Pourquoi fallait-il que le Christ meure ?
Lorsqu’on les interroge sur le bien fondé de leur foi, la plupart des chrétiens déclarent en substance : « Je sais que Jésus-Christ est le Fils de Dieu, qu’Il est mort pour mes péchés, et j’accepte Son sang pour la rémission de ces derniers ».
S’il est vrai que Christ est mort pour nous, Son sacrifice ne signifie-t-il rien d’autre ? D’après la Bible, la mort de notre Sauveur avait-elle aussi un autre dessein ?
Un sacrifice pour les péchés de l’humanité
De nombreux versets bibliques indiquent que Jésus est mort pour l’humanité. Consultons-en plusieurs.
L’apôtre Paul a écrit que nous devons marcher dans la charité, « à l’exemple de Christ, qui nous a aimés, et qui s’est livré lui-même à Dieu pour nous comme une offrande et un sacrifice de bonne odeur » (Éphésiens 5:2).
Paul expliqua aux chrétiens vivant à Rome : « Tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu ; et ils sont gratuitement justifiés par sa grâce, par le moyen de la rédemption qui est en Jésus-Christ. C’est lui que Dieu a destiné, par son sang, à être, pour ceux qui croiraient, victime propitiatoire, afin de montrer sa justice, parce qu’il avait laissé impunis les péchés commis auparavant » (Romains 3:23-25).
Par la suite, dans la même Épître, Paul précise : « Dieu prouve son amour envers nous, en ce que, lorsque nous étions encore des pécheurs, Christ est mort pour nous. A plus forte raison donc, maintenant que nous sommes justifiés par son sang, serons-nous sauvés par lui de la colère » (Romains 5:8-9).
À l’Église de Dieu à Corinthe, Paul explique que Dieu le Père a fait devenir « celui qui n’a point connu le péché [Christ] … péché pour nous » (2 Corinthiens 5:21). En d’autres termes, Jésus S’est chargé de notre culpabilité et a payé l’amende de nos péchés en mourant à notre place.
Le livre de l’Apocalypse débute en décrivant le Christ comme « Celui qui nous aime, qui nous a délivrés de nos péchés par son sang » (Apocalypse 1:5).
D’après la Bible, nous devons faire plus, et bien plus, que de nous contenter d’accepter le nom de Jésus, prendre le beau nom de « chrétiens » et accepter le sang de notre Sauveur.
L’apôtre Jean, lui aussi, a expliqué la raison pour laquelle Christ est mort : « Si quelqu’un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus-Christ le juste. Il est lui-même une victime expiatoire pour nos péchés, non seulement pour les nôtres, mais aussi pour ceux du monde entier » (1 Jean 2:1-2).
Un peu plus loin, il poursuit : « L’amour de Dieu a été manifesté envers nous en ce que Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, afin que nous vivions par lui. Et cet amour consiste, non point en ce que nous avons aimé Dieu, mais en ce qu’il nous a aimés et a envoyé son Fils comme victime expiatoire pour nos péchés » (1 Jean 4:9-10).
Et encore : « Et nous, nous avons vu et nous attestons que le Père a envoyé le Fils comme Sauveur du monde » (1 John 4:14).
L’apôtre Pierre confirme cette importante vérité, expliquant que Christ « a porté luimême nos péchés en son corps sur le bois, afin que morts aux péchés nous vivions pour la justice » (1 Pierre 2:24).
Le prophète Ésaïe avait parlé du dessein de la mort de Christ plusieurs siècles avant qu’elle n’ait lieu : « Il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris » (Ésaïe 53:5).
La Bible explique clairement que Jésus- Christ devait mourir pour tous les êtres humains, peu importe l’époque où ils auront vécu, et cela, pour plusieurs raisons capitales. Il fallait qu’Il meure pour les péchés du monde, pour les vôtres, les miens, et ceux du monde entier.
Le péché, responsable de la mort du Sauveur
Les passages cités plus haut expliquent pourquoi il fallait que Jésus meure, du fait des péchés de l’humanité. En l’absence de péché, point n’aurait été besoin pour Lui de mourir, de verser Son sang, Lui qui était sans péché.
Ce dernier est la transgression de la loi divine (1 Jean 3:4). Cette transgression attire une amende qui doit être payée, car « le salaire du péché, c’est la mort » (Romains 6:23). Sans le paiement de cette terrible amende, les êtres humains, une fois morts, sombreraient dans le néant, sans espoir de jamais revivre.
