Dieu a-t-Il créé les méchants ?
Il y a un peu plus d'un siècle, les frères Wright réussissaient à faire voler le premier avion. Se doutaient-ils qu'un jour des hommes marcheraient sur la lune ?
La science médicale a fait d'énormes progrès ; elle est aujourd'hui en mesure de traiter bien des maladies et de panser bien des blessures. Dans les pays économiquement plus forts, l'automobile, la télévision, l'électricité, les voyages en avions et les ordinateurs ne sont plus un luxe, mais un dû.
En dépit de ces merveilles scientifiques, le siècle dernier a été témoin des horreurs d'Auschwitz, du communisme totalitaire, de l'apparition du terrorisme au nom de la religion, et de l'utilisation de la technologie comme outil de despotisme.
Le christianisme prétend, et à juste titre, que la vie humaine est sacrée et est le produit d'un Créateur suprême. Or, comment se fait-il que des êtres humains commettent des crimes si haineux ? Dieu a-t-Il créé les gens méchants ?
Depuis des millénaires, beaucoup de penseurs cherchent à résoudre ce dilemme. La vie humaine est belle et merveilleuse, mais des maux terribles affligent l'humanité.
Quand nous pensons à ce qui nous différencie des animaux, le fossé est énorme. Les chiens de prairies font leurs terriers ; les êtres humains bâtissent des gratte-ciel. Les moineaux entonnent quelques notes ; l'homme compose des symphonies. Des chevaux apprennent à compter deux plus deux en frappant quatre fois du sabot sur le sol : les humains calculent en années lumière la distance entre des galaxies.
Par contre, les chiens de prairie, les moineaux et les chevaux ne fabriquent pas des gaz neurotoxiques pour tuer leurs semblables. Ce qui est ironique, c'est que le caractère unique de notre conscience, de notre créativité et de notre capacité à penser de manière abstraite, ces mêmes aptitudes nous rendent capables de méchancetés inimaginables.
Il est facile de voir la méchanceté d'individus comme Saddam Hussein qui, à l'échelle nationale, s'est imposé égoïstement à d'autres par la violence et la force. Mais il est bien plus difficile de cerner l'égoïsme qui se cache en chacun de nous.
Dieu a-t-Il prévu de créer les êtres humains méchants ?
Le récit biblique de la Création indique qu'à l'origine nos premiers parents n'avaient pas de mauvaises pensées et n'agissaient pas mal. Ils vivaient en harmonie avec leur Créateur et entre eux.
L'Écriture révèle que les êtres humains ont été créés à l'image, et selon la ressemblance, divines. C'est pourquoi nous sommes capables d'aimer, de raisonner, de ressentir et d'exprimer toutes sortes d'émotions.
Dieu nous a aussi donné autre chose : En plus de pouvoir raisonner, d'examiner les faits et de tirer des conclusions, nous avons le pouvoir de décider. Nous faisons chaque jour des centaines de choix. Nous décidons quels vêtements porter, que manger pour nos repas, quel degré de priorité accorder à telle ou telle activité. Nous choisissons de raisonner d'une certaine manière, et de rejeter les idées qui ne nous plaisent pas. Nous décidons comment réagir face à nos émotions et comment traiter notre prochain.
À ce niveau, les êtres humains ont la possibilité de choisir entre le bien et le mal. Nous pouvons décider de maîtriser notre colère ou de nous venger du voisin en mettant le feu à sa maison. Choisir est complexe, et c'est précisément parce que nous avons la liberté de choix que nous pouvons être soit bons, soit mauvais.
Comment pouvons-nous décider d'être méchant ?
Nous naissons avec plusieurs instincts inhérents : l'instinct de préservation, par exemple. Si nous n'avions pas cet instinct, il y a longtemps que l'espèce humaine aurait disparu. Nous cherchons en outre à éviter les mauvaises expériences. Personne n'aime ressentir la douleur, ni avoir faim ou froid. Personne n'aime se sentir rejeté ou avoir l'impression d'être un bon à rien. Nous aimons nous sentir bien, et nous cherchons à assouvir nos cinq sens.
