L'étonnante histoire d'Israël Accomplissement des prophéties bibliques
Depuis le siège de Jérusalem par les Romains en l'an 70 de notre ère, et la perte de la ville pendant près de 2 000 ans à partir de 135 de notre ère, bien des générations du peuple juif ont éprouvé le vif désir de retourner en Terre Sainte. Leur cri de ralliement quasi universel n'a cessé d'être : « L'an prochain, à Jérusalem » !
Dans les livres les plus anciens de la Bible, Dieu a décrété que les 12 tribus d'Israël allaient hériter la Terre Promise, ou Terre Sainte. Le livre de Josué et le premier chapitre du livre des Juges racontent qu'Israël, avec l'aide de Dieu, conquit l'ancien pays de Canaan, qui correspond, en gros, au territoire de l'Israël actuel.
Un âge d'or, suivi de beaucoup de malheurs
Il y a quelque 3 000 ans, la monarchie du roi juif David et de son fils Salomon entreprit l'expansion de la Terre Promise. Pendant cet âge d'or, la condition du peuple fut la suivante : « Juda et Israël, depuis Dan jusqu'à Beer-Schéba, habitèrent en sécurité, chacun sous sa vigne et sous son figuier, tout le temps de Salomon » (1 Rois 4:25).
En fait, les Juifs réussirent à fonder leur propre nation moderne en Terre Sainte, tout simplement parce que Dieu en avait décidé ainsi et l'avait annoncé. Il devait en être ainsi pour que certaines prophéties bibliques puissent se réaliser.
Cet âge d'or fut de courte durée, le peuple ayant à nouveau sombré dans l'idolâtrie. Après la mort de Salomon, le royaume d'Israël se scinda en deux royaumes distincts, et les dix tribus du royaume du nord furent tout compte fait emmenées en captivité quelque 200 ans plus tard.
Quant aux deux tribus demeurées au sud, le royaume de Juda, c'est-à-dire les Juifs, elles finirent par suivre l'exemple de leurs cousines du nord, rejetèrent l'Éternel, et se vautrèrent dans l'idolâtrie. Elles allaient partager le même sort. Le royaume de Juda fut envahi, et ses habitants déportés, 136 ans après la débâcle du royaume septentrional d'Israël.
Plus tard, un faible pourcentage d'exilés juifs retourna à Jérusalem, 500 ans environ avant l'époque du Christ. Un second temple fut érigé, mais il fut détruit par les légions romaines de Titus en l'an 70 de notre ère, événement déclenchant une autre diaspora, ou dispersion, du peuple juif parmi les nations.
Il est à noter que ce dépeuplement massif ne fut pas immédiat ; les Juifs qui étaient restés à Jérusalem se révoltèrent une fois de plus contre les Romains, en 132-135 de notre ère. Ce soulèvement se solda par un échec. Une autre dispersion eut lieu. Seul un petit nombre de Juifs allait rester ça et là dans la Terre promise, pendant les siècles suivants.
Des Juifs palestiniens
Vers la moitié du XIXe siècle, le nombre des Juifs vivant en Palestine atteignit le chiffre de 10 000, dont 8 000 firent de Jérusalem leur résidence. Bon nombre d'entre eux avaient émigré de Pologne ou de Lituanie. L'émigration russe s'intensifia entre 1882 et 1903. Vingt-cinq mille Juifs émigrèrent en Palestine. En 1889, la population juive de Jérusalem avait atteint le chiffre de 25 000, alors que l'on n'y comptait que 14 000 Arabes.
Cela n'empêcha pas les Juifs de demeurer minoritaires en Terre Sainte quand débuta le siècle suivant. Leur nombre augmenta peu à peu au fil des années. Entre 1933 et 1936, il passa de 235 000 à 385 000.
Une résistance arabe soutenue ralentit cette croissance en 1937, mais tous les revers postérieurs ne s'avérèrent que passagers. Après la IIe Guerre Mondiale, entre la fin de l'été 1945 et le début du printemps de 1948, quelque 40 000 Juifs pénétrèrent secrètement en Palestine. En 1946, dans les six premiers mois, 10 000 immigrants Juifs arrivèrent par bateaux en Terre Sainte.
