De nouvelles découvertes archéologiques confirment les récits bibliques

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Des plaques d’ivoire témoignent de l’opulence de Jérusalem durant l’ère de la royauté (1000 à 587 avant J.-C., 5 septembre 2022)

Un trésor de 1 500 fragments d’ivoire provenant des vestiges d’un bâtiment monumental en cours de fouille près de la Cité de David à Jérusalem fut découvert grâce à un processus de criblage humide. Il s’agit des vestiges d’au moins 12 plaques carrées de 5 cm de côté, gravées de formes géométriques, de lotus, d’arbres et de rosaces, qui étaient probablement des incrustations décoratives pour des meubles en bois.

Le bâtiment, qui abritait peut-être des élites juives ou des membres de la royauté, fut apparemment détruit lorsque la ville tomba aux mains des Babyloniens au VIe siècle avant J.-C. D’autres objets de luxe y furent découverts – du vin épicé à la vanille, des plats de service uniques et un sceau ou cachet en agate rare.

L’ivoire qui est associé à la richesse et à la royauté fut trouvé dans d’autres capitales antiques telles que Nimrud et Samarie. Les plaques témoignent de la prospérité et de l’importance de la Jérusalem de l’âge du fer, telle qu’elle est décrite dans la Bible. Elles permettent également d’illustrer les meubles incrustés d’ivoire décrits dans les Écritures, tels que le trône d’ivoire de Salomon, le palais d’Achab ainsi que les lits de la noblesse (1 Rois 10:18 ; 22:39 ; Amos 6:4).

Confirmer les événements bibliques avec les données du champ géomagnétique (24 octobre 2022)

Les dates de destruction de plusieurs sites de l’âge du fer en Israël furent clarifiées grâce à une étude récente utilisant l’archéomagnétisme. Il s’agit de minuscules particules ferromagnétiques dans des matériaux chauffés à haute température, tels que des objets provenant des fours à poterie ou des débris d’incendie. Ils agissent comme une boussole en s’alignant sur la magnétosphère terrestre qui fluctue au fil du temps.

L’analyse de la signature magnétique résiduelle de centaines d’objets de dates connues a révélé l’intensité et la direction du champ magnétique terrestre à différentes époques. Cette méthode est particulièrement utile pour la datation des vestiges des années 1000 à 500 avant J.-C., lorsque la technique du radiocarbone ne permet pas d’obtenir des fourchettes de données suffisamment précises.

La question portant sur la destruction de Beit Shean par l’invasion égyptienne au Xe siècle avant J.-C. ou par la Syrie au IXe siècle fut résolue : c’était au IXe siècle.

Il a été démontré que Beit Shemesh fut détruite au début du VIIIe siècle avant J.-C., ce qui ne correspond à aucune invasion étrangère connue mais corrobore le récit biblique qui fait référence à une bataille dans cette ville entre Juda et Israël à cette époque (2 Rois 14:11-12).

Il fut également démontré que de nombreuses villes du sud de Juda ne furent pas détruites lors de la dernière invasion babylonienne. Elles furent détruites un peu plus tard, probablement par les Édomites voisins, conformément à ce que la Bible mentionne et prophétise au sujet des Édomites contribuant ainsi à la destruction de Juda (Psaumes 137:7-8 ; Ézéchiel 25:12-14 ; 35:1-15).

Le réexamen d’un fragment de pierre révèle une inscription funéraire consacrée à Ézéchias (26 octobre 2022)

Un fragment de pierre calcaire de la taille d’une main fut découvert en 2007 par les archéologues Eli Shukron et Ronny Reich lors de fouilles autour de la source Gihon de l’ancienne Jérusalem. Il contient la publication de deux lignes d’un texte hébreu ancien mais dont le plein potentiel ne fut pas reconnu à l’époque. Il fut désormais mis en évidence par Shukron et l’épigraphiste Gershon Galil.

La première ligne peut se lire zqyh ou zekiah et fut reconstituée pour désigner Ézéchias, qui était roi de Juda à la fin du VIIIe siècle avant J.-C. Une nouvelle technique appelée la « Reflectance Transformation Imaging » (RTI) avec de nombreuses images numériques sous différents angles combinées pour former un rendu 3D plus net – confirma le H ou heh initial. La deuxième ligne reconstitue le mot bricha, qui signifie « piscine », mais avec la première lettre coupée. Cela correspond à la relation entre Ézéchias et la construction de piscines et d’ouvrages hydrauliques, et le fait que ce fragment fut trouvé à l’emplacement d’une telle piscine.

Si l’existence d’Ézéchias fut bien attestée par l’archéologie, notamment sur les prismes du roi Sennachérib d’Assyrie ainsi que sur plusieurs bulles ou empreintes de sceaux d’argile, il n’existait jusqu’à présent aucune inscription israélite sur des monuments de type funéraire, telle que des stèles, le mentionnant ou mentionnant d’autres rois de l’ancien Israël et de l’ancien Juda, comme on en trouve en Égypte, en Assyrie et à Babylone. Pourtant, Shukron et Galil pensent que ce fragment en fait partie.