L'instinct de préservation (ou de survie), l'envie de se nourrir et de s'abriter, et l'envie d'assouvir ses sens, ne sont pas mauvais. Ce qui peut être bien ou mal, c'est la manière de satisfaire ces désirs ou ces besoins. En somme, tout dépend de notre degré d'égoïsme. Il est difficile d'admettre que le mal en ce bas monde se résume à quelque chose d'aussi simple. Pourtant, l'égoïsme est à l'origine du mal.
Notre instinct de préservation étant si intense, et notre envie d'assouvir nos cinq sens si forte, nous avons tous tendance à nous prendre pour le nombril du monde. Or, plus nous sommes mus par un égoïsme sans frein, plus nos choix sont désastreux.
Il est facile de voir le mal dans des individus comme Saddam Hussein dont l'égoïsme a affecté les autres au niveau national par la force et la violence. Il est bien plus difficile d'admettre l'égoïsme qui se dissimule en chacun de nous.
L'histoire de l'humanité, malheureusement, est souvent une chronique de l'inhumanité de l'homme pour ses semblables.
Plus nous nous concentrons sur nos désirs égoïstes, moins nous sommes à même de déceler ou de comprendre nos propres fautes et d'éprouver une bienveillance réelle pour autrui. Plus un individu est mu par l'égoïsme, plus il attribue à quelqu'un d'autre la responsabilité de ses actes.
La naissance du mal
Dans notre monde supposé éclairé, Satan passe pour un mythe. Mais pour la Bible, c'est un être réel. Cet ange créé jadis s'est en effet rebellé contre Dieu et est devenu son ennemi et l'ennemi de l'humanité.
Quand Satan décida de rejeter Dieu, son caractère devint le contraire de celui de son Créateur. Si Dieu se concentre sur l'amour et la paix, Satan, par contre, n'est que haine et violence. L'Éternel se soucie profondément du bien-être d'autrui ; Satan, pour sa part, ne s'intéresse qu'à lui-même et est égoïste dans toutes ses pensées et tous ses actes.
Dans le récit de la Genèse, Satan tente Ève avec le fruit défendu. Il est écrit : « La femme vit que l'arbre était bon à manger et agréable à la vue, et qu'il était précieux pour ouvrir l'intelligence » (Genèse 3:6). Ève était motivée par trois tendances humaines qui ont le potentiel de produire le mal.
Elle agit en fonction du fait que le fruit est « bon à manger » – elle cherche ici à assouvir son instinct de préservation – et qu'il est « agréable à la vue » , fait bonne impression. De plus, à son avis, il est « précieux pour ouvrir l'intelligence ». Les êtres humains ont été créés dotés d'un merveilleux esprit de curiosité, une soif de savoir et de compréhension.
Ève savait que l'Éternel leur avait défendu de manger du fruit de cet arbre. Satan mentit, prétendant que Dieu leur cachait quelque chose de bon. Ses envies naturelles moralement neutres dévièrent alors, pour se transformer en égoïsme. La femme chercha alors à satisfaire égoïstement son besoin de plaisir et son envie d'être intellectuellement à la hauteur de la situation. Adam lui emboîta le pas, mu par le même égoïsme. Dès qu'ils désobéirent à Dieu, ils se mirent à vivre au même niveau que Satan.
Leur nature humaine devint un mélange de bien et de mal. Le mal en eux et en nous tous reflète la nature méchante du diable et est le contraire de ce que Dieu avait prévu pour nous.
La nature humaine, d'après la Bible
L'apôtre Jean, vers la fin du Ier siècle, parla de trois orientations humaines de « la convoitise de la chair », « la convoitise des yeux » et de « l'orgueil de la vie » (1 Jean 2:16). Jean explique que le mal, dans la nature humaine, provient des orientations de cette dernière au niveau de son instinct de préservation, de son désir d'assouvir ses cinq sens, et de son désir de se sentir supérieur aux autres. Cela revient à décrire ce à quoi Ève pensait.
L'apôtre Paul, mentionne aussi quelque chose de très révélateur. Il décrit Satan comme « le prince de la puissance de l'air » (Éphésiens 2:2). Il explique que Satan émet, en quelque sorte, des attitudes comme la colère, la haine, la cupidité et la convoitise, influençant les êtres humains avec tous les aspects négatifs et destructeurs de sa nature. L'esprit humain est comme une radio branchée sur ses pensées et ses émotions. Satan mise sur notre instinct de survie et sur notre désir de nous épanouir. Nous nous imprégnons tous plus ou moins de sa nature.
