Des empires en voie d’expansion
Qu’est-ce que cela signifie ?
Je suis persuadé que la Bible est la source la plus importante et la plus fiable à étudier si l’on veut comprendre la scène mondiale d’aujourd’hui. De fait, c’est la feuille de route la plus exacte pour comprendre l’actualité et la géopolitique de l’Histoire. Les pays modernes sont en voie d’adapter leurs politiques et les événements se déroulent plus vite que les experts en géopolitique ne parviennent à les discerner. En réalité, de nombreuses personnes ont du mal à analyser notre monde contemporain parce qu’elles refusent de l’examiner à travers la lentille biblique pour le comprendre.
L’année en cours s’annonce décisive en ce qui a trait aux affaires mondiales. Certaines grandes puissances prennent des mesures pour renforcer leur position alors que d’autres trébuchent. Nous vivons des moments comme celui qui est décrit dans le livre biblique du prophète Habacuc alors que Dieu lui révèle ceci : « Jetez les yeux parmi les nations, regardez, Et soyez saisis d’étonnement, d’épouvante ! Car je vais faire en vos jours une œuvre, Que vous ne croiriez pas si on la racontait . » (Habacuc 1:5)
Le monde est en train de passer par ce que les historiens appellent une « période axiale » au cours de laquelle l’ordre établi s’estompe et un nouvel ordre le supplante. Nous pouvons comprendre la conjoncture actuelle si nous saisissons bien la façon dont Dieu perçoit l’Histoire et Sa capacité d’orienter l’histoire des peuples.
En outre, il est possible d’examiner l’ordre mondial actuel sous la lentille des empires, tant anciens que nouveaux. La Première Guerre mondiale prit fin il y a 100 ans. La fin de « la Grande Guerre » vit l’effondrement des Empires russe, allemand, habsbourgeois et ottoman. Le coût de la guerre et le nombre de décès paralysèrent l’Empire britannique et le placèrent sur la trajectoire d’un lent déclin au cours des décennies qui s’ensuivirent.
Ironiquement, la guerre fit en sorte que les États-Unis assument un rôle mondial qui prit de l’expansion uniquement pendant le reste du XXe siècle, jusqu’à ce qu’ils deviennent la seule superpuissance mondiale en 1991. Aujourd’hui, nous assistons à la montée en puissance de pays situés dans les régions de ces anciens empires ainsi qu’en Asie. Pour bien discerner l’époque à laquelle nous vivons, avec une juste vision du monde, nous devons comprendre la perspective biblique en la matière. Ce n’est qu’à ce moment-là que nous commencerons à saisir ce qui se passe autour de nous.
Faisons un survol de la situation actuelle.
La concurrence entre la Chine et l’Occident
Seules les personnes âgées se rappellent l’époque où l’expression « fabriqué en Chine » était synonyme d’une qualité de produits laissant à désirer. Or, les choses ont changé. Aujourd’hui, la Chine fabrique des produits de qualité qui représentent la majeure partie des biens consommés aux États-Unis et ailleurs dans le monde. Son assise manufacturière a alimenté sa croissance pour en faire l’un des chefs de file sur les plans du produit national brut et de son rang parmi les puissances économiques à l’échelle mondiale. La Chine est le centre manufacturier mondial et l’une des économies ayant connu la croissance la plus rapide, soit près de 7 % par année.
Auparavant, l’on disait que lorsque les États-Unis éternuaient, le reste du monde s’enrhumait. Aujourd’hui, on pourrait affirmer qu’il en est ainsi avec la Chine. Même si elle contraste avec sa forme de gouvernement socialo-communiste, la croissance de style capitaliste de la Chine est reconnue comme étant vitale. Le maintien du chômage à des niveaux raisonnables est primordial pour la stabilité sociale de la Chine. Sa vaste population requiert des niveaux de croissance constants pour maintenir l’emploi et le revenu à des niveaux satisfaisants. L’emprise permanente du gouvernement communiste sur la Chine en dépend.
