Jésus-Christ a-t-Il vraiment existé ?
Jésus de Nazareth était-Il une vraie personne ? A-t-Il vraiment existé ? Les récits bibliques à Son sujet sont-ils véridiques ? Ce sont là des questions importantes, et il est essentiel que vous en connaissiez la réponse !
Certains prétendent que Jésus n’a pas existé parce qu’aucun document historique du premier siècle n’en fait mention. Or, il existe des biographies contemporaines à Son sujet — quatre, pour être plus précis, rédigées par différents auteurs. Ce sont les Évangiles bibliques.
Toutefois, cela semble insuffisant pour ceux qui sont déterminés à ne pas croire en Jésus-Christ. Ils insistent pour qu’on leur fournisse davantage de preuves. Ils exigent des documents rédigés par des historiens du premier siècle qui étaient des contemporains de Jésus sans pour autant être Ses disciples.
Ce faisant, ils établissent une norme que peu de personnages historiques du monde antique pourraient satisfaire. Après tout, très peu de récits du premier siècle demeurent de nos jours, et, somme toute, les seuls ouvrages romains importants et pratiquement complets de cette ère sont un manuel sur l’agriculture, une comédie rédigée par l’ami d’un empereur et d’autres ouvrages divers qu’on ne s’attendrait pas à voir mentionner Jésus-Christ où le christianisme.
Récits romains faisant mention de Jésus et du christianisme
Cependant, les historiens savent parfaitement qu’il existe encore quelques œuvres romaines non chrétiennes du deuxième siècle qui font effectivement mention de Jésus-Christ et du christianisme :
• Les douze Césars, rédigé vers 120 apr. J.-C. par Gaius Suetonius Tranquillus (communément appelé Suetonius en latin, ou Suétone en français), fonctionnaire de justice romain et secrétaire-chef de l’empereur Hadrien ;
• Lettres, rédigées vers 120 apr. J.-C. par Pline le Jeune, gouverneur romain au centre-nord de la Turquie ;
• Les Annales, rédigées vers 115 apr. J.-C. par l’historien romain Tacite.
Par ailleurs, le célèbre historien juif du premier siècle Josèphe écrivit au sujet de Jésus et d’un certain nombre d’autres personnages mentionnés dans les Évangiles. Nous en reparlerons plus loin.
Les disciples de Chrestus sont bannis de Rome
Gaius Suetonius Tranquillus écrivit vers 120 apr. J.-C. que l’empereur Claude « exila les juifs de Rome, lesquels étaient constamment des fauteurs de troubles, Chrestus [le Christ] étant leur leader » (Les douze Césars : Vie de Claude) (Traduction libre).
Claude régna de 41 à 54 apr. J.-C. À cette époque, les Romains ne voyaient aucune différence entre les juifs et les chrétiens, du fait qu’ils avaient pratiquement les mêmes croyances et les mêmes rites, de sorte que Claude les expulsa tous.
Ce qui est important dans ce bref énoncé de Suétone, mentionné au passage, c’est qu’un certain nombre de juifs romains étaient devenus des disciples de Chrestus, qui semble être un nom mal orthographié qui désignerait en fait Christus, soit « Christ » en latin. Nous constatons donc que déjà, vers l’an 50, un nombre important de chrétiens se trouvaient à Rome et que leur présence entraînait des conflits avec les autorités romaines — pourquoi exactement, Suétone en fait abstraction.
Les historiens savent parfaitement qu’il existe encore quelques œuvres romaines non chrétiennes du deuxième siècle qui font mention de Jésus-Christ et du christianisme.