Dans le Nouveau Testament, l’Épître aux Hébreux déclare sans ambages que « sans effusion de sang il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9:22). L’un des objets de cette Épître était d’expliquer que Jésus-Christ était le Fils de Dieu et qu’Il a versé Son sang pour la rémission, l’effacement, le pardon, l’élimination de l’amende, des péchés de l’humanité.
Ceux à qui cette Épître était destinée connaissaient bien les sacrifices de l’Ancien Testament qui, comme celle-ci l’explique, préfiguraient l’ultime sacrifice, saint, du Sauveur de l’humanité : « il a paru une seule fois pour abolir le péché par son sacrifice » (Hébreux 9:26).
Les êtres humains doivent avoir leurs péchés effacés, pardonnés, oubliés, pour être réconciliés à Dieu. « Car si, lorsque nous étions ennemis, nous avons été réconciliés avec Dieu par la mort de son Fils, à plus forte raison, étant réconciliés, serons-nous sauvés par sa vie » (Romains 5:10).
Sans réconciliation avec Dieu le Père, il n’y aurait pas de pardon des péchés. Il est aussi précisé que « Christ, qui s’est offert une seule fois pour porter les péchés de plusieurs [ou de beaucoup], apparaîtra sans péché une seconde fois à ceux qui l’attendent pour leur salut » (Hébreux 9:28). Comme nous l’avons vu plus haut, Jésus – qui était sans péché – devint péché pour nous (2 Corinthiens 5:21). Il S’est chargé des péchés de l’humanité afin de nous sauver de la mort éternelle.
L’origine du péché
Compte tenu du fait que le péché est si terrible et si destructeur que nous avons besoin d’un Sauveur pour l’expier, comment a-t-il débuté ?
L’archange Lucifer, connu à présent sous le nom de Satan, fut le premier à pécher contre Dieu, à transgresser la loi divine (Ézéchiel 28:15-16). Satan, depuis, a incité le monde à croire que l’humanité a été la première à fauter. Certes, Adam et Ève péchèrent, mais ils ne furent pas les premiers à le faire. Satan s’était déjà rebellé contre Dieu et il attendait, dans le jardin d’Éden, de pouvoir répandre ses mensonges dans l’esprit de nos premiers parents (Jean 8:42-44).
Adam et Ève furent les premiers êtres humains à pécher contre Dieu, et depuis, tous les êtres humains ont fauté eux aussi (Romains 5:12). On a généralement du mal à admettre que l’on a péché ; on se comporte comme si le péché n’existait pas. Or, ce dernier est destructif. Et si Dieu n’avait pas prévu une solution, le péché finirait par nous détruire tous.
À présent, « Dieu, sans tenir compte des temps d’ignorance, annonce maintenant à tous les hommes, en tous lieux, qu’ils aient à se repentir » (Actes 17:30), à cesser de pécher, de transgresser Ses lois.
Etant donné qu’aucun être humain ne peut obéir parfaitement aux lois divines, Dieu fait grâce à ceux qui se repentent et pardonne leurs péchés.
La loi et la grâce vont de pair
La plupart des chrétiens, de nos jours, ont du mal à comprendre le rapport existant entre la grâce divine, et les lois divines. On se dit bien souvent : « S’il y a quelque chose à faire pour être pardonné, alors la grâce est vaine car bénéficier de la grâce divine sousentend que Dieu n’exige rien en retour ».
Quiconque pèche mérite la mort, mais notre Père céleste est miséricordieux et Il nous a donné Son Fils, qui a pris sur Lui l’amende encourue par nos fautes en mourant à notre place.
Il y a du vrai dans une telle déclaration : La grâce – la faveur que Dieu nous fait – ne se mérite pas. Il s’agit du pardon non mérité de nos péchés. Nul ne peut s’en « rendre digne » ou la « mériter ».
En revanche, il n’a jamais été dans les intentions divines que Sa grâce devienne une autorisation de continuer à pécher. Comme l’a expliqué l’apôtre Paul, « Que dirons-nous donc ? Demeurerions-nous dans le péché, afin que la grâce abonde? Loin de là! Nous qui sommes morts au péché, comment vivrionsnous encore dans le péché? » (Romains 6:1-2).