L’expansion économique de la Chine lui a permis de mettre sur pied une armée extraordinaire, la majeure partie de celle-ci étant une marine qui lui permet d’étendre son pouvoir au-delà de ses rives et de rivaliser avec la domination de longue date des États-Unis en Asie. Les Chinois souhaitent voir leurs propres forces navales détrôner celles des États-Unis en Asie. Cela permettrait à la Chine de contrôler les principales voies maritimes commerciales et d’exercer une influence considérable, voire de contrôler ni plus ni moins d’autres puissances comme le Japon ou l’Australie.
Les ambitions de la Chine sont connues depuis longtemps. Il s’agit d’une puissance en plein essor qui cherche à dominer non seulement l’Asie, mais également d’autres parties du monde. Étant donné que la Chine détient une partie importante de la dette américaine, elle risque de plus en plus d’être en mesure d’ébranler le pouvoir américain. L’endettement extrême des États-Unis est son talon d’Achille ; il pourrait un jour renverser sa longue domination des affaires mondiales.
La Chine désire devenir la principale puissance, non seulement de l’Asie, mais aussi du monde entier — et la seule puissance qui lui fait obstacle, ce sont les États-Unis.
Lors d’un récent congrès du Parti communiste de la Chine, le président Xi Jinping a consolidé son pouvoir et, selon toute apparence, il maîtrise parfaitement son pays. Xi désire conduire la Chine vers une toute nouvelle ère en vue d’influencer le monde entier. Personne ne semble occuper un rôle laissant croire à un éventuel successeur. Dans un avenir prévisible, c’est Xi qui mènera la Chine dans sa quête impérialiste.
L’actualité ne prend pas en considération ce que Dieu révèle dans la Bible. Celui-ci considère les peuples et dirige les événements en fonction de Son dessein et de Ses plans.
L’influence de la Chine sur la Corée du Nord pourrait jouer un rôle dans les relations de celle-ci avec l’Occident, en particulier avec les États-Unis. La Corée du Nord est une puissance nucléaire et pose un risque non seulement pour les États-Unis, mais aussi pour l’Asie, y compris la Chine. Il ne faut pas oublier que même si la Corée du Sud et le Japon pourraient être visés par une attaque de la Corée du Nord, la Chine est également un pays limitrophe de celle-ci.
Le cabinet de direction de la Corée du Nord est inconnu et imprévisible, ce petit pays ayant peut-être plusieurs douzaines d’armes nucléaires. Tous les pays de la région, y compris la Chine, constituent une cible potentielle. On ignore quelle relation la Corée du Nord entretient au juste avec la Chine. Un facteur quelconque lié à cette relation pourrait nuire aux plans expansionnistes de cette dernière.
Pour l’instant, la Chine est une puissance en pleine croissance qui occupe une place évidente sur la scène mondiale. Elle s’élève à l’est et au nord de la région prophétique cruciale qu’est Jérusalem et elle doit être considérée comme faisant partie du bloc de puissances décrit dans Daniel 11:44 qui pousse une autre puissance occupant certains pays clés du Moyen-Orient à prendre des mesures préventives.
Apocalypse 9:13-17 et Apocalypse 16:12 décrivent de grandes armées venues de l’Est, au-delà du fleuve Euphrate, qui se dirigent vers Jérusalem à une époque de crise mondiale, aux temps de la fin. La puissance militaire et navale croissante de la Chine pourrait très bien la positionner de manière qu’elle ait un rôle à jouer dans le mouvement des peuples de la fin du monde. Quels que soient les plans actuels du leader de la Chine, ils seront supplantés par d’autres événements décrits dans les prophéties bibliques.
Le retour au pouvoir de la Russie
Examinons de nouveau la situation de la Russie. Le président Vladimir Poutine faisait récemment les manchettes de la revue The Economist, qui le désigna comme un « tzar russe ». L’article décrivait comment le président Poutine a largement adopté l’image, la mystique et le style des tzars russes, ces monarques impériaux de l’ère précommuniste, pour redonner à la Russie un certain niveau d’ordre et de respectabilité. Depuis son arrivée au pouvoir en 1999, Poutine s’est fixé comme objectif de restaurer l’influence de la Russie en tant que puissance majeure.