Cette expulsion des juifs de Rome est mentionnée dans la Bible, dans les Actes des Apôtres 18:2 : « Il [Paul] y trouva un Juif nommé Aquilas, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie avec sa femme Priscille, parce que Claude avait ordonné à tous les Juifs de sortir de Rome. Il se lia avec eux […] »
Ce qui est particulièrement intéressant, c’est le fait que le bref énoncé de Suétone correspond à ce que nous lisons dans le livre des Actes. À la fête de la Pentecôte, jour où l’Église fut fondée selon Actes 2, vers 31 apr. J.-C., nous lisons que « ceux qui sont venus de Rome » faisaient partie de ceux qui furent témoins des miraculeux événements décrits dans Actes 2:6-12. Ce jour-là, des gens parlant des langues et des dialectes distincts et issus d’au moins une douzaine de régions de l’Empire romain entendirent les apôtres « parler dans [leurs] langues des merveilles de Dieu ».
On ne précise pas à quel moment les premiers croyants chrétiens arrivèrent à Rome, mais il n’est probablement pas exagéré de présumer que certains de ceux qui se trouvaient à Jérusalem ce jour de la Pentecôte retournèrent à Rome où ils répandirent l’incroyable nouvelle parmi les juifs et les prosélytes juifs — ce qui entraîna, deux décennies plus tard, l’expulsion des juifs et des chrétiens de Rome.
Comment traiter avec les chrétiens qui refusaient de diviniser l’empereur ?
Vers 120 apr. J.-C., Pline le Jeune, gouverneur romain dans ce qui constitue aujourd’hui le centre-nord de la Turquie, écrivit à l’empereur Trajan pour lui demander conseil sur la façon de traiter avec les chrétiens qui refusaient de vénérer l’image de l’empereur romain. Pline lui fit remarquer que ces chrétiens se réunissaient régulièrement et entonnaient des cantiques « adressés au Christ comme s’il était un dieu ». (Lettres 10:96:7) (Traduction libre)
Deux faits sautent immédiatement aux yeux dans cette brève mention des chrétiens et du christianisme. Le premier, c’est que le nombre de disciples de Jésus-Christ était considérable dans le nord de l’Asie Mineure, moins d’une centaine d’années après Sa mort. Le second, c’est que ces gens se réunissaient régulièrement et entonnaient des cantiques « adressés au Christ comme s’il était un dieu ».
Le premier fait est notable, car il reflète exactement la tendance que nous observons maintes et maintes fois dans le livre des Actes : les premiers apôtres chrétiens comme Paul, Barnabas et Apollos allaient de ville en ville en Asie Mineure (la Turquie moderne) et en Grèce pour proclamer la divinité et la résurrection de Jésus-Christ, et le salut offert uniquement par Son intermédiaire. Tantôt, ils se heurtaient à une grande hostilité et, tantôt, ils étaient accueillis favorablement. Et c’est ainsi que le christianisme commença à se répandre lentement mais sûrement — souvent en dépit des persécutions.
Le second fait est aussi notable parce que la demande de Pline adressée à l’empereur montre que les chrétiens qu’il avait rencontrés considéraient Jésus-Christ comme divin. Et ses lettres indiquent qu’ils étaient si fermes dans cette conviction que certains d’entre eux refusèrent d’y renoncer même sous peine de torture et de mort !
Encore une fois, c’est là la tendance que nous observons maintes et maintes fois dans le livre des Actes — certains étaient si fermement convaincus que Jésus-Christ était une véritable personne qui avait vécu, était morte et ressuscitée qu’ils étaient prêts à mourir plutôt que de renoncer à cette croyance.
« Christus […] subit la peine ultime sous le règne de Tibère, sous la gouverne de Ponce Pilate »
L’information la plus complète que nous possédons d’un écrivain romain de cette époque nous vient de Tacite (en latin, Publius ou Gaius) Cornelius Tacitus, sénateur et historien romain né vers 56 apr. J.‑C. et dont les œuvres datent du début du second siècle. En sa qualité d’historien, il traita de l’incendie qui fit rage à Rome en 64 apr. J.-C., sous le règne de l’empereur Néron. Remarquez ce qu’il ajoute dans le cadre d’une parenthèse au sujet de Néron qui blâma les chrétiens pour cet incendie :
« Par conséquent, pour faire taire les rumeurs [voulant qu’il ait lui-même provoqué l’incendie pour étendre ses propres propriétés], Néron blâma une classe détestée du peuple pour ses abominations et appelée « chrétiens », et leur infligea les pires tortures. Christus, de qui les chrétiens tirent leur nom, subit la peine ultime sous le règne de Tibère, sous la gouverne de Ponce Pilate. Et une superstition des plus malveillantes, qui était jugulée jusque-là, se propagea une fois encore, non seulement en Judée, première source du mal, mais même à Rome… » [Traduction libre]
Alors, quelle conclusion pouvons-nous tirer de ce récit de l’historien Tacite au sujet des conditions qui prévalaient à Rome en 64 apr. J.-C. ? N’oubliez pas que Tacite était loin de voir les chrétiens d’un œil favorable. En fait, il les trouvait méprisables.
