Dieu, la science et la Bible : Des nouvelles scientifiques à propos de Dieu et de la Bible

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Dieu, la science et la Bible

Des nouvelles scientifiques à propos de Dieu et de la Bible

L'empereur perse Cyrus II, qui vécut au VIe siècle avant notre ère, connu des historiens sous le nom de Cyrus le Grand, est l'une des figures les plus énigmatiques de la Bible. Reconnu pour avoir été un dirigeant très éclairé en son temps, il joua en outre un rôle clé dans l'accomplissement d'une prophétie biblique majeure.

Son récit commence un siècle, environ, avant sa naissance, quand Dieu inspira le prophète Ésaïe à annoncer : « Ainsi parle l'Eternel… Je dis de Cyrus: Il est mon berger, et il accomplira toute ma volonté; il dira de Jérusalem: Qu'elle soit rebâtie! et du temple: Qu'il soit fondé! »

« Ainsi parle l'Eternel à son oint, à Cyrus, qu'il tient par la main, pour terrasser les nations devant lui, et pour relâcher la ceinture des rois, pour lui ouvrir les portes, afin qu'elles ne soient plus fermées; Je te donnerai des trésors cachés, des richesses enfouies, afin que tu saches que je suis l'Eternel qui t'appelle par ton nom, le Dieu d'Israël » (Ésaïe 44:24, Ésaïe 44:28 ; Ésaïe 45:1-3).

Le royaume de Juda fut envahi par les Babyloniens quelque 100 ans plus tard, en 586 avant notre ère. Jérusalem fut rasée ; ses murailles et son temple magnifique – construit sous Salomon – furent entièrement détruits. La plupart des habitants de Jérusalem et de Juda furent emmenés captifs à Babylone. Mais Dieu n'oublia pas Sa promesse de ramener éventuellement Son peuple à Jérusalem (Jérémie 29:10-14).

Fait intéressant : A l'époque où Jérusalem tomba aux mains des Babyloniens, Cyrus naquit ; ses parents étaient membres de familles royales des Mèdes et des Perses. En 558 avant notre ère, il devint roi, et en 548, il domina toute la Perse et toute la Médie.

En 539 avant notre ère, Cyrus conquit Babylone. Ce faisant, il accomplit la prophétie divine selon laquelle l'Éternel allait lui « ouvrir les portes, afin qu'elles ne soient plus fermées », allusion remarquablement précise à la manière dont Cyrus allait forcer la cité apparemment imprenable de Babylone.

L'Euphrate traversait Babylone, franchissant d'énormes grilles. Cyrus détourna le lit dudit fleuve en détruisant plusieurs digues qui maintenaient depuis longtemps son cours (Ésaïe 44:27). Il réussit à faire pénétrer un espion dans la ville, qui déverrouilla les grilles. Puis, la nuit venue, son armée pénétra dans la ville par le fleuve dont le niveau avait considérablement baissé. Avant l'aurore, Babylone était conquise, comme l'avait annoncé la prophétie.

Cyrus incorpora Babylone à son empire croissant. A une époque où les conquérants n'avaient généralement aucune pitié pour leurs captifs, Cyrus, par contre, s'avéra être un dirigeant plus complaisant accordant une grande liberté aux peuples conquis antérieurement par les Babyloniens.

Esdras chapitre 1 mentionne le décret promulgué par Cyrus, autorisant les Juifs à retourner à Jérusalem pour y rebâtir leur temple. Ce décret permit la reconstruction de cette dernière, et du temple, conformément à ce qu'Ésaïe avait prophétisé quelque 150 ans plus tôt, bien longtemps avant qu'ils n'aient été pris d'assaut et détruits. Il en est question en détail dans les livres bibliques d'Esdras et de Néhémie.

Malheureusement, les successeurs de Cyrus et les dirigeants modernes iraniens n'ont pas adopté la perspicacité et la tolérance de celuici. Plusieurs enquêtes menées en Iran ont accusé les autorités du pays de s'être lancées dans une campagne, visant à priver le peuple iranien de son passé préislamique, analogue à celle organisée par les talibans dans l'Afghanistan voisin.

Les sites de Persépolis, ancienne capitale de l'Empire Perse et de Pasargadae, où se trouve la tombe de Cyrus, doivent bientôt être submergés par un barrage. Qu'il s'agisse ou non d'une tentative délibérée visant à supprimer des preuves du passé, c'est, dans le fond, ce qui en résultera. Et les autorités religieuses en place semblent bien contentes de ne pas intervenir pour empêcher la disparition définitive de ces précieux sites.

Bien qu'il ne reste pas grand-chose de la ville de Pasargadae, la tombe de Cyrus ne semble pas avoir été touchée, et a été restaurée il y a quelques années. Un groupe d'érudits iraniens a créé la Fondation de l'Héritage de Pasargadae afin d'attirer l'attention sur ce qui se passe, désireux de voir les Nations Unies protéger ce site.