Il a envahi l’Ukraine et a annexé la Crimée. Il a neutralisé sans pitié les terroristes de la région interne de la Tchétchénie. Plus récemment, il a soutenu le régime syrien du président Bashar el-Assad avec des soldats et des aéronefs russes. Cette incursion russe dans le conflit du Moyen-Orient a déstabilisé davantage la région en favorisant l’influence iranienne dans l’État syrien failli.
La présence de la Russie en marge de l’Europe constitue un facteur géopolitique ayant des conséquences historiques. La Russie regarde l’Occident à travers une double lentille de crainte et d’envie, du fait que l’Europe occidentale s’est développée sur le plan technologique à un rythme tel qu’elle a vite dépassé la Russie en matière de richesses et de niveau de vie. Depuis l’époque du tzar Pierre le Grand, qui était en faveur de l’occidentalisation, la Russie reconnaît la nécessité d’adopter les progrès technologiques et scientifiques de l’Europe pour pouvoir jouer un rôle adéquat parmi les peuples. Malgré son vaste territoire et sa population assez considérable, la Russie a toujours accusé du retard par rapport à ses voisins européens.
Par ailleurs, la crainte de se faire envahir par des forces extérieures afflige la Russie. Napoléon tenta en vain de la conquérir. Au cours de la Deuxième Guerre mondiale, l’Allemagne viola un traité et envahit la Russie en vue de s’emparer de ses riches terres à des fins de production alimentaire et pétrolière. Encore une fois, l’immensité du territoire et de la population, de concert avec le rude climat hivernal, repoussa l’ennemi. Or, la crainte d’une invasion pousse la Russie à chercher à déséquilibrer l’OTAN et à assurer la présence de zones tampons comme l’Ukraine, sous son influence.
Vladimir Poutine cherche également à bâtir et à maintenir une Russie en mesure de jouer, tant en Asie qu’en Europe, un rôle proportionnel à sa taille et à ses ressources. Il est réaliste de croire que la Russie n’est pas sur le point de retrouver l’envergure et la portée de l’ancienne Union soviétique. Cet empire s’est effondré en 1991 en raison de nombreux échecs de son système.
Or, Poutine joue un grand jeu parmi les nations en combinant ses politiques intérieures qui le maintiennent au sommet sur le plan politique. Il met à profit les vastes approvisionnements en gaz naturel et en pétrole de la Russie pour maintenir en sa faveur l’équilibre des relations avec des pays comme l’Allemagne. Celle-ci et les autres pays de l’Europe de l’Ouest comptent énormément sur les pipelines ouverts qui approvisionnent leurs domiciles et industries en abondance.
Le président Poutine a adopté une approche à long terme en vue de rebâtir l’Empire russe des tzars. Son mandat a déjà dépassé celui de deux présidents américains et il dépassera sans doute celui d’un troisième président. Ses ambitions se heurteront à celles d’autres puissances régionales, en particulier dans le sud du Moyen-Orient.
Le désir de la Turquie de voir renaître l’Empire ottoman
Examinons la région de l’ancien Empire ottoman. Située au centre de la Turquie, cette puissance, à son apogée, régnait sur la majeure partie du Moyen-Orient moderne et du sud-est de l’Europe. Son effondrement après la Première Guerre mondiale entraîna la formation des États modernes de la Syrie, du Liban, de l’Irak, de la Jordanie et d’Israël.
L’Empire ottoman, qui était un califat islamique, régna sur une population multiethnique pendant plus de 400 ans, mais il n’existe plus depuis longtemps. Toutefois, ses vestiges au Moyen-Orient constituent le théâtre de la majeure partie des conflits faisant les manchettes d’aujourd’hui.