Lorsque Israël devint enfin un État, le 14 mai 1948, la population juive de la Terre Sainte s'élevait à quasiment 700 000 âmes (Si nous mentionnons ces statistiques, c'est parce que l’on pensait généralement - et à tort - qu'il n'y avait que quelques Juifs en Palestine avant la création de l'État Juif).
En dépit des efforts, de la part des arabes et, plus tard, des britanniques, visant à ralentir l'immigration juive, le flux en Terre Sainte de nouveaux immigrants se maintint, tantôt faible, tantôt abondant, notamment pendant la première partie du XXe siècle.
David Ben Gourion, le premier des Premiers ministres d'Israël, était conscient de la nécessité d'une présence juive non négligeable en Terre Sainte, dans l'éventualité de la création d'un État juif.
Au début de l'année 1935, peu avant le déclenchement de la IIe Guerre Mondiale, Ben Gourion déclara, mu par une sagesse prophétique étonnante : « Le désastre qui s'est abattu sur les Juifs d'Allemagne ne se limite pas à ce pays. Le régime d'Hitler met tous les Juifs en danger... il ne peut pas survivre longtemps sans une guerre vengeresse contre la France, la Pologne, la Tchécoslovaquie... et contre la Russie soviétique... Qui sait ? Quatre ou cinq ans seulement, et peut-être moins, nous séparent probablement de ce terrible jour... »
« Pendant cette période, nous devons doubler nos effectifs [en Terre Sainte], car l'importance de la population juive, quand viendra ce jour, déterminera notre sort à la fin de la guerre » (citation par Noah Lucas, Modern History of Israël, 1975, p 148 ; c'est nous qui soulignons tout au long de cet article). Le fondement d'une immigration massive dans les années suivantes avait été posé longtemps avant la création de l'État d'Israël.
Theodor Herzl, pionnier sioniste
Theodor Herzl, correspondant pour un journal viennois connu à Paris vers la fin des années 1800, avait au début été d'avis que les Juifs devaient résoudre leurs problèmes en s'assimilant aux autres peuples du monde.
En dépit de ses racines juives, Herzl avait même, en 1892, nié la présence d'antisémitisme en France, déclarant : « Le peuple français ne fait pas preuve d'antisémitisme » (citation de Conor Cruise O'Brien dans The Siege, 1986, p 65).
Reporter du procès parisien de l'officier juif Alfred Dreyfus, en 1894, il ne tarda pas à changer d'avis. La condamnation montée de toutes pièces, de Dreyfus, et son incarcération subséquente basée sur des faits truqués, étaient une incroyable bévue de la justice. Mais ce qui choqua le plus Herzl était l'antisémitisme hideux dont faisait preuve la foule assemblée pour ledit procès.
Il se rendit vite compte de la gravité de la situation, et se mit aussitôt à réfléchir. Comment faire sortir les Juifs d'Europe ? Le plus tôt serait le mieux. (Incidemment, une recrudescence d'antisémitisme secoue à nouveau la France ; le Premier ministre israélien Ariel Sharon a parlé de « l'accroissement, en France, de l'antisémitisme le plus acerbe », du fait d'une forte augmentation de la population musulmane).
Selon O'Brien, « Dans le fond, les sionistes avaient vu juste. Ils avaient eu le sentiment que les Juifs d'Europe couraient un grave péril... Herzl, quand Hitler n'avait que six ans, avait déjà perçu la nécessité d'un exode massif des Juifs européens » (p 315).
Théodore Herzl fonda l'Organisation Sioniste Internationale, dans l'idée de fonder un État Juif en Palestine. L'historien britannique de renom, Martin Gilbert, a écrit à propos de Herzl : « Le 3 septembre 1897, il écrivit dans son journal : S'il me fallait résumer par une courte déclaration le congrès de Bâle [en Suisse]... voici ce que je dirais : À Bâle, j'ai fondé l'État Juif. Si je faisais une telle déclaration aujourd'hui, le monde entier en rirait. Dans 5 ans, peut-être, et dans 50 ans à coup sûr, on s'en rendra compte » (Israel : A History, 1998, p 15).