La grâce et la loi sont indissociables. C’est ce que la Bible indique. Puisque le péché, la transgression de la loi divine (1 Jean 3:4) doit être effacé, à quoi servirait-il de pardonner aux pécheurs leurs transgressions s’il leur était ensuite permis de se remettre à pécher ? Cela n’aurait pas de sens.
Cela contredirait en outre l’enseignement de Paul selon lequel Christ « s’est donné luimême pour nous, afin de nous racheter de toute iniquité, et de se faire un peuple qui lui appartienne, purifié par lui et zélé pour les bonnes œuvres » (Tite 2:14).
La grâce, rendue possible par le sacrifice de Christ, nous permet d’être rachetés, par Dieu, Christ ayant payé l’amende de nos péchés à notre place. Toutefois, la grâce divine, don gratuit de Dieu, équivaut à beaucoup plus. Il s’agit aussi pour nous d’être, comme nous venons de le lire, purifiés en tant que le peuple de l’Éternel, Lui appartenir en propre, et être « zélé pour les bonnes œuvres ».
En effet, la grâce, obtenue par le sacrifice de notre Seigneur, procure le pardon que la loi ne peut pas accorder. Par contre, comme le précise l’Écriture, la grâce ne remplace pas les lois divines ; elle nous donne un nouveau départ, la possibilité de nous mettre à vivre en conformité aux enseignements divins, y compris les grands principes spirituels résumés dans la loi divine. La grâce, en effet, nous accorde en outre l’aide spirituelle dont nous avons besoin pour obéir.
Pour qui est le salut ?
On se méprend grossièrement sur la grâce. S’imaginer que Dieu n’exige rien d’autre de nous que de croire que Jésus est le Fils de Dieu et qu’Il est mort pour nos péchés ne mène nulle part ; cela ne nous sauve pas. Cela ne nous nous délivre pas de nos péchés !
Ne vous contentez pas de me croire. Vérifiez vous-mêmes ce que déclare la Bible : « Ainsi vous-mêmes, regardez-vous comme morts au péché, et comme vivants pour Dieu en Jésus-Christ. Que le péché ne règne donc point dans votre corps mortel, et n’obéissez pas à ses convoitises. Ne livrez pas vos membres au péché, comme des instruments d’iniquité; mais donnez-vous vousmêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice.
« Car le péché n’aura point de pouvoir sur vous, puisque vous êtes, non sous la loi [c’est-à-dire sous son jugement punitif pour l’avoir transgressée, comme c’était le cas avant de vous être repenti], mais sous la grâce. Quoi donc! Pécherions-nous, parce que nous sommes, non sous la loi, mais sous la grâce? Loin de là! Ne savez-vous pas qu’en vous livrant à quelqu’un comme esclaves pour lui obéir, vous êtes esclaves de celui à qui vous obéissez, soit du péché qui conduit à la mort, soit de l’obéissance qui conduit à la justice? » (Romains 6:11-16).
Ce qui est aberrant, c’est que beaucoup de croyants sincères croient encore qu’aucun changement n’est nécessaire de leur part pour recevoir le don divin gratuit de la grâce ; ils s’imaginent que pour avoir leurs péchés pardonnés, il leur suffit de croire en Jésus et d’accepter l’effusion de Son sang, et rien de plus ! Les paroles de Paul reproduites ci-dessus montrent l’erreur d’une telle croyance.
Sans doute le passage de l’Écriture le plus connu et le plus mal compris mettant l’accent sur le sacrifice de Jésus-Christ est-il celui de Jean 3:16 : « Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle ».
La dernière partie de ce verset, « afin que quiconque croit en lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle » a été comprise seulement en partie par des millions d’individus. On suppose très souvent, et à tort, que croire en Jésus se limite à croire en Son identité et à Ses promesses, et que cela n’exige aucun changement personnel. Or, « croire en Jésus » se démontre par un passage aux actes !
Une étude sérieuse et honnête de la Bible révèle que pour être sauvé, il faut se repentir de ses voies égoïstes, se tourner vers Dieu avec foi, et croire ce que le Christ nous dit de faire (Actes 2:38). Des millions de « chrétiens » qui croient en Jésus ne prouvent toujours pas leur « foi » par la pratique des enseignements du Christ. D’après la Bible, ce niveau initial de « foi » n’est pas ce que Jésus veut (Luc 6 :46).