• À l’époque, il y avait un groupe à Rome — à peine trois décennies après la crucifixion de Jésus — connu sous le nom de « chrétiens ».
• Ils étaient appelés « chrétiens » parce qu’ils étaient des disciples de Christus (« Christ » en latin).
• Leur leader Christus fut exécuté sous la gouverne de Ponce Pilate (26-36 apr. J.-C.) et le règne de l’empereur Tibère (14-37 apr. J.-C.).
• Aux yeux des Romains, les chrétiens croyaient en « une superstition des plus malveillantes ».
• Les chrétiens étaient « haïs en raison de leurs abominations ».
• Leur mouvement vit le jour en Judée (Terre sainte) et se répandit jusqu’à Rome.
• Déjà en 64, on comptait une « vaste multitude » de chrétiens à Rome.
Encore une fois, cela est stupéfiant parce que ce récit vient corroborer ce que nous lisons dans les Évangiles et dans le livre des Actes (y compris le moment de la crucifixion du Christ sous le règne de Tibère et la gouverne de Ponce Pilate indiqué dans Luc 3:1-2).
Or, en quoi consistait cette « superstition des plus malveillantes » à laquelle croyaient les chrétiens ? Tacite ne le précise pas. Serait-ce qu’un homme avait été crucifié et qu’Il était ressuscité des morts ? Ou alors que les chrétiens croyaient qu’ils allaient eux aussi ressusciter des morts ? Ou que leur leader Christus reviendrait sur terre en tant que Roi d’un Royaume qui allait supplanter Rome, pour régner sur le monde entier ?
Nous l’ignorons, mais le fait que Tacite ait considéré que ce mouvement chrétien était né d’« une superstition des plus malveillantes » est très frappant — surtout parce que les Romains qui avaient adopté une foule de croyances religieuses païennes acceptaient presque n’importe quoi, sauf la résurrection des morts !
Josèphe fait mention de Jean-Baptiste
Prenons maintenant l’exemple d’un autre écrivain non chrétien : celui du célèbre historien juif Flavius Josèphe, auteur de La Guerre des Juifs et des Antiquités judaïques vers la fin du premier siècle. Dans ce dernier ouvrage, Josèphe mentionne plusieurs personnes nommées dans le Nouveau Testament, dont Jésus, Jean-Baptiste et Jacques, le demi-frère de Jésus.
Né au sein d’une famille sacerdotale en 37 apr. J.-C., Josèphe était très instruit. En tant que commandant militaire, il mena un détachement juif en Galilée pendant la révolte juive de 66 à 70, jusqu’à ce qu’il fut capturé par les Romains.
L’historien juif Flavius Josèphe du premier siècle mentionne de nombreuses personnes nommées dans le Nouveau Testament, dont Jésus, Jean-Baptiste et Jacques, le demifrère de Jésus.
À la fin de la guerre, il partit pour Rome avec le général romain Titus, où il habita et écrivit jusqu’à sa mort, vers l’an 100.