À peine plus de 50 ans allaient s'écouler avant que ne se réalise sa prédiction. Des Juifs sionistes comme Herzl et Chaim Weizmann, un chimiste de Russie résidant à Manchester, permirent à un reste de Juifs européens d'échapper à l'Holocauste qui déjà menaçait. Grâce, en partie, à leurs efforts, « il y eut plus de 700 000 Juifs en Israël quand le nouvel État fut fondé » (The Siege, p 315).
La déclaration Balfour
Herzl mourut à 44 ans, et Weizmann dût prendre le relais, ce qu'il fit à merveille pendant plusieurs décennies, jusqu'à ce qu'Israël devienne un État en 1948. Chaim Weizmann joua un rôle clef dans les négociations sionistes avec le gouvernement britannique lors de la préparation de la déclaration Balfour de 1917.
Ce document significatif déclarait, entre autres : « Le gouvernement de Sa Majesté est favorable à l'établissement, en Palestine, d'une patrie pour le peuple juif, et fera de son mieux pour faciliter la réalisation de cet objectif, pour autant que rien ne soit fait qui puisse porter préjudice aux droits civils et
religieux des communautés non juives résidant en Palestine... » (2 novembre 1917).
En 1917, début décembre, les forces britanniques stationnées en Palestine expulsèrent l'armée turque de Jérusalem, à peine plus d'un mois après les propos de Balfour. Théoriquement, la voie était dorénavant libre pour que la déclaration britannique puisse se matérialiser par la formation d'une patrie juive, et que les Juifs puissent quitter le continent européen. Quelques petits progrès furent accomplis en ce sens, bien que ces objectifs clefs soient accompagnés de nombreux revers décourageants et extrêmement coûteux.
Bien que 250 000 Juifs allemands aient réussi à trouver refuge dans d'autres pays, ceux qui émigrèrent ailleurs en Europe avant la IIe Guerre mondiale se retrouvèrent aux mains des nazis, comme l'avait prédit David Ben Gourion au début de 1935. Les armées d'Hitler avaient envahi le vieux continent. Beaucoup de Juifs furent déportés à Auschwitz et dans d'autres camps de concentration.
Même si les archives britanniques relatives à cette période éprouvante sont loin d'être complètes, avant la Guerre, l'Angleterre accueillit 40 000 Juifs d'Allemagne et d'Autriche, et elle permit à 10 000 enfants juifs de se réfugier sur son sol, échappant ainsi aux griffes d'Hitler.
Un tournant dans l'histoire du monde
Après la IIe Guerre mondiale, les événements commencèrent à se précipiter, au niveau de l'établissement d'un État Juif. La profonde indignation éprouvée par la communauté internationale à propos de l'Holocauste favorisa considérablement la création du nouvel État. Le gouvernement travailliste anglais eut beau essayer de s'esquiver, eu égard à la déclaration Balfour, le président américain Harry Truman eut le courage de prendre les devants et fit en sorte que soient franchies les étapes décisives dans la création de la nouvelle patrie israélienne.
Chaim Weizmann joua un rôle clef pour ce qui est de convaincre le président américain. Truman déclara plus tard, dans son autobiographie, à propos de Weizmann : « Il avait connu beaucoup de déceptions, et avait appris à faire preuve de patience et de sagesse » (Years of Trial and Hope, 1965).
Dès qu'il fut convaincu, le président Truman déjoua l'opposition et, en coulisses, fut en grande partie responsable du vote positif des Nations Unies en faveur d'Israël.
On a beaucoup parlé de la nature quasi miraculeuse de la création de l'État d'Israël, en dépit de tant d'obstacles. Sir Martin Gilbert fit remarquer : « L'appel d'Herzl en faveur de la création d'un État Juif semblait trop grandiose ; se heurter aux complications tellement complexes des oppositions turque et arabe ; si ambitieux par rapport à la place des Juifs dans le monde, pour ne pas être relégué à un rêve extraordinaire, voire même une excentricité » (Israel : A History, p 13).
