Commentaire biblique
Nombres 17
Signe du sacerdoce choisi
Lors de la rébellion de Koré, l’hérésie selon laquelle n’importe quel Israélite pouvait servir dans le sacerdoce de Dieu s’était répandue dans le camp. Et même si les instigateurs de cette idée avaient été éliminés, l’idée elle-même persistait parmi le peuple. En effet, la réaction du peuple après l’exécution par Dieu des rebelles – en blâmant Moïse et Aaron – montrait clairement qu’il ne comprenait pas vraiment pourquoi Dieu avait agi de la sorte. C’est pourquoi Il leur a clairement fait comprendre que seuls Aaron et ses descendants devaient être les sacrificateurs de Sa nation physique, et que toute violation de cette règle entraînerait la mort, comme ils en avaient déjà été témoins.
Dieu demanda à Moïse que chaque tribu familiale prenne un bâton, une baguette, et qu’elle y inscrive le nom de son chef de famille. Le nom d’Aaron devait figurer sur le bâton de la famille des Lévites. Si le nom « Lévi » avait été inscrit sur la verge des Lévites, tous les Lévites auraient eu un droit égal à la prêtrise. Mais comme nous le savons, ce n’était pas le cas (rappelez-vous que même Koré et sa famille étaient des Lévites). Moïse doit alors poser ces 12 verges côte à côte devant Dieu dans le tabernacle. Dieu règle la question, une fois pour toutes, en faisant miraculeusement fleurir la verge de celui qu’Il a choisi (verset 5). Cela mettrait un terme à toute revendication selon laquelle le sacerdoce appartenait à d’autres. Moïse fit ce que Dieu lui avait demandé, et le lendemain, la verge d’Aaron avait des bourgeons, des fleurs et des amandes déjà mûres ! Chaque tribu récupère son bâton inerte, tandis que la verge fleurie d’Aaron est déposée dans le lieu très saint pour servir de signe contre toute tentative future d’usurpation du sacerdoce (Hébreux 9:3-4).
Enfin, l’assemblée semble comprendre que Dieu est plus soucieux de préserver la sainteté de Ses choses sacrées que la vie et la mort physiques. Cependant, si l’on considère le contexte, il semble que Nombres 17 se termine par le désespoir des Israélites qui craignent d’être anéantis à cause d’une erreur aléatoire ou d’un oubli au tabernacle (voir les versets 12-13) – dans ce cas, Dieu répond essentiellement à leur préoccupation dans le chapitre suivant.