Voici ce que Josèphe écrivit au sujet de Jean-Baptiste et de celui qui le condamna à mort, Hérode Antipas :
« Or, il y avait des Juifs pour penser que si l’armée d’Hérode avait péri, c’était par la volonté divine et en juste vengeance de Jean surnommé Baptiste. En effet, Hérode l’avait fait tuer, quoique ce fût un homme de bien et qu’il excitât les Juifs à pratiquer la vertu, à être justes les uns envers les autres et pieux envers Dieu pour recevoir le baptisme […]
« Des gens s’étaient rassemblés autour de lui, car ils étaient très exaltés en l’entendant parler. Hérode craignait qu’une telle faculté de persuader ne suscitât une révolte, la foule semblant prête à suivre en tout les conseils de cet homme. Il aima donc mieux s’emparer de lui avant que quelque trouble se fût produit à son sujet, que d’avoir à se repentir plus tard, si un mouvement avait lieu, de s’être exposé à des périls.
« À cause de ces soupçons d’Hérode, Jean fut envoyé à Machaero, la forteresse dont nous avons parlé plus haut, et y fut tué. Les Juifs crurent que c’était pour le venger qu’une catastrophe s’était abattue sur l’armée, Dieu voulant ainsi punir Hérode. » (Les Antiquités judaïques, Livre 18, chap. 5, sect. 2)
Encore une fois, ce récit se rapproche beaucoup de ce que nous lisons à propos de Jean dans les Évangiles. Matthieu 3:1-10, Marc 1:1-6 et Luc 3:1-14 mentionnent tous la popularité et le message de repentance de Jean, comme le consigna Josèphe plusieurs décennies plus tard. Et Matthieu 14:3-12 décrit la scène du palais d’Hérode lorsque Jean fut exécuté sous ses ordres.
Josèphe et Jacques, « frère de Jésus appelé le Christ »
Outre les divers empereurs et membres de la famille du haut sacrificateur mentionnés dans les Évangiles (et confirmés par les découvertes archéologiques), Josèphe mentionne également Jacques, le demi-frère de Jésus-Christ :
« […] Festus [le gouverneur romain] était mort et Albinus encore en route, il [Anan, le haut sacrificateur] réunit un sanhédrin, traduisit devant lui Jacques, frère de Jésus appelé le Christ et certains autres, en les accusant d’avoir transgressé la loi, et il les fit lapider. » (Les Antiquités judaïques, 20:9:1)
C’est ce même Jacques qui rédigea le livre biblique portant son nom. Même s’il était le demi-frère de Jésus, il ne croyait pas initialement dans Son messianisme (Jean 7:5), mais après la mort et la résurrection de Jésus, il comptait parmi ceux qui se réunirent à Jérusalem pour la fête de la Pentecôte, jour de la fondation de l’Église vers 31 apr. J.-C. (Actes 1:14)
L’historien juif Josèphe fit donc mention de trois personnages importants du Nouveau Testament et un peu plus tard durant ce siècle-là : Jean-Baptiste, l’apôtre Jacques et son demi-frère, Jésus, appelé Christ ou Messie. Ajouta-t-il quoi que ce soit concernant Jésus ?
Le témoignage de Josèphe concernant Jésus-Christ
Prenez note de ceci (nous examinerons plus loin sur les passages écrits en gras) :
« Vers le même temps vint Jésus, homme sage, si toutefois il faut l’appeler un homme. Car il était un faiseur de miracles et le maître des hommes qui reçoivent avec joie la vérité. Et il attira à lui beaucoup de Juifs et beaucoup de Grecs. C’était le Christ.
« Et lorsque sur la dénonciation de nos premiers citoyens, Pilate l’eut condamné à la crucifixion, ceux qui l’avaient d’abord chéri ne cessèrent pas de le faire, car il leur apparut trois jours après, ressuscité, alors que les prophètes divins avaient annoncé cela et mille autres merveilles à son sujet. Et le groupe appelé d’après Lui celui des Chrétiens n’a pas encore disparu. » (Les Antiquités judaïques, 18:3:3)
Même si de nombreux érudits contestent certaines parties ou l’ensemble de ce passage, il est cité comme mentionné ci-dessus en grec par l’historien Eusèbe vers 315 apr. J.-C., et figure tel quel dans tous les premiers exemplaires des œuvres de Josèphe existant encore de nos jours.
