Une campagne médiatique contre Israël
Le cessez-le-feu mandaté par les Nations Unies entre Israël et le Hezbollah a provoqué une véritable frénésie médiatique en Occident, plusieurs journalistes se basant sur ce que d'autres ont écrit, dans l'espoir d'expliquer ce qui passe pour être le premier échec militaire israélien. On a ainsi pu lire des titres ou des commentaires du genre « Cessez-le-feu : On ébranle des convictions ancrées au Moyen-Orient » ; « Le verdict d'Israël : Nous avons perdu la guerre ! » ; « Liban : Une victoire qui, pour Israël, n'en est pas une » ; « Le conflit libanais a incité les présentateurs antiisraéliens du monde musulman à réclamer des mesures radicales contre les Israéliens, et contre les Juifs dans le monde entier » ; « On a alimenté les téléspectateurs de reportages tendancieux décrivant Israël comme les bons et leur ennemi, le Hezbollah, comme l'incarnation du mal » ; « L'issue incertaine de la guerre risque d'obliger Israël à rechercher des solutions négociées ».
Le Stratfor Geopolitical Intelligence Report (sur Internet) a déclaré : « Quelque chose d'inhabituel s'est produit… une armée israélienne a affronté une armée arabe et ne l'a pas vaincue, pas plus qu'elle n'a été en mesure de mettre fin à sa résistance ».
Et ledit rapport de conclure : « Si la situation demeure inchangée, c'est qu'une formidable secousse politique a eu lieu au Moyen-Orient. Il est facile de dire que tel événement est « historique » ; cela n'engage personne. Mais quand une certaine réalité a dominé une région pendant 58 ans et que ce n'est plus le cas, c'est effectivement un événement historique ! »
Il serait néanmoins bon de réfléchir à deux aspects de la question : Premièrement, les incursions israéliennes passées, au Liban ont produit des résultats mitigés, et non des victoires éclatantes. Deuxièmement, notez la nature de l'ennemi. Le Hezbollah est un groupe terroriste (non une armée régulière) dont les membres se fondent souvent aux civils, et dont les agissements s'opèrent parmi des citoyens libanais ordinaires.
Quoiqu'il en soit, et quelles que soient les conclusions, il est indéniable que le Hezbollah a conquis les coeurs et les esprits. À quelques exceptions près, Israël passe généralement pour le méchant. On dirait que les Israéliens sont tombés dans un piège tendu par les Iraniens, qui soutiennent le Hezbollah.
The Economist a qualifié ce conflit de guerre accidentelle, mais les faits semblent indiquer que cette conflagration a été planifiée depuis qu'Israël s'est retiré du Liban en mai 2000. Les résultats ne présagent rien de bon. Le Hezbollah, comme le Hamas avant lui, est devenu une force politique. Le nouveau gouvernement israélien a été ébranlé, ayant perdu l'appui de la population. De plus, ce qui s'est produit a rendu les extrémistes encore plus décidés à refouler Israël dans la mer.
Une femme libanaise s'est engagée à donner ses deux fils au Hezbollah, bien qu'ils n'en aient pas envie. On entend souvent les gens dire qu'ils sont prêts à se battre « jusqu'à la mort ».
Un tiers des Juifs ont péri lors de l'Holocauste perpétué par les nazis dans les années 40. Le spectre de l'antisémitisme réapparaît dans le monde entier, et l'État d'Israël est une cible tentante. Néanmoins, l'issue finale ne fait aucun doute. Ne manquez pas de lire notre encart en page 4, intitulé « Une délivrance divine proche pour Israël ».