État laïque depuis près de 100 ans, la Turquie est le pays musulman le plus développé de la région du point de vue économique et technologique. Toutefois, sous la direction de son président, Recep Tayyip Erdogan, qui domine la politique turque depuis 2003, elle devient chaque jour de plus en plus islamique et anti-occidentale. Erdogan semble déterminé à retrouver le pouvoir et le prestige de l’Empire ottoman. La Turquie étant membre de l’OTAN, ces faits ont une grave incidence sur l’avenir de cette alliance.
Entre-temps, les soldats américains qui ont perdu leur vie en Irak et en Afghanistan représentent les vestiges des divisions des anciens royaumes ottomans et des décisions prises à cet égard. L’Histoire enseigne de terribles leçons dont l’effet pourrait se faire ressentir pendant plusieurs générations.
Au cours du siècle dernier, la Grande-Bretagne et les États-Unis ont essayé d’imposer leurs normes liées au gouvernement, à la liberté individuelle et au statut de nation à une région dont le peuple adhère à une religion et à des coutumes ethniques qui résistent de façon intrinsèque à de telles notions modernes. Ces deux pays ont payé très cher sur les plans financier et humain pour découvrir à quel point un tel défi est difficile à relever.
L’Iran cherche à ressusciter la gloire de la Perse
Outre la Turquie, une autre puissance, soit l’Iran, cherche à étendre son influence sur la majeure partie de la région. La République islamique a réussi à projeter son influence perturbatrice sur une zone s’étendant de l’Afghanistan vers l’ouest à la mer Méditerranée et vers le sud, jusqu’au Liban et à la pointe de la péninsule arabique. Le gouvernement musulman chiite de l’Irak requiert le soutien de l’Iran pour détenir le pouvoir contre les musulmans sunnites.
L’État syrien failli du président Assad est soutenu par l’Iran. Au Liban, le groupe terroriste Hezbollah agit comme mandataire de l’Iran pour faire une guerre d’usure à l’État d’Israël. Au Yemen, les rebelles houthis appuyés par l’Iran exercent des pressions sur l’Arabie saoudite, c’est-à-dire le puissant État sunnite qui contrecarre les ambitions iraniennes.
Les analystes qui ont le sens de l’Histoire reconnaissent que cette initiative est une page d’histoire ancienne. Une telle avancée n’a pas été faite depuis l’époque de l’Empire perse du VIe siècle av. J.-C. L’Iran rêve de restaurer la gloire de la Perse. Lorsqu’il franchira le seuil nucléaire, une nouvelle dimension de tension et de terreur envahira la région, voire le monde entier.
Les leaders américains et européens n’ont jamais connu un État islamique du Moyen-Orient possédant l’arme nucléaire. Certains craignaient que l'entente nucléaire entre l'Iran et l'administration Obama pourrait permettre à l'Iran d'obtenir de telles armes. Toutefois, maintenant que l'administration Trump s'est retiré du traité, ce risque reste un grand sujet de controverse.
En raison de ses actes agressifs, l’Iran a déjà renversé l’équation du Moyen-Orient. La menace qu’il pose pour l’Arabie saoudite a même poussé cette dernière à aligner temporairement ses préoccupations en matière de sécurité nationale sur celles d’Israël. Ces deux pays partagent des intérêts communs du fait qu’ils cherchent à contrer les ambitions iraniennes. Le nouveau leader saoudien a également commencé à remanier ses structures gouvernementales internes pour aider son pays à faire face à ses réalités régionales actuelles.
Parmi toutes ces puissances, l’Union européenne est à surveiller. La Bible révèle que l’UE sera éprouvée par de graves crises et ainsi métamorphosée en une grande puissance politique et religieuse qui étonnera le monde !
Encore une fois, la carte du Moyen-Orient est en train d’être redessinée. Cent ans après que les diplomates européens ont retracé les frontières de l’Empire ottoman effondré, sans franchement avoir bien saisi les réalités historiques et culturelles de la région et des peuples qui l’habitaient, nous constatons que les événements sont tels que de nouveaux alignements s’imposent.