Or, les passages en gras sont très étranges pour un écrivain juif qui n’était apparemment pas chrétien. La plupart des érudits s’entendent pour dire que les parties mises en évidence furent ajoutées au cours du deuxième ou du troisième siècle par un scribe qui copiait cette œuvre, ce qui signifierait que ces parties ne sont pas issues de la plume de Josèphe. Une version arabe de cette partie des écrits de Josèphe apparemment préservée dans sa forme originale vient corroborer ce point de vue :
« Vers le même temps vint un homme sage appelé Jésus. Sa conduite était bonne et il avait la réputation d’être vertueux. Et beaucoup de Juifs et de personnes d’autres nationalités devinrent ses disciples. Pilate le condamna à la crucifixion et à la mort, et ceux qui étaient devenus ses disciples lui demeurèrent fidèles. Ils rapportèrent qu’il leur apparut trois jours après sa crucifixion et qu’il était vivant. C’est pourquoi ils crurent qu’il était le Messie, à l’égard duquel les prophètes avaient annoncé des merveilles. » (Traduction libre)
Cette version fait abstraction des parties apparemment ajoutées plus tard quant aux miracles de Jésus, du fait qu’il était bel et bien le Messie annoncé par les prophètes et de Sa résurrection des morts, au lieu de parler des croyances ou des témoignages d’autrui à cet égard. Il semble que ce manuscrit arabe fut copié des originaux de Josèphe avant qu’un scribe y ajoutât ses propres pensées. La plupart des érudits qui se sont penchés sur cette question sont d’avis que Josèphe écrivit initialement à propos de Jésus, mais qu’un scribe développa davantage le compte rendu de Josèphe en y insérant ses propres croyances chrétiennes.
Quoi qu’il en soit, dans cet ouvrage, où l’histoire de la Judée est préservée de la façon la plus complète du premier siècle, nous trouvons une confirmation de l’existence de Jésus, ainsi que de celles de Jean-Baptiste et de Jacques, le demi‑frère de Jésus !
Nous avons aussi la confirmation des principaux éléments des Évangiles et du livre des Actes des apôtres : Jésus était un homme sage et vertueux que des juifs et des païens décidèrent de suivre parce qu’ils croyaient qu’Il était le Messie ; Il fut crucifié sous la gouverne de Ponce Pilate et ; selon les témoignages reçus, Il ressuscita et apparut à Ses disciples trois jours après Sa mort.
Ceux qui nient l’existence de Jésus-Christ doivent expliquer non seulement plusieurs références précises à Sa personne, mais aussi des références historiques à Son demi-frère Jacques et à Jean‑Baptiste, sans compter les énoncés des historiens confirmant les principaux thèmes et faits des Évangiles et du livre des Actes !
Certes, Jésus exista — mais qu’en est-il de Ses affirmations ?
Selon la Bible, qui déclare être la Parole inspirée de Dieu, Jésus vécut, mourut et ressuscita, et Il était le Fils de Dieu et Dieu incarné. Il est possible de démontrer que la Bible est un récit véridique et exact de la vie de personnes qui ont vraiment existé et qui ont obéi à Dieu, ainsi que d’événements qui sont survenus à l’époque et de la manière mentionnées (voir notre brochure gratuite intitulée La Bible est-elle vraie ?)
Comme nous l’avons vu à partir d’extraits d’ouvrages qui restent des premiers historiens ayant écrit au sujet de cette période, ils affirment que Jésus a vraiment existé et qu’Il fut effectivement un personnage historique du premier siècle. L’histoire et le poids de la tradition confirment cette vérité.
La question suivante à poser de toute évidence est la suivante : Était-il Celui qu’Il prétendait être ? Autrement dit, Jésus était-Il Dieu ? Était-Il Dieu incarné ?