Une pierre du même type et avec les mêmes caractères fut trouvée un peu plus au sud de la source Gihon en 1978 avec le mot « dix-sept/septième » qui pourrait faire référence à la 17e année du règne d’Ézéchias. L’ensemble semble faire partie d’une inscription monumentale commémorant les constructions d’Ézéchias, peut-être semblable au résumé commémoratif de 2 Rois 20:20 : « Le reste des actions d’Ezéchias, tous ses exploits, et comment il fit l’étang et l’aqueduc, et amena les eaux dans la ville […] »

Certains chercheurs contestèrent ces conclusions et les autres résultats de Galil fondés sur des théories universitaires anti bibliques au sujet de l’origine et du développement de la nation israélite, de l’alphabet et de la langue hébraïque.

Une nouvelle étude de la stèle de Mesha confirmerait la référence à la « Maison de David » (12 janvier 2023)

La stèle de Mesha ou pierre moabite, une dalle de basalte verticale datée d’environ 840 avant J.-C., découverte à l’est de la mer Morte en 1868 et conservée au musée du Louvre à Paris, porte une inscription en écriture moabite, très proche du paléo-hébreu, qui présente de nombreux points de contact avec des références bibliques.

Avant qu’elle ne subisse d’autres dommages, une impression en papier mâché a été faite reproduisant l’inscription en 1869. L’inscription la plus célèbre fut lue comme faisant référence à la « maison de David » (btdwd : bt = « maison de » et dwd = David), bien que cela ait été contesté. Certains fondamentalistes bibliques, qui nient l’existence d’un royaume davidique, suggérèrent de lire Balak, un roi moabite bien antérieur mentionné dans la Bible, bien que la raison pour laquelle il serait nommé dans le récit ne soit pas claire.  

En utilisant la nouvelle imagerie RTI (mentionnée plus haut) à la fois sur la pierre gravée et sur l’impression papier, André Lemaire et Jean-Philippe Delorme, épigraphistes réputés, déclarèrent récemment que la lecture était confirmée comme étant celle de David. Mais leurs conclusions furent remises en question dans un article paru dans Biblical Archaeology Review, les auteurs soutenant que si l’inscription pourrait peut-être se lire « maison de David », deux lettres restent des points d’interrogation et d’autres lettres auraient pu suivre, c’est-à-dire « btdwd ... ». Les désaccords vont probablement se poursuivre.

Quoi qu’il en soit, l’inscription de la pierre moabite présente d’autres liens évidents avec la Bible au début de la période monarchique. Certains noms sont mentionnés comme celui de YHWH, celui d’Israël est cité six fois, Omri le roi d’Israël, les hommes de Gad (cette tribu israélite s’étant installée à l’est du Jourdain, au nord de Moab), et le roi moabite Mesha.

En fait, l’inscription donne un long récit de l’entrée en guerre de ce dernier contre Israël, qui correspond, mais pas exactement, à un récit similaire dans 2 Rois 3. Ce chapitre indique que Juda et Édom se sont alliés à Israël contre Moab, ce qui explique la mention « maison de David » dans la pierre. En outre, une autre inscription datant des années 800 avant J.-C., la stèle de Tel Dan, mentionne la « maison de David ».

Une nouvelle traduction d’une inscription sur une jarre relie la Jérusalem de Salomon à l’encens de Saba (25 mars 2023)

Une inscription figurant sur un pithos ou une grande jarre en poterie du Xe siècle avant J.-C., découverte en 2012 dans les fouilles de l’Ophel, entre la Cité de David et le Mont du Temple à Jérusalem, s’est avérée difficile à traduire pour les traducteurs, qui avaient supposé qu’elle fût rédigée dans l’ancien alphabet de l’écriture cananéenne.

Mais l’épigraphiste Daniel Vainstub réalisa qu’il s’agissait en fait de l’alphabet sabéen de Saba, dans le sud de l’Arabie. Il traduisit donc l’inscription comme faisant référence au ladanum, une résine aromatique brune de Saba qui entrait dans la composition de l’encens utilisé pour le culte d’Israël (Exode 30:34-38). Elle fut trouvée parmi les fragments de six autres grandes jarres, ce qui montre qu’elle était très utilisée à cette époque, dans les années 900 avant J.-C., lorsque Salomon régnait en tant que roi. On peut donc en déduire qu’elle était principalement destinée au temple de Salomon.

Bien que les jarres aient été fabriquées à partir d’argile en Israël, l’écriture coule naturellement comme celle d’un écrivain sabéen écrivant sur la jarre avant qu’elle ne soit cuite. Cela suggère qu’un scribe de Saba était impliqué dans la fabrication de ces jarres pour les importations de résine de Saba. Le lien entre Israël et Saba vient renforcer le récit biblique de la visite de la reine de Saba à Jérusalem à l’époque de Salomon (1 Rois 10).

Comme nous le constatons régulièrement, de telles découvertes contribuent à démontrer que la Bible n’est pas un recueil de mythes, mais un recueil de véritables récits historiques ! Pour en savoir plus sur la corroboration de l’histoire biblique, n'oubliez pas de demander ou de télécharger notre brochure gratuite intitulée « La Bible est-elle vraie ?