Une question demeure, à savoir si les hommes et femmes d’État contemporains comprennent davantage la dynamique que leurs prédécesseurs de manière à pouvoir mieux gérer ou influencer les résultats. Les événements du Moyen-Orient ont changé depuis l’ère qui a précédé l’Empire babylonien de l’époque du prophète Daniel. Babylone est tombée aux mains des Perses. La Perse a été vaincue par Alexandre le Grand. L’Empire grec fractionné qui dura 300 ans après sa mort fut soumis à l’Empire romain au gant de fer, soit une puissance européenne qui, selon les prophéties bibliques, jouera un rôle aujourd’hui et demain dans la région.
Les derniers 2000 ans virent un match de bousculades entre les puissances qui surgirent, telles que l’islam, et la réaction des puissances politiques et religieuses européennes. Au VIIe siècle apr. J.-C., les armées islamiques sortirent de la région, traversèrent l’Afrique du Nord et envahirent l’Europe, perturbant ainsi un ordre de l’Histoire établi depuis l’Antiquité.
Pour comprendre la nature de cet ordre, nous devons d’abord nous pencher sur une autre région, soit l’Europe, et examiner brièvement un autre empire en voie de se former. Nous pouvons ensuite retourner à la vue d’ensemble que Dieu nous donne dans la Bible pour y trouver les clés qui nous permettront de comprendre les changements qui s’opèrent au niveau des puissances mondiales.
Le rêve d’unité de l’Europe
Nous avons mentionné l’Europe plusieurs fois dans cet article. Celle-ci est en train de surmonter plusieurs défis qui ébranlent son assurance et son intégrité. En 2015, l’arrivée massive d’immigrants du Moyen-Orient et de l’Afrique a transformé radicalement la façon dont les divers pays se considèrent.
L’Allemagne a ouvert ses portes à plus d’un million de réfugiés fuyant la Syrie, l’Irak et le nord de l’Afrique. Cette décision divisa le pays et affaiblit l’autorité dirigeante d’Angela Merkel. La Hongrie et la Slovénie ont fermé leurs frontières aux immigrants. L’Autriche n’accepte plus de nouveaux immigrants et a élu l’année dernière un président nationaliste qui a promis d’accorder la priorité aux intérêts autrichiens.
La justice de l’Histoire veut que, cent ans après que l’Europe coloniale imposa une nouvelle carte au Moyen-Orient en traçant des frontières pour créer de nouveaux pays sans comprendre les tensions ethniques et culturelles sous-jacentes, le morcellement de cette carte se soit étendu à l’Europe contemporaine et ait causé une fragmentation, la résistance et le doute de soi. Le triste héritage de ce chapitre, c’est que la compréhension du Moyen-Orient ou les stratégies employées à son égard ne semblent pas s’être améliorées depuis 1918.
L’incidence du Brexit sur l’unification de l’Europe
La décision de la Grande-Bretagne de sortir de l’Union européenne a déclenché une autre crise mettant à l’épreuve la capacité de l’Europe à aller de l’avant. Avant le vote du Brexit, aucun pays de l’UE n’avait choisi de s’en retirer. Cette décision a projeté le continent dans un nouveau territoire.
Un leader, soit le président de la France, Emmanuel Macron, a lancé un appel en faveur d’une union plus étroite — d’une Union européenne plus intégrée —, et la France et l’Allemagne ont pris l’initiative de créer une puissance en vue de faire face aux problèmes mondiaux comme le changement climatique, la Chine qui monte en puissance et l’Iran qui cherche à se doter de l’arme nucléaire. Et ce, malgré son aveu choc de janvier dernier selon lequel les Français emboîteraient le pas aux Britanniques s’ils pouvaient mener un référendum sur leur adhésion à l’UE !
M. Macron considère que l’Europe endosse graduellement de plus en plus de responsabilités en matière de défense, en raison du recul de l’influence américaine. Dans le cadre d’un discours qu’il a prononcé l’année dernière, à la Sorbonne, il a déclaré que « […] l’Europe seule peut nous donner une capacité d’action dans le monde face aux grands défis contemporains » (http://www.rfi.fr/france/20170926-discours-emmanuel-macron-relancer-europe-union-europeenne-sorbonne).