Comme le fit remarquer le théologien C.S. Lewis : « Il faut choisir. Ou bien cet homme était, et est, le Fils de Dieu, ou bien il était fou ou pire encore. On peut Le faire passer pour un fou, on peut Lui cracher dessus et Le tuer en L’accusant d’être un démon ou, encore, on peut au contraire, se prosterner devant Lui et L’appeler Seigneur Dieu. Mais ne soyons pas illogiques et condescendants quant au fait qu’Il fut un grand maître humain. Il n’a pas laissé l’ombre d’un doute à cet égard. Loin de là ! » (Mere Christianity, 1996, p. 56). (Traduction libre)
Les témoins de la vie, de la mort et de la résurrection de Jésus au premier siècle dirent qu’Il était Dieu. Ou bien Il L’était ou bien Il ne L’était pas.
Pourquoi Jésus dut-Il S’incarner ?
Et cela nous mène à poser une question cruciale : Pourquoi Jésus dut-Il S’incarner ? Pourquoi Celui qui est identifié dans les Saintes Écritures comme étant la Parole, qui était Dieu et avec Dieu (Jean 1:1), dut-Il devenir Jésus de Nazareth en chair et en os ?
La réponse à cette question est mal comprise, mais elle ouvre la voie vers une autre dimension menant à la compréhension de la nature essentielle de Dieu et de Son dessein en créant la vie humaine ici sur terre.
Commençons par ce que nous savons à propos de la Parole. Les écrits de l’apôtre Jean constituent notre point de départ. Dans Jean 1:1, nous lisons ce qui suit : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu. Elle était au commencement avec Dieu. Toutes choses ont été faites par elle, et rien de ce qui a été fait n’a été fait sans elle. En elle était la vie, et la vie était la lumière des hommes. La lumière luit dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont point reçue. » (Jean 1:1-5 ; c’est nous qui mettons l’accent sur certains passages).
Ce passage nous dit qu’avant que Jésus soit incarné, Il était avec Dieu depuis le début et Il était Dieu. Appelé ici « la Parole », l’Être qui devint Jésus-Christ était l’essence même de Dieu, ce qui signifie qu’Il était un esprit divin. Il était éternel et coexistait avec Dieu depuis toujours.
Nous considérons peut-être l’« éternité » comme une dimension de l’existence distincte du monde matériel défini par le temps et l’espace que nous habitons. Dieu habite dans une dimension spirituelle de l’éternité : « Car ainsi parle le Très-Haut, Dont la demeure est éternelle et dont le nom est saint : J’habite dans les lieux élevés et dans la sainteté […] » (Ésaïe 57:15). L’éternité est difficile à comprendre pour notre esprit mortel ; or, c’est là que Dieu existe.
Dieu Se révèle comme n’ayant ni commencement ni fin. Il est spirituel. Il existe au-delà du cosmos qu’Il créa. Son essence est spirituelle — faite de l’Esprit Saint, qui est éternel.
Jean révèle que l’Être appelé « la Parole » créa ce monde. Paul le confirma ainsi : « Car en lui ont été créées toutes les choses qui sont dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, trônes, dignités, dominations, autorités. Tout a été créé par lui et pour lui. » (Colossiens 1:16) Celui qui devint Jésus de Nazareth est révélé comme étant Celui que Dieu utilisa pour créer l’univers. Ce concept fondamental nous aide à comprendre l’ampleur de la décision qu’Il prit de S’incarner et de vivre parmi les hommes.
Y a-t-il autre chose que nous devons comprendre au sujet de l’incarnation de Jésus ?
Passage du rôle de Dieu à celui d’un serviteur
L’amour de Dieu pour Sa création ne s’est pas arrêté à la mise en orbite du soleil, de la lune, des étoiles et des planètes dans leur élégant ballet cosmique. Dieu n’allait jamais devenir un Créateur qui brillerait pas Son absence.
Depuis la création du monde, Dieu avait prévu qu’un sacrifice allait s’imposer, le sacrifice d’un rôle pour commencer — qui consistait à passer d’une existence divine à une existence humaine. Il est difficile, voire impossible, de commencer même à saisir l’amour de Dieu qui a motivé cette décision altruiste.
La Parole laissa de côté Sa gloire et Son pouvoir divins tout en conservant Son identité divine, mais S’incarna en tant que serviteur pour poser un geste essentiel au salut de l’humanité.