Pouvons-nous changer ?
L'histoire de l'homme est plutôt misérable. Et ce qui est triste, c'est que, bien trop souvent, c'est une chronique de l'inhumanité de l'homme envers ses semblables ; une chronique de guerres, de crimes, de racisme et d'existences gâchées.
Une foule de gens passe toute leur vie à gagner de l'argent, et ils n'en ont jamais assez. D'autres ont beaucoup d'expériences sexuelles et finissent par se sentir vides ou mourir d'une maladie sexuellement transmissible. Le monde est plein de cathédrales et d'édifices religieux de toutes sortes où les gens vont pour se sentir bien, et pourtant, leur convoitise et leur cupidité demeure. Tant que la nature humaine ne change pas, la religion n'est qu'un spectacle.
Les gens ont beau modifier leur comportement, leur nature intrinsèque ne peut changer qu'avec l'apport d'un élément spirituel. Dieu seul peut changer notre nature de fond en comble.
Le message de base de Jésus-Christ est que les êtres humains, qui ont dévié, peuvent avoir leurs péchés pardonnés et leur nature modifiée.
L'apôtre Paul a écrit aux membres de l'Église : « Vous étiez morts par vos offenses et par vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois, selon le train de ce monde, selon le prince de la puissance de l'air, de l'esprit qui agit maintenant dans les fils de la rébellion. Nous tous aussi, nous étions de leur nombre, et nous vivions autrefois selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions de par nature des enfants de colère, comme les autres » (Éphésiens 2:1-3).
Selon Paul, la vie des chrétiens subit de profondes modifications. Ils ont cessé d'être « des enfants de colère ». Au verset 10, il explique que « nous sommes son ouvrage, ayant été créés en Jésus-Christ pour de bonnes oeuvres, que Dieu a préparées d'avance, afin que nous les pratiquions ».
Les êtres humains sont les seules créatures physiques n'étant pas encore achevées. Les chiens sont chiens, les oiseaux des oiseaux. Maintes créatures, complétées, peuvent s'adapter à un nouveau milieu d'une manière limitée. Quant aux êtres humains, ils cherchent à comprendre, se développant au niveau émotionnel, mental et social.
L'un des concepts le plus fascinant révélé dans la Bible est que le salut est une création. Le Christ n'est pas seulement venu sur terre pour mourir pour la rémission de nos péchés, même si c'est la première étape qui mène au salut. Le pardon divin permet aux êtres humains d'avoir une relation avec leur Créateur et d'amorcer le processus de croissance pour devenir ce que Dieu a prévu pour eux.
Ce monde de violence, de pauvreté, d'alcoolisme, de drogue, de meurtres et de mariages brisés qui est le nôtre n'est pas ce que Dieu a prévu pour nous. Ce monde est ce que nous en avons fait, avec l'aide de Satan. Et notre situation ne s'améliorera pas tant que nous ne serons pas disposés à reconnaître le mal de notre propre égoïsme.
L'instinct de survie ou de préservation, le désir d'assouvir ses sens, la curiosité et la soif de connaissance ne sont pas mauvais. Mais ce sont des aspects de notre nature qui ont été tordus et que nous exploitons de manière égoïste.
La motivation principale, de la majorité des propos et des activités humaines, est la recherche des biens matériels, la gratification de soi, et l'envie de se sentir supérieur aux autres.
Ce qui nous manque
Ce qui est ironique, c'est que l'égoïsme est terriblement destructif. Plus nous sommes obsédés par notre désir de posséder davantage, de devenir importants, d'assouvir notre appétit sexuel, de nous sentir bien physiquement, plus nous devenons insatisfaits. Les êtres humains ne peuvent pas connaître le vrai bonheur tant qu'ils ne se soucient pas de l'aspect spirituel de leur nature.
Quand Satan éveille en nous l'égoïsme, nous devenons incapables de maîtriser pleinement nos désirs et nos émotions. Nous avons besoin d'une aide extérieure. Nous ne pouvons pas avoir une relation intime avec notre Créateur tant que nous ne reconnaissons pas notre impuissance morale.