Dans sa dernière prophétie majeure avant Sa crucifixion, le Christ décrivit des conditions dans lesquelles les Juifs contrôleraient à nouveau Jérusalem.
En fait, les Juifs réussirent à fonder leur propre nation moderne en Terre Sainte (en dépit d'une opposition farouche et violente - y compris, parfois, de la part de Juifs très influents), tout simplement parce que Dieu en avait décidé ainsi et l'avait annoncé. Un État Juif en Terre Sainte devait exister pour que certaines prophéties bibliques puissent se réaliser.
L'aspect biblique insoupçonné
Il faut bien admettre que la survie de la religion et de la culture de cet ancien peuple biblique défie l'imagination. Le fait que les Juifs n'aient jamais été totalement assimilés dans les autres pays est sans précédent.
Depuis la Guerre des Six Jours, en 1967, le peuple juif est à nouveau maître de Jérusalem. Dans la partie occidentale de la Colline du Temple, au mur de soutènement de l'immense esplanade construite par Hérode le Grand pour soutenir le temple de Dieu, du temps de Jésus (connu sous le nom de mur occidental ou de mur des lamentations), de nombreux Juifs se lamentent encore de la perte de leur temple, et prient avec ferveur pour sa restauration.
Dans sa dernière prophétie majeure avant Sa crucifixion, le Christ décrivit des conditions dans lesquelles les Juifs contrôleraient à nouveau Jérusalem. Il déclara que le « lieu saint » serait profané : « C'est pourquoi, lorsque vous verrez l'abomination de la désolation, dont a parlé le prophète Daniel, établie en lieu saint... alors, que ceux qui sont en Judée fuient dans les montagnes » (Matthieu 24:15-16).
Qu'a annoncé le prophète Daniel à propos de cette « abomination de la désolation » ? Il a annoncé que « cessera le sacrifice perpétuel » et que « sera dressée l'abomination du dévastateur » (Daniel 12:11).
Un accomplissement préliminaire de cette prophétie eut lieu en 167 avant notre ère, quand le dirigeant syrien Antiochos IV (dit « Épiphane ») envahit la Judée, érigea la statue d'une idole dans le temple, et sacrifia des porcs sur son autel.
Il est clair, d'après la prophétie de Jésus, que quelqu'un ou quelque chose profanera à nouveau le lieu saint à Jérusalem, peu avant son retour.
Pour que ces prophéties puissent se réaliser, il importe donc que des animaux soient de nouveau sacrifiés dans le lieu saint. Le passage de Daniel 12:9-13 décrit l'abomination de la désolation dans le contexte du « temps de la fin », quand « cessera le sacrifice perpétuel ». Il faut donc s'attendre à ce que les Juifs - dans les années à venir - instituent à nouveau les sacrifices à Jérusalem, et que ces derniers soient interrompus.
Israël a besoin d'un 3e temple ou d'un « lieu saint » pour que cela puisse se produire. Avant la création de l'État d'Israël en 1948, c'était impossible. Nombreux et « insurmontables » étaient les obstacles s'opposant à la création d'une patrie juive en Terre Sainte, et pourtant, patrie juive il y a ! Après que la frêle nation d'Israël se soit formée, il semblait que ses citoyens ne contrôleraient jamais Jérusalem ; Les pays arabes avaient fait le serment de s'y opposer à tout prix. Or, pendant la Guerre des Six Jours, en 1967, Israël s'empara de son ancienne capitale. La Colline du Temple, le lieu saint, est demeurée sous contrôle arabe, reléguant à l'avenir la construction d'un temple ou l'établissement d'un « lieu saint ». Les chrétiens devraient veiller, car Dieu provoquera des événements rendant possible l'accomplissement de Sa volonté.
L'État d'Israël a un rôle clef à jouer dans l'accomplissement des prophéties bibliques majeures. Surveillez Jérusalem !