Remarquez ce que Paul révèle dans Philippiens 2:6-8 : « […] existant en forme de Dieu, il n’a point regardé son égalité avec Dieu [concernant le partage de la nature divine] comme une proie à arracher, mais il s’est dépouillé lui-même, en prenant une forme de serviteur, en devenant semblable aux hommes ; et il a paru comme un vrai homme, il s’est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu’à la mort, même jusqu’à la mort de la croix. »
Cela nous aide à comprendre pourquoi, au cours de la dernière nuit qu’Il passa en compagnie de Ses disciples avant Sa mort, Jésus pria ainsi : « Et maintenant toi, Père, glorifie-moi auprès de toi-même de la gloire que j’avais auprès de toi avant que le monde soit. » (Jean 17:5)
Le sacrifice suprême consenti pour nous
La partie suivante de Son sacrifice était comparable à celui « d’un agneau […] prédestiné avant la fondation du monde […] » (1 Pierre 1:19-20)
La décision des premiers êtres humains de pécher en goûtant au fruit défendu dans le jardin d’Éden avait mis la race humaine dans une voie qui les éloignait de Dieu. Ce faisant, Adam et Ève rejetèrent l’accès à la connaissance et à la compréhension que Dieu leur offrait s’ils choisissaient l’arbre de vie (voir Genèse 2:9). Cette décision entraîna la nécessité d’un sacrifice pour racheter l’humanité du péché. Le plan divin prévoyait l’effusion de sang du seul sacrifice capable d’enlever la peine du péché, soit la mort.
La Parole de Dieu en dit long sur la mort et l’effusion de sang du Christ pour le pardon des péchés dans le but de racheter l’humanité. Cela constitue une partie primordiale du dessein de Dieu. Celui-ci a l’intention de « réunir toutes choses en Christ, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre. » (Éphésiens 1:10)
La mort et l’effusion de sang du Christ constituent l’unique sacrifice de rédemption pour l’éternité : « Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir [...] et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle [...] combien plus le sang de Christ, qui, par l’Esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !
« Et c’est pour cela qu’il est le médiateur d’une nouvelle alliance, afin que, la mort étant intervenue pour le rachat des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l’héritage éternel qui leur a été promis. » (Hébreux 9:11-15)
Jésus Christ, « après avoir offert un seul sacrifice pour les péchés, s’est assis pour toujours à la droite de Dieu […] Car, par une seule offrande, il a amené à la perfection pour toujours ceux qui sont sanctifiés. » (Hébreux 10:12 ; Hébreux 10:14) C’est grâce à Son sacrifice, à Son sang répandu, que l’humanité peut être réconciliée avec Dieu dans le cadre d’une alliance éternelle garantissant le salut, la vie éternelle et le partage de l’existence divine pour l’éternité.
Un Dieu d’amour
Le caractère divin est essentiellement constitué d’amour (1 Jean 4:8 ; 1 Jean 4:16). De tous les apôtres formés par le Christ, c’est Jean qui semble avoir décelé cette caractéristique essentielle de Celui pour qui il renonça à tout. Dans le verset bien connu qu’est Jean 3:16, il écrivit ceci : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle. »
Jean cita également Jésus dans un autre discours d’une grande portée : « C’est l’Esprit qui vivifie; la chair ne sert à rien. Les paroles que je vous ai dites sont Esprit et vie. » (Jean 6:63) La vie que nous anticipons est la vie spirituelle et éternelle issue de Dieu, qui est Lui-même Esprit (Jean 4:24).
Ce grand amour, dont il est question tout au long des Saintes Écritures, est la raison pour laquelle Dieu le Père et la Parole qui allait devenir Jésus, choisirent de partager Leur identité et Leur essence avec d’autres êtres créés au-delà du royaume angélique, c’est-à-dire les êtres humains. Créés à l’image de Dieu et dotés d’une intelligence et d’une nature auxquelles Dieu conférerait Son Esprit, les êtres humains auraient le potentiel d’hériter de la vie spirituelle éternelle.
