabbats et des Jours Saints ou de la Pâque, mais chaque jour, chaque semaine, chaque mois et chaque année. Car nous savons que Dieu a tant aimé le monde qu’Il a donné son Fils unique (Jean 3:16) et que ce Fils, Jésus, nous a également aimés (Jean 17:11 ; Jean 17:26). Il nous est ordonné d’aimer le Père, le Fils et tous nos nombreux frères et sœurs qui sont créés à l’image de Dieu. Un amour qui est démontré est un amour qui resplendit (Matthieu 5:16).