Or, il faut se rappeler que l’Europe d’aujourd’hui n’est pas l’Europe de demain. L’UE passe d’une crise à l’autre sans solutions efficaces. Une longue crise économique qui couve depuis longtemps oppose les pays du Sud aux pays plus riches du Nord. De plus, l’UE continue de chercher à éliminer les frontières et à promouvoir une image grandiose d’un super-État plus uni que jamais, dont tous les membres sont liés par des politiques économiques.
Un des objectifs fondamentaux de l’UE depuis sa fondation en tant qu’union industrielle entre quelques États et, plus tard, par l’intermédiaire du Traité de Rome en 1957, consistait à réunir la France et l’Allemagne afin qu’elles ne se fassent plus jamais la guerre. Toutefois, l’Europe n’a jamais été et ne sera jamais un groupe de pays unis uniquement par une philosophie économique et politique commune. Les leaders actuels de l’UE ne possèdent pas l’élément essentiel qui a toujours uni les peuples disparates de l’Europe en un empire durable, que ce soit l’Empire allemand, l’Empire habsbourgeois ou le Saint Empire romain d’antan.
C’est une question de religion
Ce n’est que lorsque l’Europe redécouvrira et embrassera ses racines religieuses qu’elle fera le prochain pas vers la réalisation du type d’« empire » qui atteint tous les objectifs fixés par ses leaders. Même si le christianisme est étroitement lié à l’histoire de l’Europe, les créateurs modernes et, dans bien des cas, laïques, de l’UE ont délibérément évité de faire allusion à Dieu, à la religion et au christianisme. Le pape Jean-Paul II a fait la une des médias lorsqu’il s’est opposé à l’omission du christianisme dans les premiers jets de ce qui allait devenir après sa mort le Traité de Lisbonne de 2007, soit la « Constitution européenne » unissant les États membres.
Les historiens ont jeté les assises de l’Europe au cours du règne du roi franc Charlemagne. Lorsqu’il fut couronné par le pape à Rome le jour de Noël de l’an 800 apr. J.-C., l’autorité et le prestige de l’Empire romain furent restaurés. Charlemagne fut le défenseur de la chrétienté et roi d’une plus grande partie de l’Europe comparativement à tout autre dirigeant depuis l’époque des empereurs romains. Dans le cadre de sa charge, il combina le pouvoir de l’Église et celui de l’État. Lorsque ses successeurs bâtirent le Saint Empire romain, il était entendu qu’ils allaient poursuivre son initiative.
En Europe, les rôles combinés de l’Église et de l’État contribuèrent pendant plus d’un millénaire à étendre un règne de culture, de politique et de religion aux quatre coins du monde. En commençant par l’ère de l’expansion maritime du Portugal vers la fin du XVe siècle, l’Europe fit irruption dans le monde et mit en place un système mercantile qui rapporta des richesses au continent dans un même flux d’échanges commerciaux. Des matières premières en provenance des confins de l’Afrique, des Amériques et de l’Asie furent transportées vers l’Europe. Des produits manufacturés furent exportés vers les colonies fondées par la France, la Belgique, l’Espagne et le Portugal.
Un vaste réseau économique fut créé et, pendant plus de 500 ans, servit à établir, à favoriser et à soutenir les puissantes familles et dynasties d’Europe. Lorsque nous visitons les capitales européennes de nos jours et que nous voyons les châteaux, les palais et les cathédrales des grandes villes, nous sommes en présence de preuves concrètes de cette grande période d’affluence des richesses mondiales en Europe.
Un nouvel empire émergera
Parmi toutes les puissances mentionnées dans le présent article, celle qui mérite d’être surveillée de près et que l’on doit chercher à discerner le plus, c’est l’Union européenne. L’UE traverse une crise existentielle qui l’ébranle profondément. Elle éprouve des problèmes internes et fait l’objet de contradictions tout en ayant un poids, une puissance et une voix indéniables dans les affaires mondiales.