L'apôtre Paul a fait une déclaration fascinante à propos du caractère unique de l'intellect humain: « Qui donc, parmi les hommes, connaît les choses de l'homme, si ce n'est l'esprit de l'homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n'est l'Esprit de Dieu » (1 Corinthiens 2:11)
Dieu veut transformer notre nature corrompue et la rendre divine. Quand nous nous repentons et cherchons sincèrement à changer, Dieu prend une partie de Luimême , de Son Esprit, de Sa nature bienveillante, de Ses pensées, de Son amour pur et vient habiter en nous, changeant nos pensées et nos sentiments.
Le baptême symbolise un profond changement
Il est navrant de constater que pour bon nombre de chrétiens, le baptême n'a plus guère de valeur. Pourtant, Jésus a ordonné à ses disciples de se faire baptiser, le baptême symbolisant la purification des péchés. Paul a expliqué que cette cérémonie représente l'abandon de ses anciennes voies puis l'adoption d'une nouvelle vie, grâce au Saint-Esprit, qui nous aide à devenir comme Christ (Romains 6, 8.)
L'imposition des mains est un autre symbole du Nouveau Testament dont malheureusement aujourd'hui, on fait peu de cas. Dans l'Église primitive, une personne se faisait baptiser, puis les anciens lui imposaient les mains. Elle recevait alors de Dieu l'Esprit Saint (Actes 8:17).
Le Nouveau Testament explique à de nombreuses reprises que le chrétien, une fois conduit par l'Esprit de Dieu, se transforme, revêt « l'homme nouveau » (Éphésiens 4:22-24 ; Colossiens 3:9-10).
Le monde est plein de prétendus chrétiens, qui sont toujours les mêmes, qui ne changent pas. Venir à Christ « tels que nous sommes » peut paraître logique, mais quand nous nous convertissons réellement, nous changeons, nous devenons, comme disait Paul, un « homme nouveau ». L'homme, dans son état actuel, n'est pas prêt à passer l'éternité dans le Royaume de Dieu. Cette vie physique est un tremplin, une préparation, pour l'éternité.
Nous sommes entourés de bien et de mal, et nous sommes un mélange de bien et de mal nous-mêmes. Nous ne pouvons être sauvés du mal que par le sacrifice de Christ pour nos péchés. Il est le modèle de caractère parfait que Dieu accomplit en nous. Même chrétiens, nous nous débattrons avec notre égoïsme tant qu'il nous restera de cette nature humaine. Mais si nous nous soumettons au processus créatif divin, nous pourrons tout compte fait devenir enfants de Dieu dans Son Royaume.
Le plus difficile à admettre
Le gangster connu Al Capone déclara un jour : « J'ai consacré les meilleures années de ma vie à faire aux gens toutes sortes de petits cadeaux, les aidant à s'amuser, et tout ce que je récolte, ce sont des mauvais traitements et l'existence d'un homme pourchassé ».
Ceux qui sont contrôlés par leur propre égoïsme ne se rendent pas compte que leurs actions sont mauvaises. Ils estiment avoir le droit d'assouvir leurs pulsions, peu importe les conséquences de leurs actes sur autrui. En fait, nous avons tous péchés et nous sommes privés de la gloire de Dieu (Romains 3:23).
Dieu n'a pas créé le monde méchant dans lequel nous vivons, pas plus qu'Il n'a créé le diable, qui nous influence tous de manière invisible. Dieu est la seule solution à nos problèmes. Le mal de l'égoïsme affecte tous les humains, et seul un changement miraculeux de la nature humaine peut nous en guérir.
Ce changement peut débuter par vous. Si vous êtes las de chercher, anxieux de découvrir le sens de la vie, demandez à Dieu de commencer en vous le processus du salut.
Jésus Lui-même a promis à ses disciples qu'Il allait leur préparer une place et qu'Il reviendrait pour instaurer le Royaume de Son Père sur terre. C'est un appel pour ceux désirant devenir citoyens de ce Royaume. Dieu veut que vous deveniez Son enfant. Êtes-vous disposés à vous tourner vers Lui, votre Père ?