Quand un jeune homme riche demanda à notre Seigneur ce qu’il faut faire pour hériter la vie éternelle, notre Seigneur lui donna une réponse qui étonnerait bien des croyants d’aujourd’hui : « Si tu veux entrer dans la vie [hériter la vie éternelle], observe les commandements » (Matthieu 19:17).
Jésus précisa également : « Celui donc qui supprimera l’un de ces plus petits commandements, et qui enseignera aux hommes à faire de même, sera appelé le plus petit dans le royaume des cieux; mais celui qui les observera, et qui enseignera à les observer, celui-là sera appelé grand dans le royaume des cieux » (Matthieu 5:19).
L’apôtre Paul connaissait bien cette vérité. Il écrivit en effet : « La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon » (Romains 7:12). Par conséquent, il est clair que Dieu veut nous voir observer Ses lois – dans l’esprit comme dans la lettre – pour bien nous imprégner de leur intention et les appliquer. Le salut est offert seulement à ceux qui sont disposés à s’efforcer de garder les commandements divins de tout leur cœur.
Si vous cherchez une autre preuve que nous devons faire plus que simplement nous contenter de ce que le christianisme traditionnel enseigne, reportez-vous à la fin de votre Bible. Vous constaterez vous-mêmes ce qui y est écrit : « Heureux ceux qui observent ses commandements, afin d’avoir droit à l’arbre de vie [pour le don de la vie éternelle], et d’entrer par les portes dans la ville [la nouvelle Jérusalem, notre ultime destinée] ! » (Apocalypse 22:14, version Ostervald ; plusieurs versions ont « Heureux ceux qui lavent leurs robes », ou quelque chose de similaire, et il s’agit de mauvaises traductions !)
D’après la Bible, nous devons faire plus – et bien plus – que de nous contenter d’accepter le nom de Jésus, prendre le beau nom de « chrétiens » et accepter le sang de notre Sauveur. Dieu veut transformer nos vies, édifier en nous Son caractère juste.
Pour être agréés de Dieu, pour recevoir cette grande bénédiction qui est un don gratuit et non quelque chose que nous puissions mériter, nous devons, vous et moi, observer les lois divines parce que nous les respectons et les aimons, et nous sommes repentis de les avoir transgressées. Cela fait, nous devons accepter la grâce divine pour être pardonnés d’avoir manqué de respecter convenablement des lois divines. Puis nous devons, avec Son aide, commencer à observer Ses lois, nous repentant continuellement et Lui demandant pardon quand il nous arrive encore de chuter.
Quand la mort de Christ s’applique à vous
La mort de Jésus-Christ s’applique à nous personnellement quand nous sommes attirés par Dieu à comprendre Ses vérités, et que nous répondons à Son appel. Si Dieu vous appelle (Jean 6:44), vous comprenez déjà que le sacrifice de notre Seigneur s’applique à vous.
L’acceptation de la mort de Jésus doit s’accompagner de repentir, un volte-face total, un changement de direction radical dans nos habitudes et le renoncement de nos péchés. Il est aussi nécessaire que nous fassions preuve de foi, croyant ce que Christ nous enseigne. Cela veut dire que nous commençons à obéir aux lois divines capables de nous libérer de l’esclavage du péché (Romains 6:11-23).
Jean 3:16 dit vrai ; nous devons croire en Jésus. Toutefois, nous devons aussi bien comprendre ce que cela sous-entend. Nous avons notre part à accomplir ; nous devons agir dès que nous sommes attirés par Dieu et comprenons Sa vérité. Nous devons comprendre que nos péchés à tous ont obligé Christ à mourir. Sans Son sacrifice, nous péririons définitivement et sombrerions à jamais dans le néant et l’oubli.
Jésus est mort à notre place. Nous méritons la mort ; Lui non. Quiconque pèche mérite la mort (Romains 6:23), mais notre Père céleste est miséricordieux et Il nous a donné Son Fils, qui a pris sur Lui l’amende encourue par nos fautes en mourant à notre place.
Dieu S’attend donc à ce que nous écoutions Ses instructions, et obéissions à Ses ordres, à Ses commandements. C’est la condition pour laquelle Christ est mort.
L’histoire la plus fascinante de tous les temps ne s’arrête pas là. Ne manquez pas de lire notre article intitulé « La résurrection de Jésus, annonciatrice de celle de beaucoup d’autres », dans la présente édition, afin d’en savoir plus sur Son rôle dans votre salut.