Des preuves du caractère universel du déluge
Au XXe siècle, la communauté scientifique a généralement nié qu'un déluge universel ait pu se produire. Or, les preuves indiquant qu'un tel cataclysme s'est produit il y a quelques millénaires continuent à s'accumuler.
L'une des découvertes scientifiques les plus fascinantes de ces dernières années a été faite par des savants, tout à fait par hasard. Des océanographes, dans le golfe du Mexique, effectuaient des recherches plutôt routinières sur les coraux et les sédiments au fond de l'océan.
Les deux vaisseaux océanographiques avaient retiré, plusieurs longues carottes d'échantillons des sédiments comprenant les coquilles fossiles d'un planton monocellulaire appelé foraminifera. De leur vivant, ces organismes conservent dans leurs coquilles un registre chimique des températures et de la salinité de l'eau. Ces organismes, lors de la reproduction, se détachent et tombent au fond de l'océan.Toute coupe transversale du lit océanique contient donc un registre des climats remontant - selon les océanographes - à plus de 100 millions d'années.
Les carottes furent analysées au cours de deux enquêtes distinctes - par Cesar Emiliani de l'Université de Miami, et par James Kennett de l'Université du Rhode Island, puis Nicholas Shack de l'Université de Cambridge. Les deux analyses ont révélé une chute dramatique de la salinité de l'eau, fournissant une preuve imparable d'un déluge gigantesque déversant de l'eau douce dans le golfe du Mexique il y a plusieurs milliers d'années.
Cesar Emiliani explique les résultats : « Une quantité énorme de glace fondue se précipita dans le golfe du Mexique et produisit une élévation du niveau de la mer, dans le monde entier, à la vitesse d'un ras de marée ». Il ajoute : « Nous le savons car les taux d'isotope d'oxygène des coquilles des foraminifera indiquent une diminution temporaire marquée de la salinité des eaux du golfe du Mexique. Cela indique clairement qu'une période d'inondation majeure a eu lieu, il y a 12 000 à 10 000 ans, et qu'elle a atteint son paroxysme il y a 11 600 ans environ. Il est indéniable qu'un déluge a eu lieu, et qu'il s'agit d'un déluge universel » (Noah, the Flood, the Facts, Reader's Digest, édition américaine, septembre 1977, p 133).
Il incombe de préciser que la datation au radiocarbone utilisée pour établir l'âge des échantillons est imprécise au-delà de 4000 ans et que, par conséquent, ce déluge universel aurait pu avoir lieu il y a 4300 ans - date indiquée par la Bible pour le déluge de Noé.
Une autre découverte récente pourrait avoir un rapport avec l'inondation du golfe du Mexique : Les géologues William Ryan et Walter Pitman ont découvert que le bassin de la Mer Noire a soudain été inondé il y a 6000 ou 7000 ans (d'après leurs calculs). « L'eau salée, pouvait-on lire dans le Smithsonian Magazine, se déversa dans une gorge croissante, créant une chute déversant 200 fois plus d'eau que les chutes du Niagara. En un seul jour, suffisamment d'eau franchit la gorge pour submerger, de deux fois la hauteur du World Trade Center [aujourd'hui détruit], à Manhattan, et le rugissement de l'eau pouvait s'entendre à plus de 150 km » (Evidence of a Flood, avril 2000, version électronique).
Autre preuve que le déluge fut universel : les milliers de récits ancestraux préservés ça et là dans le monde. Pour le Dr Aaron Smith, de l'Université de Greensboro en Caroline du Nord, un historien entreprenant, dresser une liste de tous les récits du déluge a été comme une obsession : « Après des années de travaux, il a rassemblé un recueil complet de la littérature sur l'arche de Noé. Il existe 80 000 oeuvres, dans 72 langues, sur le déluge -- 70 000 d'entre elles mentionnant l'épave légendaire de l'arche » (Werner Keller, The Bible as History, 1980, p 38).
Si le déluge n'avait été que régional, 80 000 récits différents, des quatre coins du monde, ne l'auraient pas décrit comme universel.