Parfois ridiculisée, appelée le « vieux monde » et considérée comme un concept qui a échoué, l’Europe n’est pas près de disparaître. Elle se transformera, sans doute en traversant une crise importante sans précédent, pour devenir une grande puissance qui étonnera la planète.
Il faudra le choc d’un tel moment pour galvaniser les leaders européens et les convaincre de créer une plus grande puissance dont le mandat consistera à maintenir l’ordre à l’intérieur et au-delà de ses frontières. Cette puissance aura à la fois une dimension politique et religieuse. Elle va en effet se réaliser et il est important de comprendre pourquoi.
Notre compréhension repose sur les prophéties bibliques
Comment le savons-nous ? Pourquoi pouvons-nous écrire au sujet de la scène mondiale actuelle, qui inclut les puissances que sont la Chine, la Russie, le Moyen-Orient et l’Europe, en nous appuyant sur une compréhension qui ne provient pas d’un livre d’histoire ou d’une source de nouvelles contemporaine ? Cela est dû au fait que notre vision du monde repose sur la Bible, plus particulièrement sur les prophéties qui exposent les grandes lignes de l’Histoire, depuis l’époque des prophètes bibliques jusqu’au monde moderne.
Cette vision du monde comporte trois facteurs clés.
Premièrement, lorsqu’on accepte le principe de base selon lequel c’est Dieu qui a établi les frontières des pays et l’époque de leur puissance et de leur influence dans le monde (Actes 17:26), c’est là le point de départ.
Deuxièmement, lorsqu’on ajoute à cela la capacité qu’a Dieu de prédire les époques, les saisons et les événements clés par la bouche de Ses prophètes (Ésaïe 44:6-7), on a alors la perspective prophétique biblique.
Troisièmement, le livre de Daniel donne un vaste aperçu prophétique des principales vérités historiques jusqu’à présent et jusqu’à l’époque du retour du Christ.
Daniel traite des anciens empires et des empires actuels. Plus particulièrement, il traite du conflit entre les empires européens et ceux du Moyen-Orient. On trouvera une description générale de ces puissances dans les écrits de Daniel et dans le livre de l’Apocalypse. Aux temps de la fin, une puissance du Moyen-Orient s’élèvera contre un groupe de pays européens et celui-ci enverra d’urgence des armées au Moyen-Orient. Jérusalem sera la destination de ces affrontements, et un mouvement d’armes et de puissances sans précédent se manifestera entre ces deux régions.
Le commencement de la sagesse, c’est la crainte de l’Éternel
C’est pourquoi nous accordons une attention particulière aux événements qui surviennent en Europe et au Moyen-Orient dans les pages de Pour l’Avenir. Le présent article a présenté un bref aperçu des puissances qui s’élèvent dans notre monde d’aujourd’hui, mais selon la perspective biblique. La seule façon de comprendre l’évolution de l’ordre mondial actuel consiste à saisir ce que les Saintes Écritures révèlent au sujet de l’Histoire et des prophéties.
L’actualité, même en provenance des sources les plus sérieuses et les plus fiables, ne prend pas en considération ce que Dieu révèle dans la Bible. Même les sources qui ont la Bible dans une main et une source de nouvelles dans l’autre affichent un manque de compréhension et de discernement à l’égard des Saintes Écritures.
L’analyse de Pour l’Avenir se rapproche de la vérité non seulement parce que nous croyons en l’autorité de la Bible, mais aussi parce que nous laissons cette autorité façonner et orienter notre vie. Et nous vous recommandons de faire de même. « La crainte de l’Éternel est le commencement de la sagesse ; Tous ceux qui l’observent ont une raison saine. Sa gloire subsiste à jamais. » (Psaumes 111:10)
Le monde évolue rapidement. Dieu se déplace parmi les peuples. Il dirige les événements en fonction de Son dessein et de Ses plans. Ne manquez pas de lire les articles de Pour l’Avenir, et restez proche de Dieu. Il vous aidera à comprendre la véritable signification des événements importants !