(Il convient de noter que la vie spirituelle ne signifie pas une existence en tant qu’énergie informe, comme certains pourraient se l’imaginer. Le corps de ceux qui feront partie du royaume spirituel aura à la fois une forme et une substance.)
La Parole de Dieu en dit long sur la mort et l’effusion de sang du Christ pour le pardon des péchés dans le but de racheter l’humanité. Cela constitue une partie primordiale du dessein de Dieu.
Les êtres humains sont créés à l’image de Dieu, mais ils ne sont pas encore de la même essence spirituelle que Dieu. L’homme est physique, car il a été créé à partir des éléments de la Terre (quoique l’esprit humain, c’est-dire, son intelligence, ses émotions et sa personnalité, fait preuve qu’il existe en lui une certaine dimension spirituelle). Ayant libre arbitre, nous pouvons pécher et, de fait, nous péchons, mais comme nous l’avons vu plus haut, Dieu a prévu un moyen pour la réconciliation des êtres humains envers Lui, soit le sacrifice de Jésus-Christ.
Avant la création du monde, la Parole et Celui qui allait devenir le Père conçurent un plan de salut pour l’humanité. D’après un verset cité partiellement plus haut : « […] vous savez que ce n’est pas par des choses périssables, par de l’argent ou de l’or, que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ, comme d’un agneau sans défaut et sans tache ; prédestiné avant la fondation du monde, il fut manifesté à la fin des temps, à cause de vous […] » (1 Pierre 1:18-20)
Selon ce plan, la Parole allait être incarnée, montrant ainsi que l’Esprit éternel pouvait S’unir à un être humain. La Parole, l’Être spirituel éternel qui était Dieu aux côtés du Père, fut envoyée sur terre pour y devenir Jésus de Nazareth — Dieu incarné. Elle devint chair et os, puis, après Sa résurrection, redevint un Esprit afin d’ouvrir la voie aux êtres humains créés à l’image de Dieu pour qu’eux aussi puissent devenir des êtres spirituels dans le Royaume de Dieu.
Voilà la raison pour laquelle il est si important de savoir que Jésus exista vraiment et pourquoi Il vint sur terre. Sans l’existence de Jésus-Christ ici sur terre au premier siècle, cette facette cruciale du plan de Dieu ne pourrait se réaliser.
Sans la vie, la mort et la résurrection de Jésus-Christ, nous ne pouvons espérer avoir un jour la vie éternelle en compagnie de Dieu. La Bible nous révèle non seulement l’existence de Dieu, mais aussi la raison pour laquelle Il créa la vie humaine. Le véritable sens de la vie, c’est que les êtres humains furent créés à l’image de Dieu pour devenir des membres spirituels glorifiés de Sa famille et de Son Royaume immortels.
Que faut-il faire alors ?
En ressuscitant et en retrouvant Son existence spirituelle, Jésus-Christ fut le premier à réaliser le plan divin pour le salut de l’humanité (voir Romains 8:29 ; 1 Corinthiens 15:20-23 ; Colossiens 1:18). Les disciples du Christ qui sont décédés et ceux qui seront encore vivants à Son retour seront transformés en des êtres immortels dans un moment glorieux (1 Corinthiens 15:50-54). Transformés pour prendre part à l’existence spirituelle du Christ et du Père, ils hériteront alors du Royaume de Dieu.
Les Saintes Écritures révèlent cet espoir de vie éternelle.
Jésus-Christ exista en chair et en os en tant que Fils de Dieu. Il existe aujourd’hui en tant que Souverain Sacrificateur et sera bientôt notre Roi. Il est vivant et le plan divin de la réconciliation et du salut de l’humanité repose sur Ses épaules.
Pour pouvoir recevoir la vie éternelle dans le Royaume de Dieu, il faut absolument découvrir ce portrait véritable et fascinant de Jésus-Christ. Les paroles de l’apôtre Pierre dans Actes 2:38 sont éloquentes aujourd’hui : « Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit ! »